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KEERA ♣ souvenirs perdus.

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Tamara&Keenan

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Je m'étais extirpée de mon lit entendant les oiseaux gazouiller sur la vitre de la chambre de Joan et après une toilette proprement exécutée, je superposais donc des vêtements qui me permettraient de me fondre dans le paysage hivernal. Un jean bleu, assortit à une tunique bleu à manque trois quarts, des bottines d'hiver blanches que m'avais laissé ma mère. Une fois le rituel matinal terminé, ma première destination fut décidé obligatoirement pour un petit café afin de prendre une boisson bien chaude. Le froid piquant m'obligeait à presser le pas, bien que je décidais finalement de monter dans un taxi. Qu'allais-je pouvoir faire de cette journée ?. Me répétais-je divaguant dans mes pensées tout en sirotant la petite tasse de chocolat chaud que je tenais entre mes lèvres. Mon dieu comme cela faisait un bien fou, comme cela réchauffais chaque partie de mon corps qui avait cédé lâchement au froid de cette journée. Sans même m'en apercevoir, le froid avait rendu mes joues d'une couleur si rougeâtre qu'on aurait dit une vraie poupée miniature buvant sa tasse de chocolat. Les regards lourds de certains serveurs me mettaient quelques peu mal à l'aise. Je me dépêchais alors de terminer ma tasse, payant le tout affectueusement avant de reprendre ma route. Je n'avais aucune notion de l'heure, car aussi tête en l'air que j'étais, j'avais oublié ma montre sur la petite console près du lit. Bravo Tamara. Je marchais tranquillement le long des ruelles, le froid était appréciable, c'était comme si l'hiver détruisait tout afin de fortifier plus que jamais la période du printemps. Les arbres étaient totalement dépourvus de couleurs, comme s'ils s'exhibaient d'une nudité incomparable. Je voyais dans le ciel les beaux rayons du soleil qui pourtant, incapables de réchauffer quiconque. Même si l'été approchait à grands pas, on pouvait encore sentir l'hiver au bout de la langue. Après deux ruades, je m'étais enfin décidée à m'arrêter devant l'entrée d'Harvard, j'avais pour intention d'attendre Joan à la sortie, ensemble, nous pourrions encore aller à la chasse au boulot, car je n'avais pas encore trouvé, mais je n'abandonnerais pas. Arrêtée devant l'entrée, je repérais un jeune brun s'apprêtant à sortir de l'enceinte de l'université, rapidement je me précipitais a pas pressé, le sourire aux lèvres. « Excusez-moi ! Pourrais-je avoir l'heure s'il vous plait ?. » Une fois face au jeune homme, je respirais, soufflais, fermais les yeux reprenant petite à petite mon souffle. Je me demandais ce qu'il faisait dehors, car à ce que je sache, les cours n'étaient pas encore terminés non ?. À moins qu'il finissait plus tôt aujourd'hui, parce qu'il est vrai qu'à l'université, tous les jours ne se ressemblaient pas pour ainsi dire. Mon regard l'examinait de plus près, plutôt beau garçon, mais là n'était pas la question. Il avait bien pu se douter que j'avais oublié ma montre vu que j'en portais pas une, en espérant qu'il ne se moque pas de ma maladresse.
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Keenan & Tamara

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Tout ce que l’on souhaite ? Pouvoir retrouver ce qu’on a connu un jour et dont la préciosité n’a jamais eu d’égal jusqu’à aujourd’hui. Pour certains, cela sera simplement de pouvoir retrouver, renouer le contact avec sa famille. Pour d’autres, ce sera revenir sur le devant de la scène dans un milieu où ils étaient les rois par le passé. Sans oublier ceux qui retrouveront tout simplement le bonheur de ce qu’ils avaient oublié, laisser derrière eux. Quant à moi, mon seul souhait résidait en un seul et unique prénom : Tamara ! Dire que j’ai tout plaqué afin de changer de vie uniquement pour elle serait certainement mentir quelque peu. Néanmoins, affirmer que j’ai plaqué les bases d’une vie simple au Portugal pour m’installer ici en son nom, en son souvenir, là, ce serait être plus juste et plus précis. On peut appeler ça un coup de folie, une crise de quarantaine avant l’âge en quelque sorte. Libre à vous de nommer cela comme vous le désirerez. Pour ma part, je dirai simplement que j’ai laissé parler les lois de la folie et de la déraison. Ces mêmes lois qui ne sont que celles du cœur en fin de compte. Des lois du cœur capables d’apporter autant de bonheur que de désespoir. Après tout, je ne pouvais oublier le fait que je l’avais attendue, que l’invitation fut lancée mais qu’elle ne se présenta jamais à mon rendez-vous. Non, elle ne fut jamais venue à ce qui aurait pu être le point de rencontre et de retrouvailles de toutes nos promesses. Cependant, un Cabano ne lâche pas si facilement une affaire et ne baisse jamais les bras tant que toute trace d’espoir n’a pas disparu. Et ce, quitte à devoir affronter toutes formes de difficultés ou d’entraves capables de venir enrayer notre cheminement et notre progression vers cette quête intime. Ainsi donc, mon échec actuel résidait dans les sept derniers jours, et à la fois les sept premiers jours, que je venais de passer à Harvard. J’avais autant parcouru le campus que les environs de la ville entourant cette université. Mais rien. Aucune trace. Aucun indice. Tamara était telle une femme invisible, un fantôme que l’on m’interdisait secrètement de retrouver. D’un autre côté, retrouver une personne dans un campus universitaire de la taille de celui d’Harvard était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Si ce n’est que, du souvenir que je gardais de cette merveilleuse blondinette, et