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Liam et Elsy ♣ Elle a les yeux revolvers...

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Jour 3

Heure : 08h00
Lieu : Plage
Contexte : Elsy est sur la plage, mélancolique et est rejointe par un jeune homme avec qui les choses sont tendues depuis le décès de la meilleure amie d'Elsy à l'hôpital, des suites des blessures qu'elle a eut au cours de l'attentat.
Participants : Liam O'Harkin et Elsy esterhazy



Il y avait des jours comme ça, des moments… Où la vie semblait simplement injuste. L’an passé, pendant le spring break, Elsy n’allait pas tout le temps très bien, comme beaucoup d‘autres jeunes gens. Normal, avec l’explosion de la bombe au mois de Janvier. Depuis, elle avait remonté la pente bien sûr, la douleur était bien moins vivace. Le temps apaise un peu les blessures à ce que l’on dit, même celles qui sont profondément ancrées en nous. Simplement, la jeune femme avait apprit comme l’on fait pour vivre avec l’absence. Elle l’avait apprit depuis l’enfance. Si bien qu’elle avait relativement rapidement réussit à vivre sans sa meilleure amie, à faire abstraction de son absence. Pourtant, elle se rendait toujours au cimetière. Elle prenait du temps pour cette fille, en sa mémoire. Elle allait encore voir ses parents. Quelques fois… souvent… Ils parlaient d’elle. Ils pleuraient en se remémorant leurs souvenirs. Cette année pour le spring break, Elsy souffrait évidemment moins que l’année dernière. Le temps avait passé, il avait emporté les regrets. Et pourtant, pourtant…

Huit heures du matin. Elsy est déjà sur la plage. Elle y est depuis que le soleil s’est levé, à vrai dire. Elle s’est levée tôt et, mélancolique, est venue s’asseoir dans le sable, s’allonge pour regarder le ciel, l’esprit perdu dans le vague, tourné vers sa meilleure amie disparue. Être ici à Punta Cana, faire la fête comme ça… quelque part c’était dur. La vie continue d’avancer, sans les morts bien sûr. Elsy en prend un coup. Son moral surtout a dégringolé. Elle est là pour s’amuser c’est vrai. Mais elle se sent un peu coupable. Le spring break avec Elle c’était tellement génial. Tellement indescriptible… La demoiselle de demandait comment elle pouvait s’amuser sans son amie. Elle l’oubliait de plus en plus souvent. Son souvenir ne la hantait plus comme dans les semaines qui suivirent la perte. Peu à peu, Elsy se laissait vivre, simplement. L’autre jour elle avait faillit coucher avec Nikolaî. C’est le genre de secret que l’on dit à une amie. La sienne n’était plus là. Elsy s’amusait, buvait jouait. Et elle ne pensait plus à son amie. C’est cruel la mort. Au début vous hantez les pensées des vivants. Et puis peu à peu vous n’êtes plus qu’un vague souvenir qui revient à l’esprit un jour de mélancolie, sur la plage abandonnée, sous le soleil qui se lève. C’est triste, la mort. C’est triste de continuer à vivre sans ceux qui sont partit. Mais c’est normal à ce que l’on dit. C’est ainsi que les choses doivent se faire, apparemment. Quelque part c’est normal. Mais c’est déroutant.

Elsy se redresse, du sable plein les cheveux. Avec son amie, elles auraient vraiment déconné à ce spring break. Comme à ceux d’avant. C’est du passé maintenant. Elsy se sent triste. Triste du temps qui passe, des malheurs qui arrivent. Maintenant elle est toute seule dans le sable avec ses pensées, ses souvenirs. Ses regrets aussi. On en a toujours. On se dit «si j’avais pût». Mais on ne peut pas toujours.
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P
ourquoi était-il debout aussi tôt déjà ? Peut-être parce que ce mal de crâne l'avait tiré du lit peu de temps après qu'il l'ai rejoint ... Il n'avait pourtant aucunement abusé hier soir mais après un cachet d'avalé, l'irlandais était au final debout, presque prêt à commencer cette nouvelle journée au soleil. Suivant son crédo de ne rien prévoir à l'avance il ne savait guère de ce que serait fait sa journée, d'autant plus que la majorité de ses connaissances n'allaient probablement pas s'éveiller avant une heure avancée de la journée alors il était totalement libre, sensation qui ne lui était guère familière mais qui était bien agréable au final. Équipé d'une chemise et d'un shirt, il s'aventura donc sur la plage qui était non loin et où la tranquillité régnait à cette heure.

