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L’histoire des dieux grecs, c’est un peu les Feux de l’Amour, au final…

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L’histoire des dieux grecs, c’est un peu les Feux de l’Amour, au final…



Mina & Aaron

- Un peu de calme, s’il vous plaît. Je sais qu’il est tard et que vous êtes fatigués. Mais nous n’avons plus que trente minutes à tenir.

Brève interruption du cours. Le silence revient tout aussi vite. Il est dix-neuf heures trente. Le dernier cours de la journée pour les étudiants ainsi que pour moi. Pour tout avouer, la plupart des élèves d’Harvard ont déjà quitté les lieux pour rentrer chez eux ou bien dans leur maison respective. Probablement certains sont déjà partis faire la fête. Seulement, certains cours peuvent se terminer tard. C’est le cas pour le mien aujourd’hui. Après une longue journée, les étudiants sont dissipés et fatigués. Cependant, j’estime que s’ils n’ont pas séché, c’est qu’ils ont eu envie de venir. Alors que tout le monde y mette du sien. Je suis pour ma part exténué et pour cause, ma tenue impeccable de ce matin s’est dégradée au fil des heures. J’ai abandonné la veste de mon costume. Les manches de ma chemise sont retroussées, dévoilant mon tatouage représentant l’œil Oudjat à l’intérieur de mon poignet droit. Mes cheveux, bien que cours, sont un peu plus ébouriffés et ma barbe de trois jours ne fait que confirmer cet aspect négligé.

Une fois le silence de nouveau respecté dans l’amphithéâtre où deux cent élèves ont fait l’effort de venir malgré l’heure tardive, je reprends le fil de mon cours. Je marche entre l’estrade et les bureaux qui montent, en m’attardant sur le sujet de la mythologie grecque ou plutôt l’histoire des dieux, sur qui engendre qui, qui tue qui et qui couche avec qui. On peut assimiler ça à l’origine des Feux de l’Amour, oui. Je glisse mes mains sur ma cravate de sorte à la dénouer pour enfin la retirer. A ce geste, certains étudiants se mettent à siffler tandis que d’autres sourient et enfin, une partie se met à rire. Je tourne un regard suspicieux vers l’assemblée puis esquisse un large sourire amusé.

- Non, je ne ferais pas de striptease, bande de petits pervers.

Certains osent émettre un « Rohhh » de déception tandis que je reprends mon cours. Je glisse ma main dans mes cheveux puis me dirige vers le grand tableau derrière mon bureau. Je m’attèle donc à noter le nom des dieux afin de créer un gigantesque arbre généalogique afin de représenter les enfants issus de telles unions, ainsi que d’autres liens comme « meurtre » que je représente d’une tête de mort, « amour » d’un cœur, « conflit » avec deux petites épées qui s’entrecroisent et « sexe » avec un organe génital masculin. Ca fait rire et c’est toujours plus agréable d’apprendre en s’amusant qu’à coup de grands monologues étourdissants.

- Monsieur, elles sont vraiment petites ces bi***…
- On parle de grecs, je vous rappelle. Sans vouloir offenser les grecs présents dans la salle, bien sûr.


