Zola & Ja'Zavian ■ I've been looking for you so long

Mer 5 Mar 2014 - 4:16

feat Zola & Ja'Zavian ✖ Il était onze heures lorsque je quittai les vestiaires accompagné de quelques camarades de l'équipe de football , les bras alourdis par mon sac de sport ainsi que celui de cours . Je pris ensuite la direction du Harvard Yard pour me rendre à mon prochain cours . Il s'agissait d'un cours de relations internationales . Je traversai la pelouse reluisante . Le ciel était d'une clarté aveuglante et aucun nuage n'était visible . Une légère brise venait caresser mes bras dénudés . C'était agréable de sentir cette brise fraîche alors que je venais tout juste de prendre une douche chaude . D'un pas traînant , je discutais avec engouement avec mes camarades au sujet de notre précédent entraînement . Le football était ma passion . Je pouvais en discuter des heures et des heures sans même m'en lasser . Mes camarades et moi-mêmes montâmes les marches du Harvard Yard pour regagner nos salles de cours . Alors que je discutais encore à propos du précédent entraînement , quelque chose ou plutôt quelqu'un attira mon attention . Je m'arrêtai un instant comme pour vérifier si ce n'était pas le fruit de mon imagination . Non , c'était bien elle . Zola Andersen . Je pouvais la reconnaître à des kilomètres . Sa chevelure brune , son teint mât , ses jambes interminables . Elle était de dos et déposait quelques affaires dans son casier . Je me demandais si elle avait l'intention de venir à ce cours-ci . Je finis signe à mes camarades de continuer sans moi et m'approchai d'un pas hésitant en direction de la jeune Andersen . Quelques élèves me barraient la route mais je réussis à me frayer un chemin . Je m'approchai lentement vers elle et m'adossai contre le casier juste à côté du sien . Je croisai les bras et m'éclaircis la gorge .

« Hey...ça va ? » demandai-je d'un ton hésitant .

C'était tout ce que j'avais trouvé à lui dire . Pourtant , je savais pertinemment que Zola n'était pas au meilleur de sa forme . Notre dernière rencontre me l'avait bien fait comprendre . Elle avait éclaté en sanglot et s'était finalement confiée à moi . Elle m'avait expliqué à quel point les décès de ses proches l'avaient profondément affectée , à quel point elle s'était sentie terriblement seule et abandonnée . Et c'était tout ce que j'avais trouvé à lui dire... « ca va ? » . Zola se comportait d'une manière assez étrange et inexplicable et ce , depuis son départ précipité . Je n'ai pas cessé de lui envoyer des messages cette semaine mais elle n'a pas répondu . Peut-être n'avait-elle pas trouvé le temps . Peut-être n'avait-elle tout simplement plus envie d'y répondre . Oui , cette idée m'avait traversé l'esprit et en y repensant , je sentis mes entrailles se ratatiner . Et si c'était vrai . Et si elle m'évitait ?

« Je...je t'ai envoyée des messages sur ton portable » ajoutai-je à mi-voix en la fixant de mes yeux bruns espérant lire sur son visage une quelconque émotion .