L
'idée de piquer une tête lui vint brièvement avant de finalement se contenter de marcher les pieds dans l'eau, observant le paysage qui l'entourait. Il était tout à fait certain de pouvoir se faire à cette douce liberté. Oh il se doutait bien que son retour ne serait probablement pas agréable, il était tout de même parti sans rien dire et en prenant soin de ne pas être joignable alors ses oreilles siffleraient lorsqu'il remettrait les pieds à Cambridge. Mais pour l'instant il comptait bien profiter de cette toute nouvelle liberté sans songer aux sujets qu fâchent. Le jeune homme laissa son regard pâle se porter sur la plage, presque inconsciemment il recherchait une demoiselle qui ne serait probablement pas présente ici à cette heure mais cette recherche avait le bénéfice de lui occuper agréablement l'esprit. Les pieds dans l'eau, il finit par percevoir une âme vivante sur le sable, il vit d'ailleurs la jeune femme se redresser un peu plus loin mais il lui fallut quelques pas supplémentaires avant que leur regard ne se croisent.

A
utant dire qu'il aurait préféré éviter ce regard lorsqu'il le reconnu, car il représentait bien le genre de sujet auquel il n'avait pas envie de songer actuellement. La vision de la jeune femme l'attirait irrémédiablement en arrière, vers un épisode dont il avait su tirer du positif mais qui n'avait été guère simple à passer et qui le marquerai probablement à vie ... Mais l'ennui était que la miss l'avait vu et savait que cela était réciproque alors il ne pouvait décemment l'ignorer sans paraître des plus grossier. Une telle attitude n'étant guère dans ses habitudes, Liam attendit d'être à porté de voix pour tout simplement la saluer avec un fin sourire en se disant que cela devrait suffire pour être poli. Après tout il n'était pas forcé d'entrer en conversation même s'ils étaient presque les deux seules âmes qui peuplaient la plage à cet instant ... Même si de là où il était il pouvait voir que la demoiselle n'était pas véritablement dans son assiette et que, partant de constat, Liam n'appréciait pas vraiment son propre manque de conversation.

    ▬ " On profite du soleil matinale ? "

N
e venait-il pas de dire qu'il n'était pas obligé d'entrer en conversation pour paraître poli ? Le simple bonjour qu'il lui avait précédemment lancé aurait dû suffire mais bien évidemment il s'était fait avoir alors qu'il était presque certain que la demoiselle ne désirait guère échanger avec lui.

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Une voix la fait sursauter et automatiquement elle tourne la tête dans la direction d’où elle provient. Son regard se pose alors sur une silhouette bien connue. C’est ironique quelques fois, la vie. Comme de par hasard alors que la jeune femme pense à son amie disparue au cours de l’attentat, elle peu voir venir à elle l’un des étudiants en médecine qui était sur le cas et qu’elle déteste depuis. Son amie était morte à l’hôpital, entre les mains de l’équipe dont ce jeune homme faisait partie. Ivre de douleur Elsy leur en avait voulu sur le coup. C’était encore le cas aujourd’hui. Elle ne savait pas ce que c’était que d’être médecin, la pression de perdre un patient lorsque l’on est au bloc opératoire. Avoir une vie entre ses mains, sur la table d’opération, elle ne sait pas ce que cela fait. Mais elle se dit toujours que l’équipe aurait pût sauver son amie, s’ils l’avaient prise en charge plus tôt, si…

