Girls day with you | Idylle & Amy

Comment ai-je pu m'endormir pendant ce film ? Pourtant je dors bien en ce moment, c'est certainement parce que l'épaule de ma petite Idylle était plus que confortable. Une fois les yeux ouverts, je me sentais totalement idiote, j'avais limite envie de m'enfoncer dans le fauteuil du cinéma et ne jamais y sortir à cause de la honte. D'autant plus qu'Idylle me fit savoir que j'avais bavé et je l'ai bêtement cru, à tel point que j'essayais de laver la bave sur mes lèvres, alors qu'en réalité j'en avais pas. C'est vrai ? Haan excuse-moi Idyl.. Mais à ce moment-là je remarquais son petit sourire amusé, me rendant compte que mon amie se moquait de moi alors que j'étais bêtement en train de laver la bave imaginaire au coin de mes lèvres. C'est mal de se moquer de moi ! Lui disais-je avant de rire. Finalement on se levait toutes les deux pour sortir du cinéma, une fois à l'extérieur je restais à côté de ma petite blonde qui me proposa de me raconter le film ou tout du moins la partie que j'ai raté. Si ça ne te gêne pas oui, je pense que je me suis endormie vers la moitié du film. Disais-je avec un petit sourire gêné sur le coin des lèvres, me sentant réellement bête de m'être endormie pendant un film plutôt sympa en plus de ça.

Idylle avait dit à sa blonde qu'elle bavait, juste pour voir sa réaction. Et cela la fit sourire quand elle vit Amy essayer de s'essuyer une bave inexistante. La blonde se mit à rigoler doucement en lui répondant.
«Tu dors, je me moque de toi. C'est le contrat du Cinéma ça. »
Et elles sortirent du cinéma, et là la blonde lui proposa de lui raconter ce qu'elle avait manqué. Amy accepta, et la blondinette lui sourit gentiment.
«Ben c'est une animation alors ça finit bien. Il faut toujours que ça finisse bien, c'est bien pour les enfants, non?
»
Oui bon Idylle ne racontait pas vraiment la fin du film, à par dire des généralité sur ce qu'avait été le film. Et le fait est qu'elle n'était pas si loin de la réalité. En tout cas la blonde finit par ajouter.
«Sinon tu pourras voir la fin avec ton neveu, comme ça surprise surprise tout les deux. »
De toute façon, la blondinette avait décidé qu'elle le montrerais, celui là et le premier à son fils. Parce qu'il fallait le dire, ça se laissait très bien voir, et puis c'était mignon les Haras. Un film pour enfant avec des beau Haras, une foret magnifique. Tout ce qu'il aimerait.
«En tout cas je reviendrais avec mon fils. C'est un bon film, t'aimes pas les Haras bleu? Ils sont si chou non? »
Idylle, t'arrêtes de dire n'importe quoi? Ce fut une fois la phrase sortie toute entière, que la blonde se rendit compte qu'elle venait de dire "mon fils" et pas "Dayton" comme toujours. Espérons que ça passe dans la conversation comme inaperçu.

Je souriais quand elle se moqua de moi, heureusement que le ridicule ne tue pas. Puis elle m'expliqua la fin du film à sa manière, autant dire que c'était du Idylle tout cracher. Ça me faisait sourire, jusqu'à ce qu'elle me fasse comprendre que je pourrais revenir le voir avec mon neveu. Oui t'as raison, j'irais revoir ce film avec Peter quand il sera plus vieux, il est encore trop jeune pour l’instant et la seule chose qu'il saura faire, c'est dormir comme sa tante pendant le film. Disais-je en souriant rien qu'en imaginant la scène, moi et Peter en train de dormir comme deux gros bébés devant le film, ce qui ne m'étonnerait absolument pas venant de ma part. J'ai en effet la fâcheuse manie de m'endormir devant les films ou séries télés que je regarde. On sortait finalement du cinéma et une fois dehors, elle m'expliqua qu'elle viendra revoir ce film avec son fils. Son fils ? Quel fils ? Comment ça ton fils ? Disais-je un peu surprise pour le coup, je ne m'attendais clairement pas à ça, mais peut-être que ce n'était qu'un lapsus de sa part. C'est un lapsus pour dire 'ton frère' ou t'as vraiment un fils ? Lui demandais-je avec un tendre sourire, je n'étais pas là pour la juger si telle était le cas, mais j'étais tout de même surprise qu'elle m'ait cacher une telle chose si cela se trouve être vrai.

