Rosie ♣ Leçon d'histoire et désintérêt.

La Dunster semble surprise des propos que tient soudainement la patineuse à son égard. Bon, c’est vrai que pour le coup la jeune femme est relativement directe, elle ne prend pas de gants pour dire à la dunster ce qu’elle a à lui dire mais peut-être qu’au fond, c’est de cela que cette dernière a besoin ? De quelqu’un qui lui botte les fesses gentiment, qui la tire un peu vers le haut, qui la pousse à s’intéresser aux autres personnes, à ceux qui l’entourent et qui ne demanderaient probablement qu’à connaitre davantage ses bons côtés si elle les leur montrait un tant soit peu. La réponse de la blondinette ceci dit ne manque pas de couper au vol les propos de la princesse. La plupart des gens sont inintéressant. A vrai dire, c’est vrai si on ne fait pas l’effort de chercher à voir ce qu’il y a d’intéressant chez ces personnes mais si au contraire, on cherche à voir ce qu’il y a de bien en eux alors on découvre parfois des gens formidables… Comme Aaliyah, Demetrios, Julia, Owen… Tant d’amis formidables que la jeune femme pourrait citer. Ioann, Nikolaï, Zakhar… Tant de noms, de visages amicaux… La demoiselle leur avait trouvé de l’intérêt parce qu’elle s’était donné la peine de vouloir trouver leur qualité, de vouloir les connaitre. Et au fond, c’est sur cela que se construisent les vraies relations. «Si tu le dis. N’empêche que tu gagnerais à être un peu plus… sympathique. Les gens peuvent être intéressants de biens diverses façons. Il y a à Harvard des gens formidables tu sais. Et cultivés avec cela. Un peu… comme toi en fait. »

Elsy soupire. Il est possible qu’entre elle et Rosie les choses marchent toujours, qu’elles continuent de converser à la fin de leur cours comme elles l’ont toujours fait. Mais la hongroise commence à se dire que non, en revanche, elle ne parviendra jamais à faire entendre raison à cette tête de mule quand à ce qu’elle pourrait gagner si elle se décidait à montrer aux autres ses meilleures facettes, au lieu des plus mauvaises. Soupirant, Elsy ne sait quoi dire. De toute façon il commence à faire froid et c’est Rosie qui coupe court à la discussion sur un au revoir, après avoir signifié à la brune qu’elle jetterait un regard aux résultats de ses épreuves, sur internet. La hongroise reste fichée là, à regarder l’autre fille s’éloigner. Puis elle tourne les talons à son tour et se décide à rentrer chez elle pour terminer ses préparatifs en vu de son départ prochain pour les jeux. C’était ce qu’elle avait le mieux à faire à vrai dire et surtout cela ne pouvait plus réellement attendre. Tout le long de la route, les pensées de la demoiselle restent fichées sur le comportement de Rosie, alors qu’elle se demande tout de même comment pousser cette demoiselle à s’ouvrir aux autres.