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Savoir être démagogue ?

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Savoir être démagogue ?



May & Aaron

Assis dans ma voiture, la portière ouverte, je fume une cigarette sur l’un des parkings de l’université. Mes lunettes de soleil RayBan sur le nez, j’observe les groupes d’étudiants qui discutent entre eux, ici et là. Nous sommes en début d’après midi. Je reviens d’un déjeuner et la pose tabac s’impose tout naturellement. J’ai encore dix minutes devant moi avant de rejoindre le bureau que l’on m’a assigné à l’un des étages de l’université. J’ai donné rendez-vous à May Lee, une jeune asiatique que je ne connais pas encore bien. Cependant, j’ai pu me pencher sur la liste de mes étudiants et le professeur Williams, celui que je remplace, m’a laissé les notes ainsi que les appréciations de chacun. Je ne suis pas là depuis bien longtemps et j’ai ainsi remarqué que la dénommée May ne correspond absolument plus à ce que Williams a pu me dire d’elle. Je la trouve relâchée, complètement ailleurs, peu attentive et en proie à des notes bien médiocres à côté de ce qu’elle a pu habituer l’université. Et, comme Harvard est réputé, je me dois de convoquer l’étudiante afin d’avoir une discussion avec elle, savoir ce qu’il en est de son côté et lui faire comprendre qu’elle peut être encadrée si elle le souhaite.

Une fois arrivé devant la porte de mon bureau, je peux poser mon regard sur une jeune asiatique déjà présente. Vêtu d’un simple jeans et d’un T-shirt noir à manches longues que j’ai retroussé jusqu’aux coudes dont le col en V a vu quelques boutons ouverts, je déambule dans le couloir en signalant ma présence. Les clefs dans une main, les lunettes de soleil dans l’autre avec une tasse de thé, je m’avance.

- Mademoiselle Lee, je présume. Vous pouvez entrer.

Je déverrouille la porte puis l’ouvre tout en prenant le soin de la laisser passer la première. Galanterie oblige. Je referme derrière nous puis lui fait signe de s’asseoir. Je pose mes affaires sur le bureau et prends place sur mon fauteuil. Je me penche vers l’un des tiroirs puis en sors un dossier du professeur Williams que je pose finalement devant elle.

- J’ai ici les appréciations et les notes de chacun des élèves, laissées par votre ancien professeur, monsieur Williams. Et… j’ai pu remarquer que depuis quelques temps, s’il faisait un grand éloge vous concernant, désormais, vos notes ont chuté et votre comportement en cours n’est plus le même.

Je plante mon regard clair dans le sien avec une pointe de sévérité, mais rien de bien méchant. Je suis plutôt calme et apprécié pour être proches de mes étudiants et encore un grand enfant.

- Je tenais donc à savoir si vous avez un problème particulier ces derniers temps, ou bien si le problème venait de moi. Je sais que je n’ai pas les mêmes méthodes que monsieur Williams et qu’il peut être difficile de me suivre.
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Vous êtes pas mon père

Ces derniers temps je fuyais. Je fuyais qui j'avais pu être avant, je fuyais celle qui avait été timide, respirant la joie de vivre, la petite asiatique toute mignonne que j'avais pu être. J'étais souvent absente en cours, ou bien lorsque j'y étais, je ne faisais plus attention à ce qu'il se passait autour de moi. Si j'étais présente en cours, ça n'était pas pour autant que j'écoutais les profs. Mon nouveau comportement n'était pas passé inaperçu auprès de certains professeurs. Mais je m'en moquais. J'me moquais de ce qu'ils pouvaient penser de moi, j'me moquais de c'que pouvaient penser les autres étudiants. Je redevenais l'adolescente que j'avais été après mon viol. Je redevenais sauvage, méfiante, bagarreuse, un poil rebelle. Je sais. A 24 ans être comme ça, ça n'apporte pas forcément que du bon, ça vous apporte des ennuis, vous vous réveillez dans le lit d'un inconnu après une soirée bien trop arrosée à votre goût. Ou alors dans le pire des cas vous vous réveillez seule dans votre lit vos fringues puant le vomis et regrettant de ne pas avoir arrêté de boire...