Je tourne la tête vers mes étudiants hilares avec le regard d’un véritable gosse qui s’amusent à faire des conneries.
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« Un peu de calme, s’il vous plaît. Je sais qu’il est tard et que vous êtes fatigués. Mais nous n’avons plus que trente minutes à tenir. » Et click. Mon cinquième shoot depuis le début du cours. Un sourire satisfait s'afficha alors sur mes lèvres tandis que je regardais discrètement mon appareil photo. Mes cours étaient déjà terminés, mais j'étais encore dans cet amphithéâtre. Non, je ne suis pas folle, je m'amuse en réalité. Non, je n'écoute pas le cours - ou plutôt si - mais je fais semblant d'être intéressée - et pas aussi semblant que ça en fait. Ma présence en ce cours pouvait s'avérer bizarre vu que l'histoire n'était ni mon majeur, ni ma mineure. Bref, je n'avais pas à être là. Sauf que le prof... Oui, il est canon, mais ça, c'est un détail. Ce prof, la première fois que je l'ai vu dans ce bar, je sus. Il était parfait. Il riait quand il le fallait, il se mettait en colère quand il le fallait. Bref, il ne se cachait pas et toutes ses émotions se lisaient sur son visage. Il était vraiment parfait pour mon travail, et mon portfolio surtout. Je ne lui avait jamais demandé la permission, parce que je savais que ce genre d'expression ne pouvait pas être demandé, ni forcé. Alors je venais suivre ses cours, comme si j'étais une de ses élèves. De toute façon, il ne pouvait pas retenir tous les visages. De plus, j'étais dans un coin discret, mais pas trop loin non plus. Et je restais discrète le plus possible. Malheureusement, je ne pouvais pas utiliser mon superbe appareil photo professionnel. Le résultat ne sera sûrement pas le même, mais ce n'était pas un problème. Avec mon talent, je savais que je ferais de bonnes prises. « Non, je ne ferais pas de striptease, bande de petits pervers. » Mon rire se mêla aux autres tandis qu'à nouveau, je prenais une photo. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour avoir un prof pareil. Je veux dire, il est passionné dans son sujet, en plus d'être marrant. Un bon équilibre quoi. Et franchement, il donnait vachement bien cours. Voilà déjà la deuxième fois que je venais, et je ne pouvais m'empêcher de boire ses paroles. À croire que je m'étais inscrite dans le mauvais programme d'étude. Je l'avais regardé défaire sa cravate, et tout au long de son action, mon doigt n'avait pas cessé. Plusieurs prises d'affilés. Mon dieu, je crois que jamais je ne me lasserais de le prendre en photo. « Monsieur, elles sont vraiment petites ces bi***… » « On parle de grecs, je vous rappelle. Sans vouloir offenser les grecs présents dans la salle, bien sûr. » À nouveau, je riais tandis que son sourire charmeur restera à jamais gravé dans une photo. Et dans ma mémoire. Parce que, nom de dieu, avoir un professeur pareil se relève d'être un véritable défi. Qu'est-ce qu'il est yummy! Et ce n'est certainement pas parce que je suis en couple que je n'ai pas le droit de regarder. Même s'il a genre, plus de quinze ans de différences que moi. Oh dieu... Une nouvelle fois, je le prenais en photo. Je sentais qu'une fois le projet terminé, je reviendrais le voir. Toujours...
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Mina & Aaron


Quand j’étais enfant, j’ai toujours détesté l’école. En particulier les professeurs qui déblatéraient sur un ton monotone toutes leurs connaissances, comme si eux-mêmes n’étaient pas intéressés par leurs propos. Puis j’en ai eu un qui a su me faire aimer les cours. Il n’hésitait pas à faire rire ses étudiants et à mettre ce petit « plus » qui faisait qu’il pouvait capter l’attention d’une foule sans avoir à la contraindre. C’est lui qui m’a donné envie d’être enseignant à mon tour. Aujourd’hui, comme lui, je mets un point d’honneur à rendre mes cours à la fois ludique et attractif. Est-ce la raison pour laquelle autant d’élèves ont accepté de venir à mon cours malgré cette heure tardive ? Jamais je ne prends de haut mes étudiants. J’estime que j’ai été à leur place. Après tout, nous sommes tous des hommes. En rien je suis supérieur. Preuve en est, c’est moi qui suis en bas de l’amphithéâtre, un micro aux lèvres.

- L’histoire des dieux grecs, c’est un peu les Feux de l’Amour au final. Si vous arrivez à retenir tout ça, alors vous êtes bel et bien dotés d’une bonne mémoire ce qui reste primordial dans un cursus d’Histoire.

Mon regard se posa sur la foule et sans trop savoir pourquoi, il se fixa sur une jeune femme qui semblait me prendre en photo. Etonné, je l’observais. Une demoiselle que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam. Après tout, il est un peu tôt pour que j’arrive à mémoriser le visage de mes élèves. Donc pour les noms, ça attendra encore plus longtemps. Bien évidemment, je me demandais si elle me prenait réellement en photo, même si ça semblait vraiment être le cas. Une jeune femme charmante, aux longs cheveux châtains et aux longs sourcils fins qui soulignaient de magnifiques yeux en amande. Le genre de femmes que l’on pourrait contempler des heures durant sans se lasser, en somme. Les étudiants semblèrent remarquer mon « absence » et ils commencèrent à nouveau à s’agiter, certains cherchant à savoir ce que je pouvais bien fixer de la sorte. Cela me rappela à l’ordre puis je posais un regard sur ma montre. Vingt heures pétantes. Le cours prenait donc fin. Je récupérais mes feuilles afin d’en former un tas. Finalement, je m’avançais sur l’estrade avec le sourire aux lèvres.

- Le cours est terminé. Alors faites-moi le plaisir d’aller boire une bonne bière maintenant. Vous l’avez bien mérité, les jeunes.

Les étudiants prirent ainsi leurs affaires et commencèrent à quitter peu à peu l’amphithéâtre dans un large brouhaha. Je rassemblais le reste de mon matériel et lorsque la salle se vida, j’en sortis pour la fermer à clef. J’avais besoin d’une bonne cigarette après une journée aussi éreintante. Une fois à l’extérieur, je me rendis compte que le soleil s’était couché depuis presque deux bonnes heures déjà. Je me dirigeais vers le parking et déverrouillais ma voiture afin d’y déposer mon sac contenant mes cours. Je restais à l’extérieur de l’habitacle afin de m’allumer une cigarette. Certains de mes étudiants se trouvaient là afin de récupérer leur véhicule. Là, mon regard clair se reposa sur la mystérieuse jeune femme, à quelques mètres de moi.

