On m'a dit un jour qu'écrire c'était aussi se taire, hurler sans bruit. Après mainte réflexions, je trouve ça plutôt vrai. C'est un moyen de se décharger légèrement, de relâcher ce qu'on peut ressentir sur du papier. On m'as aussi dit que l'écriture était le remède à toute les blessures. C'es faux ! Elle aide simplement à à évacuer ce qu'il y a à l'intérieur de nous et qui nous bouffent. Puis vient le temps de la re lecture. Alors tout remonte à la surface comme un goût amer de souffrance. Une tornade de souvenir remonte à votre esprit semant le trouble et le chaos. C'est là que vous avez la conviction que jamais vous n'oublierez. Rien ne l'efface, pas même le temps et vous regrettez de ne pas avoir laissée le souvenir s'enfuir. ❝ Knowing your family so well that you can tell who is coming down the stairs by the sound of their footsteps. ❞
#1 ROSEBURY ▶
« Une fille, ce sera une fille. » La petite princesse. Avant même ma naissance, mes parents avaient prévus de me choyer. De faire de moi une gosse pourrie gâtée et honnêtement, en y réfléchissant bien, j'aurais pu devenir l'une de ces filles superficielles est exécrable. Parce que dès le début, j'avais tout ce que je voulais. Jolie robe, poupées.. Je demandais et j'avais. Famille de riche. Famille haut placée. J'avais tout pour être heureuse. Tout. Chrissy, mon prénom avait été choisi des mois auparavant et dès mon arrivée dans ce monde, tout le monde c'était pliés en quatre pour me voir sourire. Que pouvais-je demander de plus ? De l'amour peut être. La richesse, ça s'entretient. Alors mes parents étaient constamment en déplacement pour leurs boulot respectif. Les soirées en famille autour d'un bon vieux film, c'était pas vraiment mon quotidien. Non, à la place j'avais le droit à une nurse. Le genre acariâtre qui n'arrêtait pas de râler à tout bout de champs. Fais pas ci et fais pas ça. Et encore maintenant, je continue à trouver ça insupportable. Je crois bien qu'elle ne m'aimait pas trop. Elle me répétait sans cesse que j'étais bien loin d'être une princesse. Que j'étais seulement une gamine bornée et capricieuse. Que je n'irais jamais bien loin dans la vie. Que ma seul aptitude était de dépenser l'argent de mes parents. Moi ça me faisait rire. Je riais tout le temps quand elle disait des choses comme ça. Parce que j'en avais rien à faire. Parce que ça m'importait peu. Et ça la mettait hors d'elle. Elle me comparait au diable. Elle était à fond dans sa religion et selon ses dires, j'étais l'enfant de Satan. Au début je comprenais pas et puis quand j'avais vu que c'était le genre de bonhomme rouge avec des cornes, je lui avais bien fait remarquer que mon père ressemblait pas du tout à ça. D'ailleurs, j'étais une cafteuse, alors j'avais tout répétée à mes parents un jour où ils étaient présent. Elle avait pris la porte. Pas littéralement hein ? Mais, bref, elle avait été jetée dehors et moi je l'avais regardée partir en ricanant. En fait, petite, j'étais une peste. Je jouais l'ange, la parfaite petite fille modèle mais, en réalité, je redoublais d'imagination pour faire des coups tordues. Et les premier à supporter mes blagues débiles étaient mon grand frère et ma petite soeur.
❝ Do you remember what i'm said ? I do, I told you, i never ever hurt you. ❞
#2 LE TRIO INFERNAL ▶ Brody, Chrissy et Evalia. Un ans d'écart entre chacun d'entre nous et une complicité plus qu'étonnante. Qui aurait pu penser que des frères et soeurs puissent être proche à ce point là ? En plus, dans mon genre, j'étais plutôt relou. Je faisais des conneries, des coups bas et à chaque fois, Brody portait le chapeau pour moi. Personne n'aurait pu soupçonner le petit ange. Personne n'aurait pu croire que j'étais l'auteur de tout ces coups bas. Il est vrai que je cachais bien mon jeu et puis finalement, on s'est alliés. Notre but ? Rendre fou les autres. Et je peux vous dire qu'on était extrêmement fort dans ce domaine. Les nurses ne restaient jamais bien longtemps et parfois même, on les rendaient totalement folle. Parce qu'on avait placée la barre haut et que rien ne semblait pouvoir nous arrêter. Des terreurs, des tornades et bien d'autre adjectif auraient pu être employée. Âgés respectivement de 15, 14 et 13 ans, nous étions en train de mettre notre dernier plan à exécution. Le tout dernier parce que les choses allaient mal tourner.
