(+Eugene) SEA, NOT SEX BUT SUN.

Il fallait vraiment qu'il redescende sur terre. Ce n'était pas parce qu'il avait jeté son dévolu sur quelqu'un qu'il était forcément au goût de tout le monde et franchement, je lui trouvais rien de spécial. Mis à part le fait qu'il avait un lion comme animal de compagnie, ce qui était franchement bizarre, je ne pouvais pas dire qu'il m'avait tapée dans l'oeil. Après, certes, il n'était pas affreux à regarder mais, clairement je m'en fichais un peu. Et puis, ça aurait été quand même étrange que je tombe sous le charme du petit ami de mon pote gay, non ? En fait, c'était même carrément plus qu'étrange après réflexion et j'étais bien contente d'en avoir absolument rien à faire. Dans le cas contraire, je me serais attirée plus d'ennui qu'autre chose. Je finissais mon verre sans rien dire pendant qu'Eugene sollicitait de nouveau le serveur. Le pauvre, il avait certainement autre chose à faire que passer la journée à faire des aller-retour pour nous servir et j'espérais vraiment que nous faire passer en priorité n'allait pas lui attirer d'ennui. T'a peut-être pas tord. D'ailleurs, c'est pas légal si ? Il a pas le droit, il pourrait avoir des ennuis. Et comme à mon habitude, je repartais sur les règlement. Parce que j'étais la fille un peu trop à cheval sur les principes et j'avais pas pour habitude de ne pas respecter les choses imposés. Ce qui pouvait être assez chiant parfois mais, j'avais au moins le don de ne jamais me retrouver dans des histoires qui me coûterait cher. Et comme si ça ne suffisait pas je jouais la martyr. Enfin pas vraiment mais je plaignais quelque peu de ma situation. Fallait croire que la solitude commençait à me peser vu les plans d'avenir que je me créais dans la tête. Et pour l'une des première fois, d'ailleurs il faudrait que je pense à noter ce jour en rouge sur mon calendrier, Eugene essayait de me réconforter. Ma main dans les siennes je plongeais mon regard dans le sien écoutant ce qu'il pouvait avoir à dire et je ne pouvais m'empêcher de rougir au fur et à mesure de ses paroles. C'était vraiment lui qui venait de me dire tout ça ? Parce que là, j'en restais sur le cul et n'en revenait vraiment pas. Mais qui êtes-vous et qu'avez vous fait à Eugene Venteiheimer ? Je pouffais de rire avant de reprendre un peu de mon sérieux. Non mais, ça me touchait vraiment ce qu'il venait de rire et je me contrôlais pour ne pas verser une petite larme. Parce que oui j'étais le genre de fille un peu trop sensible et il ne m'en fallait pas beaucoup pour pleurer. A vrai dire, j'avais déjà réussi à fondre en larme devant un épisode de "la petite maison dans la prairie", alors je vous laisse imaginer à quel point il est facile de faire surgir mon émotivité. Un jour je t'épouserai Gegene. Je te laisserais pas le choix et je t'épouserai. Voilà. Idée assez farfelu voir même carrément timbrée mais ça réglait au moins la question. Je lui adressais un sourire avant de reprendre. Tu sais que t'es le mec le plus extra que j'ai pu rencontrer ? Sans déconner hein. T'es drôle, gentil un tantinet moqueur mais, j'adore voir que y a plus que ça. Que t'es pas le chieur que tu montres à tout le monde et j'adore quand tu fais ressortir ce côté de ta personnalité. J'avais parfois l'impression que j'étais la seule à pouvoir faire ça. A pouvoir faire ressortir les côtés positifs des gens. Et c'était sûrement pas pour rien que j'étudiais la psychologie. J'étais totalement persuadée que tout le monde avait un côté plus que positif et j'essayais de le faire ressortir. Peut être pour prouver que l'être humain n'étais pas aussi mauvais que ce que les gens pouvaient penser. Oh mon dieu. Tu viens d'offenser ma chasteté légendaire. Je suis prude et digne d'une famille de bonne soeur. Je ponctuais le tout d'un rire et finissait par conclure. Ton exact opposé en fait. Toi tu es.. Toi ? J'veux dire, le type un peu dévergondé sans aucune limite quoi.