Il commence à lui parler mais la jeune femme ne veut pas lui adresser la parole. Elle ne l’aime déjà pas à la base. Elle ne le déteste pas c’est juste que… elle lui ne veux, comme à toute l’équipe qui n’a pas sauvé sa meilleure amie. Alors lui parler là, maintenant, qu’elle se sent mélancolique, qu’elle pense justement à la défunte… Il ne sortirait rien de bon de cette discussion ou peut-être qu’elle permettrait de se libérer le cœur, de se libérer d’un poids si lourd à porter, trop lourd. Seulement pour cela il faut une discussion calme et posée. Elle se doute qu’elle aurait bien du mal à le faire. Il n’a pas sauver sa meilleure amie et elle lui en veut tellement pour ça… Jamais elle ne pourra discuter posément avec lui ou être son amie, jamais. Ce serait comme trahir son amie morte. C’est le sentiment qu’elle a.

Sur le coup la demoiselle a juste envie de se lever et de le fuir. Dire que de ces heures, malgré le spring break, elle pensait qu’elle serait tranquille… Et non, elle tombait justement sur lui. Ce n’était pas de chance comme on dit. Elle reporte son regard sur l’océan comme pour mieux l’ignorer ; il doit bien comprendre que la jeune femme n’est pas ravie de le voir, c’est là le moins que l’on puisse dire. Elle lui fait sentir qu’il n’est pas le bienvenu même si au fond elle sait que ce n’est pas juste de lui en vouloir alors qu’il était étudiant, qu’il n’avait pas la capacité de sauver son amie. Il apprenait, ce n’était pas normal de lui en vouloir mais c’était plus fort qu’elle et même si au fond de son cœur elle, savait qu’une discussion s’imposait entre eux deux, elle n’avait pas envie de se résoudre à la lancer, pas envie de se résoudre à parler à ce jeune homme. Non, elle n’était pas prête. Pas aujourd’hui en tout cas. Pas maintenant. Une larme roule sur sa joue. Pas maintenant.
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O
h il se doutait bien que la miss n'allait guère désirer la conversation. Le temps était passé mais elle avait sa manière de réagir au choc et ce n'était pas une façon qui promettait une réparation rapide. Néanmoins il pouvait espérer qu'elle avait tout de même commencer à surmonter tout cela, après tout ce temps écoulé. Le jeune homme était donc décidé à continuer sa marche et à laisser la jeune femme tranquille mais à voir l'expression de son visage il ne put s'empêcher de lancer une question assez banale, juste au cas ou ... Mais en guise de réponse il ne put qu'observer le regard de la demoiselle le fuir. Voilà un message qu'il comprenait sans difficulté et qui lui fit comprendre que le temps n'avait de toutes évidences pas fait son office et qu'il ne risquait donc guère de recevoir un bon accueil.

C
omprenant parfaitement le message, le jeune homme décida de ne pas prolonger l'expérience et de reprendre son chemin dans l'eau avec un fin sourire pour la jeune femme. Sourire qu'elle ne pouvait voir étant donné qu'elle l'avait tout bonnement sortie de son champ de vision. Cette scène aurait donc pu finir ainsi avec l'irlandais reprenant tout simplement son chemin, mais son regard pâle capta une nouvelle chose qui ralenti son objectif. Il aperçu sans grand mal le scintillement d'une larme qui glissait sur la joue de la belle, vision qui le retint brièvement alors que son esprit se mit tout de suite à chercher les mots qu'il pourrait prononcer. Mais il était évident que rien de ce qu'il pourrait dire n'aurait un effet bénéfique, d'autant plus qu'il ne pouvait prétendre savoir l'origine de cette larme ...

L
'hésitation le prit donc avant qu'il ne se résolve à ne rien dire, ne trouvant pas de mots dont il aurait la certitude qu'ils ne causeraient pas d'avantage de dommages. Alors même s'il trouvait ça un peu trop impoli pour lui, il prit le parti d'ignorer cette larme et de reprendre son chemin comme il l'avait envisagé auparavant. Si elle se remémorait actuellement des choses peu agréable sa présence ne l'aiderait guère à y voir plus clair, il était donc préférable qu'il s’éclipse en espérant que la demoiselle reprenne du poils de la bête par la suite. Après tout ils étaient là pour profiter de ce break bien mérité et non pour ressasser les épreuves du passé. Et qui sait, peut-être qu'un jour il pourrait avoir une conversation avec cette demoiselle, sereinement, sans remords ... Oui enfin c'était assez mal parti mais on pouvait rêver n'est-ce pas .

