Hey, I just met you ⁂ w. MAGGIE

La soirée démarrait à peine et j'étais parti pour la finir avec un petit coup dans le nez. J'étais tout seul, avec mes pensées. J'allais sans doute voir Meadow après, même si c'était un peu chaud entre nous et dans le mauvais sens du terme. Pour autant, hors de question que je me gâche mon SB. Il était déjà bien avancé et j'allais pas la faire tête en méditant sur combien je trouvais ma vie compliquée alors que j'imagine que, de l'extérieur, elle devait avoir l'air tellement simple. Il n'y a que les enfants pourris gâtés pour savoir que l'ironie n'est pas justifiée dans la phrase "pauvre petit garçon riche". Bref, je m'étais installé à un bar, choisit un peu au pif, vu que l'hôtel en avait plusieurs. Commandant un cocktail une fois perché sur l'un des tabourets du comptoir, j'attendis en martelant la surface du comptoir avec mes doigts dans un petit mouvement rythmique qui allait me taper sur le système à la longue.

(c) darkdreams/marine

Je n’arrive pas à croire que je viens de passer 10 jours à Punta Cana. C’est fou comme le temps passe à une vitesse. Je n’ai rien vu passé. Je me suis amusée certaine mais pas comme je l’aurai voulu. M’enfin mieux vaut ne pas penser aux choses que je n’ai pas faites. De plus je vais retrouver ma fille et ça c’est une bonne nouvelle. Ma princesse m’a tellement manquée. Ce soir je n’ai pas de soirée spéciale de prévue pour une fois. Alors je décide d’aller au bar. La dernière fois j’ai rencontré une fille super sympa et on avait bien s’sympathisée du coup je me dis que c’est l’endroit ou on peut faire facilement des rencontres. Je commande une tequila j’adore cette boisson. Je crois que je n’ai jamais autant bu que pendant le SB va falloir que je me calme en rentrant chez moi. Je tourne la tête et la je l’aperçois. Il boit un verre seul. Je ne sais pas ou est sa copine mais c’est une occasion en or pour lui parler. Je me lève et me dirige lentement vers lui. Je sais pas pourquoi mais je sens que je vais être ridicule « Salut César, tu dois te demander comment je connais ton prénom.. Moi c’est Maggie et je.. Wouaw c’est super sympa Punta Cana tu trouves pas » Je m’assois à côté de lui je dois avoir l’air tellement stupide « Je m’appelle Maggie mais je crois que je l’ai déjà dis » Je soupire maintenant je n’ai plus l’air conne je le suis carrément.

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Une fille sortit de nulle part (enfin, j'étais plongé dans mes pensées, dans l'attente de ma boisson et je l'avais ni vue ni entendue m'approcher) vint m'accoster. Je m'apprêtais à me présenter, mais elle me devança, prononçant mon prénom à ma place. J'arqua un sourcil. Elle avait fait des recherches, ou bien quoi ? Elle parlait trop et je trouvais ça un peu bizarre. Pas que je sois un insociable fini, mais je trouvais ça juste étrange. Enfin, j'allais sûrement pas le lui faire remarquer. La politesse, tout ça et puis elle avait l'air gentille. Bizarre, oui, mais une gentille bizarre. Je lui fis un joli sourire avant de répondre. Enchanté, alors, Maggie. Euh, tu connais ma soeur peut-être ? Je cherchais une raison au fait qu'elle connaisse mon prénom. J'étais encore inconnu de partout ici, c'était peut-être une copine d'Oly'. Enfin, en même temps je doute qu'elle file des photos de moi à ses copines pour qu'elle puisse venir me parler en me croisant dans des bars. Hum.

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J J'ai honte de moi, je dois lui faire tellement peur. Il ne me connaît pas et moi j’arrive avec mes remarques débiles. Le pire c’est que je suis incapable d’aligner deux mots sans dire n’importe quoi. Il faut que je me calme tout ça ne me ressemble pas. Enfin si malheureusement justement ça me ressemble. A la base je suis pas le genre de fille à s’emballer comme ça bien au contraire mais César c’est différent il paraît si.. Je ne sais pas l’expliquer si lui. Cela me fait du bien de ressentir ce genre de chose « Ah tu as une sœur ? Ravie de le savoir ça Jamy ne me l’avait pas dit » Merde je viens de griller Jamy bon tant pis c’est pas grave de toute façon ce mec m’énerve « Tu dois te demander quelle folle je suis, tu sais je suis pas franchement douée pour ce genre de chose en plus je sais que tu as une copine donc bon » J’inspire un bon coup c’est bizarre mais j’ai plus du tout envie de lui dire que je suis folle de lui. « Si je connais tout ça c’est parce que quand je t’ai vu dans les couloirs et je sais pas ce qui c’est passé mais j’ai voulu en savoir plus sur toi donc j’ai demandé à Jamy » Je bois une gorgée de ma boisson ça ne peut pas me faire de mal « Et maintenant je me sens parfaitement ridicule » Oh oui et c’est peu de le dire.