J'avais encore passé une nuit en dehors du campus, à une fête organisée par je ne sais qui, mais j'avais squatté. J'ai dû me réveiller vers midi. La tête dans le brouillard une fois de plus. C'est dans la panique totale que je me suis souvenue que j'avais été convoquée par le nouveau prof d'histoire en début d'après midi. Ouais, convoquée, ça devait bien être la première fois que ça m'arrivais depuis que j'étais à Harvard. Honnêtement ? J'avais pas envie d'y aller, j'aurais mille fois préféré rester dans mon lit pour me remettre de ma gueule de bois...

Une heure plus tard, j'étais lavée, vêtue d'un jean slim noir, des bottines en cuir, une chemise rouge à carreaux avec quelques boutons ouverts, une casquette sur la tête. J'étais assise devant le bureau du fameux prof qui m'avait convoquée, lui il arrivait signalant sa présence en me demandant si j'étais bien mademoiselle Lee. Entendre ça de sa bouche me fit sourire, j'étais bien la seule asiatique qu'il y avait dans le couloir, donc bon c'était pour ma part une question que je trouvais débile. Je souriais malicieusement et levais mes fesses du siège "C'est bien moi oui." fis-je en entrant dans le bureau, suivie par le prof sexy. Parce que ouais, il était sexy malgré son âge. Lorsqu'il fut installé dans son siège, je me posais en face de lui, bras croisés. J'regardais le dossier, mon dossier sur son bureau, sérieux il allait me sortir ça comme carte pour démarrer la conversation ? C'était nul. C'est bien il remarquait aussi que mes notes avaient chuté... Son regard dans le mien, c'était quoi son numéro là ? Le premier qui détourne le regard ? Bien. Je ne cillais pas lorsqu'il me demandait si en ce moment j'avais des problèmes. Ouais effectivement j'en avais, et il s'appelait alcool. Je souriais nerveusement, il n'y avait pas que ça, mais comme il n'était ni mon pote, ni mon père, j'allais certainement pas lui déballer toute ma vie privée.

"J'vous rassure, le problème ne vient pas de vous, mais de moi. Je suis parfaitement consciente que mes notes sont catastrophiques... Merci de remuer le couteau dans la plaie au fait." fis-je en lui lançant un regard noir.


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May & Aaron


J’observais la jeune femme en face de moi. Son look garçon manqué qui contrastait avec sa féminité la rendait très agréable à regarder. Je reste un homme après tout, et je ne me fais pas prier pour contempler de belles femmes lorsque j’en vois. Cela ne signifie pas cependant que je suis incapable de garder le contrôle sur moi-même et sur mon corps. Je connais les limites à avoir avec ses élèves, lorsque l’on est enseignant. Je ne prête pas attention à cette casquette qu’elle porte à l’envers et qu’elle aurait pu retirer par respect, dans un lieu fermé. Cela ne fait que confirmer son côté rebelle et je-m’en-foutiste. Elle ne baisse pas le regard, comme pour me prouver que je ne gagnerai pas à ce petit jeu-là. Sauf que ce n’est pas un défi. J’aime regarder les gens dans les yeux lorsque je leur parle, davantage si le sérieux est de mise.

Elle semble sur la défensive, prête à mordre si je fais un pas de plus. Ca, c’est ce que j’en déduis avec le regard noir qu’elle me lance. Des yeux qui lancent des éclairs et qui n’ont pour effet que de me faire sourire d’amusement. Attendrissant. Je porte mon thé à mes lèvres afin d’en boire une gorgée puis me redresse dans mon fauteuil tandis que jusque là, j’adoptais une position de pacha, en arrière, les cuisses écartées.

- Je ne cherche pas à remuer le couteau dans la plaie, mademoiselle.

Je continue de l’observer, et machinalement, je me mordille la lèvre inférieure en cherchant une réponse dans son regard, à côté du fait qu’elle rêverait très certainement de m’étriper si je décidais de continuer cette discussion sur un sujet aussi épineux. Dommage, je ne suis pas du genre à avoir peur et à me soumettre au point de vue des autres.