La blonde fit un beau sourire à son amie. Elle aimait bien l’embêter, mais qui aime bien châtie bien pas vrai ? En plus de ça, ce n’était pas un gros embêtement, du coup c’était pas grave. Elle était contente d’être là avec Elle. Et sa réponse la fit sourire encore plus.
«Oui c’est vrai que les enfants sont pas vraiment fait pour regarder les films. Tout ce qu’ils font c’est s’agiter ou dormir. »
Et c’est à ce moment-là, dehors du cinéma, que la blonde fit un mauvais lapsus révélateur. C’était très fâcheux tout ça. Elle voudrait bien faire comme si de rien n’était, mais fallait bien finir par le dire, et assumer un peu ce qu’elle avait fait. Elle  fit une petite moue boudeuse, avant de finalement lui dire.
«Non non…. C’est pas mon frère en vrai. C’est mon fils. Tu sais le genre d’histoire qui arrive et qui fait qu’on a un bébé à même pas 16 ans. Je suis désolé d’avoir fait genre hein… Mais tu sais comment sont les gens dans une petite ville. Ils te regardent tous et au moindre faux pas, ils te le font payer.»
Idylle se sentait un peu nulle. Bon un peu mieux de l’avoir dit à haute voix à quelqu’un d’autre qu’à Natalina, mais, il fallait le dire, que ça n’aidait pas plus la blonde. Elle ne se sentait pas d’être mère. Sûrement que la fibre maternelle, ou ce fichu instinct ne faisait pas partie de son patrimoine génétique. Elle finit par ajouter en se mordillant un peu les lèvres.
«Tu m’en veux ?»

J'étais pratiquement certaine que ce n'était qu'un simple lapsus de sa part, mais non, elle m'avoua enfin la vérité, ce n'était pas son frère, mais bel et bien son fils. Dans un premier temps je restais bouche-bée avant de reprendre mes esprits et lui répondre en hochant les épaules. Tu .. Tu pensais réellement que j'allais te juger parce que tu as été maman à 16 ans ? Lui demandais-je un peu sous le choc. Non pas qu'elle soit maman, mais qu'elle ne me fasse si peu confiance. Finalement je me suis mise à lui envoyer un petit sourire pour la rassurer suite à sa question, évidemment que non, je ne lui en veux absolument pas, même si j'aurais aimé qu'elle me dise la vérité. Je ne lui ai jamais menti, je pensais qu'elle en ferait autant avec moi. Mais mieux vaut tard que jamais n'est-ce pas ? Idylle, t'es mon amie, jamais je ne te jugerais. Tu aurais pu me le dire avant, je ne t'aurais aucunement jugée. Mais bien sûr que non, je ne t'en veux pas va. Disais-je avec une petite voix pour la rassurer. Je m'approchais doucement d'elle pour la prendre dans mes bras. Tu veux en parler ou tu préfères éviter le sujet ? Jamais je ne l'obligerais à m'en parler si elle souhaite éviter le sujet, mais en tant qu'amie, j'étais aussi là pour l'écouter si jamais elle veut me parler de son histoire, de l'histoire de son bout de choux, quoi qu'elle puisse me dire concernant cette histoire, jamais je ne la jugerais.

Les mensonges. Ce n'était jamais bon, et ça n'apportait jamais rien de marrant. Pas que ce soir un mensonge très sombre du style "j'ai tué ton petit chat préféré" mais, ça restait un mensonge à une fille qu'elle appréciait énormément. Et dire la vérité n'avait jamais été une expérience drôle pour la blonde. Qu'on fouette celui qui dit que la vérité soulage et libère, parce que c'est pas vraiment toujours le cas. Elle lui fit un mince sourire bizarre.
«... Si je dis oui, tu me frappes?»
Ce n'est pas qu'elle n'avait aucune confiance en Amy, mais il est tellement facile de se laisser embourber dans ses propres cachoteries, qu'on finirait presque par oublier la réalité. Surtout comment expliquer aux gens, qu'on ne veut pas s'occuper de son propre enfant? La blonde était bien plus jeune que Amy c'est un fait, et comme Amy était dingue de son neveu, ça serait sûrement pas facile à comprendre. Du moins, il y avait certaines personnes qui tentaient toujours de la convaincre qu'elle ferait une mère géniale, ce dont elle doutait très fortement. Elle joua avec ses lèvres, passant d'une moue à l'autre, en réfléchissant avant de lui dire.
«Je dis à tout le monde que c'est mon frère. Enfin à ceux qui posent trop de questions, sinon je ne dis rien. Les gens disent que c'est la plus belle chose au monde... Ben faut croire que l'instinct maternel ça existe pas, ou pas chez moi. Ma mère s'occupe de lui, je voulais pas le faire adopter, sûrement parce que c'est un mini-nous. Cherches pas, je suis bizarre.»
Non décidément raconter sa vie était un peu compliqué, elle devait pas savoir par quelle bout commencer pour que ça soit cohérent. Mais si Amy avait une question, elle y répondrait. Sûrement parce qu'une fois que ça sera fait, elle n'en reparlerait jamais plus. Oui idylle est une fille un peu étrange. Mais on l'aime comme ça.