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Qu’est-ce qu’il faisait là ? Bion, en même temps, il avait le droit d’y être la plage n’était pas réservé à la jolie hongroise. Mais al question que celle-ci se pose c’est pourquoi lui ? Pourquoi ici, pourquoi maintenant ? Comme si le ciel voulait qu’ils se croisent, qu’ils se parlent, alors même que al jeune femme ne le veux pas ce que le jeune homme semble comprendre sans grand mal, parce qu’elle ne se montre pas particulièrement chaleureuse avec lui. Mais en même temps pas particulièrement froide non plus. Simplement, elle ne parle pas au jeune homme et ne lui répond pas. Elle garde ses mots et sa peine pour elle. Lui repars. Comme s’il ne voulait pas la déranger. Deux âmes sur cette plage et ce silence… la demoiselle essaye de ne pas le regarder. Après tout elle n’en a pas tellement envie il faut bien dire ce qui est. Elle le regarderai pourquoi au juste ? Pour lui parler ? Et qu’est-ce qu’elle pourrait bien lui dire alors même qu’elle n’a absolument aucune envie de lui parler ?

Ils sont deux sur cette plage et se sont vus mais se comportent comme s’ils ne se voyaient pas ou plutôt comme si ils ne voulaient surtout pas se voir. C’est assez étrange comme moment quand on y pense et dans un même temps c’est on ne peut plus normal qu’aucun d’eux ne parle à l’autre. Elle parce qu’elle n‘a rien à dire, lui parce qu’il ne veut pas lui causer encore plus de mal qu’elle ne semble en avoir déjà. D’un côté elle lui est reconnaissante de ne pas l’aborder. D’un autre côté elle commence à se sentir obligée de parler alors que le jeune homme est encore à proximité. Qu’il ne semble pas vouloir quitter la plage et en même temps rien ne l’oblige à le faire. Au fond elle sait quelle devrai parler, elle sait qu’elle doit parler mais elle ne sait pas comment elle peut aborder le jeune homme. C’est un peu compliqué. Enfin, elle se jette pourtant furtivement à l’eau avant de se taire.

«- Vous profitez du calme matinal de la plage ?»


Question idiote qu’elle dit en prime dans un murmure si bien qu’elle n’est même pas certaine que son interlocuteur puisse entendre ce qu’elle vient de lui dire, cette question qu’elle vient, de lui poser et donc à vrai dire elle a la réponse juste devant les yeux. Mais enfin. Elle se sent un peu pathétique. Quelque chose lui dit qu’elle doit lui parler et dans un même temps elle ne sait pas comment elle peut d’y prendre pour lancer la discussion. Quand à aborder le sujet elle ne le veux pas d’une part et d’une seconde elle ne sait absolument pas comment elle pourrait faire pour l’aborder en douceur. Tout cela est tellement compliqué. Mais al situation entre eux est en même temps, depuis plus d’un an déjà, très loin d’être facile donc c’est normal qu’elle ne le soit pas plus sur cette plage.
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E
n temps normale il aurait sûrement tenté d'effacer cette larme de cette joue, c'était dans sa nature. Mais dans ce cas cas présent il était presque certain d'être une personne qui ne pouvait faire cela pour elle, si cela n'avait pas été le cas elle ne l'aurait au moins pas ignoré ainsi. Bref, il était presque certain de ne pouvoir faire grand-chose pour la belle alors cela ne servait à rien d'insister, surtout qu'il y avait de fortes chances pour que sa disparition soit plus favorable que sa présence.