- J’aimerai seulement en discuter avec vous et tenter de trouver une solution qui vous permettra de reprendre le pas sur votre comportement. Vous avez la chance de pouvoir étudier dans l’une des plus grandes universités mondiales. N’est-ce pas assez motivant ?

Je joue avec un stylo, m’amusant à le faire tournoyer entre mes doigts avec une agilité déconcertante. Ca, c’est le résultat de plusieurs années d’ennuis en cours, de mes six à dix-sept ans. Finalement je repose le stylo contre le bureau et lui adresse un sourire qui a pour but de lui faire comprendre que je ne suis pas là pour l’enfoncer ou l’énerver. Bien au contraire.

- Si vous le désirez, vous pouvez m’expliquer le véritable problème alors. Je ne vous y contraindrai pas. Vous avez du potentiel et le professeur Williams semblait persuadé par cela également. Alors pourquoi tout gâcher de cette façon ?


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Être sur la défensive. Voilà le comportement que j'adoptais en face de ce prof. Prof sexy, voilà ce que j'avais noté sur mon emploi du temps lorsque je me rendais en cours d'histoire. Je ne connaissais pas grand chose sur lui, je savais juste qu'il était irlandais, un accent se laissait entendre de temps en temps. Son bureau était dépoussiéré contrairement à la période où c'était monsieur Williams qui l'occupait. Je l'aimais bien ce prof et son départ m'avait rendue triste, puisque j'aimais bien parler avec lui de tout ce qui m'arrivait depuis que j'étais sur le campus. J'me souvenais encore du premier jour où je suis arrivée à son cours en retard puisque j'étais nouvelle sur le campus. Il m'avait dit que ce n'était pas bien grave et que pour me faire pardonner je devais lui rapporter un croissant au prochain cours. J'avais été prise de court et effectivement le cours d'après je lui avait apporter un croissant bien chaud. Depuis c'était devenu une habitude.

Avec son remplaçant, c'était pas pareil. J'arrivais tout simplement pas à accepter le départ de l'ancien et c'était pour cette raison que je m'étais totalement désintéressée de ce cours. Je sens qu'il m'observe, qu'il attende que je craque et que je sorte les crocs. Mais non, j'essaie de me contenir, je serre les poings, parce que cogner un prof, sur votre dossier ça y reste marqué à vie avec en prime des lettres rouges formant le mot expulsée... Il m'observe comme moi je l'observe, sa façon de se mordre la lèvre, sa façon de me regarder. C'en est presque déstabilisant, mais je ne laisse rien paraître. Je le vois là, assis comme un pacha en face de moi, je décide d'ôter ma casquette pendant qu'il joue avec son stylo, laissant mes cheveux noirs tomber sur mes épaules. Je rapproche mon siège du rebord du bureau, bras décroisés, lui piquant son fameux stylo lorsqu'il le repose. Je le fais tourner à mon tour entre mes doigts, à peu près à la même vitesse que la sienne, ouais il n'est pas le seul à s'ennuyer en cours. Lorsqu'il me sourit, je repose le stylo, et soupire.

"J'vous connais pas assez pour vous déballer mes problèmes sur un plateau en argent vous voyez ?"

Je le savais parfaitement que j'avais du potentiel, je savais que l'ancien était persuadé que j'étais douée dans sa matière. Je souriais en repensant à ça. Je fixais le prof sexy, puis lui sourit à mon tour, de façon naturelle, mon sourire botte secrète vous voyez ?

"Mais après je dis pas que vos cours sont ennuyants, loin de là. Vous êtes agréable à regarder pour quelqu'un de votre âge vous savez ?" fis-je finalement amusée, un peu plus détendue.


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Elle ôte finalement cette casquette pour la reposer sur le bureau, puis ne tarde pas à s’emparer de mon stylo de façon à le faire tourner entre ses doigts avec autant d’agilité que moi. Je baisse mes yeux clairs sur ce spectacle, signe qu’elle aussi a bien assez eu le temps de s’ennuyer en cours pour apprendre ce genre de petits tours de main. Sans trop m’en rendre compte, un large sourire se dessine sur mes lèvres. Le sourire d’un enfant qui vient de trouver un compagnon de jeu puisqu’il semble être aussi doué que lui dans son domaine. Je ne suis pas professeur à Harvard depuis longtemps. Cependant, les étudiants qui me connaissent ont déjà pu remarquer que je n’ai quarante ans que sur ma carte d’identité. Mentalement, je dois en avoir dix. Non pas que je suis immature – bien que sur certaines choses, je le reste, mais j’aime beaucoup trop m’amuser pour que l’on ne me considère pas comme l’un de ces gosses qui croque la vie à pleines dents et qui passe son temps à rire et à s’amuser. Il paraît que ça fait mon charme, voyez-vous.