- Vous. Venez par ici, s’il vous plaît.

Mon ton n’avait rien d’un reproche. Cependant, une pointe de fermeté s’y trouvait afin de la contraindre à s’approcher. Cigarette aux lèvres, je fis un pas en avant. Je tirais dessus et laissais la fumée s’échapper de mes lèvres dans une large volute blanche.

- Vous étiez réellement en train de me prendre en photo, mademoiselle ?

Sourcils haussés, je l’observais avec attention avec davantage de surprise que d’énervement. J’avais simplement besoin d’une réponse à mon interrogation.


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« L’histoire des dieux grecs, c’est un peu les Feux de l’Amour au final. Si vous arrivez à retenir tout ça, alors vous êtes bel et bien dotés d’une bonne mémoire ce qui reste primordial dans un cursus d’Histoire. » Oh mon dieu, il avait vraiment fait une comparaison avec cette série nulle à chier? Faut croire que oui, mais d'un côté, je savais qu'il avait raison. Même si j'étudiais l'économie, je connaissais quand même un minimum la mythologie. J'était en option grec/latin en secondaire moi... Soudain, je remarquais que ses yeux se tournèrent vers l'endroit où j'étais assise. Rapidement, je baissais la tête et fis semblant de prendre notes sur mon ordinateur portable. Je relevais les yeux et mon regard croisa le sien. Je déglutis légèrement. Pitié, j'espère qu'il ne m'avait pas remarqué. Ou plutôt, j'espère qu'il n'avait pas remarqué ce que je faisais au lieu de prendre note... Son regard me stressait vraiment surtout que ses yeux ne semblaient pas quitter les miens. Mais si ça se trouve, je me fais des idées? Ce n'est peut-être pas moi qu'il regarde mais un autre élève aux alentours? Je tournais alors mon visage, mais non, tout le monde avait le nez sur leur écran. Oh pitié... Pas que ça me gênait hein mais... disons juste que j'avais envie de pouvoir revenir sans qu'il m'en interdise quoi. À nouveau, je rentrais ma tête dans mes épaules tandis que le brouhaha commençait à reprendre sa position de maître dans la salle. Finalement, le prof arrêta enfin de me regarder et je pus respirer à nouveau. Encore un peu et j'allais mourir asphyxiée... « Le cours est terminé. Alors faites-moi le plaisir d’aller boire une bonne bière maintenant. Vous l’avez bien mérité, les jeunes. » Oh oui, ça, c'était une vachement bonne idée. Je me dépêchais de ranger mes affaires et sortais en même temps que la foule. Je ne voudrais pas que le prof me demande d'aller le voir. Une fois à l'extérieur, je soupirais de soulagement. Il ne m'avait pas retenue. Je me dirigeais donc vers ma voiture et ouvrit la portière passager pour y déposer mes affaires. Et juste au moment où j'allais entrer, mon téléphone bipa. Et olé, un petit sms. Je le lisais alors et un sourire apparut sur mes lèvres... qui se fana rapidement quand je relevais la tête. « Vous. Venez par ici, s’il vous plaît. » Il parlait de moi là? Encore une fois, je vérifiais mes alentours, mais personne; ou plutôt, personne d'assez proche pour l'entendre. Je me dirigeais donc vers le prof une fois après avoir verrouillé ma voiture. J'essayais de rester calme et neutre, avec néanmoins un charmant sourire sur les lèvres. « Oui professeur? » Je ramenais une mèche brune derrière mon oreille, comme je le faisais si bien quand j'étais en la présence d'un charmant jeune homme - même si là, il n'était plus aussi jeune que ça, mais toujours aussi charmant. « Vous étiez réellement en train de me prendre en photo, mademoiselle ? » Je me mordis alors la lèvre. Que devrais-je faire maintenant? Lui dire la vérité ou nier toute l'affaire? J'observais les traits de son visage. Il ne semblait pas du tout en colère. Finalement, je ne pus qu'hocher la tête. « Je suis désolée... C'est pour un projet en art plastique et... Enfin... J'aurais dû demander votre avis, désolé professeur, je ne le referais plus. » Je baissais les yeux, agacée qu'il m'ait prise en flagrant délit. Mais bon, je ne pouvais plus rien y faire maintenant. Il ne me restait plus qu'à être gentille et le charmer assez pour qu'il accepte que je continue sans trop de chichi.
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Si j’avais été sûr de mon coup concernant le fait que la jeune femme prenait des photos de moi, c’est parce qu’elle avait semblé particulièrement gênée de croiser mon regard. Oui, je venais de la prendre la main dans le sac et pour tout avouer, j’eus envie de rire lorsqu’elle vérifia autour d’elle si ce n’était pas quelqu’un d’autre que je fixais. C’était ce que j’avais toujours fait, enfant, lorsque je me faisais disputer par mes professeurs. En attendant, je congédiais les étudiants. La journée touchait enfin à sa faim et nous n’avions plus qu’à passer une bonne soirée pour souffler un peu avant de reprendre le lendemain matin. Heureusement, je ne commençais pas très tôt non plus. Dix heures, ça me laissait le temps.

