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Savoir être démagogue ?

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Savoir être démagogue ?



May & Aaron


Si j’eus le mérite de réussir à la faire sourire, la suite de mes paroles sembla l’agacer. Je savais à quel point ce sujet pouvait être épineux pour une jeune femme comme May. Cependant, je ne comptais pas la caresser dans le sens du poil uniquement par peur de représailles. Je ne suis pas le genre d’hommes à tourner autour du pot, à adopter le point de vue de la personne en face de moi, ni à être effrayé lorsque l’on hausse le ton. Je restais camper sur mes décisions avec entêtement, du moins jusqu’à ce que l’on me présente des arguments recevables qui pourront me faire changer d’avis.

- Je ne prétends pas connaître votre vie. Je ne fais qu’exprimer un fait, ce que je peux voir uniquement en vous observant. A vous de me dire si je fais fausse route. Je ne suis pas là pour vous juger, mais pour vous comprendre.

Finalement, elle retrouva bien assez vite son calme pour finalement m’avouer que je n’avais pas tord. Elle jouait un rôle. Intérieurement, je me félicitais pour mon observation même si, extérieurement, je ne fis rien paraître. Ainsi elle agissait de la sorte entre autre suite à une déception amoureuse ? Mes sourcils se froncèrent légèrement

- Ca ne vous empêchera malheureusement pas de tomber amoureuse. C’est le genre de choses que l’on ne choisit pas. Sinon, tout serait plus simple et tout le monde jouera ce même rôle.

J’écoutais la suite de ses paroles. Elle disait vouloir être honnête avec moi puis finalement se confia sur le fait qu’elle a été violée à quinze ans. Ma ride du lion s’accentua. Le viol est l’une des raisons pour laquelle je pourrais me montrer très violent pour le punir. Si dans les délits il y en a que je ne supporte pas, c’est bien les viols et les actes pédophiles. Je restais un instant silencieux alors qu’elle venait de me demander si elle pouvait me faire confiance. La réponse semblait évidente même si l’ont pourrait croire que je ne suis rien d’autre qu’un beau parleur. Pourtant, la sincérité est là. Malheureusement, l’homme n’est plus si bon de nos jours, ce qui nous pousse à nous méfier des gens biens.

- C’est à vous de savoir si vous pouvez me faire confiance. Quoi que je puisse vous dire à ce sujet, vous restez maître de vous-même et de vos pensées. La confiance ne se contraint pas, elle se donne naturellement.

Mon regard se planta de nouveau dans le sien, avant de se baisser un instant. Je glissais ma main dans mes cheveux avant de me gratter la nuque du bout des doigts, quelques instants, en signe de gêne.

- Vous ne pourrez pas éternellement jouer ce rôle. Il arrive un jour que tous les masques tombent. Quand quelque chose de tragique frappe notre vie, on passe par plusieurs stades. Le choc, le déni, la colère, la tristesse, la résignation, l’acceptation et enfin, la reconstruction. Chacun va à son rythme et de toutes évidences, vous en êtes à la troisième phase.

Pour ma part, je ne savais pas où je me trouvais vis-à-vis de la mort de mon enfant. Parfois je ressentais encore une immense colère, tous les jours une immense tristesse et pourtant, je me résignais de plus en plus. Isaac ne reviendra plus, lui et ses rires d’enfant. Je restais pensif quelques instants, comme parti loin, très loin.

- Quel a été l’élément déclencheur de votre changement de comportement ? Ce viol a eut lieu il y a quoi ? Un peu moins de dix ans ? Pourquoi est-ce aujourd’hui que vous avez décidé de vous protéger en agissant de la sorte ?