Quand elle repose le stylo sur le bureau et m’explique que nous ne nous connaissons pas assez pour accepter de me faire part de ses problèmes, je lève les mains comme un hors la loi pourrait le faire pour se rendre à la police. Une façon de lui rappeler que je ne la contrains à rien et que je ne suis pas là pour insister non plus. Finalement, j’ai le droit à un sourire. Hallelujah ! Je ne peux m’empêcher de penser qu’il est dommage qu’elle se prive de ce sourire puisque de toute évidence, elle en possède un magnifique et communicatif. Ainsi, je ne peux m’empêcher de faire de même et une fossette vient se creuser sur ma joue.

Sa prochaine réplique m’amuse grandement. Ce qui est sûr, c’est qu’elle n’est pas timide pour oser m’avouer que je suis agréable à regarder. Si on a tendance à me le dire, je n’en crois jamais un traitre mot. A mes yeux, j’ai toujours été quelconque. Ni beau, ni laid. Juste un homme. Puis elle précise « pour quelqu’un de votre âge ». Tiens, prends-toi ça dans la figure, Aaron !. Ou comment dire à quelqu’un qu’il est vieux, de façon implicite. Je l’observe avec amusement face à ce manque de tact que je ne prends pas mal. J’ai quarante-ans et forcément, pour une étudiante entre vingt et vingt-cinq ans, c’est presque mathusalem.

- Je ne pense pas que le fait que vous me trouviez agréable à regarder est une bonne raison pour dire que mes cours ne sont pas ennuyeux.

Je réponds avec le sourire, visiblement amusé par la conversation. Je pose mes mains jointes sur le bureau et arque un sourcil.

- Vous êtes aux Etats-Unis depuis longtemps ? Ou bien vous débarquez tout juste de Corée ?

Son accent ne trahit pas. J’espère ne pas me tromper de pays, même si je suis sûr à quatre vingt-dix pour cent qu’il s’agit là d’un accent coréen. Je cherche à lui faire la conversation, notamment pour lui faire comprendre que je n’ai pas de mauvaise attention à son encontre.


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Ma première remarque semblait l'amuser, surtout la façon dont il levait les bras comme si il avait un flic en face de lui. J'avais l'impression d'avoir un gosse en face de moi et c'était troublant. Mon sourire eu l'effet que je voulais qu'il ait, c'était mon sourire, signé by May. C'était aussi le sourire que je sortais aux beaux hommes. Un sourire qui en dévoilait un peu plus sur moi mais pas trop non plus. Pourquoi j'me détendais ? J'en savais trop rien, peut-être parce qu'il était séduisant et qu'il ne semblait pas vouloir me faire la morale. Tant mieux, parce que sinon il n'aurait pas eu le droit à mon sourire. "Disons que d'avoir une belle personne en face de soi ça apporte des points positifs et que ça me donne plus envie d'être attentive. Même si actuellement ce n'est pas vraiment le cas."

C'est vrai, ça n'était pas une excuse, mais je ne voulais pas non plus lui dire que en ce moment j'avais des problèmes à trop aller en soirée et que du coup je passais la plupart de mon temps à rater les cours ou bien m'endormir pendant... J'étais studieuse avant mon changement radical de comportement, j'avais de bonnes notes... J'avais arrêté la danse classique pour me lancer dans la danse plus contemporaine, je prenais des cours de pole dance également... Une façon pour me libérer, pour me sentir sexy et séduisante. Je regardais le prof puis me mit à sourire une fois de plus lorsqu'il me demandait si ça faisait longtemps que j'étais ici aux Etats Unis.