J'étais réellement surprise que mon amie soit maman et un peu déçue qu'elle s'imagine un seul instant que je serais prête à la juger pour ça. Je l'écoutais donc me raconter la petite histoire de son fils, j'écoutais attentivement avant de passer ma main sur son épaule, comme pour la rassurer, lui faire comprendre que je ne la jugerais jamais pour ça. Tu sais la mère de Peter l'a carrément abandonné sur le pas de la porte de mon frère, elle n'a jamais voulu entendre parler de lui, elle l'ignore totalement. Toi malgré la difficulté que tu as, tu restes avec lui, tu le considères quand même de ta famille et rien que pour ça je ne pourrais pas te juger. Lui disais-je avec un léger sourire. Évidemment à mes yeux un enfant est le plus beau cadeau qu'on peut avoir, mais je pouvais parfaitement comprendre certaines femmes qui ont du mal à assumer leur rôle de mère, ce que j'aime moins, ce sont celles qui ne veulent tout simplement plus entendre parler de leur enfant. Je marchais aux côtés d'Echo avant de baisser la tête, toute timide. J'ai le droit de te demander qui est le père ? Tu sais, tu n'es pas obligé de me répondre. En aucun cas je ne voulais passer pour la fille trop curieuse, je comprendrais donc parfaitement qu'elle ne souhaite pas en parler.

C'est pas tout les jours facile, de passer d'une grande ville où personne ne se connaissait, à la petite bourgade où tout le monde savait ce qui se passait chez soi. Du moins blondinette n'avait pas spécialement apprécié. Mais elle n'avait pas bien le choix de toute façon. Après tout elle s'était enfui en laissant sa mère seule, alors c'était un peu comme une punition pour la blonde. En tout cas, elle écoutait religieusement ce que sa blonde lui disait.
«Au moins, elle l'a confié à ton frère plutôt que de le laisser aux pompiers ou ce genre de chose, aussi. »
Pas que blondinette essayait de trouver une excuse ou quoi, vu qu'elle connaissait même pas la fille. Mais probablement que si le père avait été ce genre de gars bien, peu être que blondie aurait fait pareil? En tout cas elle ne savait pas vraiment. Elle vit Amy en mode timide, et à peine elle entendit sa question, blondie se mordit la lèvre inférieur.
«La meilleure... et la pire chose qui me soit arrivé. Je sais pas ce qu'il fait là, mais la dernière fois qu'on s'est vu, il était complètement défoncé. Il m'a fait découvrir le vrai amour, la drogue, l'humiliation, la honte, la vie dans la rue, et est responsable du fait que je sois devenue mère... Et il n'est pas au courant qu'il a un fils. »
Blondie fit une moue embarrassé avant de jeter un oeil à sa blonde. Ouais quand Idylle répondait à une question, elle n'éludait rien. Partager ça avec une autre personne, étrangement ça fait se sentir mieux. Et puis même si elle raconterait pas à sa blonde ses souvenirs d'enfances, ou sa vie de A à Z, elle devait bien lui raconter des trucs, surtout si elle était curieuse.

J'écoutais attentivement mon amie sans rien ajouter, j'étais prise par son histoire, comprenant que le père de son enfant ne devait pas être un tendre. Je compatissais pour elle, bien heureuse qu'à présent elle aille mieux, qu'elle soit en paix avec elle même, en quelque sorte. Je vais plus t'embêter avec mes questions maintenant. Lui disais-je avec un petit sourire. Elle n'a pas du avoir une adolescence facile et ça me chagrinait pour elle. Cependant elle doit savoir qu'elle n'est pas seule, que ses amies sont là pour elle, dont moi. Je continuais à marcher à ses côtés sans lâcher mon petit sourire, pour lui faire comprendre dans sa petite tête blonde qu'en aucun cas je suis en colère contre elle vis-à-vis de cet événement de sa vie qu'elle me cachait jusqu'à ce jour. Mais sache que si jamais t'as besoin d'aide pour quoi que ce soit, je suis là hein. Si tu veux passer du temps avec ton fils mais que tu n'oses pas le faire toute seule, tu m'appelles et ta blonde arrive en courant. Lui avouais-je en rigolant légèrement. J'ai peu d'amies, alors quand j'en ai, j'essaie de prendre soin d'eux et être là quand ils vont mal.

Blondinette qui raconte un peu sa vie, toute de suite ça fait bizarre. Après tout elle avait tout pour être heureuse et vivre une vie paisible. Son père et sa mère étaient aimants, gagnaient plutôt bien leurs vies, elle avait des amis. Mais faut croire qu'elle n'avait pas un si bon karma que ça, vu ce qu'il arriva par la suite. En tout cas, elle fit un petit sourire à sa blonde.
«Si t'en as encore, c'est mieux de les poser maintenant. »
Ouaip pas sûr qu'après la blondinette soit très motivé pour en parler. Et puis une fois que tout est dit, de toute façon y'a pas grand chose d'autre à ajouter pas vrai? En tout cas elle était contente que Amy saches la vérité maintenant. Elle eut un sourire à ses paroles, et ne put résister à l'envie de la prendre dans ses bras. Faut croire que Dydylle est un peu émotionnelle quand même.
«Je suis contente de t'avoir harceler pour que tu acceptes mes excuses. »
Oui Blondinette était toute heureuse de pouvoir compter sa blonde à elle dans ses amies. Heureusement que le destin, ou le karme, qui sait, les avaient mise sur le chemin l'une de l'autre. Elle finit par ne plus l'étreindre et lui dit.
«Pareille pour toi. Si t'as besoin de quoi que ce soit je serais toujours là. Peu importe où, et quand! Je t'aime toi! »