Une fois à l’extérieur des locaux, plus précisément sur le parking, mon regard venait de se poser de nouveau sur la jeune femme à quelques mètres de moi en train d’observer l’écran de son téléphone. Comme je ne suis pas le genre d’hommes à tourner autour du pot ou bien qui passe trois cents ans avant d’oser agir, je l’interpellais puis lui demandais d’approcher. Encore une fois, elle regarda autour d’elle et je dus me retenir de rire afin de garder un minimum de crédibilité. Lorsqu’elle se retrouva face à moi, j’eus le droit à un sourire charmeur. Probablement agissait-elle ainsi pour lui éviter des représailles. Désespérant. Non, ce qui est désespérant, ce n’est pas qu’elle se comporte ainsi. Ce qui est désespérant au contraire, c’est que ce sourire charmeur, il fonctionne plutôt bien. Elle venait de replacer une mèche de cheveux d’ailleurs son oreille et je venais à me demander si j’allais avoir le droit à tous les petites gestes féminins censés apaiser la colère des hommes.

Apparemment, oui. Car à peine je lui avais demandé si elle avait réellement pris des photos de moi lors de mon dernier cours en amphithéâtre, elle se mordilla la lèvre inférieure. Mes yeux clairs se posèrent sur cette bouche et je m’y perdais quelques instants. Deux hypothèses. Ou bien cette jeune femme est consciente de son potentiel et s’amuse à en jouer afin de déstabiliser les hommes en face d’elle, ou bien elle l’ignore complètement et agit naturellement, sans trop penser aux effets. Mais étrangement, j’imaginais davantage la toute première possibilité. Comment une jeune femme comme elle pourrait ignorer qu’elle est aussi belle, séduisante et charmante ? Ca me paraissait tout simplement improbable.

Un projet d’art plastique ? L’un de mes sourcils s’arqua. Je ne saisissais pas vraiment en quoi cela me regardait. Prendre des photos de professeur, c’est donc ça, le sujet ? Non parce que je ne voyais pas trop pour quelle autre raison j’aurai pu être le sujet principal du projet de cette étudiante. Elle venait de ranimer ma curiosité, encore et toujours. Je croisais les bras contre mon torse sans jamais la quitter des yeux. Dans le fond, ça m’amusait de planter mon regard dans le sien alors qu’elle se trouvait gênée.

- Et votre projet d’art plastique consiste à faire plusieurs photos d’un professeur ? Et pourquoi moi, en particulier ? Je ne saisis à trop.

Spoiler:


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Je ne savais pas si mes petites manies allaient marcher. En fait, si ça se trouve, il allait être complètement exaspéré par mon comportement. Oh pitié, tout mais pas mon appareil photo! Enfin, je veux dire, ce n'est pas le seul que j'ai, et ce n'est qu'un petit, pas le meilleur de toute ma collection non plus, mais je ne voulais absolument pas perdre les photos. C'était surtout ça le problème. Le reste, je m'en fichais. Enfin, ce ne serait pas génial non plus si je me retrouvais avec un avertissement. Je veux dire, je suis une bonne élève, mon dossier a toujours été clean, superbe, sans aucuns problèmes. Et je ne voulais absolument pas qu'il se retrouve entacher par une connerie que le prof pourrait écrire. Quoique, ce ne serait pas une connerie, je l'avais vraiment photographié. Peut-être n'aurais-je pas dû parler de mon projet? Heureusement, mon prof d'art n'était pas le seul dans à Harvard, mais s'il me le demandait, je serais un peu obligée de lui révéler son nom. Où il lui suffisait de demander au secretariat. Et là, je n'aurais pas un avertissement, mais deux. L'horreur. Pourquoi est-ce que je n'avais tout simplement pas pu lui demander la permission? Parce que je savais que ses expressions ne seraient pas si naturelles. Bref, j'étais en train de me casser la tête tandis que je jouais avec mes doigts, un de mes nombreux signes de nervosité. Non mais franchement, je me demandais même pourquoi je me mettais dans un tel état devant un prof! C'était sans doute la première fois que je me sentais aussi nerveuse. Sans doute parce que je connaissais les conséquences. Mais aussi parce que, avouons-le, il est canon pour son âge. Et même si j'étais en couple avec Tommi, j'avais quand même le droit de regarder. Pas toucher, mais regarder.