"J'ai mes parents qui sont installés à New York, et mes frères sont restés à Séoul. Pendant les vacances d'été, j'ai perdu ma grand mère paternelle, j'y suis retournée pendant deux semaines, mais ça fait environ dix ans que je suis aux Etats Unis..."

J'en avais peut-être trop dit ou pas assez, mais le fait était que de reparler du décès de ma grand mère ravivait en moi de mauvais souvenirs. Et croyez-le ou non, mais rien que d'y repenser, je sentais une larme perler sur ma joue. Zut, pas devant lui.



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- Donc Monsieur Williams était à votre goût ?

Je dissimule difficilement mon amusement. Le professeur William avait un début de soixantaine. Il était donc parti en retraite comme il en avait le droit à son âge. Je cherchais à faire sourire la jeune femme, à la détendre et dans le fond, ça semblait porter ses fruits. Je la sentais beaucoup plus ouverte à la conversation même si je ne souhaitais pas non plus la brusquer en y allant trop franco. J’ai toujours eu un don pour apaiser les gens. Allez savoir pourquoi. Mon assurance peut-être ? Ou bien mon sourire de gamin.

Finalement, je décidais de mettre le doigt sur le léger accent qu’elle possédait. J’aurais mis ma main à couper qu’elle était coréenne et en vue de sa réponse, j’avais vu juste. Cependant, je me montrais attentif et sérieux durant ses paroles. Elle m’avoua le décès de sa grand-mère paternelle ce qui semblait l’avoir grandement affecté. Elle ne semblait pas savoir pourquoi elle m’avait fait cet aveu. Pour tout avouer, je n’en savais rien non plus. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle se dévoile là-dessus. Cependant je ne fis aucune remarque à ce sujet, me contentant de soutenir son regard quelques secondes pour finalement le baisser sur cette larme qui vint perler le long de sa joue.

- Je suis désolé. Pour votre grand-mère.

Politesse et compassion obligent. Elle semblait très affectée par ce décès et j’étais le mieux placé pour savoir ce que l’on peut ressentir lorsque l’on perd quelqu’un qui nous est cher. Mon coude posé sur le bureau, je passe machinalement mes doigts sur l’inscription chinoise qui est tatouée sur mon cou, sous l’oreille. Un simple mot, « fils ». Un tatouage beaucoup plus discret que celui que je possède à l’intérieur du poignet droit représentant l’œil Oudjat – ou l’œil d’Horus.

- Ecoutez, on va jouer à un jeu.

Je lui adressais un nouveau sourire. Plus discret et adorable. Je pris une nouvelle gorgée de mon thé puis reposais la tasse sur le bureau. Me renfonçant dans mon fauteuil, je croisais les bras contre mon torse sans la quitter des yeux. Dans le fond, ça m’amusait de la voir soutenir à ce point mon regard pour voir qui va le baisser en premier.

- Je vous pose une question. Vous devez y répondre. En contrepartie, vous pourrez me poser une question et comme vous, je me verrais contraint d’y répondre. Des questions plus ou moins discrètes. Je ne vous obligerai pas à vous confier seule.

Je souhaitais ainsi lui faire comprendre que si j’avais besoin de savoir ce qui se tramait chez elle afin de l’aider à garder sa place à Harvard, j’acceptais de me mettre à son niveau et ainsi subir un interrogatoire s’il le fallait. Ainsi, elle comprendra que si elle se confie à moi, cela signifiera que je me suis confié à elle. C’est un bon compromis, non ? Et pour ne pas la brusquer et lui laisser carte blanche, je reprenais la parole.

- Et par galanterie, disons que je vous laisse poser une question la première.


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Je ne relevais pas sa remarque lorsqu'il me demanda si l'ancien avait été à mon goût. Point de vue bon prof oui, puis je l'avais considéré un peu comme un vieil oncle avec qui au final je m'entendais très bien. Je ne savais pas pourquoi je m'étais confiée au prof sexy, sur le fait que j'avais perdu récemment ma grand mère. J'voulais pas perdre mes moyens face à Connor, je ne voulais pas être cette fille sensible et pleurnicharde que j'avais été pendant un moment. Si j'avais décidé de changer, c'était à cause de cet asiatique que j'avais rencontré quelques mois plus tôt, qui avait décidé de me prendre comme bouc émissaire. Il avait été un vrai con avec moi et avait su trouver les mots parfaits pour me blesser. Au fond je n'admettais pas qu'il me manquait.