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Vous êtes pas mon père

En reparlant du viol j'étais troublée. J'eu comme un moment d'absence, me remémorant la scène avec chacun de ses détails... Je n'entendais déjà plus la voix du professeur Connor, comme si j'étais devenue sourde pour seulement quelques secondes. J'avais l'impression qu'un voile c'était posé devant mes yeux, j'avais l'impression de voir flou et je n'entendais plus que ma respiration et les battements de mon coeur. C'était il y a 9 ans plus tôt. Je rentrais d'une représentation de danse classique à laquelle mes parents n'avaient pas pu assister. Il m'avait proposé de me raccompagner, il avait su me charmer avec son sourire parfait, son regard innocent, son physique de rêve. Il me plaisait, il le savait, je savais qu'il le savait, mais jamais je n'aurais cru me faire violer par lui. On avançait, il m'effleurait de temps en temps la main comme pour me rassurer puisqu'il faisait nuit et sans me douter de rien du tout, il m'emmenait dans une ruelle me faisant croire qu'il s'agissait d'un raccourci. C'est là où il est devenu trop entreprenant à mon goût, à vouloir m'embrasser, à vouloir caresser mon corps... Je lui disais que je n'avais pas envie, il continuait, j'essayais de le repousser, il était beaucoup plus fort que moi. J'essayais encore de me débattre, il me coinçait les bras dans le dos m'ordonnant de ne plus bouger. Il m'insultait, et se mit à me cogner . J'avais perdu plus ou moins connaissance lorsqu'il m'enleva ma virginité. Mes larmes étaient mélangées au sang qui coulait de mes lèvres, j'avais mal, il me faisait mal. Puis il continuait de me frapper, de m'arracher les cheveux et il me brisait les mains sous l'excitation qu'il ressentait sur le moment. Puis il s'est enfui me laissant pour morte. Je me suis jurée de le retrouver et de le tuer de mes propres mains.

Je fus tirée de mes pensées lorsque j'entendis à nouveau la voir de Connor. Je sursautais, tremblante, comme si je venais de revivre le viol ce fameux soir. Je frissonnais alors qu'il n'y avait pas de courant d'air. "Excusez moi...je...je pourrais avoir quelque chose à boire ? "
Pour le coup, j'n'avais pas fait attention à sa question, j'étais juste mal à l'aise d'avoir été absente de la sorte devant lui. J'étais horriblement gênée et je voulais creuser un trou pour m'y cacher ou bien quitter ce bureau où je me confessais beaucoup trop facilement.

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May & Aaron


Tandis que je venais de poser une nouvelle question à May dans le but de continuer ce « jeu », je compris qu’elle ne m’écoutait plus. Elle avait comme une absence. Ses yeux restaient scotchés sur un point fixe en face d’elle et plusieurs expressions trahissaient son visage. La crainte, ce qui semblait être une forme de honte, du dégoût et encore et toujours cette peur qui la rongeait de l’intérieur. Je restais là à l’observer, ne sachant pas trop comment réagir face à cela. Donc je préférais me taire quelques instants et attendre qu’elle reprenne le pas sur la réalité. Et au bout de quelques instants, comme elle ne semblait pas y arriver, je repris la parole de façon à la sortir de ses pensées visiblement lugubres.

- Mademoiselle Lee ?

En entendant le son de ma voix, elle se mit à sursauter. Mes yeux clairs se posèrent sur ses mains tremblantes. Mes sourcils se froncèrent quelque peu puis elle finit par s’excuser et me demanda si je pouvais lui apporter quelque chose à boire. J’acquiesçais d’un signe de tête puis me levais de mon fauteuil afin de sortir du bureau, non sans déposer une main compatissante sur son épaule. Un geste qui n’avait rien d’insistant. Une simple marque d’humanité. Dans la mesure où la salle des professeurs se situait à deux pas d’ici, à côté des nombreux bureaux des enseignants, je m’y dirigeais afin de lui apporter quelque chose à boire. J’optais pour un café, sans trop savoir ce qu’elle aimait. On verra bien. Je plongeais ma main dans la poche de mon pantalon afin d’en sortir quelques pièces de monnaie que j’insérais dans la fente de la machine. Mon index se déposa ensuite sur l’un des boutons et quelques secondes plus tard, j’eus accès à un gobelet brûlant contenant le liquide brunâtre.

De retour dans mon bureau, je refermais la porte derrière moi et déposais le gobelet de café devant elle. Je l’observais avec une certaine inquiétude quand finalement, je repris place dans mon fauteuil. Mes bras posés sur le bureau, les mains jointes, je continuais de l’observer avant de reprendre finalement la parole.

