SIOBBAN & AMALIYA ► À Chaque jour suffit sa peine

À chaque jour suffit sa peine.

Je restais là, immobile observant chacun des mouvements de mon nouveau professeur qui regardait scrupuleusement chacune des guitares, une boule au ventre ? Pourquoi ? Après tout c'était une experte. Mais ce n'est pas cela qui me faisait cet effet. Non. C'était plutôt le gérant qui se rapprochait d'elle d'un coup en l'aillant mal regardé juste avant. Mais.. Attendez voir.. Il présente un poster ? Qu'est-ce que c'est ?
Je me demandais bien ce que pouvait être ce bout de papier et pourquoi il paraissait si heureux d'un coup. Mes questions eurent leurs réponses lorsqu'un bout échappa de la main du gérant et que je vois le visage de Siobban dessus, j'écarquillais les yeux. Comment cet homme pouvait-il bien avoir un poster de Siobban ? Je la regardais d'un air interrogateur pendant qu'elle me présentait ma future guitare. Elle réglait le paiement de ma guitare maintenant. Elle revenait vers moi, l'air de rien en me tendant ma guitare avec la pochette qui allait avec, en m'expliquant ce qu'il y avait et ce qui n'y avait pas. D'une petite voix je me décidais à enfin poser la question qui me trottait dans la tête.

"Merci c'est gentil... C'est comme toi tu veux. Sio'.. Comment se fait-il que le gérant avait une affiche de toi ?.. Et qu'il te l'ait fait signer ?" Je l'interrogeais là-dessus avec une tête légèrement perdue.

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« J’ai fais des concerts en Irlande et il était venu en vacance et ayant acheté un poster, il m’a demandé un autographe, il va l’encadrer et l’accrocher au mur. J’ai commencé alors que j’étais ado à en faire et donc, parfois, on retrouve des affiches comme ça qui se baladent un peu partout. »

J’avais dis cela avec un petit brun nostalgique et je me demandais bien pourquoi est-ce que j’avais dis cela comme ça, mais bon, je réalisais qu’il était bien aussi que je cherche une autre réponse. Enfin, tout l’observant attentivement, je lui demandais : « Tiens, un médiator avec pour jouer tu auras moins mal aux doigts. » Je lui tendais la petite pochette, je patientais le temps qu’elle me réponde. Je souriais doucement et je me rendais compte que je pouvais aussi essayer de la rassurer un peu plus.

« Allez, tout va bien se passer. Ne t’inquiète pas pour ça. J’ai payé et tout va bien. J’ai eu juste un autographe à faire, et un sourire et voilà tout va bien. On va voir pour la peinture et des pochoirs et on va faire ton premier cours de guitare. »

J’avais dis cela comme ça, et je me disais qu’il fallait juste que j’essaye de faire en sorte que tout se passe bien. Je rajoutais : « Tout va bien, tu verras. »

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Je regardais à présent Siobban avec un visage admiratif, qui aurait pu croire que derrière ce visage d'étudiante à Harvard, ce cachait une chanteuse avec une petite notoriété déjà présente. Aucun mot ne pus sortir, seule l'admiration que j'avais envers elle put être exprimé à travers mon regard.
Elle me tendait à présent le médiator et la pochette, que j'empoignais.

"Merci" lui dis-je timidement, il était rare que quelqu'un me mette dans ce genre d'état, mais elle m'impressionnait tellement que ça ne pouvait pas être autrement, j'essayais de me reprendre et de lui sourire.

"Ouais allons-y !" Lui dis-je enthousiaste alors que j'avais déjà commencé à avancer, je m'arrêtais un coup. ".. Par contre, je ne sais pas où l'on peut trouver ça". Lui avouais-je avant de la regarder.

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[« De rien, si cela peut t’aider. Et du moment que cela ne se fait pas tout le temps, tout va bien. » Tout en l’écoutant patiemment, je tentais de lui répondre : [« Et bien, il faut trouver un magasin pour la décoration. Je ne sais pas si on va en trouver un ici. Mais bon, on peut chercher dans le centre-ville. » Je me demandais bien ce que je pouvais lui dire par la suite. Puis, regardant autour de moi, je lui demandais : [« Tu parles espagnol ou portugais ? On pourrait essayer de trouver un plan du centre commercial ? Enfin, je ne sais pas si cela peut se faire. » Je continuais donc de réfléchir, et je tentais de dire : [« Pourquoi tu veux apprendre la guitare ? On n’en a pas encore discuté. Tu vas avoir le temps d’en jouer chaque jour ? » Une simple question mais qui pour moi était importante pour moi vu qu’elle serait ma toute nouvelle élève.