Il était désolé. Pour ma grand mère. Ses paroles me touchaient, il était l'un des rares qui semblait être sincèrement désolée. Grand mère Lee me manquait. Terriblement. Elle et moi on avait été super proches l'une de l'autre et je ne pensais pas que je la perdrais. Je savais bien qu'elle était malade et tout le toutim, je n'étais juste pas préparée à assister à ses funérailles. A cette époque, j'avais mon petit ami pour me soutenir. J'étais heureuse, amoureuse. Aujourd'hui, je maîtrisais mes sentiments, ne les laissant plus paraître lorsque je commençais à m'attacher à un garçon.

Connor me proposait un jeu. Drôle de jeu d'ailleurs. Mais ça pouvait devenir intéressant si l'on posait les bonnes questions. "Je suis partante, et curieuse de voir quelles questions vous allez me poser." J'reprenais son stylo dans ma main et le fit tourner, moi stressée ? Non pas du tout. Il me laissait commencer, par galanterie qu'il disait. Je fis mine de réfléchir, mais je savais parfaitement quoi lui poser comme première question.

" Pourquoi vous êtes venu à Harvard ? "



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- Des questions ? J’en ai des tas. Je suis quelqu’un de naturellement curieux et d’altruiste.

Je souhaitais lui faire comprendre par ce dernier adjectif que je n’avais pas de but précis à l’aider. J’en avais juste envie. C’est naturel chez moi. Disons que j’ai été élevé de cette façon par ma famille. On m’avait toujours appris à aider les gens si je le pouvais et si eux l’acceptaient. Ce trait de caractère s’est amplifié lorsque je suis parti seul pour faire le tour du monde. Les peuples que j’ai rencontrés durant ce périple, les plus marginaux, ne semblent vivre que de cette façon. J’ai été accueilli, hébergé et nourri sans rien avoir à leur donner en retour. Et Dieu sait qu’ils peuvent être effrayés par la nature de l’homme « riche occidental ». Eux sont altruistes. Nous, nous sommes naturellement pourris jusqu’à l’os car notre société l’a décidé ainsi.

Je l’observais reprendre mon stylo afin de le faire à nouveau tourner entre ses doigts. Elle semblait réfléchir à une première question, mais ne tarda pas à me la poser, comme si, dans le fond, elle l’avait choisi depuis un petit moment déjà. Je restais un instant silencieux. Le fait est que je travaille ici car j’ai été contraint de venir aux Etats-Unis, plus précisément à Cambridge. J’en avais besoin ou plutôt, mon fils de sept ans en avait besoin. Et comme je souhaitais jouer la carte de la sincérité afin de respecter les règles de ce jeu, je lui répondais sur un ton sérieux :

- Avant j’enseignais l’Histoire au Trinity College à Dublin. Puis j’ai dû déménager aux Etats-Unis. En vue de mon CV, on m’a proposé un poste ici dés mon arrivée il y a trois ans, que j’ai dû refuser par manque de temps. Aujourd’hui, je le peux. Donc me voilà. Et puis Harvard, ça reste une très bonne opportunité.

Je ne me dévoilais pas énormément. Pourtant, je répondais avec sincérité. Aucune fausse note dans le ton de ma voix et pour cause, c’était naturel. Je continuais de l’observer puis fronçais un instant les sourcils, signe d’intense réflexion. Je ne savais pas par quelle question commencer car des tas me venaient à l’esprit. Puis l’une sortit du lot.

- Pourquoi jouez-vous l’étudiante rebelle puisque de toute évidence, vous ne l’êtes pas ?

Est-ce que je visais juste ? A mes yeux, May n’avait rien de méchant et d’arrogant comme elle pouvait tenter de me le montrer. Pour preuve, j’avais réussi à détendre l’atmosphère et elle se montrait beaucoup plus agréable qu’au début de notre entretien. Je soutenais son regard comme pour lire dans ses yeux si je faisais fausse route ou non. Et, pour expliquer mon intuition, je poursuivais.

