Jaelle et Elsy ♣ A l'heure ou ciel et mer se parent de leurs plus belles couleurs.

Il était tard. La fête avait durée toute la journée et Elsy avait bien rit avec Nikolaï, avec ses amis. Maintenant, elle s’était trouvé une petite crique où elle était tranquille. Où elle était libre de s’asseoir et de se laisser aller à admirer le ciel, ses couleurs chatoyantes. Elle aimait voir ces couleurs roses et orangés parer les nuages dans le couchant. C’était un tableau splendide. Vraiment magnifique, qui la laissait toujours un peu rêveuse. Comme en ce jour où elle se sentait un rien subjuguée par la magnificence de ces derniers rayons de la journée dansant ainsi dans le ciel de punta cana. C’était vraiment un coin de rêve et y être seule était parfait, reposant. La brune se sentait simplement bien, là, à observer le passage du temps, en toute tranquillité. Comme si le monde n’appartenait qu’à elle en cet instant. Comme si elle était la maîtresse suprême, la reine… l’impératrice, de tout ceci.

Troisième jour de rêve à Punta Cana. Malgré la querelle que tu avais eu avec Phoebe la veille, tu ne laissa pas cet évènement ruiné tes vacances, au contraire. Ça t'apprenait seulement qu'il fallait peut-être que tu décroches, que tu apprennes à ne plus autant te soucier de cette personne qui, visiblement, ne se soucit peut-être pas autant de toi que toi tu te soucis d'elle. Enfin bref. Tu avais passé cette troisième journée à la plage, crayons et carnet de dessin à la main. Tu dessinais le paysage et parfois même, tu t'inspirais des gens qui se faisaient bronzer ou qui jouait au volley. Tu aimais te sentir aussi libre que présentement. Aucune obligation, aucun devoir, aucune prise de tête – sauf celle d'hier. Après un moment, tu te levas pour aller chercher quelque chose à boire au bar de la plage. En revenant, tu aperçus Elsy, ta grande amie, seule dans un coin. Ton verre à la main, ton sac de plage remplis de tes effets personnels sous le bras, tu te dirigeas vers la Hongroise, un grand sourire collé aux lèvres. « Bonsoiiiiiir Elsy ! » dis-tu avant de te poser près d'elle. Tu n'avais pas demandé la permission, mais tu te doutais bien que ta présence ne la dérangerait pas, au contraire. Depuis les JO, vous ne vous étiez pas vraiment revus. Ce qui, à tes yeux, était dommage puisque tu considérais la jeune femme comme l'une de tes plus grandes amies à vie.

Alors que la demoiselle perdait son regard dans l’horizon, admirant les belles couleurs du ciel et de la mer en cette fin de journée, une voix la fait soudainement sursauter et regarder vers sa droite. Alors son visage s’illumine d’un splendide sourire. Jaelle est là, tout près d’elle. L’une de ses plus vieilles amies. Elle s’installe dans le sable à côté de la jeune femme. Bien évidemment elle a le droit de s’asseoir avec elle dans le sable, cela fait même plaisir à la jolie hongroise. Elle aime beaucoup Jaelle. Elles se connaissent depuis si longtemps. Elles se sont dit tant de choses. Elles se sont perdues de vue pour mieux se retrouver il y a déjà deux ans. «Comment tu va ?» demande la jeune femme à son amie. Cette dernière a un verre à la main et la brunette réalise soudainement qu’elle a soif aussi, qu’elle boirai bien un coup. Mais pour l’heure elle reste auprès de son amie. Cela fait un moment que les deux jeunes femmes ne se sont pas vus et la demoiselle est heureuse de voir son amie. C’est vrai que depuis les jeux olympiques elles n’ont pas eut le temps de se voir et ça fait du bien de se retrouver un peu. Surtout dans un pareil décor.

«Comment tu va ?» Tu souris, dévoilant ainsi tes dents. « Ça va tellement bien, si tu savais ! » Effectivement, comment ça pouvait mal aller lorsqu'on se trouve en république dominicaine, au beau soleil à profiter de la plage et de tout ce que cet hôtel paradisiaque a à nous offrir. Le soleil couchant faisait du bien… C'était juste trop magnifique. Tout était juste trop magnifique. « Et sinon, quoi de neuf toi ? Depuis les JO !? » demandas-tu avec une voix surexcitée puisque tu t'intéressais vraiment à ce que pouvait vivre la jeune hongroise. Tu voulais tout savoir sur sa vie. Du moment le plus banal jusqu'à ce fabuleux jour où elle gagna aux JO. Tu passas une main dans tes cheveux pour les replacer par derrière. Il faisait si chaud que tes cheveux collaient à ta peau. C'était loin d'être désagréable, cela dit. Tu te plaignais pas du beau temps, ça jamais !