de ce soleil souverain qu’était devenu son visage sur la photo que j’avais eu, cette épingle en valait réellement le coup ! La bonne nouvelle de la matinée était l’absence d’un professeur. Cela me laisserait deux heures de temps libre devant moi pour essayer de continuer de mes recherches ou, tout du moins, établir un organigramme des zones où je n’avais pas encore fouillé. Je devais la retrouver, je voulais la retrouver. Et rien ne m’en empêcherait ! On dit parfois que le cœur du brave est récompensé par son courage et, jusqu’à ce que cette petite voix vienne résonner à mes oreilles, je n’aurais jamais cru que ce proverbe pouvait se vérifier. Interpellé par une demoiselle que, à première vue, je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam, je me raidis et m’immobilisa de tout mon être lorsqu’elle fut face à moi. « Tamara...?! » Lâchais-je sans m’en rendre compte. C’était elle. L’objet de ma venue. La quête issue de mon enfance. La seule et unique personne que je désirais par-dessus tout retrouver. On me l’avait finalement envoyé, mise sur mon chemin. On m’avait enfin offert la permission de la retrouver ! « Tamara, c’est bien toi ?! » Mon visage n’exprimait qu’un large sourire alors que mes yeux se perdaient profondément dans les siens. C’était comme un tourbillon de chaleur. Un violent torrent d’émotions belles et heureuses qui m’animèrent de part en part. « J’ai passé ma semaine à te chercher… » Continuais-je, venant naturellement prendre ses mains, les serrant entre mes doigts, me retenant de peu de venir la serrer dans mes bras afin de ne pas trop la brusquer. « C’est moi… Keenan, Keenan Cabano, ton ami d’enfance, tu te souviens ? » Me permis-je de préciser. Car, oui, elle avait changé mais j’avais le plaisir et l’avantage d’avoir une photo alors que, pour elle, je devais certainement apparaître tel un inconnu au premier abord. Si ce n’est que, au nom de cette amitié fusionnelle que nous avions étant enfant, je savais que le simple fait de me présenter suffirait, sans nul doute, à lui rappeler qui j’étais. Enfin, cela sans me douter du ‘mal’ qui la touchait actuellement… « Je peux enfin te revoir ! Si tu savais à quel point ça me fait plaisir d’être de nouveau là, près de toi, ensemble… »
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Ce ciel qui avait pris une couleur bleu clair tandis que les nuages qui le cachaient de temps en temps donnait une impression de vent assez légère. Le soleil réchauffe le cœur comme l'amour, mais peut aussi le refroidir comme la pluie, une phrase magnifique que me répétait souvent ma mère. Elle me manquait énormément d'ailleurs, mais petit à petit mon cœur s'embrumait d'un sentiment que je n'avais jamais connu avant, une chose encore plus forte que je ne pensais jamais ressentir à cause de ma maladie. C'était ainsi à chaque fois que j'y pensais, mon cœur me faisait affreusement mal à battre aussi vite, comme s'il voulait quitter ma poitrine pour aller voir de lui-même le cœur de Duncan. Quand vais-je arrêter de penser à cet être qui nuisait mon esprit ? Je suffoquais, l'oxygène fuyait mes poumons au rythme du tambourinement entêté des pulsations de mon sang lorsque je le savais en ce moment précis peut-être dans les bras de sa copine. J'en avais conscience, je savais qu'il ne m'appartiendra jamais et pourtant mon cerveau refusait de le chasser, comme s'il m'imposait sa présence. J'en avais un petit peu marre d'être aussi addictif sans pouvoir trouver le moyen d'y échapper. Seigneur, j'implore votre aide, soignez-moi de cet amour à sens unique, ce désir ardent, cette envie pure et impossible de posséder quelqu'un que vous ne pourrez jamais avoir. Guérissez-moi je vous en supplie, je vous en implore. Mes prières, j'espérais qu'un jour elles seront exaucées. En pensant à tout cela, mes intentions m'avaient guidé là où se trouvait mes maux, oui Harvard, Duncan résidait chez les mather et je n'y pouvais rien tout simplement parce que c'était aussi là que résidait la plupart de mes amis. Voulant attendre Joan, je demandais un peu d'aide au premier inconnu qui croisa mon regard dans le but d'avoir l'heure. Sauf que j'étais loin de me douter que cette tête que je ne connaissais ni d'Adam, ni d'Eve connaissait mon prénom. Mon cœur battit instinctivement plus fort, c'était un sacré tour de coïncidence ça, je n'en voyais pas d'explication. Plus je l'écoutais parler, plus je sentais les tambourinements de mon cœur parvenir jusqu'à mes oreilles. Keenan ? Ami d'enfance ? Passer la semaine à me chercher ?. Mais que racontais ce jeune homme ? Il devait se tromper de personne il n'y avait nul doute à cela. Lorsque ses mains aussi douces soient-elles se posèrent dans les miennes, je fis un pas en arrière, prête à esquiver un câlin. Et alors, doucement, je retirais mes mains sans paraître trop brusque ou trop effrayée. « Excuse-moi, mais je crois que tu te trompes de personne... » Je pinçais mes lèvres empruntant un air si désolé. « Je m'appelle bien Tamara, mais ton visage ne me dit rien, je n'ai pas d'amis d'enfance, je ne connais encore moins quelqu'un de mon entourage vivant sous le prénom de Keenan. » Je venais de réduire à néant ses espoirs, je me sentais mal pour lui, car s'il avait passé la semaine à chercher cette Tamara, c'est qu'elle devait vraiment être importante pour lui. « Je suis vraiment désolé de réduire à néant tes espoirs...mais je ne crois pas déjà t'avoir rencontré... Cette situation est vraiment trop bizarre, ce n'est pas une blague n'est-ce pas ?... » Je ne sais pas, quelqu'un qui serait au courant de mon amnésie essayerait de prétendre me connaitre pour se jouer de moi et me rendre dingo peut-être.
