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Jour 2
Heure : 02h00
Lieu : La plage
Contexte : Après le TG du feu de camp
Participants : Cody Bleeker
Lieu : La plage
Contexte : Après le TG du feu de camp
Participants : Cody Bleeker
On venait encore de passer une soirée mouvementée avec Swan, soirée placée sous le signe de l’alcool, encore une fois. Les soirées passées avec Swan finissait souvent de la même façon : j’étais complètement ivre et ne me contrôlait plus. Tout ça depuis que Siméon avait fait son retour – très éphémère – dans ma vie. Je n’avais pas supportée l’idée de le perdre une nouvelle fois, et ce définitivement. Ce qui m’agaçait encore plus, c’était que même ici, en Spring Break, où nous étions censés nous détendre en République Dominicaine dans ce cadre idyllique et paradisiaque, je n’arrivais pas à décrocher. J’avais beau faire la fête avec Swan et me noyer dans l’alcool, je n’arrivais pas oublier mon chagrin. Tant que j’étais avec les autres, j’arrivais à m’en sortir, à garder la face, à porter ce masque dénué d’émotion. Je jouais un rôle dans lequel je ne prenais aucun plaisir. Mais au moins, je n’étais pas seule. Et là était bien le bute de toute cette mascarade. Ne pas me retrouver seule, pour m’obliger à penser à autre chose. Seulement voilà. Les filles étaient soient parties se coucher, soient entre de bonnes mains bien masculines. Et moi, qu’est-ce que je pouvais bien faire ? Je m’étais retrouvée toute seule, face à ma douleur. Et malgré tout l’alcool que j’avais ingurgité, je n’arrivais pas à aller me coucher. Je préférais encore aller prendre l’air histoire de dessoûler un peu. Je partis donc en direction de la plage, histoire de me retrouver au calme, loin de tout le raffut causé par les étudiants aussi bourrés que moi. Il faisait encore bon, je n’avais qu’un très léger gilet sur les épaules, étant restée en robe, pied nu sur la plage. La lune brillait au dessus de l’océan, éclairant la scène d’une faible lumière. Quitte à être seule, autant passer inaperçue dans l’obscurité… Sauf que seule, je n’allais pas l’être bien longtemps. Une silhouette avançait en face moi, silhouette qui m’étais familière, bizarrement. Je levais les yeux, essayant de discerner le visage dans l’obscurité… J’eus un doute l’espace d’un instant, reconnaissant finalement Bleeker. Il ne manquait plus que lui. Je ne lui avait pas reparlé depuis l’épisode catastrophique dans la jungle indienne, faisant tout ce qui était en mon pouvoir pour l’éviter. Il ne m’aimait pas, pour une raison qui m’était inconnu. Et je en pouvais rien contre ça. « Oh, c’est toi… » Sa ressemblance avec Siméon était quand même plus qu’étonnante, surtout lorsque l’alcool brouillait ma vue comme en cette soirée. D’ailleurs, en parlant de Siméon… Il y avait quelque chose de plus que son visage qui me rappelait mon ancien amour. Après plus ample réflexion, mon visage se décomposa. Le t-shirt. J’avais déjà vu ce t-shirt. Siméon portait le même lorsque je l’avais revu l’autre soir. Je l’observais, incrédule. Il y avait une petite, très légère trace noire sur son épaule. Du mascara. Mon mascara. Tout s’enchaînait dans ma tête. Je n’arrivais pas à croire ce que mon cerveau était en train d’essayer de me faire comprendre à travers les vapeurs d’alcool. Ce n’était donc pas Siméon, mais Bleeker ? En même temps, c’était logique, tout était clair comme la lune. Cela expliquait les réactions incompréhensibles de Siméon qui m’avait évitée au départ, puis la réaction de Bleeker sur le dos de l’éléphant, ses excuses en retrouvant le groupe, que je n’avais pas comprise sur le coup. L’ami qu’il avait mentionné, c’était donc ?… En fait, ce n’était pas contre moi qu’il en avait, c’est lui qui avait quelque chose à se reprocher. Je bouillais de l’intérieur, j’étais prête à exploser d’une minute à l’autre. J’allais lui faire payer tout ce qu’il m’avait fait vivre ces dernières semaines. Alors qu’il était là, en face de moi, sans que je ne m’en rende compte, ma main partie toute seule à une vitesse fulgurante pour finir contre sa joue. « Ça, c’est pour t’être fait passer pour Siméon. » La rage m’envahissait, les larmes coulaient de mes yeux sans que je n’y prête la moindre attention. Je n’avais qu’une envie, lui rendre toute la souffrance qui m’avait habitée depuis qu’il avait joué au con avec moi. Mon poing partie tout seul à son tour pour finir dans son estomac. « Et ça, c’est pour tout ce que tu m’as fait souffrir avec tes conneries de mensonges ! » Je ne comprenais pas pourquoi il avait fait tout ça. Je me laissais tomber sur mes genoux dans le sable, mes jambes ne me soutenant plus. Je cachais mon visage dans mes mains, ne savant plus quoi penser, ni quoi faire, éclatant en sanglot, hurlant ma rage au ciel. À Bleeker. « Pourquoi… Mais pourquoi t’as fait ça ? Qu’est-ce que ça t’as apporté de m’infliger une douleur pareil ? T’es qu’un gros sadique, en fait ? Ça t’as amusé de me planter un couteau dans le cœur de sang froid ? » J’essuyais mes yeux d’un revers de main, envahit par la colère. « T’es vraiment qu’un connard. » Je plantais mon regard droit dans le sien, glacial. Il l’avait cherché.
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