La jeune femme qui la rejoint est comme d’habitude une véruitable petite boule d’énergie, ce qui ne manque pas de prodigieusement amuser Elsy. Son amie a toujours été du genre un peu surexcitée par tout et cela l’a toujours beaucoup fait rire. Même si peut-être que d’autres trouvent cette hyperactivité un peu gênante voire embêtante. «Et bien écoute je vais bien et depuis les jeux olympiques rien de neuf, je mène ma petite vie. J’ai rattrapé mes cours mais j’ai encore du retard, je suis partie au carnaval de Rio avec les autres Eliots… et je suis ici à Punta Cana pour le spring break. Comme tu peut le voir je peux dire que… c’est la belle vie !» Rit la jeune femme avant d’interroger à son tour son amie. « Et toi quoi de neuf, comment ça se passe dans ta vie et comment ça va avec Jesse ?» sourit la brune.

« Et bien écoute je vais bien et depuis les jeux olympiques rien de neuf, je mène ma petite vie. J’ai rattrapé mes cours mais j’ai encore du retard, je suis partie au carnaval de Rio avec les autres Eliots… et je suis ici à Punta Cana pour le spring break. Comme tu peut le voir je peux dire que… c’est la belle vie ! » Tu étais toujours étonné de voir comment la vie de la jeune femme pouvait être si rempli et la voir être si humble face à ça. Elle parlait comme si tout ça était normal, alors que toi, si tu avais la chance de vivre le tiers de ce qu'elle pouvait vivre, tu en perdrais tous tes moyens. C'est dans ces cas-là que tu te rends bien compte que vous n'appartenez pas à la même sphère. Tu n'avais jamais été sans le sous, seulement tu ne vivais pas tant dans le luxe que la hongroise. Tant pis ! Tu t'étiras les jambes avant de regarder le soleil qui commençait à se coucher à l'horizon. « Et toi quoi de neuf, comment ça se passe dans ta vie et comment ça va avec Jesse ? » Tu secouas légèrement la tête, en haussant les épaules. « Jesse et moi ne sommes plus ensemble depuis un an, Elsy… Je sais, j'aurais du te le dire plutôt, mais j'en parlais tellement à personne que… J'ai juste tournée la page comme ça… Maintenant, il y a cette Phoebe… Une mather. Je l'aime bien, mais j'ai pas tellement l'impression que c'est réciproque. » soupiras-tu légèrement.

Plus avec Jesse. Depuis un an déjà. Et dire que la jeune femme ne l'apprend que maintenant.... La voilà bien désolée d'avoir posé la question, d'avoir involontairement fait de la peine, causé du tord, à son amie. Elle réalise dans un même temps que la vie les as éloignée, qu'elles ne prennent plus tellement le temps de se parler, de se dire, de s'annoncer les choses. Elsy trouve cela triste et dommage mais elle sait qu'elle ne peut pas y faire grande chose, ce n'est pas possible. l'amour est ainsi fait qu'il n'est pas éternel malheureusement. mais Jaelle semble plutôt bien le vivre aussi Elsy ne se fait-elle pas de soucis pour la jeune femme. Ou presque pas. "Pourquoi tu ne me l'a pas dit ? Je t'aurai épaulé moi..." la brune reste silencieuse un moment avant de reprendre. "Dis, tu crois que nous sommes en train de nous éloigner l'une de l'autre ? Que la vie est en train de nous séparer ?" demande-t-elle anxieuse.