- Si je peux me permettre… le fait que vous ayez était trop gentille et trop souriante comme vous le dites, n’ont pas été les facteurs qui ont fait que vous vous êtes faite violée. Avec une carapace ou non, à vouloir ne plus donner sa confiance à personne, ça ne change rien. Vous avez croisé la route d’un connard, ni plus, ni moins. Même si à cette époque, vous vous seriez montrée aussi arrogante que vous l’êtes aujourd’hui, ça n’aurait malheureusement rien changé. On se plaît à croire qu’en choisissant notre comportement, on sera maître de notre destin, mais ce n’est pas le cas.

Là, il n’était plus question d’une simple convocation. Là où j’avais désiré connaître la raison pour laquelle elle se laissait aller en cours au point de voir ses notes baisser dangereusement, la conversation venait de tourner sur un sujet plus houleux et plus intime. Je ne pouvais pas fermer les yeux sur ce qu’elle venait de me dire. Désormais, j’étais impliqué dans cette histoire. Lui dire de partir maintenant et ne pas lui proposer d’en parler davantage pour tenter de l’aider, ne pas lui prêter une oreille attentive ne m’était plus possible. Et puis, si elle s’était confiée à moi, c’est qu’elle devait le désirer dans le fond. Il est parfois bien plus facile de parler de ce genre de choses à un inconnu, plutôt qu’à un proche.


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J'ai besoin d'aide

Mes expressions sur mon visage avaient dû être facile à déchiffrer... Il n'y en avait qu'une seule en fait et il s'agissait de la peur. Je laissais Connor quitter le bureau, alors que moi, je me recroquevillais sur moi même. J'avais l'impression d'être de nouveau cette fille vulnérable, perdue et qui avait sacrément besoin d'aide, d'être redevenue ce chaton sans défenses en quelque sorte. J'm'étais jurée de ne plus être comme ça. Le temps passait lentement jusqu'à ce que le professeur ne vienne déposer un gobelet rempli de café sur son bureau. J'attrapais le gobelet et y trempait mes lèvres dans la boisson brûlante, je me brûlais les lèvres mais je ne ressentais que très peu la douleur. Le prof sexy s'installa en face de moi, ne me lâchant pas du regard, me parlant d'une voix calme et douce. Ce qu'il venait de me dire n'était pas faux, c'était même rassurant d'un côté et je me détendais à nouveau lorsque j'eu terminé de boire mon café. Je sentais encore des larmes qui étaient coincées au niveau de mes yeux et je passais rapidement ma main sur ma joue lorsqu'une larme se mit à perler dessus. Je reposais le gobelet vide sur le bureau " J'aurais aimé vous connaître plus tôt. J'aurais aimé que quelqu'un comme vous vienne me sauver à cette époque..." Peut-être que je lui en disait trop ou pas assez, mais lorsque je venais de lui avouer cela, je sentais que mon cœur ratait un battement.

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Je l’observais boire son café tandis que je tâchais de la rassurer. Je me refusais de la voir se laisser envahir par la peur. Les vieux démons seront malheureusement toujours là, prêts à pointer le bout de leur nez lorsque l’on se sent au plus bas. Seulement, il fallait qu’elle comprenne que ce viol, aussi affreux fut-il, s’était désormais produit. Il s’est produit il y a quelques années. Ce n’est pas en adoptant un comportement dur qu’elle effacera cet évènement de son esprit, comme ça ne l’empêchera pas de se reproduire si, par malheur, elle devait croiser de nouveau la route d’un déficient. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais est-ce que les points de vue extérieurs ne servent pas à cela non plus ? J’étais objectif, pas moins choqué cependant, mais je pouvais essayer de lui faire changer sa vision des choses concernant ce qu’il s’était passé à Séoul.

Sa remarque me fit sourire, même si je ne voyais pas vraiment ce qu’elle entendait par « sauver ». Repousser cet homme ? Ou bien être présent et lui prêter une oreille attentive ? Mes yeux clairs observèrent cette larme qui venait de couler le long de sa joue et machinalement, sans arrière pensée aucune, j’y glissais mon pouce afin de la chasser. Je lui adressais finalement un sourire qui se voulait réconfortant. Ce genre de sourire enfantin qui attendri ceux à qui il est adressé.

