never forget, never forgive (grace & blake)

« Sa me fait tellement mal Blake. J'ai l'impression d'imploser. J'en peux plus, faut que ça cesse tout ça. » Blake entendait ses mots, cette voix, ils parvenaient à ses oreilles, et c’était si bon et si mauvais à la fois. Cela avait toujours été comme ça entre eux, mauvais et bon à la fois. C’était leurs « dynamique de couple ». Ils étaient trop pareils, les mêmes cicatrices, les mêmes faiblesses, l’alcool, la drogue, sombrer. Ils sombraient ensemble, amoureux et passionnés certes, mais ils sombraient. Elle était dans ses bras, la même odeur, celle qui lui avait brisé le cœur… Il s’était noyé dans l’alcool ce jour-là, il se noyait rarement dans l’alcool à ce point. Mais ce jour-là, il voulait juste oublier, oublier Grace, oublier sa voix, oublier ses baisées, oublier ses caresses, oublier son odeur, tout. « Je te déteste tu sais ?! Je te déteste Blake. Mais c'est aussi pourquoi je t'aime, parce que je te déteste tellement, que je peux t'aimer à ce point, putain ! Pourquoi je peux pas t'oublier moi non plus ? Hein ? Explique moi. » Pareil, c’était comme toujours, ils étaient pareils, et ils ressentaient la même chose. Ils étaient attirées l’un vers l’autre, et ils n’y pouvaient rien. Blake s’écarta de Grace, parce qu’il le fallait, parce qu’il allait céder. Il refusait de céder, il l’aimait, il l’aimait toujours, mais comment pouvait-il céder après la souffrance que la rupture avait causée ? Oui, il avait trop souffert pour recommencer. Et pourtant, c’était comme si au fond de lui, il savait, il savait qu’un jour ou l’autre, il céderait à nouveau, qu’ils cèderaient à nouveau… « J’aimerais tellement pouvoir te répondre… » Il avait envie de rajouter que peut-être que c’était le destin, qu’ils ne devaient pas s’oublier et que c’est pour ça qu’ils n’y arrivaient pas. Mais il ne croyait pas au destin, il ne croyait qu’à la vie. « J’ai passé un an à des kilomètres de toi et pourtant je suis là… et j’ai l’impression d’avoir toujours été là… PUTAIN j’ai l’impression de plus me contrôler quand t’es là » il s’énerva un peu, c’était son caractère du Bronx, qui restait là quoi qu’il arrive… il n’aurait pas dû mais il détestait ne pas se contrôler

« J'ai jamais cessé de penser à toi quand t'es partie, je me suis dit que t'allais bientôt revenir que tu ne pouvais pas me laisser comme ça, nous laisser comme ça. Je t'ai attendu pendant plusieurs mois, mais t'es pas revenus alors j'ai commencé à te haïr de toutes mes forces, pour essayer au moins de t'enlever de ma tête, mais bordel qu'est-ce que t'es résistant, j'y suis jamais arrivée. Et en te revoyant ici, enfin devant moi, je me dis, que j'aurais fait la connerie de ma vie en t’effaçant de ma tête, parce que je veux en aucun cas oublier tous ces souvenirs de nous deux réunis. » Il sourit à chaque mot, comme incontrôlable « résistant » il était aussi résistant qu’elle l’était. Il avait passé son année, à essayer de l’oublier. Parfois il y arrivait, parfois il se levait et partait dans le rues dévastées d’Haïti, et il se disait que c’était bon, qu’aujourd’hui il allait l’oublier mais il se voilait la face et il le savait très bien. Mais au fond, ils étaient trop pareils pour marcher. Il aurait tellement voulu avoir une machine « delete », quelque chose pour oublier, pour supprimer la partie sentiment Grace de son cerveau. Mais bien que l’homme est pendant longtemps voulu remédier au peines de cœur jamais il n’y arriva. Il se demanda, il se demanda si un jour il arriverait à oublier Grace, si un jour il pourrait tomber amoureux de quelqu’un d’autres, d’une autre d’une manière aussi forte que la passion qu’il a avec Grace. C’était peut-être ça le problème de leurs « couples », c’était la passion et non l’amour qui dominait. Il sourit, il pensa aux bons moments, ceux qu’il avait voulu effacer de sa tête lorsqu’elle lui avait prononcé les mots ‘je te quitte’. Il s’était juré de ne pas retourner avec elle, et pourtant, là il se sentait si faible qu’il pourrait en oublier sa parole. C’était ça, la faiblesse d’un homme : une femme. « On se marrait bien quand on se déchirait pas » il sourit. Et puis vit les yeux du patron sur lui. Lui fit un petit signe de la main et lui sourit, et prétexta de nettoyer le bar. Il fallait qu'il change de sujet à tout prix, et il sortit directement « Sinon du nouveau dans ta vie ? »  si il avait pu il se serait fracasser la tête contre un mur mais l'attirance était trop forte, des banalités étaient le seul remède.  

« Hum ...j'ai rencontré quelques personnes ... hum j'ai essayé de m'occuper sans toi quoi ... ma vie a évolué. » d’un côté cette réponse réjoui Blake. Elle passait à autre chose, elle avançait. Son amour pour elle, cette affection à son égard faisait que de la savoir évoluer, avancer le rendait heureux. Elle pourrait être heureuse, il le savait quelque part il y avait ce gars, mieux que lui, qui serait capable de la contrôle, de la comprendre sans l’emmener dans le bas. Lui il n’était pas assez fort pour eux, pas assez fort. Et puis d’un autre côté, cela l’attrista, au fond de lui, c’était comme si elle s’éloignait de lui, même si pas forcément. Il la voyait trouver quelqu’un, être heureux, sans lui. Il ne voulait pas ça. Il voulait son bonheur mais il ne le voulait pas loin de lui. « Et toi t'as fait des belles rencontres à Haïti ? Les gens étaient gentils avec toi ? » De belles rencontres… personne qui ne valait la peine d’y rester, personne à la hauteur de Grace. Il avait pourtant réfléchi, beaucoup. Il savait qu’il y avait un monde autour de lui, des filles prêtes à le supporter, des filles qu’il pourrait soutenir comme il n’a pas su avec Grace. Il avait envie de lui répondre qu’il avait trouvé le grand amour. Comme un relan de revanche de la souffrance qu’il avait endurée à leur séparation et au fond de la souffrance qu’il endure encore aujourd’hui. Mais cela était mentir, et Blake n’était pas de ce genre-là. Il tenta de prendre un air désinvolte, histoire de détensionner (oui nouveau mot :p) l’atmosphère « des belles rencontres oui. Des jolies filles intéressantes…un peu moins » Il avait rencontré des gens dévoués comme lui à la cause de l’individu. Il avait été assisté notamment par cette jolie infermière et bien sûr ils avaient eu des soirées… mais rien de sérieux que des choses pour oublier. « Harvard me manquait trop et puis je ne pouvais pas rater le spring break » caché il se demandait si elle y serait… ce qui se passe en spring break, reste au spring break.

HL: