Invité
est en ligne
Invité
On sait jamais ce qu'on sera quand on sera de l'autre côté du miroir, quand les rôles seront inversés. Est ce qu'on sera le pire des patients ? Ou alors celui qui fera une confiance absolue en ses médecins ? Est ce qu'on comprendra enfin ? J'ai jamais eu peur des blouses blanches, la preuve, j'en porte une tous les jours de la semaine. J'suis né dans un grand hôpital, et j'ai commencé ma vie bien trop longtemps dans une chambre de la maternité. La prématurité, ça a jamais été le truc le plus exceptionnel pour vivre sereinement. J'ai jamais eu de soucis de santé depuis. Enfin, j'pensais en tout cas, jusqu'en Septembre. J'ai eu beaucoup de mal à accepter la situation. J'voulais pas retourner ma veste, j'voulais pas raccrocher la blouse. J'pouvais pas être malade moi aussi. Alors j'ai nié, renié, dénié. Jusqu'à avant hier. J'ai fait une nouvelle crise d'angor. Bien plus douloureuse que la première, bien plus longue, et bien plus grave. Mon coeur avait décidé que là, c'était la fin. Je suis comme un lion en cage. J'ai envie de bouger, mes tous ces câbles me maintiennent au lit. J'vais peter un cable. Je supporte pas la situation. Et par dessus tout, j'supporte pas l'idée de devoir me faire greffer.
(Invité)