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Ven 7 Mar 2014 - 2:11

Travailler m'occupait l'esprit. Ça m'empêchait de pleurer dès que je me retrouvais seule, ça me changeait les idées. C'est pour cela que j'avais posé une annonce sur le panneau d'informations dans le grand hall. C'était bizarre de revenir ici, après tout ce qui s'est passé. Rien a changé, j'ai l'impression de redevenir celle que j'étais même si je sais que c'est faux. Voilà ce que ces mois à New-York m'ont appris. Je dois vivre avec. J'aurai beau crier, pleurer, ils ne reviendront pas. Ils sont partis pour de bon. Je dois m'y faire. Mais c'est trop dur. A quoi ça sert de vivre, si c'est pour souffrir constamment ? J'ai même hésité à revenir. Mais je le fais pour eux, pour qu'ils soient fiers de moi de là où ils sont. Réparatrice informatique, ça me rapportait assez pour me débrouiller. J'avais beau avoir hérité de leur assurance vie, j'étais pas prête à y toucher. Et voilà, suffit que je repense à eux pour sentir ma gorge se serrer. Ma vue devient floue. Je retiens mes larmes au maximum, comme d'habitude. Manquerait plus que ça tiens, que je pleure en public. Soupirant doucement, j'attrape la visière de ma casquette et la met à l'avant. Histoire de camoufler un peu mes yeux qui doivent être brillants. Je prend alors la direction de mon cours de Relations Internationales, qui a lieu dans une vingtaine de minutes. Je vais récupérer mes livres. dans mon casier. Je sens leurs regards sur moi, mais j'y suis habituée. Faut croire qu'une perche à la peau basanée, habillée d'un maillot des Bulls trop grand et de surcroît pour mec, d'un short en jean et des Timberlands qui ne ressemblent sûrement pas à des talons hauts ça ne passe pas inaperçu. Bref, je ne m'en soucie pas trop et me fraie un passage jusqu'à mon casier. Je compose le code et l'ouvre, récupérant mes livres qui ont presque commencé à prendre la poussière. Je prend mon sac à dos et les mets dedans, il s'alourdit d'autant plus vu que je n'avais dedans que mon ordinateur portable. Maintenant à la recherche de ma souris qui doit normalement être dans mon casier, je tourne la tête lorsqu'une personne semble vouloir attirer mon attention. Réalisant alors de qui il s'agissait, je passais nerveusement ma main sur nuque avant de récupérer la souris de mon ordinateur et de fermer mon casier en expirant doucement. Jaz. Je ne l'avais pas prévenu de mon départ pour NY. Mais je me sentais tellement mal que je ne pouvais juste pas le faire. Il me demande si je vais bien. Un sourire qui se veut rassurant apparaît sur mes lèvres, alors que j'hoche la tête positivement. J'ai la gorge trop nouée pour parler. Il me dit ensuite qu'il m'a envoyé plusieurs messages. Je le sais bien, je les ai vus. Je ne savais simplement pas quoi lui dire.
Après m'être éclairci la gorge, je baissais le regard sur le sol.pour éviter le sien et murmurai :

"Je... Je suis désolée. J'avais besoin d'un... break." C'était peut-être pas une raison valable, mais c'est la vérité. J'ai juste pas envie qu'il ait pitié de moi, alors je devrais m'éloigner de lui. C'est la meilleure chose à faire, oui.

"Mh, j'ai un ami qui doit me passer un cours, ça te dérange si on en parle plus tard...? Parce que je dois y aller."J'indique du pouce derrière mon épaule, remettant la bretelle de mon sac à dos sur mon épaule. Je prononce ces mots en regardant de droite à gauche, de haut en bas en essayant d'éviter ses yeux.

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Ven 7 Mar 2014 - 4:20

feat Zola & Ja'Zavian ✖ La simple vue de mon visage l'avait rendue complètement nerveuse . Elle ne s'attendait probablement pas à me voir . Enfin , réflexion faite , elle ne s'attendait probablement pas à ce que je vienne lui parler après notre dernière rencontre . Elle était très certainement beaucoup trop gênée, gênée d'avoir craqué , d'avoir été aperçue les yeux larmoyants , de s'être mise à nue devant moi . Elle avait fini par se confier non pas par envie mais par besoin . Elle avait ressenti le besoin d'en parler , d'extérioriser cette douleur qui la rongeait de plus en plus chaque jour . Il n'était pas facile de deviner ce qui se tramait dans la tête de la jeune Andersen ni même de deviner ce qu'elle ressentait . Elle souriait même quand tout allait mal . De plus , elle n'était pas tellement du genre à se confier , à parler de ce qu'elle ressentait . Lorsque je lui demandai si elle allait bien , elle me répondit par un timide sourire et hocha la tête . J'ignorais si elle m'avait menti mais je n'allais pas insister plus . Ce n'était ni l'endroit ni le moment . Je me contentai d'esquisser un faible sourire tout en la regardant fixement et décidai de la croire sur parole . Lorsque je lui avouai lui avoir envoyé quelques messages (pour ne pas dire une flopée ) , la jeune brune se mit soudainement à baisser la tête et à contempler ses chaussures , des timberlands . Je connaissais ce regard . Ce regard en disait long . Je ne lui en voulais pas de ne pas avoir répondu à mes messages mais je voulais obtenir des réponses car je me faisais du souci pour elle . Je ne voulais pas avoir l'air trop insistant , je ne voulais pas la harceler ou être trop oppressant mais d'un autre côté , je ne pouvais rester les bras croisés après les aveux qu'elle m'avait faits lors de notre précédente rencontre . Je l'avais vue pleurer . Je l'avais tenue dans mes bras et je l'avais réconfortée ou du moins , j'avais fais de mon possible pour lui remonter le moral. J'avais conscience qu'un câlin n'allait pas être la solution miracle à tous ses problèmes mais parfois , ça faisait du bien . Après quelques minutes de silence qui s'avérèrent pour le moins gênantes , elle finit par m'avouer dans un murmure qu'elle avait eu besoin d'un break . Je battis des paupières et baissai à mon tour la tête .

