Venez comme vous êtes
© Kaiji"Ouais.. Elle était vraiment unique."
C'est tout ce qui a bien voulu sortir de la bouche de la demoiselle quand le jeune homme parla de la rareté des gens comme Sally. C'était vrai il avait raison.. Et aucun mot, aucune phrase pouvait approuver suffisamment cette vérité d'Après Amaliya, c'est pour cela qu'elle se contenta d'un "ouais" plein de nostalgie, de remord et de tristesse. Elle avait quelques fois envié Sally pour cette faculté que lui avait donné mère nature. Une enfant surdouée. Je peux vous dire qu'elle était la grande fierté de cette famille à l'époque. Tout le monde ne jurait que par elle. De plus, doublé d'un grand cœur.
Tout son contraire pensait doucement Amaliya. Mais, personne sur cette Terre, aurait pu surmonter aussi bravement les épreuves qu'avait subie sa cousine. Avec une telle ténacité et toujours en gardant le sourire. C'est surement pour ça qu'au fur des années elle était devenue son modèle. Grâce à son éternel sourire.
Elle était légèrement surprise. Comme-ci elle retombait sur Terre d'un coup lorsqu'elle se rendit compte que la personne avec qui elle avait tant cherché à discuter de sa Sally était celle qu'elle insultait, pas plus tard qu'hier. Elle inspira un coup. Le monde réservait parfois des surprises inattendues. Elle avait envie de lui proposer un truc. Elle ne savait pas s'il était prêt ou s'il fallait attendre. Cela faisait cinq ans tout de même, il aura eu tout le temps de ce préparer à cela. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait envie de faire. Ce n'était pas dans l'habitude de la maison de les sortir, mais je pense que pour le coup ils allaient faire un effort. Amaliya avait le regard assez vague, légèrement brillant dû à leur humidité, ce qui ne fit que faire ressortir la couleur noisette de ses yeux. Elle regardait Denzel droit dans les yeux à cet instant en posant délicatement son café au lait.
"Je ne pense pas qu'elle te détesterait... Elle aurait plutôt tout fait pour t'aider." Lorsqu'elle dit cette phrase un sourire sincère venait orner son visage. Elle prit la serviette en papier qui était sur le plateau de Denzel et pris un stylo de sa poche et elle commença à y marquer des choses. Elle lui tendit à nouveau ce bout de papier.
"Tient, c'est mon numéro. Dans le cas où tu voudrais parler d'elle avec quelqu'un tard dans la nuit." Elle inspira, son cœur battait tellement que la jeune femme avait peur que le garçon en face d'elle puisse les entendre tant il était bruyant.
"Et ce qu'il y a après... C'est mon adresse. D'ici deux semaines et demie, voire trois. Et si tu te sens prêt pour ça... Tu m'appelles et tu viens faire un tour. Ne me demande pas pourquoi. Sois tu viens sois tu ne viens pas c'est tout." Voilà la phrase était sortie, la bombe était lancé, le jeu avait commencé et le premier engrenage était enclenché. Décidément elle ne savait pas dans quoi elle s'engageait en disant cette phrase, mais elle ne tarderait surement pas à le savoir. Que la partie commence !