(Emrys) un bon ami peut-être source de réconfort

Les erreurs étaient humaines. Une phrase que mon père m’avait longtemps répétée quand j’étais enfant. L’angoisse me tourmentait. Mon père et Emrys étaient peut-être les seuls à pouvoir m’apaiser maintenant. Je ne pouvais pas parler de ça a mon père. Mes relations sexuelles ne regardaient que moi mais j’avais besoin de me confier et de savoir que ce que j’avais faits n’était pas bien. Monsieur Zacharias était là pour me le rappeler. J’appréciais cet homme. Un brin rebelle, il était l’homme parfait pour la situation. Loin d’imaginer tout ce qui m’attendait. Je profitais des bras réconfortant de mon meilleur ami. Ses mains étaient rassurantes. « Ne t’inquiète pas, je compte bien profiter et j’ai déjà bien commencé crois-moi… » j’affichais un sourire, j’espérais qu’il s’amuse. Nous étions là pour ça et pourtant la réalité reprenait rapidement le dessus. « Ouaaaai et pas avec Swan je t’ai à l’oeil » dis-je en le pointant du doigt. Swan, swan comment dire que je l’avais complètement oublié. Les caresses du jeune homme me faisaient du bien. J’affichais un sourire et l’écoutai : « Je veux que toi aussi tu ne t’embêtes pas, tout le monde fait des erreurs, hein ? » parfaite réplique. Il était vrai que nous n’étions que des humains. Soumis à des pulsions parfois incontrôlable. Je lui fis : « Tu dois avoir raison… je suis contente de t’avoir dans ma vie Zacharias » dis-je en lui faisant un bisou sur le nez et en lui souriant ensuite.

Je la sentais si mal que ça me brisait le coeur. Je caressais doucement son corps de mes doigts fins voulant satisfaire une envie de presence de ma part chez elle. Je savais que dans ces cas là, ma presence lui était toujours bénéfique et notre attractivité entre nous la guérissait toujours de ces maux. Elle me souriait face à mes paroles, je sentais son sourire rien que par sa façon de respirer, une respiration moins saccadée que lorsqu'elle éprouvait sa tristesse ; « Ouaaaai et pas avec Swan je t’ai à l’oeil » J'eus un petit rire et je rougissais, bien qu'elle ne pouvait pas le voir, je voulais qu'elle comprenne que j'étais désolé de lui avoir fait ça et sous se syeux mais alors que j'allais parler, elle reprit très vite embrassant mon nez comme si j'étais un enfant : « Tu dois avoir raison… je suis contente de t’avoir dans ma vie Zacharias » C'était un chuchotement magnifique, d'une déclaration entre deux amis tout simple et aussi simplement qu'on le faisait à chaque fois, j'allais ressentir son sourire oubliant les excuses que je voulais dire en avançant vers ses lèvres pour y déposer un tendre baiser. Je serrais son corps contre le mien en tenant ses fesses avant de simplement coller mon front contre le sien pour pouvoir parler car ça me revenait : Je suis désolé pour cette Swan mais tu sais très bien que je te choissirais contre toutes les filles aux mondes, hein ... tu es ma meilleure amie chérie ... Je passais ma main sur son ventre en la poussant à se mettre sur le dos et je faisais glisser doucement ma main sur celui-ci la rassurant, l'aidant à oublier ses soucis par la tendresse de mes mains tremblantes d'envie pas d'envie de ma meilleure, d'envie simplement de tendresse avec elle, si j'avais envie d'elle mais c'était très naturelle entre nous mais aucunement amoureux, juste un amour commun de la chair. Nous n'avions pas besoin de toutes ces fioritures, pénétration, le toucher nous suffisait, nous étions juste deux âmes communicantes par nos gestes, nos paroles certes aussi mais capable de tous sans un dépassement de relation. Reste avec moi Jackie... je ne prie que pour une chose : qu'on ne se sépare jamais et que notre amitié perdure ... Avais-je dit comme pour rassurer sur mon amitié, sur son coté indispensable pour moi.

Mon lien avec Emrys pouvait paraître étrange et ambigu mais contrairement à ces préjugés. Nous étions de superbe amie comprenant parfaitement la nature de notre lien. Deux meilleurs amis. Emrys m'embrassa délicatement, un baiser sans ambiguïté. N'allait pas voir ici le début d'une futur relation. Non, c'était le fruit de notre amitié. « Je suis désolé pour cette Swan mais tu sais très bien que je te choisirais contre toutes les filles aux mondes, hein… tu es ma meilleure amie chérie » un peu de naturel ne faisait pas mal. J’affichais un grand sourire content de savoir que je ne pouvais finalement ne pas être remplacé. Tomber dans l'oublz-me faisait peur. J’avais peur d’être réduit à un simple ami sans grand intérêt. Je tournais le dos à Emrys et prit ses mains dans les miennes. La tendresse était le parfait remède pour ce genre de situation. J’avais peur et Emrys m’apaisait complètement. « Reste avec moi Jackie… je ne prie que pour une chose : qu’on ne se sépare jamais et que notre amitié perdure » je l’espérais aussi. Je finis par dire doucement : « On est les meilleurs amis du monde et ça changera pas ! » dis-je doucement alors que mes yeux commençaient à se fermer doucement. « Merciiiiiiii d’être là » dis-je doucement avant de m’endormir paisiblement dans les bras de mon meilleur ami.

Et j'étais honnête, je me montrais simplement naturel, presque à nu devant elle car après tout, elle était l'unique qui connaissait ce que j'étais de A à Z, mes facettes multiples, mon cœur unique, mon regard sur les gens, mes visions du monde. Je me félicitais d'avoir un jour croisé son chemin mais surtout d'avoir eu l'intelligence malgré les préjugés de garder un contact écrit avec elle. Soudain, elle se tourna, dos à moi, suite à mes déclarations. Le jour se levait et déjà, une petite lumière commençait à pointer le bout de son nez mais nous, nous tombions de sommeil. Elle attira mes bras autour d'elle puis mes mains se joignirent aux siennes. Elle me confirma mes mots, que nous serions toujours ensemble et que notre amitié ne se terminerait pas. Sa voix était lente, je sentais le sommeil arrivait et le sien aussi. Un dernier mot, un chuchotement, un remerciement et je mettais ma tete dans le creux au dessus de son épaule. On s'endormait alors paisiblement pour quelques heures certes mais quelques heures de répits dans une vie parfois trop mouvementée.