« Je...je comprends » répondis-je d'une voix calme en relevant lentement la tête .

Alors que je m'apprêtais à lui parler , Zola m'interrompit pour me dire qu'un de ses amis devait lui prêter un cours et qu'elle souhaitait remettre cette discussion à plus tard . Je la regardais durant quelques secondes , la bouche entrouverte . Décidément , je n'allais jamais avoir cette discussion avec elle . Je gonflai les narines et hochai la tête lentement . Je m'écartai à contrecoeur du casier auquel je m'étais adossé afin de la laisser passer . Je la regardai discrètement s'éloigner en direction de l'ami en question puis rentrai d'un pas traînant dans la salle de cours . Je balayai la salle du regard et me dirigeai ensuite vers une table libre en prenant soin de vérifier qu'il y'avait bien deux places de libre ...en espérant que Zola vienne s'asseoir à côté de moi.

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Sam 8 Mar 2014 - 1:31

Comment lui dire ? Comment lui dire que même si j'ai beau l'apprécier, je préfère qu'on garde nos distances, après tout ce qu'il a fait pour moi ? Ce serait juste dégueulasse de ma part. Il ne mérite pas ça. Il est tellement présent et attentif envers moi, que ça me fait presque peur. Je n'ai pas vraiment l'habitude qu'on se soucie autant de moi. Et puis, pourquoi il fait ça, après tout ? J'ai quoi de spécial par rapport aux autres, à part pleurer tout les jours qu'est-ce que je fais ? Toutes ces questions trottinent dans ma tête. Il ne mérite pas non plus que je le fuisse comme la peste dès que je le vois, je ne veux pas qu'il pense que le problème vient de lui alors que ce n'est pas le cas. C'est moi, le problème. C'est moi la dépressive. Alors en jouant avec mes quelques bracelets brésiliens en tissu autour de mon poignet, je passe à coté de lui, tandis qu'il se décale pour me laisser m'en aller.