- Vous étiez sur la défensive au début de notre entretien, prête à attaquer au moindre faux pas de ma part. Je vous ai prouvé que vous n’aviez rien à craindre de moi et désormais, j’ai le droit au sourire le plus attendrissant qui soit. J’en déduis donc que l’image que vous tentez de renvoyer est fausse, en partie. Je vous vois davantage comme une jeune femme qui cherche à prendre du poil de la bête pour se faire respecter par les autres. Quitte à utiliser la manière forte.


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Je l'écoutais attentivement. Sa voix me captivait plus que lorsque j'assistais à son cours. Peut-être parce qu'il savait se montrer honnête envers moi ? Ou bien était-ce parce que nous étions en tête à tête dans son bureau ? Honnêtement j'en savais rien . Dublin hein ? Je n'avais encore jamais mis les pieds en Irlande bien que ça me tentait énormément depuis que j'avais cette idée en tête de partir y faire un road trip. J'aurais dû partir pile poil après le nouvel an, sauf qu'avec ce virus qui traînait et après avoir été placée en quarantaine, disons que je n'avais pas eu l'opportunité de partir. Avec le Spring Break qui arrivait, ce n'était pas non plus pour de suite que je pourrais faire mon voyage.

Sa question me surprenait, ou plutôt me laissait de marbre, il pensait réellement que je jouais un rôle en étant rebelle... Il n'avait peut-être pas tort d'un côté, mais de l'autre si je jouais ce rôle, c'était surtout pour me protéger. Je ne savais pas exactement quoi lui répondre, je ne pouvais pas lui balancer comme ça de but en blanc que si je redevenais cette fille sauvage c'était simplement pour ne plus tomber amoureuse. Parce que quand on tombe et que y'a personne pour nous rattraper, ça fait mal. J'avais juste besoin de faire un break, de me laisser aller et de vivre dangereusement. D'être quelqu'un d'autre pour un moment. Je n'allais pas éternellement rester comme ça, c'était ma période du moment.

Il trouvait mon sourire attendrissant, ce n'était pas vraiment le but et il réussit même à me faire agréablement rougir. Mais la suite de sa phrase eu le don de m'agacer, allez savoir pourquoi, il faisait comme si il me connaissait et comme si il savait pourquoi j'agissais de la sorte.

"Comment vous pouvez croire que je joue un rôle ? Vous ne savez absolument rien de ma vie et encore moins qu'est ce qui me pousse à agir de la sorte... Vous êtes comme tous les autres à me juger sans rien savoir de moi. Je suis déçue."


Je n'avais même plus envie de jouer à son jeu, mais j'avais tellement d'autres questions à lui poser que je reprenais mon calme, assez facilement d'ailleurs...

"Je l'admet je joue un rôle faussement rebelle... Mais j'ai mes raisons, ne croyez pas le contraire. J'ai seulement besoin de me sentir en sécurité, et donc agir sauvagement m'aide à me protéger d'éventuels problèmes... Ou de tomber amoureuse."

Je relevais la tête vers lui, ne le lâchant toujours pas du regard. Je venais d'être plus ou moins explicite sur ce que j'avais traversé, mais je ne pouvais pas non plus tout lui dévoiler... Et encore moins lui dire qu'actuellement je faisais partie d'un club de street fight. Parce que en plus d'être faussement rebelle, j'allais redevenir plus ou moins violente selon les conséquences.

" Je crois que vous me donnez envie d'être honnête avec vous. J'sais pas, peut-être que c'est à cause de votre gueule d'ange ou de vos yeux clairs... J'ai vécu un traumatisme lorsque j'avais 15 ans, j'ai été violée, tabassée et laissée pour morte dans une ruelle lorsque j'étais à Séoul. La police n'a jamais retrouvé mon agresseur. J'en fais des cauchemars toutes les nuits. J'étais trop naïve, trop souriante, donc du coup j'ai décidé de m'entourer d'une carapace et de ne plus faire confiance à qui que ce soit... Ou seulement à très peu de personnes. Et vous ? J'peux vous faire confiance ?"



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