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Oh oui ça c'est clair que ça n'arriverait plus! Je n'aime pas abuser de la gentillesse des gens et c'est l'impression que j'ai à ce moment précis. Je me rattraperais surement avec le temps, mais pour le moment je me sentais comme une profiteuse. J'hochais à présent la tête. Elle me proposa ensuite d'aller vers le centre-ville, damn, au moins aujourd'hui se sera journée découverte de Punta Cana.

"Ouais bin allons-y et on verra bien." lui dis-je en avançant le pas. Elle me demanda si je parlais espagnol.

"Oui couramment espagnol. Mais le dialecte colombien par contre." Mes parents avaient tenu à ce que je connaisse toutes les langues de mes origines donc je peux vous dire que j'en parlais des langues. "Sio arrête de te poser autant de questions, considère ça comme une nouvelle aventure." Lui dis-je en souriant. Puis elle me demanda le pourquoi de cette envie.

"À vrai dire c'est un rêve de gamine de pouvoir apprendre à en jouer. Mais je n'ai jamais pu m'en acheter une, ou commencer des cours parce que.. J'avais des responsabilités que je devais prendre en main et aider mes parents. Mais aujourd'hui, je pense qu'il est tant que je réalise tous ses rêves qui me tiennent tant. Après tout on ne vit qu'une fois." Je souris de plus belle. Oui c'était ma manière de penser, vivre sa vie, faire des erreurs réaliser ses rêves, mais surtout toujours profiter de l'instant présent.

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Je continuais de discuter avec ma nouvelle élève, et je remarquais qu’elle était plus gentille que je ne l’avais imaginé mais qu’elle avait sans doute vécu pas mal de choses….Je lui répondais : « D’accord pour les langues, je ne le savais pas trop. Ah je me pose toujours des questions. Je veux toujours tout planifié pour ne pas être dans la panade. Scuse…. » Je ne comprenais pas trop pourquoi je me justifiais mais bon, je trouvais qu’il était bien aussi que je tentais une réponse afin de lui expliquer un peu plus les choses. Je reprenais donc ce que je tenais à lui dire : « Je comprends mieux. C’est ce que me dises mes élèves. Qu’ils ont soit besoin de travailler pour se payer leurs guitares, soit une autre réponse. C’est bien que tu veuilles réaliser tes rêves. Alors continue de les realiser. » J’avais dis cela d’un ton optimiste afin de lui dire qu’il ne fallait pas désespérer. Je comptais bien l’aider pour la musique. Et je lui disais patiemment : « Ah j’oubliais, chaque année à la fête de la musique mes élèves font un petit concert dans le parc de la faculté. »

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Je souris à Siobban, c'était à la fois drôle et mignon la manière qu'elle avait de ce justifier.

"Je me doute que tu ne savais pas on vient à peine de ce rencontrer. Et si tu veux tout savoir je parle 4 langues couramment qui sont mes langues maternelle et paternelle plus le français." Lui dis-je en souriant.

Je ne voulais pas qu'elle se sente mal vis-à-vis de quelque chose que je lui aurais dite. C'était pas mon but loin de là, je l'appréciais beaucoup alors que l'on se connaissait à peine. Je rit lorsqu'elle m'avoua être quelqu'un qui planifie beaucoup.

"Ne t'excuse pas voyons! T'excuse pas d'être ce que tu es ma jolie. Ne fait jamais ça devant n'importe qui certains peuvent se sentir supérieur pour pas grand chose. Alors tu es tout mon contraire. moi je planifie pas beaucoup et je me laisse souvent emporter par les choses même si parfois il m'arrive de bien regretter. Mais après tout, ne ditons pas que nos plus grosse erreur de jeunesse sont nos plus beaux souvenir?" Lui dis-je un sourire en coin.

Je lui expliquais ensuite les raisons qui me pousse à apprendre à faire de la guitare. Elle approuva ma manière de fonctionne et j'en fus heureuse.

"Ne t'en fait pas c'est pas prévu que j'arrête de sitôt." Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil.

Quelques instants plus tard elle m'avoua que tout ses élèves faisait un spectacles de fin d'année. Je peux vous dire que d'un coup ma grande gueule venais de la perdre.

