(+ Green) what a confortable meeting

« Tu as définitivement loupé ta vocation : prof de philo, ça t’irait comme un gant ! » fit-elle d’un ton amusé, sans prendre ombrage une seconde de ses propos. A vrai dire, Green ne connaissait pas suffisamment sa vie pour que ses paroles, si bien pensantes soient-elles, puissent avoir un quelconque impact sur son humeur du moment. Puis Mallory avait plus de self control que cela, inutile de dire qu’elle ne tomberait pas dans un panneau aussi grotesque si facilement… dans le cas contraire, comment diable la jolie Eliot aurait-elle pu aussi rapidement se faire une place de marque au sein de son club ? Impossible. Il fallait rester cohérent… « Et bien voilà qui devient plus intéressant… à vrai dire, ce que tu es te regarde, c’est ce que tu représentes qui m’intéresserait plus. Ta réputation n’est plus à faire et même si en théorie je n’étais pas forcément venue pour ça, propose-moi un bon deal et tu peux être sûr d’avoir l’entrevue qui va avec le président de mon crew. Mais tout dépend de ce que tu as à offrir, car pour que j’achète, encore faut-il que je sois intéressée par la marchandise. » Inutile de lui faire un long dessin, Mallo avait bien trop l’habitude de traiter avec l’IRA pour se faire flouer facilement. D’un autre côté, elle ne pensait pas que Green ait quelque intérêt à tenter de la doubler, au contraire : il voulait une affaire à se mettre sous la dent, et plus importante serait-elle, plus il serait sûrement satisfait. « J’ai les crocs aussi, ça tombe bien ! Tu veux d’abord te sustenter pour être en meilleure position de négo ou négocier d’abord ? Ton terrain, tes règles, au moins pour ce point précis. »

Green souriait, puis parla sans plus tarder :

- On peut faire les deux, un bon restaurant et les affaires. Rien n’empêche l’autre… de plus je ne vends rien mais j’achète énormément. Si tu as peur pour l’argent, dit simplement à ton « chef » qui le demande et tu verras il sera d’accord.

Green finissait son deuxième verre, s’alluma une autre cigarette tout en se levant vers le barman. Il déposa sur le comptoir un gros billet.

- Garde la monnaie, tes alcools sont plutôt bon pour un trou à rat.

Il replaça sa veste correctement, et regarda la jeune fille.

- j’espère que tu connais un endroit meilleur pour le diner. Je paie profite.

« Effectivement l’un n’empêche pas l’autre et ne t’inquiètes pas, mon « boss » comme tu dis si bien connaît ta réputation j’en suis persuadée. » Mallory ne se jetait pas dans la gueule du loup ni ne partait à la guerre sans biscuit, il ne fallait pas déconner. Elle se releva gracieusement en suivant le pas de Green, amusée par son comportement semblant toujours dénigrer autrui, comme pour asseoir une influence des plus terrifiantes. Une chance qu’il n’ait pas encore cherché à jouer à cela avec elle, mais en même temps l’intérêt n’y était pas : ils pouvaient faire affaire, et s’apporter par conséquent un contrat… imposant. « J’ai plusieurs adresses en tête mais je vais d’abord te demander ce que ton estomac aimerait manger… ça facilitera nos affaires que je ne tombe pas à côté ! »

C’est vrai il avait faim, mais là il n’avait pas vraiment pensé à ce qu’il désirait vraiment, il prit la pose de la réflexion, puis hausse les épaules en disant :

- Tout ce que tu veux, mais je hais vos fast-food… si tu veux manger, chinois, grecque, italien voir un
restaurant de lux pour du caviar je suis partant. Franchement ma petite nonne choisi ce qui te plait, je te suivrais, ma seule demande ce n’est pas un fast-food.

Il sortit du bar et se dirigea vers sa voiture, il la montra pas pour dire : « j’ai une grosse voiture » mais plutôt du demander si elle voulait monter dedans.

- franchement fait toi plaisir comme on dit, choisi je suis suivrais jusqu’au bout du restaurant…

Ses derniers mots avait êtes prononcée plutôt comme une chanson parodier à la va vite de je te suivrais jusqu’au bout du monde. Et comme Green n’était pas du genre à lâcher l’affaire, disons la vrai l’unique de sa présence il dit :

- J’espère que j’aurai une jolie compensation pour ma tenue exemplaire face à une « dame ».

Encore une ribambelle de sous-entendu, il était très porter sur les femmes d’ailleurs si Green avait un point faible c’était surement les femmes. Un point faible, il ne se ferait clairement pas marcher sur les pieds pour autant, il n’était pas fou à ce point-là et encore moins aveugle.

« J’ai une tête à être fan de malbouffe ? » fit-elle remarquer à toute fin utile car après tout, sa plastique parlait pour elle… Mallory n’était pas quelqu’un appréciant follement les hamburgers et tout ce qui dégoulinait la graisse à des kilomètres à la ronde. Cela ne voulait pas dire qu’elle ne bouffait qu’une feuille de salade par jour de peur de grossir, loin de là, mais elle était plutôt amatrice de vrais plats ayant une tête catholique. Si elle ne devinait même pas ce qu’elle mangeait, ce n’était clairement pas la peine. « Je veux bien que tu conduises, je n’ai pas ma moto sous la main et bon le taxi, c’est démodé on va dire ! Quant au restaurant, je tranche pour un restau de luxe, après tout ça nous mettra dans l’ambiance ! » Mallory accompagna Green jusqu’à sa voiture sans autre forme de procès, et sans répondre illico presto à sa petite phrase concernant sa compensation éventuelle pour son comportement… galant. S’il espérait obtenir quoi que ce soit de sexuel de sa part, il faisait fausse route : si elle n’était pas en couple elle partirait déjà du principe qu’il ne fallait pas tout mélanger, et surtout pas business et plaisir. Mais vu qu’elle l’était justement… ça n’en n’était que plus vrai. « Je suis curieuse de ce que tu entends par « compensation » à vrai dire ! »

- ne gâchons pas la surprise, si je te dis tout je n’aurai rien au final pas vrai.

Green conduisit à l’endroit où elle voulait aller manger. Il était plutôt content de partir de se trou à rat. Mais par ailleurs, il savait que cette rencontre n’allait pas durer longtemps. La petit nonne avant trop de mètre de parapluie dans l’arrière train. Il n’aimait pas les fille-fille coincer qui se donnait un air farouche, ca se voit elle était sans doute inexpérimentée tout son comportement de refus et d’agression trahissait sa peur.

Mais bon Green pouvait trouver ça amusant un certain temps, il avait besoin des armes et elle de se croire forte et inconquise, donc il allait jouer les dragueur pour lui plaire et puis lui ferait croire qu’elle avait gagné. Un petit soupire mental néanmoins venu à lui, c’était ennuyant… faire la fête, jouer avec les femmes qui en étaient, exploser des têtes étaient bien plus séduisant et amusant enfin de compte.

Aucun doute néanmoins trahissait ses penser, même son visage était inexpressif. Il roula et laissa sa voiture au portier, il lui glissa un gros billet et s dirigea vers la porte ou se situait la jeune fille et lui tendis la main.

- êtes galant de temps en temps ne fait pas de mal. Tu as l’esprit mal tournée pour une nonne à toujours croire que j’en veux qu’a tes petites fesses. A moins qu tu veux que je sois brutal, ça te plait peut êtes qui sait…