F
ort de cette conclusion, le jeune homme reprit donc son chemin sans tenter à nouveau d'instaurer la conversation. Cette vision et cette réaction tirèrent irrémédiablement Liam vers le passé, chose qui n'était pas franchement agréable et dont il se serait bien passé en ce troisième jour de liberté. Oh il n'en voulait guère à la belle mais il devait espérer pouvoir rapidement avoir autre chose à se mettre à l'esprit s'il ne voulait pas se retrouver miné pour un petit bout de temps ... Il songeait à cela lorsqu'il cru entendre une voix dans son dos.
    ▬ " Vous profitez du calme matinal de la plage ? " Liam s'arrêta et se retourna tranquillement, il n'aurait presque pas été étonné de voir quelqu'un d'autre qui serait apparu sur cette plage d'un coup mais non. C'était bien la demoiselle qui venait de sortir de son ignorance pour lui adresser la parole.
    ▬ " Oui, un peu de calme avant de retrouver l'agitation ça ne fait pas de mal. " Dit-il dans un fin sourire. Un peu hésitant quant-à la marche à suivre le jeune homme demeura là où il s'était arrêté, voyant bien que la miss osait ouvrir une porte mais presque de manière forcée. " Et puis ça aide à réfléchir... "

C
'est ce qu'elle faisait là non ? Bon apparemment cela ne lui était pas bénéfique mais il y avait tellement de distraction ici que cela ne durerait probablement pas. Du moins il fallait l'espérer et au final peut-être qu'elle en avait aussi conscience et chercher un minimum de compagnie ... Enfin Liam n'était sûr de rien et préférait donc jouer de prudence et ne pas s'imposer à elle. Le jeune homme finit par glisser une des ses mains dans une poche de son shirt et laissa son regard pâle se balader sur l'horizon désert en attendant de voir ce que la belle recherchait et/ou acceptait de sa part.
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Les yeux rivés sur l’eau de la mer, sur les rayons du soleil naissant et déjà un peu haut dans le ciel, la demoiselle interroge le jeune homme arrivé si près d’elle et qu’elle ne supporte pourtant pas des masses. Elle voudrait tellement qu’il ne soit pas là, ou qu’il ne soit pas lié à la mort de ma meilleure amie, à laquelle elle pensait justement sur cette plage, avec le regret de ne pas l’avoir à ses côtés pour ce spring break… Mais on, ne change pas le passé à ce qu’il parait alors Elsy ne peut pas revenir en arrière, ne peut pas délier cet homme de ce qui est arrivé à son amie, sa meilleure, celle qu’elle regrette tant. Peut-être que lui aussi regrette ce qui est arrivé, regrette de ne pas avoir sauvé la jeune femme. Oui peut-être que parfois il y repense, que parfois il s’en veut de n’avoir rien put faire mais qu’est-ce que ça change en fin de compte ? Ce ne sont pas les peut-être qui ramèneront la défunte de toute façon.

L’homme semble surpris que la demoiselle lui adresse la parole. C’est vrai que d’ordinaire elle évite toujours soigneusement de lui parler. C’est plus facile comme ça dans un sens. Aujourd’hui pourtant elle ose briser la glace. Elle se fait violence pour lancer la conversation, alors qu’une petite voix dans sa tête lui fait savoir qu’elle doit le faire, qu’elle doit la lancer, qu’ils doivent parler lui et elle une bonne fois pour toute, mettre les choses à plat. Apparemment il est là pour réfléchir. Elle aussi. Peut-être que ses propos le dérangent dans ses réflexions ? Non, elle ne doit pas se défile ce ne serait pas bien. Il faut simplement qu’elle… qu’elle assume et qu’elle se lance, qu’elle se jette à l’eau.