Chrissy, tu prends le couteau et tu te mets juste à côté de moi. Toi Evalia, tu cries, tu hurles, tu pleures.. Bref, tu tires l'alerte. Brody donnait toujours les ordres. C'était le plus grand alors on s'opposait pas à ça et moi je ricanais comme à mon habitude en pensant à ce qu'on avait prévu. La nurse allait péter les plombs. La suite se déroula un peu trop vite. Brody allongeait sur le sol recouvert de ketchup en guise de sang, moi le couteau à la main un sourire sadique sur les lèvres et Evalia hurlant à la mort. La bêtise de trop. Et en y repensant, c'était même pas drôle. D'ailleurs, je sais même pas ce qu'il est advenue de cette bonne femme. Je crois qu'elle est en psychiatrie ou quelque chose comme ça. Bref, c'était le genre de blague qui avait tourné au désastre et on avait prit la raclée de notre vie. Ce qui nous avait d'ailleurs bien dissuadés de refaire quoi que ce soit.
❝ This is a story that i've never told. I gotta get this off. My chest to let it go. ❞
#3 PARAIT QUE C'EST MENTAL ▶ Avec le temps, j'avais finis par me calmer. Peut être que c'était le fait de grandir ou quelque chose comme ça. J'étais enfin devenue la petit fille modèle calme et réfléchit. Le genre de fille sans histoire, sans problème, qui travaillait sans relâche. Le rêve de tout parent en fait. Sauf que c'était qu'une apparence. L'image que je renvoyais était bien loin de la réalité. Mais j'avais pas pour habitude de demander de l'aide alors je feignais la normalité. Je tentais de croire que ce n'était qu'une passade. Qu'une période qui allait bientôt s'évaporer. Sauf que c'était pas le cas. Du moins pas vraiment. Les choses empiraient et je parlais de stress. Le stress des examens, le stress de tout. Je cherchais des excuses et on croyait ce que je disais. C'était tellement plus facile de croire que tout allait bien. Pourtant, les choses semblaient empirer de jour en jour jusqu'à ce qu'on pose un nom sur mon état. Boulimie. J'avais niée l'évidence. J'avais refusée d'ouvrir les yeux et pourtant.. L'alimentation, ça avait toujours été compliquée avec moi. J'voulais être comme ces mannequins et je n'avais rien trouvée de mieux que de ne garder aucune nourriture à l'intérieur de moi. Mais j'étais pas une lâche non plus. Et je pouvais pas me permettre de sombrer aussi facilement. J'pouvais pas et puis, je supportais plus le regard de Brody sur moi. Il semblait déçu. Et c'était pire que tout. Parce que je voulais pas le décevoir, je voulais pas qui'il me voit comme une faible. Alors je m'étais accrochée. J'avais résisté et j'avais finit par sortir la tête du trou. Deux ans de souffrance que j'avais désormais mis derrière moi. Pour le meilleur comme pour le pire.
❝ Another break up, make up, when you gonna wake up ? Bad boy wanna fight but i never see him fighting for you. ❞
#4 HARVARD ▶ Harvard, ça avait toujours été mon rêve. Qui ne rêve pas d'aller dans la plus prestigieuse université du monde après tout ? Et puis, sortir de mon trou paumée en pleine Angleterre c'était un peu comme le but de ma vie. Alors j'avais postulée sans vraiment y croire. Pourtant, j'avais toujours été une bosseuse mais, avec les événements passés, j'avais finis par perdre confiance en moi et en mes capacités. Puis finalement, cette fameuse lettre était arrivée. J'avais passer des jours et des jours avec sans oser l'ouvrir. Parce qu'elle pouvait donner un énorme tournant dans ma vie comme totalement l'anéantir. En fait, je crois que j'avais mis toutes mes espérances dans cette admission et je voulais pas imaginer ce qui se passerait si je n'étais pas prise. Puis finalement, j'avais rassemblée mon courage et j'avais fini par la lire. Je crois bien que j'avais été intenable par la suite. C'était presque si je ne me l'étais pas agrafé sur le front. Partir ? C'était pas le genre de truc qui me faisait peur. C'était ce dont je rêvais et je ne risquais pas de reculer. Non. Alors j'avais fais mes valises, dis au revoir à mes proches et j'étais partie étudier la psychologie. J'avais tout repris à zéro, tout recommencer. Un nouveau départ en fait. Harvard, c'est carrément le pied.