- Vous sauver ? Qu’entendez-vous par là ?

Je ne quittais pas son regard, ni ce charmant sourire qui me qualifiait tant. Si à mes yeux je ne possédais pas grandes qualités, on ne pouvait pas nier ma prestance, ni mon charme. J’avais ce petit quelque chose qui accroche le regard des autres, sans pour autant posséder les traits d’un mannequin. Je portais ma tasse de thé jusqu’à mes lèvres afin d’en prendre une gorgée. Je la reposais sur le bureau puis relevais la tête avec un air désolé mais finement amusé.

- Désolé, je n’ai jamais été un homme très ponctuel.

Et pour le coup, si elle avait voulu que je la sauve, j’avais désormais plusieurs années de retard.


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Je ne voulais plus le lâcher du regard, j'observais chacun de ses gestes et sa question me fit sourire. C'était vrai que ma requête avait été incompréhensible et je lui souriais timidement cette fois-ci et non pas pour le charmer "Eh bien je ne saurais vraiment comment expliquer mon souhait, mais peut-être le simple fait d'en parler avec vous à cette époque m'aurait fait le plus grand bien."

Son pouce sur ma joue me fit frissonner, son sourire enfantin me fit rougir, moi attirée par lui ? Non, c'était hors de question, mais son charme avait tout de même un certain effet sur moi. Je jouais avec une mèche de cheveux qui tombait sur mes yeux, un peu gênée par la situation " Non ponctuel ? Pourtant pour ce rendez-vous vous l'avez été." fis-je amusée avant de finir le café qu'il m'avait apporté il y a quelques minutes plus tôt. Il avait eu le temps de refroidir et j'affichais probablement une grimace. Je ne savais plus trop quoi lui dire, mais rester ici me permettait au moins de me détendre et d'apprendre à lui faire confiance.

"J'ai faim, pas vous ?" fis-je finalement au prof sexy.

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Non, je n’ai jamais été ponctuel. Ca a commencé à l’école. Enfin, pouvions-nous vraiment parler de retard alors que je ne venais pas du tout ? Disons que je ne suis pas du genre à me presser. Si je dois commencer ma journée à huit heures et demi et que je me réveille à huit heures vingt, j’arrive encore à me dire « C’est bon, je suis largeeee… ! ».Avec les femmes, même histoire. Je n’arrive pas à être à l’heure. J’ai même été en retard à mon propre mariage au point qu’on crut que j’allais abandonner ma compagne devant l’autel. Non, c’est juste que je m’étais plongé dans une émission de télévision et je n’avais pas fait attention à l’heure. Donc non, la ponctualité n’est pas mon fort. Encore aujourd’hui, il faut attendre au moins dix minutes avant que je ne daigne entrer dans ma salle de cours ou bien en amphithéâtre. Je ne suis pas là depuis longtemps mais les étudiants ont déjà compris que je ne risquais pas d’être à l’heure. Donc, au lieu de déserter en me pensant absent, ils attendent bien sagement. Oui, vous pouvez le dire, je suis irrécupérable.

- Uniquement parce que j’étais déjà dans le coin. Si j’étais venu de chez moi, soyez sûre que vous seriez encore en train d’attendre dans le couloir.

J’esquissais un sourire, heureux de voir le sien se dessiner sur ses lèvres après la confession qu’elle m’avait faite. Je l’observais avec cette mine attendrie. Dans le fond, je ne regrettais pas d’avoir fait plus ample connaissance avec elle, au-delà d’une simple convocation entre professeur et élève. Si elle s’était montrée froide et agressive au début, elle s’était finalement laissé aller à la confiance au point de laisser retomber ses barrières. Maintenant, je découvrais cette May qui devait ressembler à son naturel.

- J’ai toujours faim. Qu’est-ce que vous ferait plaisir ?