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Si c'était légal ? la réponse la plus franche et honnête que pouvait lui apporter Eugeen était sans aucune doute ce rire dédaigneux, qu'il vint accompagné d'une petite phrase de son cru. « Honnêtement, je m'en fiche, du moment qu'il me demande rien pour ça » commenta-t-il en prenant son second verre dans les mains. A part ça, il n'avait pas l'air alcoolique du tout, non non. Oh, et puis merde, c'était un Mather après tout, okay il était un espèce de concentré de Cabot et d'Eliot mais il n'en restait pas moins que sous cette apparence sexy, soignée et classe se cachait un grand fêtard. Et les fêtards, même en journée ils buvaient ! Le jeune allemand connaissait assez bien Chrissy à présent, et il se doutait bien que cette dernière allait peut-être un peu trop surjouer les commentaires qu'il avait émis quelques minutes auparavant sur sa délicate et belle personnalité. Il était plus sage de boire afin de faire face à cet épisode bisounours qui allait être sur le point de débuter. Caché derrière son verre, sa paille lui frottant le haut du front, il écouta les belles phrases de sa copine, à d'autres ça pourrait faire plaisir et tous se mettraient à chialer, mais lui était plutôt gêné. « Voilà, tu m'épouseras et tu me serviras de mère porteuse ! Mais ne t'attends pas à réentendre ça de si tôt, vu l'effet mamie-gâteau que ça te fait » prévint-il en arquant un sourcil, espérant que personne n'avait caché au préalable un micro. Chsoe qu'il vérifia pendant que la demoiselle entamait sa seconde partie de sa prose à la BFF forever. Néanmoins, alors qu'il faisait le gars qui n'en avait rien à fichtre, les autres paroles de sa camarade lui firent un tout autre effet. Mais ça, il se garda bien de lui dire, et même de la remercier. Un, quand on recevait un compliment, même infime, on ne remerciait pas la personne, c'était naturel comme démarche alors autant ne rien mécaniser avec les codes de bonnes conduites. Et deux, il savait pas trop quoi répondre à ça sans paraître idiot. Les compliments sincères, il n'en avait pas franchement l'habitude. Et là il pensa à sa soeur, décédée, et il se dit que décidément la Chrissy avait ce pouvoir de vous foutre en l'air votre humeur aussi. Il se redressa, avec un sourire, et porta avec plaisir la paille à sa bouche et sirota. Enfin, la discussion reprenait une tournure qu'il appréciait ! « Moi je suis le genre de gars qui a 90 ans, si je décède pas de crime passionnel, assassiné par l'un de mes nombreux ex-amants, aura au moins eu le bénéfice de ne rien regretter. Pas toi » rigola-t-il, avant de se remettre en face de sa camarade. « Franchement, Chrissy, c'est l'endroit parfait pour un amour de vacances là » insista-t-il, veillant à ce qu'elle puisse céder à n'importe quelle tentation dans cet hôtel. Mais de peur de ne se faire comprendre, ou de la convaincre, il se mit à fredonner un chanson qu'il était sûr qu'elle alalit reconnaître, fan de musiques qu'elle était. « Summer lovin' had me a blast »[/color] mima-t-il l'homme, avant de se mettre à côté de sa pote et de chanter la partie féminine. « Summer lovin' happened so fast », il retourna à sa place, imitant un Winthrop « I met a girl, crazy for me », avant d'imiter Chrissy ensuite, avec un petit air de vierge effarouchée « I met a boy, cute as can be ». Il n'avait pas besoin d'aller plus loin, il était sûr que la jeune femme savait où il venait en venir !