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On ne se prépare jamais assez à la réponse que l’on trouvera au bout du tunnel. Lorsqu’on entreprend une quête, un voyage, on tend toujours vers une certaine forme d’espérance, une forme d’idéal que l’on est persuadé de pouvoir atteindre. Dans notre cerveau, de multiples scénarios se dessinent et se forment. Mais malgré toutes les théories et éventualités que l’on cherche à prévoir, on se concentre et se centre principalement sur les fins heureuses, sur ce qui nous apportera un tant soit peu de baume au cœur, ce qui ne rendra pas notre voyage inutile ou totalement infructueux. Que l’on accepte de le reconnaître ou non, on se pare toujours d’une forme d’optimisme qui n’est que le visage concret de l’espoir qui demeure ancré au fond de nous. Cet espoir qui nourrit, qui encourage, qui renforce les décisions lourdes de conséquences. Ce même espoir qui, en contrepartie, ne nous fait pas considérer les faits sous une nature plus sombre, plus triste ou plus désolante. Ce même espoir qui abreuve notre corps d’un poison, certes motivant, inspirant et magnifique mais, également, un poison des plus mortels. Car il n’y a rien de plus violent et de plus terrassant qu’un faux espoir qui s’effrite devant nos yeux et qui nous laisse dans la plus amère des situations. De cette même manière, je n’avais vu que le bon côté des choses en partant retrouver Tamara. Je m’étais simplement contenté de repenser à tous nos souvenirs d’antan, à tout ce que nous avions partagé et au fait qu’elle demeurait la seule et unique demoiselle capable de faire battre mon cœur d’une façon différente de toutes les autres, d’une manière unique. Était-ce pour autant de l’amour pur, de l’amour véritable ? J’avais envie de croire que oui quelque part. Envie d’y croire pour cesser cette routine incessante de relations sans lendemains, de relations sans avenir, incapables de m’apporter autre chose que du plaisir physique. Envie d’y croire mais sans pour autant en être totalement sûr. Voilà pourquoi j’avais besoin d’éclaircir cette histoire, pourquoi j’avais besoin de la retrouver. Pour mettre un mot sur cette anomalie cardiaque dont je fus sans cesse victime à chaque instant passé partager. Cependant, il s’agissait également d’un tout. Un étrange mélange entre une histoire de promesse, d’amitié sincère et d’une certaine forme d’amour. Ainsi mon but ne se limitait pas qu’à ce besoin de mettre un véritable ordre dans ma vie sentimentale capable de me faire avancer. Quelle que soit la nature de ce qui devait subsister entre nous, quelle que soit la nature de mes sentiments à son égard et quelle que soit la forme prise par notre amitié au travers du temps, il fallait que je la revois, même si cela ne devait durer qu’une seule et unique fois en fin de compte ! Comme sous-entendu plus haut, je m’étais contenté d’imaginer toutes les réactions positives et constructives de nos retrouvailles. A ma grande faiblesse d’ailleurs, car inutile de dire que mon visage trahit, sans retenue, toute la surprise qu’amenèrent les propos de Tamara. Elle s’éloigna de mes mains, je ne pouvais pas lui en tenir rigueur. Il n’y aurait eu que ce geste, j’aurais encore pu comprendre mais, la suite me dérouta totalement à vrai dire. « Attends, tu me fais marcher ? Comment peux-tu dire que tu n’as pas d’ami d’enfance après tout ce que nous avons partagé en étant gosses ? » Rétorquais-je aussitôt, conservant un rictus en coin mais un visage dés plus perplexe et un égo quelque peu blessé par la forme de ses propos. Que c’était-il passé depuis tout ce temps ? Est-ce que son père avait joué un rôle dans ce fameux retournement de situation ? Voyons, non, ce serait illogique. J’ai vu ses parents il n’y a même pas un mois. Quel était ce délire encore ? « Une blague ? Attends, Tam’, tu serais pas en train de te foutre de moi ? Car, si c’est le cas, c’est pas spécialement drôle… » Continuais-je à la suite de ses propos, perdant mon rictus et fronçant les sourcils. « Tamara Maybelin, c’est bien toi, non ? » Et pour soutenir mon argumentaire, je sortis mon portefeuille et la photo que m’avaient donnés ses parents. « Tout comme c’est bien toi la fille sur cette photo, on est d’accord ? » Je lui mis la photo entre les mains, sur laquelle se trouvait son portrait craché. « Alors comment tu peux prétendre ne jamais avoir eu d’ami d’enfance et ne connaître personne qui s’appelle Keenan, hum ? » Je posai les mains à hauteur de ma taille. De ma grandeur, j’observais, tête penchée, cette petite blondinette que j’avais tellement hâte de retrouver mais en me laissant envahir plus vite que je ne l’aurais cru par une forme de vague de sensations désagréables et amères. « A moins que t’aies quelque chose à me reprocher, ou quelque chose qui explique le fait que t’as voulu me supprimer de ta vie et de ton passé mais, si c’est le cas, je serais bien curieux d’en connaître la raison… » Unis, soudés, toujours ensemble envers et contre tout. Tu parles, une vieille promesse qui semblait bien loin pour le coup…
