Ces brutes lâchèrent enfin Kovu et le commissaire profita de ce petit moment pour aller soigner son nez qui saignait. Bien fait pour lui au fond! Il était arrogant et sans respect envers Kovu et même envers moi indirectement. Le beau brun s’assit près de moi et releva la tête. Je lui souris doucement. « Je suis désolé...c'est parti tout seul...je… » Je pris place près de lui pour mieux l’entendre et il hésita un peu avant de s’agenouiller, se rapprochant de moi au maximum. Près de mon visage, il murmura lentement : « Je...n'ai pas supporté qu'il pense que je te force à faire quelque chose. Je ne suis pas comme ça Torrey, jamais, surtout pas avec toi. » Je secouai négativement la tête, lui prouvant que je savais très bien qu’il n’était pas comme ça. J’allais lui dire de ne pas s’en faire lorsqu’il m’embrassa. Je fus légèrement surprise, mais une grande chaleur m’envahit, remontant de mes pieds jusqu'à ma tête et me faisant frissonner. Un léger sourire aux lèvres, je répondis à son baiser. À peine eûmes nous le temps de nous embrasser que ce conard de première classe revenait, tirant Kovu par l’arrière pour nous séparer. De quel droit se permettait-il bon sang ?! « Hum...t'as de la chance Blackwood, je ne retiendrais pas le coup de poing. Par contre le coup de la petite amie, je ne peux pas laisser passer. Qu'est-ce qui me prouve que tu l'as force pas ?? »
Je me suis immédiatement tourné vers lui, complètement hors de moi. De quel droit il osait remettre ça sur le tapis? Il n’avait pas compris encore? Il poussait définitivement mon petit ami à lui sauter à la gorge. Au fond, c’était ce qu’il voulait. Ainsi, il aurait de quoi le faire retourner en dedans! « Vous pensez vraiment que je suis comme ça ?? Qu'est-ce que ça m'apporterais de l'a faire passer pour ma petite amie si se n'était pas le cas ?! » C’était bien dit! J’étais fière de lui et je pris sa main pour lui montrer mon soutient alors qu’il me suppliait du regard. Qu’est-ce que… Il voulait que je parle? Moi? Pourquoi moi? Enfin si, bien sûr… J’étudiais en droit après tout, c’était mon devoir de l’aider avec son plaidoyer. Je pris une grande inspiration et relevai la tête, passant entre Kovu et le commissaire, sans toutefois lâcher sa main. Là, je le regardai bien droit dans les yeux et pris la parole. « Monsieur, je ne crois pas que les menaces inutiles et les soupçons sans fondements soient nécessaires ici. Depuis que nous sommes arrivés, et il y a à peine quelques minutes de cela, vous vous montrez grossier avec monsieur Blackwood qui, d’ailleurs, ne vient pas ici par choix, mais qui le fait de toute manière pour montrer sa bonne foi. Par ailleurs, vous agissez de façon tout à fait déplacée avec moi alors que je n’ai rien à voir avec vos histoires de mésententes. Si vous pouviez mettre vos sentiments de côté et faire votre boulot correctement, je crois que ce serait mieux pour tout le monde. » Sur ces dernières paroles, je serrai la main de Kovu pour chercher son soutient. J’avais le cœur qui battait à tout rompre, j’avais rarement eu à défendre un point de la sorte –sauf dans des mises en situations dans mes cours-. Là, c’était bien réel et j’avais la trouille. « N’est-ce pas? » terminais-je en relevant encore un peu la tête, me donnant du courage.
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