«- Non c’est vrai que ça ne fait pas de mal de temps en temps de s’éloigner du bruit et de… réfléchir.» répond la demoiselle avec un faible sourire avant de ne plus savoir quoi dire. Elle se sent bête un peu mais elle a déjà fait un effort non négligeable en parlant au jeune homme il ne faudrait pas trop lui en demander. Pourtant elle finit par l’interroge de nouveau alors que le silence s’est réinstallés entre eux. « Et si ce n’est pas indiscret à quoi voulez-vous réfléchir ?» lance la demoiselle toujours de sa petite voix à peine audible et marquée par la tristesse qui l’a envahie depuis qu’elle est arrivée sur cette plage, depuis qu’elle s’est posée dans le sable devant ce soleil couchant.
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I
l ne savait pas trop ce qui avait poussé la demoiselle à sortir de son mutisme et de son ignorance mais elle l'avait fait alors que l'irlandais était résolu à s'éloigner. Au vu du probable effort qu'elle fournissait là, ou de la quête de compagnie qu'elle menait Liam ne pouvait faire le sourd et arrêta donc sa progression pour se retourner vers la demoiselle et lui répondre tout simplement. Ils semblaient tout deux prendre cette étrange situation avec des pincettes, le jeune homme essayait d'échanger sans commettre d'impaire tout en gardant son naturel, ce qui relevait d'un beau numéro de funambule qu'il effectuait la main dans une poche, les pieds dans l'eau.
    ▬ " Non c’est vrai que ça ne fait pas de mal de temps en temps de s’éloigner du bruit et de… réfléchir. "

E
t Liam fut presque gratifié par ce qui ressemblait fortement à un sourire après ces mots. C'était bien rassurant de voir cela mais ils étaient bien loin d'être à l'aise dans cette situation qui s'était un peu présenté sans prévenir et qu'ils avaient aussi un peu recherché, il fallait bien l'avouer. Le jeune homme pourtant assez doué pour entretenir les conversations ne savait pas véritablement quoi répondre. Autrefois la belle l'avait rendu responsable de sa peine et il était évident que cela ne s'était pas effacé et puis elle avait probablement en partie raison d'avoir fait un telle chose mais ce genre de situation faisait qu'actuellement l'irlandais se retrouvait à cours d'inspiration pour mener une quelconque conversation.
    ▬ " Et si ce n’est pas indiscret à quoi voulez-vous réfléchir ? " Il allait finir par penser que la miss cherchait véritablement la conversation, au-delà de la politesse. A moins que plus ou moins consciemment elle ne désire pas rester seul sur cette plage ...
    ▬ " Oh moi je cherchais plutôt à ne pas réfléchir. " Oui car dans ce genre d'instant son esprit avait plutôt tendance à le tirer vers des pensées plus ou moins agréable et il avait bien l'intention de profiter de ces vacances alors il était plus préférable d'opter pour le vide. " Mais c'est définitivement plus difficile qu'il n'y parait. " Ajouta t-il avec un léger air amusé tout en faisant quelques pas en dehors de l'eau. " Vous êtes là depuis longtemps ? "

D
emanda t-il en chassant l'amusement de ses traits pour ne garder qu'un simple sourire. Elle semblait être plongé dans son esprit depuis quelques temps déjà alors Liam essayait doucement de voir si son intuition était la bonne ou non.
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Est-ce qu’elle est là depuis un long moment ? Oui. Non. A vrai dire elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Quand est-elle partie de l’hôtel ? Combien de temps a-t-elle marchée ? Et le temps de chercher un emplacement tranquille combien de temps cela lui aura pris ? Elle ne sait pas dire si cela fait un long moment qu’elle s’est assise, qu’elle a prit place dans le sable. On ne regarde pas le temps qui passe quand on est triste. On n’y pense pas, quand notre esprit est préoccupé à réfléchir à toute autre chose. Le temps qui s’échappe est rarement la priorité dans ce genre de moment où l’on se sent un peu mal, où l’on a juste envie de pleurer un bon coup. De nouveau la jeune femme ne sait pas quoi dire au jeune homme, pas quoi lui demander. Elle ne sait pas que répondre à sa question et elle ne voit pas bien en quoi cela va les faire discuter. Au fond, elle est un peu réticente à parler à cet homme. Même si c’est bête et même si elle ne devrait pas c’est plus fort qu’elle, la jeune femme n’y peut rien. Pourtant encore une fois elle décide de se faire violence.

«- En fait je… Ne sait pas. Cela dépend de… ce que vous entendez par longtemps. Mais je ne crois pas.»