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Cette sensation incompréhensible qui vous serre le ventre, vous prend à la gorge, vous étreint jusqu'à n'en plus pouvoir et semble ne plus jamais vouloir vous laisser respirer. C'est ce que je ressentais à ce moment précis en écoutant Keenan parler. Son regard triste et à la fois soutenu, amer, déçu, m'avait assez intrigué sur le coup. Était-ce un regard destiné à me faire tressaillir ? Ou à tout autre but encore ? Un regard destiné peut-être même à des reproches. Je n'en avais aucune idée, mais la peur venait très certainement de m'atteindre soudainement. Quant à moi, mon regard se vouait toujours aussi curieux depuis la première seconde où je l'avais accosté. Il semblait tellement sérieux, tellement vrai, qu'un instant je m'étais laissé croire que nous aurions peut-être été liés par le passé, je dis bien un instant, mais je chassais relativement cette pensée de ma tête, ce n'était pas possible, mes parents m'auraient touchés un mot à son sujet si cela avait été le cas. « Arrête, je commence vraiment à flipper là... » Je pourrais même en perdre la tête et ça ce n'était rien comparé à la minute où il venait d'épeuler mon nom en entier, mon cœur cogna ma poitrine, cette peur fit naitre une boule dans mon ventre et cela ne s'était pas amélioré lorsqu'il me tendit une photo. Une photo de moi en chair et en os. J'ouvris grand les yeux, stupéfaite et pétrifiée sur le moment, mon regard ne quittait plus les traits de mon propre visage imprimé dans les moindres détails sur cette feuille de papier plastiqué. Vraiment ? Où avait-il pu se procurer cette photo ? Qui s'était permis de la faire circuler de cette manière ?. « D'où tiens-tu cette photo ? » Voici donc la première question, les premiers mots qui avaient eu le courage de sortir de ma bouche. Je paraissais tellement directe, tellement froide, parce que si c'était vraiment une blague, je crois que je ne pardonnerais pas. Pourtant, il ne semblait pas être en train de jouer, son regard était beaucoup trop sérieux pour avoir le cœur à faire une blague à une amnésique. « Écoute, même si tu dis vrai, même si nous nous sommes déjà rencontrés par le passé, il m'est totalement impossible de t'identifier... » Je marquais une courte pause, soupirant longuement, mes souvenirs étaient irrécupérables sauf par miracle et ce miracle je l'attendais tellement depuis l'âge de sept ans, car c'est en arrivant ici que tout avait basculé. Suite à cet accident de bus alors que je n'avais que sept ans, mes souvenirs s'étaient totalement volatilisés, depuis, j'attends un miracle. « Il y a quatorze ans, je n'avais que sept ans à l'époque de mon arrivée ici, tout bascula suite à un accident que m'avaient raconté mes parents...j'en ai perdu tout souvenir et depuis, cette amnésie me suit à la trace... alors même si tu me détaillais ta vie, notre enfance ou que ce soit d'autre...j'en serais incapable de m'en souvenir... » J'étais vraiment désolé, autant pour lui que pour moi, car je n'aurais jamais voulu oublier ce si beau visage j'en suis certaine. « Et je me demande pourquoi mes parents se sont-ils abstenus de me parler de toi... Je ne comprends pas... Cela semble tellement fou. » Que je n'y croyais pas encore. Pourquoi mes parents m'auraient caché ce détail assez important ?. Si Keenan et moi avions été si proche à partager notre enfance, j'aurais mérité de connaitre notre histoire non ?.
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La différence entre une rencontre et des retrouvailles, c’est que le plaisir des retrouvailles se base sur l’ensemble des souvenirs partagés, que l’on a en commun avec l’autre. S’il n’y a plus de souvenirs, s’il n’y a pas plus de plaisirs ou de capacités à se rappeler du passé, le plaisir des retrouvailles devient totalement désuet, absent. Soit notre chemin croise celui d’une personne que nous n’estimions plus, souvent à regret. Soit nous nous retrouvons, au plus grand étonnement, face à un inconnu dont l’on ne sait plus rien. En mon for intérieur, je ne pouvais nier une certaine crainte de la perplexité de nos retrouvailles avec Tamara. Nous ne nous étions plus vu depuis notre plus tendre enfance, nous n’avons jamais su entretenir un véritable contact. Et jusqu’à présent, je mis toujours cela sur le compte des querelles entre nos pères respectifs. J’ai souvent imaginé le nombre d’horreurs que le père de Tamara aurait pu lui raconter, elle qui était si jeune à l’époque, pour mieux l’amadouer et la faire oublier son ami d’enfance. Tout comme il m’arrivait de me dire qu’elle avait simplement décidé, en grandissant, de reléguer mon souvenir à ceux bien enfoui, mis de côté dans un vieux tiroir scellé. Et, dans un sens, je n’aurai pu lui en vouloir pour ça ! Car, après tout, moi-même c’est ce que j’avais fait. Moi-même c’est le choix inconscient que j’avais réalisé en me laissant embarquer dans l’univers de mon père et de toutes les affaires familiales. Mais même si ce souvenir était enfoui, précieusement scellé, jamais je n’aurais pu l’oublier. Et le fait d’être autant oublié que non reconnu était ce qui blessait le plus en cet instant précis. Je l’avais laissé à sa stupeur, exposant mes propos, évoquant ce que j’avais à lui dire. En l’occurrence, lui faire savoir que sa ‘blague’, sa ‘plaisanterie’ n’était pas du tout appropriée, encore moins lorsqu’on a tout quitté pour retrouver cette seule et unique personne vous faisant alors face. « Je la tiens de tes parents ! » Avais-je rétorqué à son interrogation concernant la photo. Allez savoir pourquoi mais, naïvement, cela me paraissait naturel que ses parents lui aient parlé de moi. Cela me semblait évident, pour