Kaya & Libre - Bon d'accord, je ne parle pas, mais tu me comprends, non ?

J’écoutais mon interlocutrice, et je me demandais bien ce que je pouvais lui répondre, je prenais mon calepin, et j’écrivais dessus : « Je ne sais pas trop, ils sont un peu étranges….On dirait qu’ils cherchent quelque chose en particulier. » Je ne savais pas si j’allais retrouver mon calme ou pas, en tous les cas, je préférais aussi essayer de suivre une bonne démarche. Le policier en face de nous posait des questions, et j’écrivais ma réponse : « LA guichetière m’a fait rentrer dans son bureau dès qu’elle a vu un truc louche. Elle sait que je ne parle pas. » Je lui montrais ma réponse, et je lui disais : « Elle sait que je viens juste pour avoir un peu de monnaie. On en a n’as pour longtemps ? Je dois envoyer de l’argent à mes parents. » Je lui montrais mon calepin, et je ne savais pas s’il allait revenir avec l’autre qui faisait des tas de fautes. Enfin, je soupirais d’impatience, et je me demandais s’il allait réagir ou pas.

Ouais je sais, j'aidais pas du tout là mais j'y pouvais rien hein ? C'était tout de même pas ma faute si j'avais pas eu le temps de comprendre ce qui c'était passée quoi. L'truc, c'est que c'était arrivée beaucoup trop vite et du coup ben ça m'avais paumée. Du coup, ouais j'étais pas capable d'identifier les gars qu'étaient venu et ouais, ils allaient sûrement penser que je leurs faisait perdre leur temps mais j'y pouvais rien, c'était comme ça de toute façon. J'poussais un soupir voyant que le mec il me regardait légèrement de travers et finalement, il me posa pas plus de question que ça. Il avait du comprendre que là, je servais à rien. Du coup, je reportais mon attention sur Kaya qui tentait d'expliquer quelques trucs elle aussi et je tentais de lire ce qu'elle pouvait écrire sur son calepin. « En gros, on peut pas trop vous aidez et on a envie de rentrer chez nous. » Euh, peut être que je devrais la fermer non ?

L’agent de police nous regardait avec insistance, et tout en essayant de comprendre ce qu’il nous voulait, il nous annonçait qu’on pouvait y aller. Je réalisais qu’il pouvait être bien aussi d’essayer de patienter, puis la guichetière venait vers moi : « Je vous ai fait le virement pour vos parents, voilà la feuille. » La regardant attentivement cette feuille, je voyais le compte de mes parents et l’argent que j’avais demandé. Signant la feuille, je gardais une feuille pour moi et je lui souriais et je me demandais bien ce qu’il allait se passer par la suite. J’entendais alors l’agent de police répéter qu’on pouvait y aller. Me levant doucement, je demandais à l’autre étudiante : « Chrissy, tu veux aller quelque part maintenant ? » Debout, je voulais juste m’en aller, et faire autre chose. Je comprenais qu’elle avait sans doute autre chose à faire, et lui montrant mon calepin, je me demandais si elle allait accepter ou pas ma demande.

Kaya&Chrissy

Do you understand me ?

J'savais bien que j'avais une fâcheuse tendance à parler même quand il le fallait pas et j'étais du genre à ne pas manquer de toupet. Ce qui pourrait finir par me porte préjudice un jour. D'ailleurs, je m'attendais vraiment à me faire remonter les bretelles par les flics parce que je leurs parlais vraiment comme s'ils étaient mes potes et ça devait pas franchement leur plaire. Sauf que non. Ils ne disaient rien préférant certainement m'ignorer avant de finalement se décider à nous laisser partir. C'était pas trop tôt. J'poussais un soupir et me redressais ajustant mon sac sur mon épaules, prête à partir. « Chrissy, tu veux aller quelque part maintenant ? » Je m'étais tournée juste à temps pour voir que Kaya m'adressait ces quelques mots sur son calepin et après un franc sourire je finissais par lui répondre. « On peut peut être aller boire un verre dans le café du coin ? » Ouais, après tout je pouvais bien retarder mes projet quelque temps encore, je n'étais plus à ça prêt.

Ecoutant ce qu’elle me disait, je lui répondais en notant sur mon calepin : « Cool, je te suis. » Je souriais et je ne voyais pas s’il y avait un café dans le coin, mais bon, je prenais le temps de réfléchir à tout cela. Il ne fallait pas non plus que je me trompe, mais pour le moment, je préférais aussi essayer de voir pour connaître un peu plus mon interlocutrice. Faisant attention à mes affaires, je gardais mon calepin dans les mains et je savais que maintenant, il me serait plus difficile pour moi de communiquer dans une salle remplie de monde. Mais bon, je trouvais qu’il était bien aussi que je fasse un effort. Après tout, même s’il s’agissait d’un autre monde, on pouvait bien entendu essayer de le relier au monde des parlant, je disais plutôt bavard ! C’est vrai que les gens sont bavards ! Ils doivent avoir pas mal de choses à se raconter….

Kaya&Chrissy

Do you understand me ?

Puis Kaya n'étais pas de désagréable compagnie. Bien au contraire même. Je la trouvais intéressante et courageuse en même temps. J'sais pas. Elle avait ce truc qui m'intriguait quelque peu et c'était certainement du à son mutisme. Faire plus ample connaissance avec elle ne me dérangeait pas le moins du monde. « Cool, je te suis. » Je lisais les nouveaux mots inscrit sur son carnet avant de me retourner vers la porte pour enfin sortir. J'connaissais assez bien le quartier pour savoir qu'un petit café assez sympa se trouvait à seulement quelques minutes de marche de là et j'faisais le trajet en silence. Kaya ne pouvait sûrement pas marcher et écrire en même temps et j'avais pas tellement envie de l’assommer avec des tonnes de bavardage inutile. Et finalement, on arrivait à destination et je me dirigeais vers une table en extérieur un peu excentré du monde. D'ailleurs, par chance, le café n'était pas plein à craquer. Je prenais place avant de reprendre la parole. « Tu veux boire quoi ? »

Notre petite sortie au café fut fortement intéressante, j’avais trouvé alors une amie. On faisait connaissance, et j’avais pu trouver des petites choses sympas à lui dire. On communiquait par l’intermédiaire du calepin, et finalement tout se passait très bien. On avait alors une forte chance pour que tout se passe bien. Je rentrais chez moi dans la fin de la soirée fatiguée mais contente d’avoir quand même pu réussir ma petite journée. J’avais aussi appelé mes parents pour leur dire. Ils furent un peu inquiets mais finalement, ils me diésèrent que parfois cela arrivait. On discuta un petit moment sur skype et je reprenais le fil de mes activités dès le lendemain.

FIN