« Et votre projet d’art plastique consiste à faire plusieurs photos d’un professeur ? Et pourquoi moi, en particulier ? Je ne saisis à trop. » Et voilà que maintenant, il me demandait des infos sur ce dit projet! Qu'est-ce que j'allais pouvoir lui sortir hein? Que j'aimais ses expressions? C'était totalement débile comme réponse, même si, en soi, c'était totalement la vérité. À nouveau, je me mordis la lèvre. Une autre de mes mauvaises habitudes. Mais rapidement, je la relâchais. Je me souvenais que Tommi n'aimait pas trop que je fasse ça devant d'autres hommes. Parce que c'est juste trop sexy qu'il me disait. Je souris doucement à cette pensée, tout en rougissant légèrement. Bref, ce n'était pas le moment de penser à ça, j'avais un problème à régler là! Bon et bien, je ne trouvais pas de réponses plausibles alors, quand faut y aller, faut y aller! « Non. En fait, mon projet est sur l'expression facial. Et. enfin... Je vous ais vu dans ce bar il y a quelques jours et... Enfin... Vous êtes juste parfait pour mon travail et je suis certaine que les photos qui en ressortiront, seront les meilleurs. Je suis confiante envers mon talent, et je sais aussi comment rendre vos expressions figées comme si elles bougeaient. Les meilleurs clichés seront exposés dans la salle d'art dans une semaine, et je suis certaine que mes photos y en feront parties! » Là, mes yeux se mirent à briller, comme à chaque fois que je parlais photographie. On me disait souvent qu'on pouvait ressentir ma passion rien qu'en m'écoutant, et là, je blablatais. Je voulais en dire tellement plus. « J'utiliserais plusieurs méthodes mais je sais que les meilleures seront celles en noir et blanc. J'affectionne particulièrement cette technique même si les clichés du style Pop-Art sont assez en vogue en ce moment. Mais vous avez un style plus rétro, ça ressortira à merveille. » Et j'en avais trop dit. Une nouvelle fois, je rougis et remis une mèche derrière mon oreille. « Désolé, je parle trop... Ça m'arrive toujours quand je parle de photographie... »
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Mina & Aaron


Je restais assez curieux de connaître sa réponse à ma question. Pourquoi moi ? Il y avait tellement de personnes à l’intérieur de l’université, tellement d’étudiants ou bien de professeurs. Pourquoi m’avait-elle choisi, moi ? Alors que de toute évidence, même si je ne suis pas laid, je ne possède pas non plus les traits d’un mannequin. J’avais du charme, de la prestance et à mes yeux, rien de plus. J’enchaine les expressions d’un véritable enfant, j’ai un large sourire qui souligne ma grande bouche, et quand je suis fatigué, je ressemble à un cadavre ambulant. Non, vraiment, je ne comprenais pas son désir de faire autant de photos de moi.

Elle m’avait vu dans un bar, il y a quelques jours ? Mes yeux s’écarquillèrent. Je sentis un frisson parcourir mon échine dans la mesure où je n’avais certainement pas été très présentable face à une étudiante ce soir-là. Surtout une étudiante d’Harvard. Cette université attend beaucoup du corps enseignant. Et dans mes souvenirs, lors de cette soirée, j’ai séduit pas loin de trois femmes, j’ai ensuite été flanqué dehors par le petit-ami de l’une d’elles – la blessure au niveau de mon arcade sourcilière me le rappelle chaque matin, et finalement, j’ai finis avec une certaine Marie-Jeanne, si vous voyez ce que je veux dire. Rien de très légal, donc. Et déjà, je savais que la prochaine fois, je scruterai bien les alentours avant de me lâcher.

Mon attention se reporta sur la jeune femme qui, les yeux pétillants, me parlait désormais de sa passion. Et dans ma tête, une alarme stridente venait de se déclencher. Si ces photos doivent être exposées, alors je me dois de les voir et m’assurer que certaines ne sont pas compromettantes. Je viens à peine d’arriver à Harvard, donc si je pouvais éviter de me faire virer au bout de quelques semaines, ça m’arrangerait très sérieusement.

- Un style plus rétro ? C’est votre façon de me dire gentiment que je suis vieux ?