Je vais voir cet étudiant, lui aussi dans nôtre classe, et attend patiemment qu'il fouille dans ses affaires pour me donner une partie des cours que j'ai manqué. Je sais très bien que je ne pourrai jamais tout rattraper d'ici les prochains exams, j'ai raté beaucoup trop de cours. Mais, je pense que j'arriverai à passer dans la classe supérieure puisque j'ai validé le premier semestre. Il me tend finalement les cours, que j'accepte et range dans ma pochette en plastique, avant de mettre cette dernière dans mon sac à dos. Je regarde l'heure sur mon Iphone; le cours débute dans cinq petites minutes. J'ai tout juste le temps d'aller faire remplir mon thermos de café au lait à la cafétéria avant d'y aller. Je le prend d'ailleurs dans ma main, histoire d'aller plus vite. J'arrive à la cafèt et demande à l'étudiant derrière le comptoir de me servir, la réponse qu'il me donne me fait soupirer. Ils n'ont plus de lait. Et pour moi un café sans lait, c'est inbuvable. Alors je suis obligée de laisser tomber, et de me re-diriger vers la salle de cours. La sonnerie retentit, me faisant ainsi légèrement sursauter et marcher plus vite. La porte de la salle est close, alors je toque avant d'entrer le plus discrètement possible. Raté, toutes les têtes se tournent vers ma direction. Le prof me félicite même d'être venue, et que je lui fais un grand honneur en étant présente à son cours après tout ce temps. Soit, je ne prend pas sa remarque en compte et soupire doucement, me retenant de lever les yeux au ciel. J'ai déjà galéré pour revenir, j'ai pas non plus besoin qu'on m'enfonce. Il m'invite à m'installer rapidement, alors que je cherche une place libre des yeux. J'en trouve une assez vite, dans le fond de la salle. Me dirigeant vers elle, mes pas se ralentissent légèrement en voyant qui était mon voisin de table. Manquait plus que ça, je le fuis pour le retrouver dix minutes plus tard. Reprenant finalement ma marche jusqu'au bureau, je posais mon sac sur la table et sortis mon ordinateur, avant de poser mon sac par terre. Je retirais également ma casquette, la posant sur la table. J'ouvrais mon ordinateur et l'allumais sans un mot, luttant contre mon envie de tourner la tête vers lui.

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Sam 8 Mar 2014 - 18:54

feat Zola & Ja'Zavian ✖ Le cours venait tout juste de commencer . Le professeur avait attendu que le silence s'installe afin de commencer son cours magistral . C'était un cours qui portait sur les relations économiques entre les Etats-Unis et les pays émergents . Il n'était pas dans mes habitudes de rester longtemps concentré et là , vu l'attitude de Zola à mon égard , j'étais encore moins motivé pour prêter une oreille attentive . Ceci étant dit , le regard assassin du professeur lorsqu'il remarqua que je faisais tout sauf noter des cours m'invita vivement à reconsidérer ma décision . Ce fut donc à contrecoeur que j'attrapai un stylo dans mon sac et fis mine de prendre quelques notes sur mon calepin . Mais mon esprit était ailleurs . J'avais beau essayé de me concentrer , je n'y arrivais pas . Je ne pouvais m'empêcher de penser au comportement étrange et incompréhensible de Zola . Pour une raison que j'ignorais , j'avais l'impression qu'elle m'évitait et même qu'elle m'en voulait . Peut-être m'en voulait-elle d'avoir été présent dans un moment de « faiblesse » ? C'était envisageable . Dans ce cas , cela voudrait dire que j'avais tout simplement débarqué au mauvais endroit et au mauvais moment . Oui , l'idée que Zola m'en veuille me travaillait mais comment lui dire ? Comment engager une telle conversation quand on voit que nos conversations se limitent à un simple « hey , ça va ? » . Elle n'était pas d'humeur très bavarde et moi , pour le coup , je ne l'étais pas non plus . Cela m'énervait de ne pas comprendre , de ne pas comprendre pourquoi elle agissait si injustement avec moi alors que j'étais là pour elle . Qu'avais-je donc fait de mal ? J'avais beau me creuser les méninges , je ne trouvais pas . Soudain , la porte s'ouvrit lentement ce qui m'arracha à mes pensées . Je relevai lentement la tête et sentis mon cœur faire un bond . Elle était là . Je me demandais si elle n'allait pas se défiler . Zola avait trouvé le courage de revenir en cours après cette longue absence . Ce ne fut que lorsque je déposai mon regard sur elle que je compris réellement à quel point sa longue absence m'avait affecté . Même le professeur semblait ne pas avoir oublié cette longue absence puisqu'il ne se gêna pas pour lui lancer une remarque que je qualifierai de « cinglante ». Je la suivis discrètement du regard faisant mine de ne pas avoir remarqué sa présence et de continuer à prendre des notes lorsqu'elle s'approcha de ma table . Elle prit place sur le siège d'à côté et alluma son ordinateur . Je sentis mon cœur battre la chamade . Je mourrais d'envie de lui parler , de briser ce silence encombrant et de retrouver notre complicité que l'on avait autrefois . Mais une voix dans ma tête me disait d'y renoncer . Peut-être me trouvait-elle lourd et ennuyant . Après quelques minutes de réflexion , je tournai la tête rapidement et décidai de lui parler afin de mettre les choses au clair .