Le silence de nouveau, à la fin de ses mots. La jeune femme cherche quelque chose à dire pour attiser ce début de conversation assez timide qu’ils semblent mener. Ce n’est pas évident de discuter avec lui et la demoiselle est clairement sur la réserve. C’est déjà un grand pas qu’elle fait à discuter le jeune homme malgré l’état dans lequel elle se trouve en cette journée où elle regrette l’absence de son amie au spring break, absence dont elle tient ce même jeune homme pour responsable. Cependant elle cherche encore quoi dire. Peut-être qu’à force ils entreront dans une véritable conversation, la jeune femme ne saurait le dit avec certitude. Elle allait bien voir comment tout ceci allait se passer.

«- Si ce n’est pas indiscret encore une fois… pourquoi vous ne voulez-pas réfléchir ?»

Peut-être qu’en voulant faire la conversation la demoiselle se montre trop curieuse vis-à-vis du jeune homme mais elle espère qu’il ne prendra pas la mouche. Elle n’a ni envie de le retenir ni peur d’être seule. Seulement une voix inexplicable dans sa tête lui disant de parler avec ce type.




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L
e jeune homme finit donc par sortir ses pieds de l'eau en ne sachant pas vraiment comment prolonger cette amorce de discussion et si il devait le faire d'ailleurs. C'était une sensation assez étrange de ne pas véritablement savoir quoi dire, certes de manière générale il faisait toujours attention à ses mots, il le devait pour éviter tout ennui ou exfiltration d'informations mais là ce n'était pas pareil. Il ne se sentait presque pas le droit de discuter avec cette demoiselle qui avait fait de lui une source de douleur et il ne désirait pas la blesser d'avantage qu'elle ne semblait l'être. Certes il savait que sa peine n'était pas très justement tourné vers lui, le fait est qu'il n'avait pas pu faire grand-chose pour son amie et que ce jour là il y avait eu tellement d'âme à sauver et si peu de temps pour le faire ... Mais cela ne l'empêchait pas de s'en vouloir de n'avoir rien pu faire alors en un sens il assumait et assimilait la responsabilité que la demoiselle mettait sur ses épaules. Liam finit tout de même pas s’enquérir du temps que la jeune femme avait passé seule sur cette plage à ressasser des pensées qui ne semblaient guère agréable.
    ▬ "  En fait je… Ne sait pas. Cela dépend de… ce que vous entendez par longtemps. Mais je ne crois pas. " Tout cela semblait vague, même dans l'esprit de la belle et Liam afficha un fin sourire à ces mots.
    ▬ "  Peut-être que le fait de ne plus savoir le temps écoulé est un signe qu'il faut passer à autre chose. "

B
on ce n'était guère applicable à tout bien évidemment mais c'était sa façon de suggérer à la demoiselle de ne pas rester là, plongé dans des pensées blessantes. Sa remarque finit par être accueilli par un nouveau silence, Liam demeura à observer la jeune femme quelques instants avant de lever son regard pâle vers ce qui les entourait. Il observa les palmiers non loin, presque avec le fin espoir d’apercevoir la silhouette d'une certaine blonde qui devait être encore sous sa couette à cette heure là. Au vu de la dernière nuit elle ne devait pas être la seule, c’était même certain lorsque l'on voyait le désert qu'était la plage. Il y avait de temps en temps quelques mouvements par de là le sable, des âmes vaquaient à leurs occupations, la plupart étant des locaux qui profitaient de la rareté des touristes pour profiter de leur petit coin de paradis ou bien qui filaient tout simplement au travail.
    ▬ " Si ce n’est pas indiscret encore une fois… pourquoi vous ne voulez-pas réfléchir ? " Le regard pâle du jeune homme se reposa sur la belle qui sortait à nouveau de son silence et à qui il répondit avec un fin sourire.
    ▬ " Parce que j'ai décidé que je songeais à bien des choses tout le long de l'année et que pour une fois pendant deux semaines j'arrêterai ce petit manège pour profiter de mes premières vraies vacances. "

S
es premières vrais vacances depuis bien longtemps. Cela devait en effet faire plus de dix ans que le jeune homme n'avait pas voyagé ainsi sans aucun but particulier alors il avait décidé d'en profiter. Et puis en disant cela il cherchait aussi à faire un peu profiter la belle de son expérience, qu'il était possible encore de profiter malgré les soucis qui nous assaillaient.
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