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De mère porteuse ? Absolument pas. Il avait le don pour rendre les choses légèrement crade. Enfin avoir des enfants c'était pas si dégoûtant que ça, mais, la manière dont il l'avait dit me rebutais un peu et je prenais un faux air de fille choquée. En fait c'était le truc qui arriverait jamais et je grimaçais en m'imaginant porter les enfants d'Eugene qu'il élèverait très probablement avec Jack ou n'importe quel autre mec qui lui ferait office de petit ami. « Très bien, je retire ce que j'ai dis, ça n'arrivera pas. Je me contenterai des chats. » Je fronçais les sourcils quelques secondes de plus avant de rire aux éclats devant ses paroles. Premièrement, je l'imaginais très bien être victime d'un crime passionnel et même si l'idée qu'il meure n'avait rien de très réjouissant ça m'amusait de voir qu'il prenait autant les choses à la légère. Et deuxièmement, les amours de vacances.. Comment pouvais-je vivre un truc pareil alors qu'on était au spring break et que les trois quarts des gens avaient leur hormone plus que développés ? C'était certainement pas ici que j'allais vivre un petit amour. Tout au mieux, je perdrais ma virginité avec un type qui n'en aurait probablement rien à faire et je devais bien avouer que c'était pas super glorieux. En fait, l'idée ne me tentait pas vraiment et c'était dans ces moments là que je me disais que je devais vraiment avoir l'air d'une petite bourgeoise coincée. Je riais d'autant plus avec la chanson qu'il était en train de me chanter. Il me faisait vraiment du Grease pour me convaincre de trouver quelqu'un ? J'aurais jamais cru qu'il ose et je riais tellement que j'étais obligée de me tenir les côtes pour ne pas me rouler par terre. Et en bonne âme charitable que je suis, je surenchérissais pour ne pas le laisser seule dans son truc : « Summer days drifting away to oh oh the summer nights. » Et c'était largement le moment de s'arrêter avant de faire un remake de la comédie musicale en plein sur une plage de Punta Cana. Surtout que j'avais très souvent tendance à m'emporter et partir un peu loin dans mes délires. J'attrapas la nouvelle coupe que le serveur avait apporté et la reposait par la suite pensant très fortement qu'il serait plus judicieux pour moi de calmer l'alcool pendant quelques heures. J'étais pas une guerrière et il ne m'en fallait pas beaucoup pour finir à quatre patte vomissant le contenue de mon estomac et fallait bien avouer qu'il n'y avait absolument rien de charmant là dedans. « Je ne suis pas aussi prude que ce que tu peux croire. J'ai embrassé un Winthrop dans la piscine genre y a pas longtemps. » Je semblais toute fière de moi mais, j'étais presque sûre qu'il allait en rire. Après tout ce n'était qu'un baisé, rien de bien glorieux.

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La chaleur devait réellement être à son comble, car Eugene enfilait les gorgées en temps record pour une après-midi bronzage. Se doutant que le serveur allait prendre son temps, voire même éviter de croiser son regard afin de garder intacte la réserve d'alcool de l'hôtel, le jeune homme se devait de rationner, avant d'aller voler une potentielle bouteille. L'allemand fut ravie de voir qu'il avait réussi à réveiller l'âme chanteuse de Chrissy. Ils se prirent d'un fou rire, oui encore et alors ?, et le plus sexy des bruns ne put s'empêcher de conclure leur petit numéro par une remarque des plus constructives. « Ma foi, c'est que chante mieux que toi ! » glissa-t-il avec un sourire taquin tout en terminant son verre. Mais au moins il avait réussi à se faire entendre car déjà Chrissy se confia sur cette aventure. C'était pas fameux, elle l'avait juste embrassé, mais bon, elle apprenait la petite ! « C'est tout ? Moi j'ai couché avec un Winthrop ! » fanfaronna-t-il, se fichant de savoir si on l'entendait. Mais il du aussi très vite avouer. « Enfin, genre y'a longtemps » se mit-il à se marrer, se cachant derrière son verre en regrettant de ne pas avoir pu remettre le couvert avec Klaus. Néanmoins, bien qu'en admettant ceci, il rayonnait toujours le Gégène, ce n'était pas vraiment un échec en soit sachant que l'autre allemand était hétéro. N'ayant aucunement perdu le Nord, le garçon s'intéressa toujours de très près à la vie sentimentale, ou plutôt sexuelle, de sa camarade. « Et alors ? Il embrassait bien ? » chuchota-t-il, plus confidentiellement, suspendu aux lèvres de la jeune femme afin d'y décerner la réponse en avance. Evidemment, il n'y arrivait pas, donc fallait attendre que la bizut Quincy permette à la curiosité d'Eugene de trouver un bref repos.