« Dis , est-ce que tu me trouves lourd et oppressant ? » dis-je d'une voix lente en chuchotant .

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Mar 18 Mar 2014 - 0:52

Une fois installée, mon ordinateur allumé, j'ouvre un nouveau fichier alors que mes mains se baladent sur le clavier sans pour autant que je ne quitte l'écran des yeux. Question d'habitude, et puis les ordis, c'est mon truc. Au fur et à mesure que le prof commence à entrer dans le vif du sujet, je reporte les notions clés sur mon ordinateur, d'une écoute peu attentive, même si je n'en ai pas l'air. Car en réalité même si ça n'est pas visible, mes pensées sont occupées par tout autre chose. Légèrement crispée, je balance mon pied sous le bureau, croisant et décroisant mes jambes toutes les dix secondes. J'ai beau savoir faire la poker face à la perfection, toute personne qui me connait ne serait-ce qu'un peu sait comment je me sens rien qu'en voyant mes gestes et attitudes. C'est simple, quand je ne suis pas à l'aise, c'est impossible pour moi de rester en place. Et comment rester calme alors que l'objet de mes pensées se trouve juste à mes cotés ? C'est pas possible, on est d'accord. En réalité, j'ai juste envie de me jeter dans ses bras et de le serrer contre moi. Il m'a manqué, pendant tout ce temps. Il est bien l'un des seuls. Il me manque encore même. Mais je ne peux pas être aussi proche de lui, je ne le mérite pas. Et surtout qu'il m'a vu aussi faible, j'ai juste honte et envie de me cacher six pieds sous terre. Finalement il prend la parole - à voix basse bien entendu - ce qui me fait presque sursauter. Je ne m'y attendais pas. Il est arrivé à faire ce que je n'osais pas depuis quelques minutes, briser la glace. C'est dingue, on était si proches, et là on est tellement distants que c'est étrange. Sa question me fait légèrement froncer des sourcils, alors que mon regard se pose finalement sur son visage.

« Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Bien sûr que non, Jaz. C'est juste que...» J'arrête ma phrase pendant quelques secondes, émettant un petit soupir en retournant mon attention à mon écran.
« C'est pas contre toi, j'avais juste besoin d'être seule tu vois...» Ajoutais-je alors sur le même ton que le sien, avant de tapoter sur mon clavier.

Mar 18 Mar 2014 - 14:20

feat Zola & Ja'Zavian ✖De toute évidence , ma présence mettait mal à l'aise la jeune Andersen . Il n'y avait pas besoin d'être très observateur pour le remarquer . Cela sautait aux yeux . Depuis son entrée dans la salle , elle n'avait cessé de gesticuler nerveusement . Je me mordis la lèvre inférieure et lançai un regard en biais en direction du professeur qui semblait avoir remarqué mon manque d'attention . Je fis mine d'écrire sur mon bloc notes . Parfois , je risquai un regard en direction de Zola . Elle semblait vouloir éviter mon regard . Quelque chose clochait , je le sentais . Je devais très probablement l'importuner et elle n'osait sûrement pas me le dire de peur de me vexer . Je soupirai bruyamment , redoutant la réponse de la jeune étudiante . Après quelques minutes de silence , la jeune Dunster finit par répondre à ma question .Au moment même où elle ouvrit la bouche , je sentis mon cœur faire un bond . Je m'attendais au pire . Je m'attendais à ce qu'elle m'avoue me trouver un peu trop oppressant et étouffant . Au lieu de ça , la Dunster hocha la tête en signe de dénégation . Mais alors qu'elle avait commencé à parler , elle s'arrêta subitement et le silence s'installa de nouveau . Elle semblait hésitante . Je battis des paupières . Il y'avait bel et bien quelque chose qu'elle refusait de me dire . Je me demandais d'ailleurs si elle n'avait pas tenté de me ménager pour ne pas trop me blesser . Les traits du visage impénétrables , je n'osais même plus la regarder de peur de lire dans son regard quelque chose qui allait très certainement me décevoir . Pour la première fois depuis mon entrée dans la salle , je me concentrai sur le cours et notai mot pour mot ce que le professeur disait . Finalement , Zola reprit la parole et m'avoua qu'elle avait ressenti un besoin de se retrouver seule . Je soupirai légèrement et répondis tout en évitant autant que possible de croiser son regard .