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Jamy ? Vilain petit cachotier, va songeais-je en pensant à mon meilleur ami. Je ne releva pas à ce sujet, bien que mon air perplexe parla pour moi. Oui, une petite soeur répondis-je d'une voix un peu décontenancée. Totalement en fait. J'étais totalement décontenancé. Maggie reprit la parole, me glissant qu'elle savait que j'avais une copine. Je devais le prendre comment ? Qu'elle était intéressée. Je baissa les yeux avec un petit sourire. C'était toujours agréable de savoir qu'on plaisait, même si c'est clair que là, ça allait pas être possible. Tout n'était pas parfait à Meadow, rien ne l'était avec moi, mais ça me donnait pas envie de tout arrêter pour autant. J'allais m'accrocher, tant qu'elle me laissait au moins faire ça. Je souris, redressant la tête vers elle une fois qu'elle a finit de parler. Je comprend sa sensation. C'est vrai que c'est... Spécial, comme situation et j'étais limite un peu gêné, mais je le masquais plutôt bien. Tu devrais pas. C'est vrai que c'est.. Inattendu, mais je suis jamais contre l'idée de faire de nouvelles connaissances. Enfin, de me faire des amies. Dis-je, insistant un peu sur le mot amies, car oui, effectivement, j'étais casé et même si toutes mes exs pouvaient s'accorder pour dire que j'étais pas le petit ami parfait, j'avais jamais été infidèle, ce qui m'aidait à penser que oui, j'étais quelqu'un de bien et que par conséquent, je pouvais bien dormir la nuit.

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Non mais à quoi je m’attendais, je savais très bien que je serais parfaitement ridicule après tout je ne le connais pas ou je dirais plutôt qu’il ne me connaît pas. Parfois je ferais bien d’apprendre à la fermer. Je ne sais pas pourquoi j’ai l’impression que ce que je viens de lui dire n’a aucun sens. Parfois la vie est mal faite pourquoi on ne pourrait pas être heureux tout simplement ? Je prends mon verre et le boit cul sec il me faut bien quelques minutes avant de lui répondre. « Tu es heureux dans ta vie ? » Une question étrange certes mais elle me brule les lèvres. Je le fixe de mes yeux perçant peut être que je vais le mettre mal à l’aise mais j’ai bien l’impression que c’est un peu trop tard. « Si tu es heureux je t’en pris donne moi ton secret » Je baisse les yeux et commende un nouveau verre, je ne devrais pas dire ça ma vie n’est pas si terrible mais c’est vrai que parfois j’aimerai qu’elle soit plus vivante. « Je suis désolée je dois te paraître tellement étrange comme fille je ferais bien de te laisser je suis désolée bonne soirée » Je commencer à me lever de mon siège prête à fuir j’ai tellement tout fait foirer
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Maggie me posa une question étrange en me fixant bien des yeux. J'étais définitivement pas habitué à ce genre de conversations, pourtant j'étais pas non plus un mec timide, qui gardait tout pour lui. J'aimais que ça sorte, c'était juste que je ne connaissais pas cette fille et autant de fraîcheur, de rentre-dedans, ça m'était pas habituel. Pour autant, je détestais pas sa façon de me parler. Car c'était frais, justement et ça avait le mérite d'être honnête, même si un instant, ça te décontenancer. Elle me faisait l'effet de s'exprimer et de se comporter comme une enfant, comme si elle n'avait pas ce contrôle sur sa bouche qui fait qu'on se pose des questions, qu'on se demande la chose à dire, celle qui ne sera pas mal interprétée ou inconvenante. Toutes ses questions dont vous êtes conscient qu'elle vous pourrissent la vie, mais qui continuent de se bousculer, en dépit de tout le reste, dans votre tête. Elle parlait vite, ne me laissant pas franchement le temps de répondre, j'avais même pas ouvert la bouche que déjà elle voulait à nouveau filer. N'ayant pas envie de la laisser faire et la voyant commencer à remuer, sans réfléchir, je lui attrape la main. Attends, tu n'as pas à partir. Vraiment. Vu ce qu'elle avait dit, comme quoi j'avais une copine, elle attendait sans le moindre doute pas la même chose de moi que ce que je pouvais lui donner, mais ça signifiait pas qu'elle avait besoin de s'échapper. Comme pour la retenir, je répondis à sa question. Non, je n'ai pas de potion magique pour le bonheur, sinon je l'aurais déjà descendue cul sec. Je ne suis pas heureux, je ne suis pas malheureux. Je pense pas qu'on puisse se sentir vraiment bien tout le temps, pas sur la longueur. Il y a toujours ce petit truc qui finit par tout gâcher. Petit ou gros truc. Parfois très gros truc.

