LAWRENTINA ✰ look what we've got here !

Sérieusement, tu ne savais pas du tout à quoi tu jouais, là. Valentina c'était comme ta petite sœur, celle de qui tu ne devais pas t'approcher parce qu'évidemment, ça aurait passé pour de l'inceste. Cela dit, si tu n'écoutais que ton… cœur ? Ton envie ? Bref… Si tu t'écoutais, tu serais là à lui faire la cour pour lui dire à quel point elle est jolie. Étrangement, une petite voix dans ta tête te disait que c'était mauvais. Qu'il ne fallait pas que tu agisses ainsi. Que tu le regretterais. Et pire encore si Jason l'apprenait. Après quelques instants de réflexion en regardant le panneau des saveurs et des types de cornets offerts, tu t'évadas. La lune et toi, une grande histoire d'amour. Seulement, tu ne pouvais pas t'empêcher de penser à quel point la situation présente était étrange. Val était là, près de toi, à accepter chacune de tes marques d'affections sans broncher. Ça voulait dire quoi, exactement ? Qu'elle jouait un jeu autant que toi tu en jouais un ? Parce que oui, à ce stade, c'était un jeu… Un jeu dangereux et agréablement tentant, mais un jeu pareil. Enfin… Elle acceptait la chose et semblait en redemander… C'était donc normal que là tu te fasses des idées, non ? Ou pas… Enfin bref, pourquoi tout compliquer ? « On se partage un mini pot de Hagen Daaz au chocolat? » Sa voix douce et innocente te sortie de tes rêveries et tu redescendis sur Terre assez rapidement. Elle te regardait avec les yeux piteux d'un chien. Elle faisait pitié là. « Tu m'as eu à " On se partage ". » dis-tu avant de lui faire un clin d'œil et commander ce qu'elle souhaitait. Après quelques minutes à attendre votre pot, tu finis par le recevoir. Dans ta main gauche, deux cuillers. Dans ta main droite, le pot. « Premier arrivé à la serviette peut prendre la première bouchée ? » dis-tu avec un regard malicieux. En moins de deux, tu fus en route vers votre coin de paradis.

Tu m'as eu à " On se partage" Valentina rougit. Elle ne savait pas c'était quoi chez Lawrence qui la rendait parfois si mal à l'aise et parfois si coquine, mais il avait un effet sur elle. Elle n'était pas certaine de quoi en penser. Ce qu'elle savait pour le moment, c'était que les clins d'oeil qu'il faisait était extrêmement sexy et elle avait de la misère à penser juste après ça. Il paya pour la crème glacée, vu que c'était la demande de Val pour payer les deux baisers volés. Valentina tendait la main pour prendre une des cuillières, mais il reprit la parole.  Premier arrivé à la serviette peut prendre la première bouchée ? Valentina arqua un sourcil, puis sa bouche s'ouvrit dans un O parfait en le voyant partir en courant. Cela lui prit une demi-seconde pour se mettre à courir à son tour. Il prenait beaucoup d'avance, mais Valentina était très vilaine. « AIE ! LAWRENCE WAIT MY LEG HURTS! » dit-elle en prenant une voix remplie de douleur. Elle le vit s'arrêter pour se retourner, mais elle continuait encore de courir vers lui à pleine vitesse. Elle calcula très mal son temps de freinage, et fonça droit dans le torse de Lawrence. « WOH. » s'écria-t-elle avant de tomber fesses premières dans le sable. Elle se mit une main sur le front et le nez, les deux endroits qui sont rentrés en contact avec le torse du Winthrop. « Fucking SHIT ! » s'écria-t-elle avec les larmes qui lui montaient aux yeux. Au diable avec les mauvais mots, la petite italienne avait mal, surtout sur le nez.