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Je fronçais les sourcils à sa remarque avant de me mettre à rire. « Même pas en rêve, je suis carrément au dessus de toi. » Après tout, j'étais au glee club et malgré ce que les gens pouvaient dire, on était loin d'être des losers chantant faux. Et puis, il fallait bien quelqu'un pour le faire redescendre de son piédestal de temps en temps. Je posais mon verre sur un support et me laissais retomber lourdement sur ma chaise longue avant de pratiquement m'étouffer. C'est tout ? C'était déjà un bien grand pas pour moi surtout si on prenait en compte que je ne connaissais absolument pas le type que j'avais embrassée avant que ça arrive. Alors peut être que j'étais vieux jeu mais je trouvais déjà ça plutôt énorme et valait mieux que je procède par étape. « Pourquoi ça ne m'étonne pas ? Je serais encore vierge que tu te seras fais tout Harvard. » Je lui adressais une grimace en signe de moquerie avant de prendre un air amusée. Il descendait plutôt vite l'alcool pour une après midi tranquille avec pour seul programme une séance de bronzage et je ne serais pas étonnée de devoir le porter pour le ramener à l'intérieur de l'hôtel par la suite. Je méditais tout de même fortement sur mes paroles espérant que cette chose n'arrivait pas. Si Eugene se faisait tout le monde sans que je ne fasse rien, c'était quand même genre.. La loose total ! « Tu sais que tu es le mec le plus curieux qui existe sur terre ? » Toujours à l'affut du moindre ragot, du plus petit des renseignements. Il devrait faire carrière dans les potins people ou quelque chose comme ça. « Et oui, si tu veux tout savoir, il embrasse bien. Et il est très gentil aussi. D'ailleurs, tu ne m'as jamais raconté comment tu as rencontré ton copain. »

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Ouais ouais, elle chantait mieux que lui, à d'autres ! Eugene était de ceux qui avait plus d'une corde à son arc, c'était une arme d'attaque massive, rapide, dangereuse, il savait tout faire. Mais il ne pouvait décemment pas faire ouvrir les yeux à ce sujet à Christy, ce serait honteux qu'un garçon à papa puisse battre la chanteuse de chorale, donc il n'épilogua pas sur le sujet et laissa passer avec un sourire en coin. Nah mais voyons ! Mais il manqua presque de se retrouver le souffle coupé lorsque la petite ingénue vint lui dire cash qu'il était un peu olé olé, pour ne pas dire une belle salope. Ça eut le don de le faire rire cette connerie ! « Ça fait trois mois que j'ai un abonnement unique à ce niveau là, juste un garçon, mais à répétition » s'obligea-t-il à se défendre, ne pouvant laisser son nom souillé par de tels propos, aussi drôles qu'ils puissent être. Il avait soif de notoriété, et il voulait pas devenir comme Grace, catalogué comme pute d'Harvard quoi. Verre vide, Eugene ne put que se décider à fermer les yeux et à laisser le soleil travailler sur son bronzage. Son corps était loin d'être dégueulasse, plutôt parfait même, et il espérait que de là-haut, Jesus lui-même prenait