J’esquissais un sourire, amusé par la conversation. Et déjà, elle semblait gênée d’avoir « tant » parlé. Pour ma part, je trouvais ça attendrissant de sa part. Elle vivait à fond sa passion et je ne pouvais pas le lui reprocher. D’ailleurs, elle possédait tellement d’étoiles dans les yeux que l’on ressentait l’envie de l’écouter pendant des heures. Discrètement, alors qu’elle m’avait raconté son projet, je lui avais pris l’appareil des mains, dans le but premier de voir les photos et d’effacer celles qui seraient trop compromettantes. Mais finalement, en voyant sa gêne et son regard pétillant, je ne pus m’empêcher de me reculer rapidement et d’immortaliser cet instant avec une photo. Là, je lui adressais un regard taquin accompagné d’un sourire jovial.

- Ajoutez celle-ci. Vous êtes attendrissante là-dessus.

Signe que je ne lui en voulais pas. Je lui montrais la photo que je venais de prendre et l’expression s’était merveilleusement bien exprimée sur l’écran. A la fois naturel et magnifique. Bon, ce n’était pas du grand travail d’auteur, mais disons que la photo restait assez nette. Finalement, je lui lançais un regard de gamin, suppliant.

- Ca vous dérange si je regarde les photos que vous avez prises ?

J’attendais à peine son consentement pour faire défiler les photos. Effectivement, elles étaient bien prises et reflétaient à merveille mon naturel. Assis sur le capot de ma voiture avec la jeune femme, je continuais de les faire défiler jusqu’à arriver à celles de la soirée. Mon cœur loupa un battement, probablement parce que je sentais les ennuis arriver. La première photo me représentait avec un regard de séducteur et un sourire désespérément charmeur. Une autre exprimait un véritable éclat de rire. Une troisième, front contre front avec une femme, le regard complice et le sourire aux lèvres. Une quatrième où nos lèvres s’étaient scellées. Une cinquième où l’expression de mon visage restait l’étonnement face à un homme. Une nouvelle où nous sommes clairement en train de montrer les dents comme deux mâles prêts à se battre pour une femelle. Et parmi toutes ces photos et d’autres encore, se trouvait l’une où j’étais assis dos contre un mur, à l’extérieur, l’arcade sourcilière balafrée, en train de fixer la photo de mon fils dans une main et la seconde portant un joint à mes lèvres – on voit parfaitement qu’il ne s’agit pas d’une cigarette ou bien d’une simple roulée. On peut voir la fumée, le bout incandescent, le visage d’Isaac âgé de six ans, et mon visage, complètement dénué de toute joie de vivre. Je restais fixé sur cette photo.

- Vous… comprendrez que j’aimerai que certaines photos ne fassent pas partie du projet, non ?

Mieux vaut s’en assurer.


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J'étais totalement gênée d'avoir déblatéré autant sur la photographie alors qu'il n'en avait sans doute absolument rien à foutre, et qu'il avait sûrement mieux à faire que d'écouter une fille parler de quelque chose qui ne l'intéressait absolument pas. Bref, vous voyez le cercle quoi. Et je tourne en rond et je tourne en rond, à parler, sans arrêt. Ou presque. Je me rendis compte de mon flot de parole et directement, je m'excusais. Bon et bien c'était parti pour croire que je suis une folle qui ne vit que pour la photographie! Ce n'était pas le cas non plus hein, même si je voulais en faire mon métier. Et mes cours d'économie me servaient surtout pour ouvrir ma propre gallerie. Bref, il m'en fallait, tout simplement, sinon, je m'en serais bien passée. Enfin, plus que 2 ans et j'en aurais fini avec mes études, si c'est pas beau ça? Par contre, je savais que j'allais regretter tout le reste, comme les cabots. Néanmoins, je savais aussi qu'avec certaines, je resterais soeurs à vie. C'est ça l'amitié, c'est ça les sororités. Bref, revenons sur ce charmant prof d'histoire. « Un style plus rétro ? C’est votre façon de me dire gentiment que je suis vieux ? » À sa question, je ris légèrement. Bon, c'est vrai qu'il n'est plus tout jeune mais bon, il n'était pas vieux non plus! Enfin, presque pas. Mon père l'est beaucoup plus que lui, et lui, on pouvait le considérer comme vieux. « Non, pas du tout. Je parlais surtout du fait que vous soyez toujours en costume sur mes photos. D'où le style rétro. » Mais d'un côté, il n'avait pas tord non plus. Là, je venais surtout de le traiter de vieux-jeu. Bref, je m'enfonçais... et j'allais couler. Et mourir de honte par la même occasion.