« Je comprends , tu n'as pas à te justifier Zola , tu ne me dois rien» dis-je d'un ton calme .

Il était vrai qu'elle ne m'était en aucun cas redevable . Aux dernières nouvelles , nous n'étions pas mariés . Elle était libre de vivre sa vie comme elle le souhaitait sans rien me devoir . Je continuais de faire mine de prendre des notes alors que je ne cessais de songer à cette hésitation qu'elle avait eu . M'avait-elle menti pour éviter de m'offenser ? Il m'était délicat de savoir ce que Zola pensait ou ressentait . Peut-être que je ne la connaissais pas assez . Je croyais la connaître mais je m'étais sûrement trompé .

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Ven 21 Mar 2014 - 0:09

Je regrette notre relation d'avant. Avant que je ne m'enfuisse comme une voleuse, avant que je craque devant lui. C'était tellement plus agréable, il n'y avait pas ce malaise oppressant entre lui et moi. Ça me fait bizarre, de ne plus partager ces regards complices, rire de rien comme avant. Il savait me changer les idées et comment je fonctionnais. Jaz me connaissait comme personne, il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Mais il a fallu que je gâche tout. Si seulement... Si seulement je ne lui avait rien dit. A ce qu'il paraît, on refait le monde avec des si. J'aimerais tellement que ce soit réel, et pouvoir changer ma vie, des choses que j'ai dites ou faites d'un claquement de doigt. J'aimerais tellement les faire revenir. Mais malheureusement, c'est impossible. Mon esprit rationnel revient à la charge.

« Tu ne me dois rien, Zola.» Cette phrase résonnait en moi en écho, alors que ma vitesse cardiaque s'accéléra légèrement. Bien sûr, que je ne lui dois rien. Mais même après tout ce qu'il s'est passé, cette relation qu'on a - ou avait, je ne sais pas exactement -, sa réaction ne m'étonne pas. Tu voulais le faire fuir Zola ? Bravo, tu as réussi. Mes réponses évasives doivent sûrement le gêner. Il n'est pas le seul, dernièrement les rares personnes à qui j'ai adressé la parole ne se sentent pas très bien avec moi. J'en suis la cause, c'est certain. Expirant longuement par le nez en passant une main sur ma nuque, dévoilant cette phrase tatouée récemment le long de la face interne de mon bras droit, disant : "Nos plus belles rencontres sont les plus douloureuses" en latin, je repris finalement le fil du cours, pianotant avec dextérité sur mon clavier sans ajouter un mot. M'excuser à nouveau, alors que je continue d'être distante ? A quoi bon ? J'avais déjà tout gâché. Guettant l'heure dans le coin de l'écran de mon ordinateur, il ne me restait plus qu'une quinzaine de minutes avant la fin du cours qui semblait être le plus difficile de ma vie jusqu'à présent.