la bonne et simple raison que nous fûmes si inséparables que l’on ne pouvait nier ce qui nous avait toujours si mystérieusement rattachés l’un à l’autre. Dieu que je devais être crédule pour penser de cette manière, de cette façon. Le père de Tamara aurait plutôt bien joué son coup si, en plus de se priver du détestable souvenir de son ancien ami, il avait occulté tous les souvenirs et tous les instants que le fils de son ennemi avait pu passer avec sa fille. Mon regard ne se détachait pas du sien. Je fouillais dedans, comme pour y trouver un appel, une étincelle, ou même s’y voir s’afficher la trace d’un sourire qui finirait par révéler la supercherie avant que je puisse réellement la retrouver. Le cœur au bord des lèvres, prêt à accepter une blague détestable au lieu de se résigner au fait qu’il n’était absolument plus rien pour elle. Et pourtant, c’était malheureusement bel et bien le cas. Je l’écoutais m’exposer son histoire, son accident, les conséquences de ce dernier, ainsi que la manière dont elle avait pu m’oublier. Mon cœur se noua, mon cœur se serra et me fit violemment mal. Je baissai le visage quelques instants, la mâchoire serrée. Il me fallait plusieurs secondes pour encaisser le choc, pour être capable de parler et de prononcer le moindre mot. J’étais triste pour elle. J’étais triste pour nous. Mais j’étais aussi en colère. En colère contre cet accident, en colère contre ce fléau qui avait terrassé sa mémoire et, surtout, en colère contre ses parents. Je commençais à comprendre un peu mieux l’absence de Tamara, et l’étendue de son silence durant toutes ces années. « Eh bien, ton père doit avoir la rancune tenace… » Repris-je la parole, relevant un visage à la fois dur, douloureux, bouleversé et plus amer qu’auparavant encore. La noirceur ténébreuse du charme portugais dans toute sa splendeur sans même que je tente de le faire exprès. Ce n’était pas volontaire, juste spontané ! « Je suppose que derrière leurs beaux discours, ils ne t’ont jamais prévenu que je t’attendrai, que je te donnerai un rendez-vous pour qu’on puisse se retrouver ? Tout comme ils n’ont pas estimé nécessaire de prévenir que je viendrai ici pour te retrouver ? Ou encore même de te rappeler tout ce que nous avions vécu et partagé derrière nos jeunes âges ? Que cela aille de nos parties de rires, de complicités et de confidences jusqu’à notre promesse ? » Mes points étaient serrés. Si je pouvais avoir un sac de frappe devant moi, ou un autre boxeur, je pense que je le ravagerais afin de pouvoir extérioriser toute cette nervosité, cette frustration et cette colère qui grandissait en moi. « Après tout, mieux valait-il que l’héritier de l’ennemi de ton père reste dans l’ombre et continue de faire partie de tes souvenirs perdus… » Il me fallait quelque chose, il me fallait un objet, un panneau, une pancarte, n’importe quoi. Mon regard quitta le sien, balayant rapidement le paysage avant de tomber nez à nez avec un lampadaire, encore éteint vu la lumière ambiante. Sans retenue, mon poing alla s’abattre rageusement dessus pendant que je serrai la mâchoire. Oui, au Portugal on a le sang chaud ! « Désolé… Je voulais pas te faire peur… » Rajoutais-je aussitôt, ne comprenant que l’apparence que pourrait dégager mon geste qu’une fois qu’il fut réalisé. « C’est… Enfin… Je suis sincèrement désolé pour toi… Pour cet accident… Et pour ne pas savoir le changer ou ne pas avoir su l’en empêcher, sincèrement… »
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Je fermais les yeux sans plus savoir où me mettre, sentant une force étrange me lier à lui qui dépassait mon entendement. Les limbes de mon esprit étaient en ébullition, mes mains moites se crispèrent davantage. J'avais du mal à encaisser tout cela. Ce mécanisme, ce mélange d'incompréhension et d'impuissance qui barrait la route aux pensées menaçaient de s'effondrer. Tout déraillait, tout se brouillait dans ma tête soudainement, d'innombrables questions encombraient mon cerveau ne lui laissant aucun moment de répits. Keenan était donc le fils d'un ennemi à mon père ? Il était aussi celui que je devais rencontrer au Portugal, le rendez-vous qui avait été fixé par ce jeune homme n'était autre que lui ? Tout était plus claire maintenant, je comprenais pourquoi mon père avait accepté sans grande résistance que je reste ici, il avait surement dû apprendre qui se cachait derrière ce rendez-vous et n'aurait jamais voulu que nous nous rencontrions. Mais j'apprenais en plus de cela, que mon rendez-vous annulé était aussi mon ami d'enfance. Ça faisait vraiment beaucoup à encaisser. Je ne savais guerre comment réagir alors qu'une bonne partie de mon passé était lié à ce garçon. Une promesse ? Quel genre de promesse nous étions-nous faite ? J'appréhendais ce petit détail, à notre si jeunes âges, qu'avions pu nous promettre ?. « Ils n'ont jamais mentionné ton prénom... Et tu étais donc mon rendez-vous au Portugal ? Tu es aussi l'héritier d'un ennemi à mon père ? Je comprends pourquoi il n'a pas insisté à m'emmener avec lui... Il a dû avoir la puce à l'oreille de l'identité du garçon qui proposait un rendez-vous à sa fille auprès de mes tantes et oncles. » Dans tout ce brouhaha, ce qui me rendait rouge de colère, était le mensonge et le silence de mes parents pendant toutes ces années. J'avais l'impression d'avoir été trahi, du moins que ma maladie