« Pourquoi tu ne me l'a pas dit ? Je t'aurai épaulé moi... » Tu haussas légèrement les épaules, le regard toujours rivé vers ta vieille amie. Peut-être parce que tu n'es pas celle qui aime parler d'elle ? Tu n'as jamais été celle qui aime recevoir l'attention des autres. Tu n'aimes pas être le centre d'attention et tu aimes encore moins lorsque les gens t'offrent leur pitié. C'est toi qui a rompu, la chose était bien différente que si tu t'étais fait plaquer. « Dis, tu crois que nous sommes en train de nous éloigner l'une de l'autre ? Que la vie est en train de nous séparer ? » Tu haussas une nouvelle fois les épaules en ramenant tes genoux vers ta poitrine et les entourant de tes bras. Tu ne cessas pas, toutefois, de regarder Elsy dans les yeux. « Tu sais, parfois je me dis qu'on était plus proche en étant éloignée… » dis-tu doucement. « Cela dit, on n'est plus à l'époque du thé à la maison blanche… On a toutes les deux vieillis et nos chemins se séparent naturellement. Il n'en tient qu'à nous de… garder ce contact. Tu sais, moi je t'apprécies énormément et j'aime me dire que je puisses compter sur toi à n'importe quel moment. J'aurai peut-être dû te parler de cette rupture, mais j'en ai parlé à personne. C'était pas une crise de larme, rien. La décision venait de moi… Et je suis certaine que toi non plus, tu ne me dis pas tout de ta vie. Or, je te rassures en te disant que moi j'ai envie qu'on garde contact. Quitte à s'envoyer des mails, des lettres comme on faisait ! » dis-tu en arborant un sourire de jeune fille.

La demoiselle se pose plein de question sur son amitié avec Jaelle. Elle ne la remet pas en question toutefois elle se pose des questions avec l'impression que la vie les éloigne. Ce n'est peut-être qu'une sale impression et peut-être que la brune se fait des idées. C'est à voir. Les mots de la blondinette touchent beaucoup la hongroise. Bien sur que son amie pourra toujours compter sur elle c'est évident et elle se doute que l'inverse est également vrai. Elle pourra toujours compter sur Jaelle. "Je comprend. Donc c'est toi qui est partie ? Et pourquoi ? A cause de la distance ?" interroge Elsy bien que sa meilleure amie ait fait valoir le fait qu'elle n'aime pas forcément parler d'elle. "Oui c'est une bonne idée. Ou ne serait-ce que par des textos. C'est vrai que nous ne nous en envoyons pas beaucoup et ça pourrait être utile car j'ai l'impression que nous sommes toutes les deux très occupées. Et c'est vrai que nous avons grandit depuis le temps de la maison blanche et des thés que l'on y prenait, des courses dans le jardin... Quand à moi je n'ai rien à te cacher."

C'est normal qu'à un moment ou à un autre, une relation évolue. Les gens changent, ils grandissent, se forme leur propre caractère et c'est souvent à cause de ça que des amis d'enfance peuvent, en grandissant, se rendre compte qu'ils ne sont plus aussi semblable qu'avant. C'est une triste réalité, mais dans le cas d'Elsy et toi, tu ne croyais pas qu'il s'agissait de cela. Tu avais malheureusement un peu négligé ta relation avec la hongroise et c'était bien malgré toi. Tu n'avais pas pris de ses nouvelles aussi souvent que tu l'aurais souhaité et tu ne l'as même jamais mise au courant de ta rupture. Dans ce cas, est-ce que ça fait de toi la mauvaise amie ? Sans doute... « Je comprend. Donc c'est toi qui est partie ? Et pourquoi ? A cause de la distance ? » Tu hochas la tête. « La distance, mais aussi le fait que... J'avais envie de voir ailleurs sans pour autant la tromper. J'ai rencontré bien des gens et plusieurs avec qui j'aurais aimé " essayer " de bâtir quelque chose, mais j'avais Jessie qui me reliait toujours à ma vie d'avant alors... J'ai fini par comprendre que je devais m'en défaire si je voulais continuer à avancer. C'est un peu la distance, donc... » Tu souris légèrement, un peu mal d'admettre que tu aies laissé ta copine parce que tu voulais simplement pouvoir tenter ta chance avec d'autres personnes sans avoir le mauvais rôle de cette qui joue dans le dos de sa copine. « Oui c'est une bonne idée. Ou ne serait-ce que par des textos. C'est vrai que nous ne nous en envoyons pas beaucoup et ça pourrait être utile car j'ai l'impression que nous sommes toutes les deux très occupées. Et c'est vrai que nous avons grandit depuis le temps de la maison blanche et des thés que l'on y prenait, des courses dans le jardin... Quand à moi je n'ai rien à te cacher. » Tu souris et retourna ton regard dans celui de la jeune femme. Elle était tellement compréhensive, s'en était presque déboussolant ! « Je pense que c'est à moi de te démontrer plus de... d'intérêt. J'ai été négligente envers beaucoup de gens dernièrement. C'est maladroit, excuse-moi. » Tu souris, gênée. « Mais sinon ? Dans l'immédiat ? Il se passe quoi pour toi ? » demandas-tu, curieuse.