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Tout ce que je voulais c’était fuir, je me sentais honteuse et carrément ridicule. Depuis le début du SB je ne me reconnais pas, je fais des choses qui ne me ressemblent pas. Je suis quelqu’un de timide et qui manque de confiance en sois certes mais je ne suis pas suicidaire et j’ai une certaine retenue. Je crois que Punta Cana me tourne la tête. Je deviens quelqu’un que je ne pensais pas être. Vivement que je rentre chez et que je retrouve ma fille. Je pense que je commence à perdre un peu les pédales. Avec César j’ai pris un mauvais départ du moins je pense lui avoir fait peur. Ce n’était pas mon intention bien au contraire mais j’ai fais n’importe quoi et c’est dommage. Pendant un certain temps j’ai imaginé notre première rencontre comme quelque chose de terriblement romantique mais j’ai vécus dans un rêve ou plutôt dans un fantasme. En tout cas ce que je peux dire c’est que lui non plus n’a pas l’air très heureux dans sa vie « Je vais paraître surement indiscrète mais qu’est-ce qui ne va pas dans ta vie. ? Tu parles justement comme si quelque chose venait de tout gâcher» C’est vrai j’ai beau connaître pleins de détails sur lui dans le fond je le connais pas si bien que ça voir même pas du tout « C’est drôle je pensais que tu avais tout pour être heureux je me faisais des idées » Comme tout le reste je crois que je me fais pas mal d’idée en ce moment. [/center]

Je n'avais jamais été de ces gens qui le gardent pour eux quand quelque chose leur tombe dessus. C'était peut-être le fait d'avoir toujours eu ma mère à qui me confier. Elle était sans arrêt là, derrière moi, à me demander si ça allait et à se débrouiller pour que je crache le morceau quand elle discernait dans mon expression que quelque chose ne tournait pas rond. Je n'avais jamais eu ce besoin de paraître plus fort que je ne le suis, de me coller l'étiquette du garçon grand, fort, dépourvu de faiblesses. Personne ne correspond à une telle description et personne n'est assez stupide pour penser sérieusement le contraire. Alors à quoi bon vouloir s'acharner à faire avaler des couleuvres aux autres, à ce sujet ? Soucis familiaux, c'est compliqué dis-je, peu loquace à ce sujet pour le coup. Pauvre fille, je voulais pas aller lui raconter toute ma vie, c'était pas franchement trépidant. Mes parents étaient des sacrés phénomènes, il n'y avait rien à savoir de plus. Elle me fit remarquer que de son point de vue, j'avais l'air d'avoir tout pour être heureux. C'est vrai que j'avais des airs de fils à papa, avec mon allure soignée, même dans une tenue décontractée. Elle devrait penser encore un "pauvre petit garçon riche" pas fichu d'apprécier sa vie et toutes les opportunités qui en découlent. Je détestais cette étiquette qu'on me collait dans le dos. Je ne le manifesta pas cependant, me contenant d'arquer un sourcil et de manifester ma curiosité. Et pourquoi tu penses ça ? Demandais-je.

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Je dois bien avouer que maintenant je me retrouve un peu con. Je ne sais pas trop quoi lui répondre car ça serait avouer que j’ai pensé superficiellement l’espace d’une seconde. Car en apparence c’est vrai qu’il a tout pour réussir. On est dans une société ou les gens riches, beaux et qui en plus ont des capacités dominent les autres. Moi je ne m’en fais pas pour lui je pense qu’il réussira dans la vie car ça l’air d’être un garçon qui sait ce qu’il veut. « Je sais pas, tu es beau, tu as des bonnes notes, tu as une copine, pas mal d’amis. Après tout je ne connais que la surface et ce que je vois c’est a priori un mec va réussir » C’est vrai que je dis ça mais je ne le connais pas donc je ne devrais pas porter de jugement sur lui mais j’ai envie qu’il comprenne que c’est pas ça que je ne vois pas que ça « Mais tu sais je vais t’avouer un truc et après je pourrais aller me cacher. Quand je t’ai vu la première fois c’est pas ça que j’ai vu , bon bien sûr je me suis dis que tu étais mignon mais j’ai surtout vu cet air déterminé sur ton regard. Y’a quelque chose qui se dégage de toi une gentillesse, une sensibilité mais aussi une sorte de force » Je baisse alors les yeux ce n’est vraiment pas mon genre de dire des choses comme ça mais au moins il sait à quoi s’attendre. « Moi c’est cette force qui manque » Oui si seulement je pouvais être forte et déterminée. .