n'avait été qu'un moyen de mettre un voile sur certains faits de mon passé. Je n'arrivais vraiment pas à comprendre ce qui arrivait, un peu normal pour une amnésique et dont mes souvenirs me faisais défauts, ce qui me frustrait grandement d'autant plus lorsque je savais maintenant que Keenan était une personne que je connaissais, une personne avec qui j'avais apparemment vécu pleins de choses, jusqu'à même en arriver à une promesse. Soudainement le jeune homme s'approcha d'un lampadaire qui malheureusement encaissa un coup de poing. Comme je le comprenais, j'avais aussi ce besoin d'évacuer toute cette colère vouée uniquement à mes parents. Lorsqu'il donna ce coup de poing, instinctivement je fermais les yeux, reculant d'un pas, mais je voulais m'assurer et je ne savais pourquoi d'ailleurs, que sa main n'avait reçu aucun choc, bien que nos cerveaux furent ceux qui encaissèrent tout le choc aujourd'hui. « Ce n'est rien, n'en soit pas si désolé, tu ne pouvais pas savoir... Ça va ta main ? Tu ne t'es pas fait trop mal ?. » M'approchant, j'avais eu ce besoin de lui prendre la main et d'inspecter au plus bref détail ses doigts, ils avaient à première vu, rien de bien grave. Me rendant compte de mon geste déplacé pourtant si naturelle en vue du lien qui nous unissaient, je retirais mes mains confuse et désolé à la fois. « Pardon...je voulais m'assurer que ta main allait bien... » Peut-être n'avais-je rien perdu de mon caractère, j'espérais n'avoir pas autant changé et la seule manière de le savoir était juste devant moi. « Dit...Quelle était cette promesse que nous nous étions faits ?. » Ma voix résonnait tel un petit murmure au vent. Les doigts de ma main gauche jouait nerveusement avec la gourmette autour de mon poignet droit, cette même gourmette offerte à mon sixième anniversaire par mes parents, enfin c'est ce qu'ils m'ont dit, la tête légèrement baissé à fixer les petits cailloux de terre, je me pinçais discrètement la lèvre, curieuse, mais aussi inquiète de connaitre l'ampleur de notre fameuse promesse.
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Keenan & Tamara

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Lorsque nous possédons autant de regrets que de souvenirs nous rattachant à des personnes que nous préférons oublier, nous ne pouvons malheureusement nier leur existence. Il faudrait être en mesure de pouvoir presser un bouton capable de réinitialiser autant les évènements vécus que les souvenirs ou que l’identité de nos sources de douleurs. Reléguer derrière les souvenirs perdus, abandonner dans une boite de Pandore que l’on ne souhaite plus jamais rouvrir. Ainsi, telle était la place que m’avaient finalement accordé les parents de Tamara dans son amnésie, et dans ce qu’ils jugeaient bon ou non de se rappeler. L’équation problématique avait été rayée du charmant tableau de famille avec l’espoir que ladite équation ne refasse jamais surface. Et, il est vrai qu’en fin de compte, ma présence aujourd’hui n’aurait pu se résumer qu’à la simple vision d’une peluche : à savoir pas grand-chose. Sans ce détail qui m’aurait sauté aux yeux, sans cet élément à la valeur aussi symbolique, mon esprit aurait gardé le souvenir de Tamara dans les tréfonds de ma mémoire et je serais encore au Portugal à consacrer mon quotidien à la bonne œuvre des affaires familiales. Tamara, cette amie aujourd’hui amnésique, n’aurait eu qu’à continuer son quotidien, sa petite vie actuelle sans même se rappeler qu’un jour, moi, un certain Keenan, ait été à la fois son meilleur ami, son frère, son confident, sa moitié et l’homme avec qui elle voulait partager sa vie derrière ses yeux de petite fille. Autrement dit, sans une peluche, il ne serait resté plus aucune trace de cette personne si chère à mon cœur et qui demeurait avoir cette importance aussi inexplicable qu’unique ! J’hochai de la tête à ses questions. Je n’avais pas le cœur à nier, tout comme je ne voyais pas l’intérêt de lui mentir. Elle semblait avoir été victime de bien trop de mensonges jusqu’à présent. « Oui, c’était bien moi… Et, en effet. Ton père et le mien sont de vieux amis en querelle… Mais, comme on se le répétait tous les deux quand on était enfant, ça ne nous concernait pas et on ne voulait pas s’en mêler. A croire qu’ils ont préféré considérer les choses autrement… » Je ne cherchais pas volontairement à la mettre dans une position ‘délicate’ envers ses parents mais je me sentais trop amer que pour me taire. Enfant, il est vrai que je trouvais les parents de Tamara moins ridicules que mon père. Après tout, ils étaient tels qu’ils étaient, ne demandaient rien de plus pendant que mon père ne cessait de remettre en cause leur vie, leur statut, et j’en passe. Oui, pour moi, ils avaient toujours eu plus d’estime que je n’en n’avais accordée à mon paternel dans ces histoires de querelles. Jusqu’à aujourd’hui, où je me prenais un coup de massue en constatant que, malgré mon respect pour eux, tout cela n’avait servi à rien. Un père ne valait pas mieux qu’un autre en fin de compte ! « T’en fait pas, ça va… » Rétorquais-je à l’instant même où je sentis ses mains venir avec douceur se poser sur la mienne. Je ne pus retenir, dans les tréfonds de mon être, comme un arc électrique me parcourant de part en part. Une sensation électrisante et réchauffante tandis que mes yeux se reposèrent sur elle et que ma colère