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Parler ça creusait, je commençais sérieusement à avoir faim mais je ne connaissais pas les goûts culinaires du professeur.Depuis que j'avais quitté Séoul je n'avais plus jamais remangé coréen, peut-être par peur de tomber sur de la mauvaise qualité. Manger en tête à tête avec Connor, à mes yeux, ça avait tout l'air d'un rencard, fallait que j'me sorte cette idée de la tête, mais rien à faire, y penser me fit rougir. Il pouvait avoir l'âge de mon oncle, du moins il en avait l'air puisque je ne lui avais pas posé cette question. Poser ce genre de question était totalement déplacé et je ne voulais pas la lui imposer. Mais peut-être que son jeu était toujours d'actualité, je fis mine de réfléchir à sa question, mais j'avais clairement envie d'une pizza et aussi de savoir son âge "Hum...j'aurais bien envie d'une pizza, pas vous ? Vous invitez professeur ? Au fait...j'ai encore une question pour vous, si ça ne vous dérange pas d'y répondre bien sur... Vous avez quel âge ? Parce que sincèrement vous êtes canon." rajoutais-je amusée mais je sentais que je rougissais légèrement. Je me grattais l'arrière de la tête, en espérant de ne pas l'avoir froissé en lui posant cette question. Je relevais mon visage vers le sien, ses yeux bleus me troublaient, son sourire enfantin, je m'arrêtais sur ses lèvres et secouait la tête après m'être imaginée deux trois trucs.

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La jeune femme semblait désirer une pizza. Et, comme je suis un ventre sur pattes, un éternel affamé, l’idée me parut très bonne. Après tout, cette convocation avait lieu sur le temps du déjeuner et ni elle ni moi n’avions apparemment eut le temps de manger quelque chose. J’aurais même juré entendre mon ventre gargouiller à la simple entente du mot « pizza ». Je suis désespérant. Cependant, quand May me demanda si j’invitais, un léger rire s’échappa de mes lèvres, amusé par sa façon d’agir. Après tout, ça ne me dérangeait pas, loin de là.

- Une pizza ? C’est une très bonne idée, oui.

Puis elle me posa une nouvelle question, cette fois-ci concernant mon âge. Mais ce qui m’étonna davantage fut la suite de ses paroles. Mes sourcils se haussèrent, amusé par sa franchise alors qu’elle semblait d’un coup très gênée d’avoir fait cette confidence et d’avoir posé cette question indiscrète. Canon, vraiment ? Je reste un homme. C’était donc toujours plaisant de voir quelqu’un flatté son égo. J’aurais éventuellement pu lui répondre qu’elle était très agréable à regarder également, ce que j’aurai certainement fait face à une personne de mon âge que j’aurais rencontré en ville, mais là, je me retenais. May est mon étudiante. Ca n’a rien de très professionnel, comme le fait de déjeuner ensemble en somme mais j’imagine que ça prête moins à confusion que de lui avouer clairement qu’elle est attirante.

- Pour être honnête, je viens tout juste d’avoir quarante ans. C’est vieux, non ? En tout cas, merci pour le compliment.

Oui, j’avais eu mes quarante ans pour la Saint Valentin. Un véritable cap. Et mon cadeau d’anniversaire avait pris la forme d’un poste à l’université d’Harvard. Finalement, je me levais afin de partir déjeuner avec May.

- Vous avez de la chance, je connais la meilleure pizzeria de la ville.

¤¤¤

May et moi avions pris ma voiture jusqu’à cette fameuse pizzeria située dans le centre-ville de Cambridge. Le pizzaïolo n’était autre qu’un bon ami à moi, un type que je ne connaissais pas depuis si longtemps que ça mais qui avait toujours répondu présent pour les bons comme pour les mauvais moments. Sa pizzeria était d’ailleurs réputée pour être la meilleure de la ville. Un petit endroit agréable, propre et aussi bien fréquenté par des hommes d’affaires que par des étudiants ou bien une population moins aisée. En entrant dans le restaurant après May, mon ami s’avança vers moi en m’interpellant et m’enlaça dans une étreinte virile, presque fraternelle.

- Salut Mario.
- Comment va mon irlandais préféré ?


Il nous installa quelques minutes plus tard en terrasse, au soleil, à une table en retrait afin que nous soyons tranquilles. Je posais mon regard sur la jeune femme à travers mes lunettes de soleil. Un sourire se dessina sur mon visage.

- C’est à mon tour de poser une question. Ca vous arrive souvent de demander à l’un de vos professeurs de vous inviter à déjeuner ?


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