Cette petite complicité entre Valentina et toi te faisait bien plaisir, soudainement. Tu savais que c'était un terrain nébuleux auquel il aurait mieux fallu que tu ne t'aventures pas. Cela dit, tu n'as jamais vraiment été celui qui écoute les conseils des autres. Un touche-à-tout dans l'âme et surtout un brin aventurier, tu te moquais bien de ce que les autres pouvaient penser. Quoi que... C'était peut-être juste sur le coup. Une partie de toi savait qu'au fond, Jason t'en voudrait. Mais bordel, il n'était pas obligé de tout savoir sur toi, sur ce que tu fais et sur ce que tu ressens. Alors que tu courais à vive allure vers la serviette - ta cible ultime - tu entendis la jeune femme s'écrier, comme si elle venait de se faire mal. Tu te retournas pour l'observer et... Elle courait toujours. Très vite. Trop vite... Puis BAM. Elle vint se cogner directement contre toi. Ça ressemblait étrangement à une scène de film typiquement hollywoodien; lorsque la fille se heurte à un beau grand mec et tombe raide dingue amoureuse. Or, ça n'eut pas cet effet. Val tomba sur le cul à cause du choc et porta rapidement sa main à son front et à son nez. Et le vilain mot sorti. Tu t'accroupis près d'elle, posant votre pot de crème glacée près de toi et prit son poignet pour l'écarter de son visage. « Let me see. » dis-tu d'une voix douce avant de constater les « dégâts ». C'était rougis par l'impact, mais elle ne saignait pas. C'était déjà bon signe. Tu t'approchas d'elle et lui donna un bisou sur le bout du nez, comme le faisait ta mère lorsque tu te faisais mal. Comme quoi les baisés tendres peuvent tout guérir. Tu lui fis un grand sourire avant d'ajouter, comme si tu croyais en tes pouvoirs magiques : « Feeling better. » dis-tu d'une voix charmante et, pour une fois, dépourvu de toute trace de séduction. Tu étais inquiet là. Parce qu'à voir sa tronche, elle s'était vraiment fait mal. - Comme si t'étais en acier...

Il retira la main de Val pour pouvoir voir la blessure. Elle grimaça de douleur par l'absence de sa main qui appliquait une petite pression. Valentina baissa les yeux vers son nez comme pour observer, louchant légèrement. Elle releva son regard vers Lawrence pour appercevoir ce dernier se rapprocher de son visage à nouveau. Ah, encore? Il la surprit en déposant un baiser sur le bout de son nez. Elle le regarda dans les yeux. C'était vraiment mignon de sa part.. mais ça lui faisait tout aussi mal encore. Feeling better. Valentina roula des yeux et remit sa main sur son nez en secouant de la tête. Elle se releva, époussettant son derrière de sable avec sa main libre, puis reporta son regard vers Lawrence. Val abaissa sa main qui couvrait son nez, et le bougea légèrement comme un petit lapin. « How does it look like? » demanda-t-elle en faisant une petite moue. « Am I ugly? I look ugly don't I ? » soupira-t-elle.

Tu allais vraiment commencer à croire que tu es fait de pierre si la jeune femme ne se relève pas de si tôt. C'était plutôt embarrassant comme situation. La pauvre ! Ça avait l'air de vraiment être douloureux. Des plans pour qu'elle n'ose plus jamais t'approcher ou qu'elle le fasse en s'enrobant de papier bulle. Tu soupiras à cette idée. Tu la fixais toujours droit dans les yeux et elle secoua la tête légèrement en guise de réponse à ta précédente question. Elle finit par se relever, s'époussetant le sable qui s'était collé à son maillot et retira sa main de sur son nez. Tu fronças les sourcils comme pour t'aider à mieux voir s'il y avait une plaie ouverte ou un truc quelconque qui pourrait justifier son mal. Rien. Elle fit bouger son nez comme un lapin et ça t'arracha un sourire. « How does it look like? » Tu t'avanças légèrement pour mieux voir. « Am I ugly? I look ugly don't I ? » Tu soupiras à ton tour et secoua la tête. Tu posas tes deux mains sur ses petites épaules si fragiles. Tu avais soudainement peur de la briser en deux. « Your nose is fine, Val. » dis-tu dans un premier temps. Tu mis quelques secondes pour réfléchir et, d'une voix à peine audible, tu repris. « And you're beautiful. » Tu aurais bien pu dire qu'elle était magnifique, qu'elle était adorable, mignonne et tous les adjectifs qualificatifs de cette même branche, mais tu t'en tenu qu'à ça. Le but n'était pas de la faire fuir et passer pour le malade mental.