se calma aussi brusquement qu’elle s’était manifesté. Le contact fut bref, de courte durée. Mais cette poignée de secondes fit ressurgir le bonheur d’un cœur d’enfant si heureux d’être auprès de sa ‘moitié’. « Ne sois pas désolée, c’est gentil… Merci… » Dis-je sur un ton plus délicat, d’avantage radoucit tandis que mes yeux ne quittèrent plus les siens. Son regard était si beau, si profond. Deux iris bleutés dans lequel se lisait un océan de beauté mystérieuse. « Notre promesse… ? » J’avoue que je me sentis quelque peu rougir. Le fait de devoir lui rappeler me donnait la sensation que c’était réellement stupide dans le fond. J’haussai les épaules, le regard déviant avec un petit sourire amusé, comme pour alléger cette révélation. « Eh bien… Ca va surement paraître ridicule mais, on s’était promis de se fiancer, de se marier et de vivre ensemble une fois qu’on serait grand… » J’eus une forme de petit pincement au cœur. Mais pas un pincement douloureux, non. Un pincement plus nostalgique. « Enfin, je te rassure, je ne suis pas venu te retrouver uniquement pour ça. J’avais, avant tout, envie de… » Et là, mon regard se pose, mon regard se braque. Mes yeux s’écarquillent et je suis incapable de prononcer la moindre parole. Je ne pensais pas au fait que je risquais de la mettre mal à l’aise mais, naturellement, mes doigts vinrent rejoindre les siens pour venir toucher cette gourmette. Cette gourmette… La gourmette… Ou devrais-je dire, MA gourmette… Celle que je lui avais offert pour ses six ans, pour qu’on ne s’oublie jamais et que l’on reste toujours attaché l’un à l’autre. Je restais plusieurs secondes à passer mon pouce sur ce bracelet avant de relever un regard touché vers elle. « Tu l’as gardé… »
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Tamara&Keenan

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Plus d'une dizaine de pensées se bousculaient dans mon crâne sans qu'aucune ne m'atteigne vraiment. Ma première réaction était de former un barrage impénétrable. Pourquoi mes parents m'auraient-ils menti tout ce temps ? Pourquoi ? Alors que je n'avais demandé qu'à comprendre ce qui m'était arrivée, ce que j'avais vécu dans mon passé, que ce soit de bons moments ou de mauvais moments avant mon accident. Mes poumons réclamaient de l'oxygène, tandis que ma bouche s'entrouvrait pour un long soupire. Je fermais les yeux pour tenter de calmer les battements de cœur, mon sang se glaçait au fur et à mesure que la vérité s'échappaient de la bouche de Keenan. J'y voyais claire maintenant pourquoi si soudainement mon père avait accepté que je ne prenne pas cet avion, mais pire encore, pour avoir caché l'existence de mon ami d'enfance. « Comment ont-ils pu garder le silence pendant toutes ces années... Mais comment m'ont-ils laissés baigner dans tout ce tissu de mensonge... » Je ne comprenais pas, c'était pourtant mes parents, au moins j'avais la certitude qu'ils l'étaient, car si jamais ils avaient été des imposteurs Keenan les auraient reconnus. D'un côté je fus soulagé, mais de l'autre en colère contre eux. Cette colère que je devais étouffer ou contraire faire comme Keena et me défouler sur quelque chose, mais quoi ?. Pour l'instant, je m'étais précipité de me rassurer que sa main allait bien, je fus soulagé d'ailleurs de découvrir que c'était le cas. Il m'en remercia et je lui hochais positivement de la tête en guise d'une simple réponse accompagnée sur mes lèvres, d'un petit sourire. Oui, quelle était donc cette promesse ? Je voulais le découvrir et d'ailleurs un petit rire s'étouffa dans ma gorge, ma main sur mes lèvres pour l'étouffer davantage. Non, je ne me moquais pas, mais nous étions apparemment si jeune, qu'une promesse de mariage faite à notre âge me semblait si fou et à la fois si mignon. « Carrément une promesse de mariage ?... Soit nous étions vraiment fous et ignorants, soit nous étions vraiment mignons tous les deux... » Je cessais mon rire, tandis que j'ôtais ma main de mes lèvres respirant de nouveau un bon coup, c'était une promesse d'enfant et je fus surprise que pendant tout ce temps il avait chéris cette promesse, qu'aujourd'hui il en avait même fait la démarche et en y repensant j'en avais si mal au cœur, non seulement d'avoir perdu mes souvenirs, mais aussi d'être tombé amoureuse et risquer de ne pas pouvoir tenir cette promesse. « Et durant tout ce temps, tu chérissais cette promesse ? Alors quoi moi...mon cerveau avait été incapable de le faire...Maudit accident de malheur !... » Grinçais-je entre les dents assez déçues de ce qui nous était arrivée, du destin qui se jouait de chacun de nous sans crier gare. Il s'approcha de nouveau et tout naturellement ses doigts vinrent trouver les miennes, mon corps s'électrisa ne comprenant pas ce qui arrivait et j'en cherchais pas la réponse. Il caressa de son pouce ma gourmette dans un petit murmure qui m'obligea à tirer une grimasse, arquant mes sourcils. « Cette gourmette ? Oui pourquoi ? Elle m'a été offerte à mon sixième anniversaire par mes parents... Je me suis toujours demandé pourquoi une gourmette d'homme d'ailleurs...mais j'en suis très attachée, elle ne me quitte jamais... » C'était mot pour mot ce que m'avaient confiés mes parents. Mais que Keenan caresse aussi tendrement ma gourmette et en arborant un si doux sourire, m'intriguait assez. Quel était le secret de cette gourmette ?.