Ven 21 Mar 2014 - 13:04

feat Zola & Ja'Zavian ✖Mes dernières paroles semblaient avoir jeté de nouveau un froid entre nous . Un silence insoutenable s'installa de nouveau . Zola ne répliqua pas et se concentra sur le cours . Je notai le cours en silence et fis mine de m' y intéresser . J'étais déçu . Je ne m'attendais pas à être à ce point déçu . Comment en étions arrivés là ? Pendant quelques minutes , je rêvassais le regard vide , songeant à la relation complice et fusionnelle que l'on entretenait il y'a quelques mois . Un sentiment de nostalgie m'envahit . J'aurais tout donné pour faire machine arrière . J'aurais tout donné pour revoir cette Zola pétillante . J'aurai tout donné pour partager de nouveau ces fous rires , ces taquineries . J'avais l'impression que cette complicité remontait à des années mais ce n'était pas le cas . Notre relation avait brusquement changé après son départ , il y'a quelques mois de ça . Je levai lentement les yeux vers l'horloge accrochée juste au-dessus du tableau . Il restait encore un quart d'heure . Je poussai un profond soupir . Je n'avais jamais connu une situation aussi embarrassante que celle-là . Il m'arrivait d'apprécier le silence mais là pour le coup , c'était pesant . Je me mordis la lèvre inférieure . J'avais envie de relancer la conversation , de rebondir sur un autre sujet et de rompre ce silence mais une voix dans ma tête m'en dissuada . Engager de nouveau une conversation n'était pas très raisonnable de ma part . Elle devait déjà me trouver assez oppressant comme ça , je n'avais pas besoin de me montrer plus insistant . Elle avait besoin de calme et de se retrouver seule . Je l'avais compris . Elle me l'avait fait comprendre à travers ses gestes nerveux , son air hésitant qui en avait dit long sur ses pensées . Je jugeai donc bon de jouer également la carte du silence à mon tour , estimant que si elle désirait me parler , je ne lui claquerai pas la porte au nez . Non , pas à elle . J'en aurai été incapable avec toute la volonté du monde . Je risquai un regard en direction de la jeune Andersen qui semblait être plongée dans son cours . Raison de plus pour ne pas lui parler . Je ne voulais pas qu'elle rate le cours ou qu'elle se fasse remarquée par le professeur par ma faute . Je l'imitai et décidai de prêter une oreille beaucoup plus attentive . Après tout , c'était tout ce qui me restait à faire et ça ferait passer le temps beaucoup plus rapidement .

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Lun 24 Mar 2014 - 2:22

Cette situation est pour moi, insoutenable. Je déteste être en mauvais termes avec des personnes auxquelles je tiens. Je ne sais pas si on pourra un jour être aussi proches qu'avant. J'aimerais, mais... C'est juste impossible. Pas après que j'ai pleuré dans ses bras. Du coin de l'oeil, je l'observe discrètement alors que je l'entend soupirer. Je sais pas si c'est moi, où le cours qui l'ennuie. Passant une main dans mes cheveux, je ferme quelques instants mes paupières. Les minutes défilent aussi longuement que des heures, du moins c'est ce que je ressens. J'abandonne, je peux pas en supporter davantage. Je brise alors ce silence de glace entre nous, après m'être raclé légèrement la gorge.

« Je suis désolée Jaz. C'est pas toi le problème, c'est moi...» Chuchotais-je alors, tournant ma tête vers lui, posant quelque instants mon regard émeraude sur son visage, puis le détournant rapidement sur mes mains qui se trituraient.
J'ai peur de sa réponse. J'ai peur de m'ouvrir à lui, aux autres même. Je souffre assez comme ça.
C'est alors que la sonnerie retentit, la plupart des étudiants commencent à ranger leurs affaires en se précipitant vers la sortie de la salle. Plus calme, je soupirais alors doucement en fermant mon Mac, récupérant mon sac à dos et le rangeant à l'intérieur. Je me levais alors de ma chaise, ne regardant pas en arrière. Je risquerais de me raviser, et de rester avec lui pour essayer d'arranger les choses. Je préfère encore qu'il me haïsse, qu'il ait pitié de moi. J'ai beau souffrir, je ne veux pas qu'on me voit uniquement comme une faiblarde. Mettant une bretelle de mon Eastpack sur mon épaule, je commençais alors à me mêler à la petite foule d'étudiants qui marchaient en direction de la sortie de l'amphi. Je remet ma casquette des Bulls sur ma tête à l'envers comme d'habitude.

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