son pied à le mater. Mais ses oreilles furent ravies d'entendre les premières réponses à tout ce petit sujet. Curieux gégène ? C'était un pléonasme pur et dure ! Mais les détails furent intéressants. Il embrassait bien, mais c'était quoi son nom ! « Et par hasard, il s'appelle comment ? » demanda innocemment le jeune allemand en espérant que ça ait l'air tout à fait naturel et non pas programmé pour le seul but d'avoir des informations à se mettre sous la dent. Mais évidemment, ce fut à son tour à la petite brune de faire la commère. Soit, il allait tout lui dire. « A vrai dire, on s'est pas entendu de suite, il m'emmerdait, je l'emmerdais, et au final toute la tension animale est retombée en mode sexuelle » ricana Eugene en se remémorant avec nostalgie sa première fois avec Jack, dans des lieux les plus publics et moins chics qui soit. « D'un commun accord on a continué nos petits plans, puis quand je suis tombé malade je lui ai demandé s'il voulait être mon mec, puis voilà » conclu très vite le garçon, sans donner plus de détails que ça finalement. Bah alors Eugene, on fait l'impasses sur certaines choses ? Ça ne te ressemble pas ça !

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Pour une fois, je faisais comme Eugene en lui posant des questions sur sa vie pour avoir des informations. Sauf que moi, cela m'intéressait réellement. Lui.. Et bien, parfois c'était juste pour faire la commère alors c'était dur de dire s'il était réellement intéressé quand il posait des questions. Et puis, savoir qu'il était enfin posé m'intriguait. Il n'avait jamais été vraiment de ce genre là et je trouvais ça chouette d'essayer de comprendre comment Jake avait fait pour réussir à l'avoir. Parce que c'était pas vraiment une mince affaire. « Andrea, tu le connais ? » Rien que prononcer son nom me faisait sourire. Allez savoir pourquoi. A croire qu'il avait eu un impact différent sur moi. C'était étrange à dire mais, je sentais qu'il y avait quelque chose de spécial. Après tout, je pouvais totalement me trompée mais, j'aimais bien croire ça. Pour une fois, cela me faisait penser que je n'étais pas que la bonne copine de tout le monde et c'était tout de même assez plaisant. J'écoutais attentivement ce qu'Eugene avait à me dire, assez déçu qu'il ne rentre pas trop dans les détails. J'avais même l'impression qu'il baclait un peu l'histoire mais, c'était certainement parce qu'il n'avait pas l'habitude et que tout ça était peut être un peu trop nouveau pour lui. « En tout cas je suis contente. Il a l'air chouette. Promet que tu me le présentera. On pourrai ce faire une soirée à trois. Louer des films ou un truc comme ça ? » Et comme à mon habitude je débordais un peu trop d'enthousiasme. Mignon ou agaçant, tout dépendait les points de vue mais je ne pouvais m'empêcher d'être surexcitée pour lui. Le serveur revenait finalement déposant deux nouveaux cocktails devant nous et je levais mon verre portant un toast à mon ami. « A toi qui finiras bientôt marié. » Et j'éclatais de rire avant de le reposer au sol.