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La rage est parfois si intense, si violente. La frustration peut s’avérer être d’une immensité sans égale. La colère coule dans vos veines, comme une chaleur venimeuse. Paradoxalement, vous ne vous sentez pas d’agir en conséquence face à la source de tous ces sentiments pour le moins haineux et négatifs. Si le père de Tamara se présentait devant moi, ma nature la plus brutale et primaire se jetterait certainement à son cou pour y serrer les mains autour et hurler toute ma rage à sa face avant qu’il ne rende son dernier souffle de par l’étouffement dont je le rendrais victime. Mais la partie réfléchie, la partie intelligente et consciente, elle, ne se permettrait jamais ce genre de sauvagerie. D’accord, il était parvenu à m’effacer de la vie de mon amie d’enfance. D’accord, il était parvenu à une forme de ses fins en reléguant au rang de l’oubli une famille qu’il avait aujourd’hui en horreur. Mais, malgré ça, je ne lui accorderais pas la satisfaction de me faire apparaître tel un monstre aux yeux de Tamara et, de par ce fait, la perdre pour de bon et à jamais cette fois-ci. Voilà toute la problématique qui règne lorsque la source de vos tourments est une personne intouchable de par l’importance aux yeux de la personne à laquelle vous vous sentez rattaché. Je ne réagis pas aux propos de Tamara. C’était un silence qui devait se poser, qui devait être présent. Rebondir là-dessus n’aurait rien apporté, si ce n’est un propre ressenti qui aurait pu altérer la position de Tam’ à l’égard de ses parents. Et ce n’était pas mon rôle de faire ça. Après tout, nous étions des portugais et, quoiqu’il arrive, la culture du respect envers nos ainés et nos parents avait toujours eu une grande place dans notre culture. Quelque part, j’aurais du me sentir soulager que la conversation déviait sur une vérité nous concernant que tous les deux… Même si elle me mettait un peu mal à l’aise. Mal à l’aise car je trouvais dés plus gênant de dire à quelqu’un qui n’a aucun souvenir de vous : ‘Hey, tu sais quoi ? Quand on était gosse, on avait décidé de se marier !’ Dans le genre ringard… Et puis effrayant aussi ! D’une certaine manière, je me demandais si une partie de son inconscient ne cherchait pas à s’en rappeler, pour ne pas prendre ainsi la fuite ou la tangente, à ce qu’elle demeure face à moi et ne me prenne pas pour le plus grand des malades mental ! Bien qu’elle tentait de le dissimuler au mieux, je remarquai son rire, son amusement. Touchée ou moqueuse ? Je ne savais trop. Mais, ce dont j’étais certain, c’est que je me sentis rougir tout en baissant quelque peu le visage, embarrassé de la situation et de ma franchise au final. « Je pense qu’on peut dire qu’on était à la fois vraiment mignons et totalement fous… » Je revoyais encore la scène, gravé dans mon esprit et, (in)volontairement, gravée dans mon cœur. J’avais dix ans, elle en avait six. Nous étions assis aux abords du jardin de la villa de son père. Elle était dans mes bras, adossée contre mon torse. Et nos visages étaient posés l’un contre l’autre. Elle m’avait demandé de lui promettre de ne jamais la quitter. Je lui avais promis que je la retrouverais toujours et qu’on se marierait une fois grands. Qu’on serait toujours ensemble et que rien ne nous séparerait. Oui, de la folie enfantine en quelque sorte. Mais derrière notre jeune âge, le souvenir n’en demeurait pas moins fort, intense et puissant dans cette sincérité et cette insouciance. « Je… C’est plus compliqué que ça… Disons que je pensais l’avoir oublié mais… Enfin, c’est une longue histoire… » Souriais-je, gêné alors que la conversation et mon attention se reportèrent toutes deux sur la fameuse gourmette. Caressant cette dernière du pouce, je pense que la vérité de Tamara et de ses parents ne m’étonna plus sur le coup. Mon pouce s’arrêta sur le bracelet alors que je laissai échapper un soupir. « C’est normal que ce soit une gourmette d’homme en réalité… » Conservant ma main sur le bracelet, mon autre main vient se poser sur la joue de Tamara face à laquelle je plongeai mon regard dans le sien, installant ainsi une certaine proximité. Je la regardais, détaillais chaque trait de son visage. « C’était mon cadeau… Pour tes six ans… Pour que tu me gardes toujours près de toi… » Confiais-je, dans un murmure assez délicat, demeurant quelques secondes dans cette position, dans cette proximité, avant de me rendre compte de mon attitude, de mon comportement. « Je… Désolé… » Concluais-je alors en reculant d’un pas, brisant ladite proximité et libérant la gourmette et sa joue de la présence de mes mains.
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