Sans même que je ne le réalise, mon appareil photo avait déjà filé des doigts. Je ne m'en rendis compte qu'une fois qu'il me prit en photo. Aaaah non! Je n'aimais pas du tout qu'on me prenne en photo! Sauf si ce sont des selfies. Non non, j'étais celle derrière, pas celle devant! C'est décidé, j'allais la supprimer une fois que je serais rentrée. « Ajoutez celle-ci. Vous êtes attendrissante là-dessus. » Je lui lançais un regard sceptique, pas que je doutais de ses talents de photographie hein - ou peut-être que si, mais rien qu'un peu alors - mais plutôt parce que je ne pensais pas être "attendrissante" comme il le disait si bien. Pourtant, après avoir jeté un coup d'oeil sur l'écran, je fus surprise de voir, qu'en effet, c'était le cas. J'avais l'air toute timide et rougissante. Qui aurait cru que je pouvais afficher de telles expressions?! J'acquiesçais donc discrètement, même si je savais que cette photo allait simplement rester là où elle était. Dans les fin fonds de la pellicule. « Ca vous dérange si je regarde les photos que vous avez prises ? » Je n'eus même pas le temps de répondre que déjà, le prof fouillais dans la carte mémoire. « Je vous en prie. » J'essayais d'atténuer le plus possible l'ironie et l'agacement de mon ton. C'est que je ne supportais pas qu'on touche à mon appareil, à tous mes appareils photos même. Et là, non seulement il était en train de le toucher, mais en plus, il regardait mes photos! Il pouvait même en supprimer s'il le voulait! L'horreur si vous voulez mon avis. Mais je restais silencieuse. Quoique bien ennuyée par son comportement.

Les photos défilèrent, d'abord celles que j'avais prises en cours, puis celles de la dite soirée. Faut dire qu'il avait donné un petit spectacle à lui tout seul, ou presque. Il avait vraiment fait ma soirée cette nuit-là. Je pouvais voir qu'il était totalement gêné. Oh tiens... Dommage qu'il ait l'appareil en main, sinon, je l'aurais bien pris en flagrant délit d'embrassement. « Vous… comprendrez que j’aimerai que certaines photos ne fassent pas partie du projet, non ? » À sa question, je le dévisageais, haussant un sourcil. Non mais il me prenait pour une idiote ou quoi?! Je suis une photographe, et je veux voir mon oeuvre d'art exposé à la vue de tous. Ce qui veut dire que j'allais choisir mes images avec soin! Je n'allais quand même pas donner tout et n'importe quoi à mon prof, et puis quoi encore?! Surtout qu'il en est un aussi et je n'ai pas vraiment envie de ses représailles. « Bien sûr! Je choisis toujours mes photos avec soin! Mon but n'est pas de vous ridiculiser ou de détruire votre carrière. Je veux juste être félicitée par mon remarquable travail, comme je devrais l'être. Ne vous inquiétez pas pour ça. » C'est sûr que je ne me prenais pas pour de la merde. Oui, j'avais confiance en moi-même et il en fallait si je voulais survivre dans le milieu des artistes plus tard. Je tendis la main pour récupérer mon appareil. Ça me démangeait de le voir dans la possession des autres. « Si vous voulez, je peux faire des copies de ceux qui vous plaisent et vous les donner en souvenirs. »
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L’histoire des dieux grecs, c’est un peu les Feux de l’Amour, au final…



Mina & Aaron


Je n’avais pu retenir un sourire amusé lorsqu’elle avait tenté de se rattraper pour sa remarque. Pourtant, plus elle tentait de s’expliquer, plus elle s’enfonçait. Un manque de tact qui m’amusait car j’avais l’impression de m’entendre. Je suis ce qu’on appelle un homme qui fait de nombreuses boulettes, qui ne réfléchit pas avant de parler et qui finit par vexer certaines personnes sans le vouloir. Ainsi, je ne pris pas mal les remarques de Thaïs puisque je pouvais faire les mêmes sans penser à mal. Il était évident que le look rétro ne fait pas vraiment référence à mon âge, mais plutôt aux costumes qui, quoi qu’on en dise, sont bien les seuls vêtements qui restent à la mode, d’un siècle à l’autre.

J’avais remarqué que le fait que je prenne possession de son appareil et que je fasse le tour des photos ne lui plaisait pas. Pourtant, j’avais besoin de m’assurer qu’elle ne chercherait pas à exposer celles qui pourraient me faire du tord. Si cela semble être une remarque stupide à ses yeux, elle ne l’est pas tant que ça en réalité. Après tout, je ne la connais pas. Comment pourrais-je donc savoir ce qu’elle est capable ou non de faire ? D’autant plus que là, on parle de sa passion. Je l’observe tandis qu’elle m’explique qu’elle les triera, les choisira, et surtout, qu’aucune photo compromettante ne verra le jour. Ainsi, je ne cherche pas à les effacer pour m’en assurer. Il s’agit là de son travail et je garde un respect pour cela même si, en deux minutes seulement, j’ai l’impression d’avoir grandement baissé dans son estime.