"Quoi? ... Un.. Un spectacle?"

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« Pour ma part, je parle le gaélique, l’anglais. Le français, je suis en train de l’apprendre. J’ai une amie Elizabeth m’apprend cette langue. J’espère qu’un jour, je pourrais chanter en français. » Je continuais de parler, et je lui disais en souriant : « Tu as bien raison. J’ai un emploi du temps assez chargé, alors si je ne dis pas quel jour, je fais ça ou ça, je suis assez vite débordée. Le week-end, je ne fais rien à part les courses et c’est la semaine que j’essaye d’en faire le plus possible. Je considère que parfois en vacances, je suis un peu plus relâche, mais en cours, c’est loin d’être le cas. » Notre conversation était fortement intéressante, et je me disais qu’il était bien aussi que je continue de lui parler. Elle était sympa et donc, lui répondais joyeusement : « Tu as bien raison, il ne faut pas arrêter ses rêves. On peut toujours essayer de les réaliser. » Je continuais : « Oui, tout au long de l’année, je vous apprend des morceaux, et par duos par exemple, vous jouez un des morceaux. C’est sans prises de tête et dans le parc c’est assez sympathique. »

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"Waw gaélique! Moi j'ai pris des cours de français, mais le prof expliquait mal et il ne nous faisait pas vraiment faire de dialogue. C'est grâce à mon meilleur ami Jorden que j'ai vraiment appris. Il est français. Mais waw! C'est la classe de parler gaélique je trouve, ce n'est pas une langue que l'on entend tous les jours de sa vie."

lui dis-je avec enthousiasme. Elle m'expliquait ensuite comment elle fonctionnait et je souris, à ce niveau-là on était similaire, emplois du temps chargé, pas le temps de décompresser.

"Ah, là-dessus par contre on est pareil, entre les cours, mon travail, mon déménagement, les clubs.." je soupirais, rien que d'en parler, j'étais fatiguée en pensant à tout ce qui m'attendait en rentrant. Mais je lui souris. "Pas le temps de faire beaucoup de choses. Mais moi le samedi soir je vais en boite pour me détendre un peu. Danser.. Ca me libère tellement de tout le stress que j'en caisse pendant les semaines précédentes. Et pour être sincère ça fait vraiment longtemps que je n'avais pas profité de mes vacances."

La dernière fois que j'avais voyagé en vacances... Ca remonte à... Il y a trois ans chez ma grand-mère paternel en Colombie. Depuis j'avais pris l'habitude de travailler pendant mes vacances, que ce soit dans de petits jobs ou du travail scolaire. C'était à un point je ne savais plus ce que pouvait bien signifier le mot vacances. On peut dire que je le redécouvre dans ce Spring Break. Elle m'approuva ensuite en ce qui concernait de croire en ses rêves, je lui souris la faisant comprendre que c'était un fait. Si on ne peut plus croire en ses rêves à croire pourront nous donc croire ? Les rêves sont les veines de la société d'après moi. Et moins on y croit plus le monde ira mal. En parlant d'aller mal c'est exactement l'état dans lequel j'étais lorsqu'elle m'annonçait que les élèves de sa classe fait chaque année un spectacle. J'inspirais.

"Ouais je vois... Mais il reste encore combien de temps avant le spectacle ?" Lui demandais-je. En soit, faire quelque chose devant des gens n'étaient pas tellement gênant c'était plus, le fait de faire un truc que je saurais à peine faire qui me stressait un peu.

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« Oui, et bien, je peux continuer de faire le gaélique. J’aimerais bien d’ailleurs apprendre le français, cette langue m’intéresse. » Je me rendais compte qu’il était possible bien entendu de trouver une autre solution, je préférais alors essayer de lui répondre : « Tu sais bien danser ? Tu préfères quoi comme style de danse ? » J’étais curieuse d’avoir une amie qui pouvait danser, et pour ma part, je trouvais qu’il était bien que je sache si mon interlocutrice allait ou pas continuer de me répondre. Je trouvais cela sympa et tout en marchant, je répondais à mon amie : « C’est pour le 21 Juin qu’il faut être prêt. On trouvera bien quelque chose pour toi. » On discutait patiemment tout l’après-midi, et j’appréciais d’avantage ma nouvelle amie. Je me disais que cette rencontre serait vraiment formidable.

FIN

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