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Il était doué le jeune homme pour essayer d'éloigner les discussions les plus tendues, celles où il risquait de déraper à chaque mot sortant de sa bouche. A force de parler sans réfléchir, on pouvait regretter certaines choses. Et non, ce n'était pas Gégène qui venait de sortir ce genre de pensées ! Heureusement pour lui, avant qu'il ne s'engage dans un discours interminable mais certes des plus hilarants, Chrissy exposa enfin les détails qu'il souhaitait entendre. Andrea ? Nan, inconnu au bataillon, mais il se devait de féliciter la jeune femme de s'être approprié un Winthrop aussi vite. « Beh dis-donc, un Winthrop en si peu de temps, je me demande combien de temps il te faudra pour tous les serrer » taquina le jeune homme, en perpétuelle recherche de boisson. Gosh, il était déshydraté mais quelque chose de bien. « Rien qu'à y penser, tu me mets l'eau à la bouche, j'ai soif putain » confia-t-il sur le ton de la blague, usant ses très célèbres mimiques de visage pour exprimer toute l'urgence de la situation. Rien à foutre, il regarde le transat d'à côté et choppa la bouteille d'eau à la menthe qu'on y avait déposé un peu plus tôt, un simple regard assassin d'Eugene avait convaincu la petite mamie d'en commander une autre. Le bouchon ôté, il porta la bouteille à ses lèvres et but de grandes gorgées, jusqu'à ce qu'il fasse une fausse route, en entendant Chrissy lui suggérer une petite soirée, rien qu'elle, lui et son mec qu'elle venait de décrire comme étant bizarre. Mauvaise idée ou pas si mauvaise idée ? « T'es sérieuse ? » balança-t-il comme ça, toujours sous le coup de la surprise. Certes il était toujours entrain de vanter les mérites de son copain, mais l'idée que quelqu'un veuille les fréquenter dans le cercle privé lui foutait les jetons. Et si on en venait à conclure qu'ils étaient bien trop différents pour être ensemble ? Gosh. « Euuh, ouais écoute, on se fera ça quand t'auras quelqu'un, tu seras pas obligé de tenir la chandelle et je me sentirai plus à l'aise, t'es déjà assez seule comme ça pour qu'on te rappelle qu'on a une vie sexuelle démesurée » répliqua-t-il, sentant que cette réponse était la solution à tous possibles problèmes. Il trinqua avec sa belle bouteille d'eau avec la belle brune en ricanant de plus bel, ouais, la tempête était passé et ils allaient pouvoir se dorer la pilule maintenant.

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J'étais obligée d'éclater de rire. Parce qu'imaginer Eugene marié c'était à s'en taper le cul par terre tellement c'était peu probable. Mais j'étais tout de même heureuse qu'il ait trouvé quelqu'un pour se poser un peu et même si je l'avais trouvée bizarre à la soirée de Quincy il devait forcément être quelqu'un de bien pour que Gégéne devienne fidèle pour lui. Je rougissais comme une idiote à sa remarque. Comment pourrais-je me serrer tout une maison de Winthrop alors que j'étais sûrement la fille la plus coincée qui puisse exister dans le domaine du sexe et de l'amour. Parce que très honnêtement, je n'y connaissais rien et même si le spring break avait tendance à me rendre un peu plus déjantée, de retour à Harvard j'allais très vite retourner à mon quotidien. Quotidien qui se résumait à réviser, dormir et réviser. Rien de bien palpitant en soi. « Il me faudrait plus qu'une vie rien que pour arriver à ton palmarès mon chou. » Je lui adressais un clin d'oeil plutôt contente de ma répartie et poussais un soupir jetant rapidement un coup d'oeil au paysage. J'en revenais toujours pas d'être dans un endroit aussi paradisiaque et quelque part, je n'avais pas vraiment envie que tout ça se termine. C'était beaucoup trop.. Parfait. « Ben oui. Pourquoi je ne le serai pas ? » Est-ce que par sa manière de réagir je devais comprendre qu'il n'avait pas du tout envie de me le présenter ? Peut être que j'étais trop.. Trop moi en fait. Je fronçais les sourcils attendant qu'il reprenne la parole ce qu'il ne tarda pas à faire. « C'est pas cool ça, Merci de me rappeler à quel point ma vie sentimentale peut être vide est désastreuse. » Je lui donnais une tape sur le bras avant de tourner la tête d'un air dédaigneux. Mais en tout cas, il avait réussi. C'était clair qu'avec ce qu'il venait de m'envoyer j'allais pas insister.

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