Si dans le fond je suis amusé par sa remarque et sa haute d’estime de soi, je ne peux m’empêcher de rester silencieux et pensif. Dans le fond, elle a raison d’avoir autant confiance en elle, sinon, elle n’arrivera jamais à se faire une place en tant qu’artiste. Je ne lui lancerais donc pas la pierre là-dessus. Et comme elle me propose de faire une copie des photos que j’apprécie, je comprends que c’est davantage une diversion pour que je lui redonne son appareil photo au plus vite. Et même si la proposition tenait réellement, je n’en avais pas réellement envie. Je ne remettais pas en cause son travail, elle a cette technique que ces photographes en herbes n’ont pas. Mais posséder un tas de photos de moi, je n’en vois pas l’intérêt.

- C’est gentil, mais je pense que je me vois déjà assez dans le miroir. Et c’est amplement suffisant.

Je lui adresse un faible sourire puis lui redonne son appareil photo. Je m’allume une cigarette, le regard perdu sur un point fixe devant moi, plongé dans des pensées peu joyeuses. Finalement, je reprends contenance et me tourne vers la jeune femme. Mes yeux clairs se plantent dans les siens afin de lui faire comprendre qui si je n’arrive pas à sourire, mes paroles n’en seront pas moins sincères.

- Vous faites du bon travail. Vraiment.

Je verrouillais ma voiture puis m’éloignais en marchant et en tirant sur ma cigarette. Non, je ne comptais pas la fumer à l’intérieur de l’habitacle, il en est hors de question. Le fait est que voir des photos de moi dans un sale état me rappelait que je n’aimais pas ce que j’avais pu devenir lors de la maladie de mon fils, puis de son décès. Au fond, on dit toujours que les parents qui perdent un enfant finissent fous. Je ne sais pas pour les autres, mais je me considère comme tel désormais. Il m’arrivait de me droguer plus souvent que je ne le voudrai, usant de stupéfiants pour me donner l’impression que la vie ne m’a pas fait la pire saloperie qui soit. Je refuse à présent de me projeter dans l’avenir. Je bois, je me drogue, je me bats, je couche avec n’importe qui, n’importe où. Je mène une vie de dépravé. Et ces photos me rappellent à quel point c’en est déconcertant, à quel point je me voile la face en refusant de voir que je suis tombé bien bas.


BY .TITANIUMWAY

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D'habitude, je ne proposais pas de faire des doubles, mais quand on me le demandait, j'acceptais sans rechigner. Là, je le lui avais proposé simplement parce qu'il est un prof, mais je savais aussi qu'il allait sûrement m'en demander une fois que certaines de ses photos seront exposées. Alors autant le faire maintenant non? Seulement, je ne m'attendais absolument pas à une réponse négative de sa part. « C’est gentil, mais je pense que je me vois déjà assez dans le miroir. Et c’est amplement suffisant. » j'haussais les sourcils. Et bien, il n'était pas déprimant sur le coup... Moi aussi je me voyais assez dans le miroir, mais une photo, ce n'est pas pareil. C'est un moment figé pour l'éternité, un souvenir immortel et impérissable, une expression calquée sur la réalité, et une jeunesse à toute épreuve. Bref, je voyais la photographie comme un moyen unique de garder un moment à vie, même un visage, mais pas tout le monde pensait pareil. Finalement, après avoir fait le tour de ses photos, il me rendit mon appareil. Enfin, pas trop tôt j'ai envie de dire... « Vous faites du bon travail. Vraiment. » Je le remerciais alors d'un sourire. Il avait l'air déprimé sur le coup et je ne savais pas trop quoi faire. Je le regardais alors s'éloigner de sa voiture tandis que je me dirigeais vers la mienne. Un autre regard et je le vis, cigarette en main, adossé contre le mur. Sans pouvoir m'en empêcher, et sans même réfléchir, j'immortalisais ce moment. Il était beau. La fumée sortait de sa bouche, dans un nuage blanc, le visage inexpressif mais la douleur pouvait se lire dans ses yeux. Je le regardais. Que devais-je faire? Je n'étais pas certaine... Ce serait sûrement totalement déplacé de ma part si j'allais le voir. Je veux dire, je suis une élève, lui un prof, il n'allait pas me parler de ses problèmes non plus, pas à une gamine... Je soupirais alors. Je savais que je n'aurais pas la conscience tranquille si je rentrais maintenant. Et puis, je me sentais un peu fautive. Je crois bien que c'était à cause d'une de mes photos qu'il se mettait dans un état pareil. En fin de compte, je pris ma décision. D'un pas décidé, je me dirigeais à nouveau vers lui. « Vous allez bien professeur? Je... C'est à cause d'une de mes photos? » Je me mordis à nouveau la lèvre, comme si la culpabilité me rongeait. Mais en soit, je n'avais rien fait de grave, n'est-ce-pas?
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