(+ ioann) thinking bout us, what we gonna be now?

thinking bout us, what we gonna be now? (+ ioann)

Un mois maintenant. Je ne lui en avais toujours pas parlé. Je ne savais pas comment faire, mais aujourd'hui, j'avais pris mon courage à deux mains en lui proposant d'aller se promener dans le parc. Bon, il ne faisait ni beau, ni chaud, mais au moins, il ne pleuvait pas. J'appréhendais un peu sa réaction. Pas qu'il allait être en colère, ou m'en vouloir. Ou plutôt si. Mais je ne savais pas ce qu'il allait me dire. Je ne savais pas non plus comment le lui dire. Il devait sûrement s'être rendu compte de quelque chose. J'avais été plus distante, mais d'un côté, ça nous arrivait souvent de ne plus se parler pendant plusieurs jours pour des raisons stupides. Rien ne s'était vraiment arrangé, malgré qu'on ait essayé de passer au-dessus. Et j'avais peur de ce qui allait nous arriver. Est-ce que cette annonce allait détruire tout ce qu'on avait? Sûrement. Je ne lui en voudrais pas, c'était mon choix. Mais je savais aussi que s'il arrêtait soudainement de me parler, pour de bon, ça me ferait mal, trop en fait. Je soupirais alors. Tout se mélangeait dans ma tête, ça n'allait pas être simple. Mais quand je le vis, seul un sourire illumina mon visage. Comme toujours.

Cela faisait une éternité que moi et Elysia nous ne nous étions pas vue. Disons qu'avec le temps, je m'étais habitué à ne plus être près d'elle, mais auparavant, être séparé pendant plus d'une semaine m'aurait rendu hystérique. J'aimais bien sa compagnie, son rire contagieux, son sourire si angélique. Malheureusement, depuis que nous avions profiter d'une nuit incomparable et qu'elle avait fuit, notre relation était soi-disant plus instable. Autrefois, je pense avoir été amoureux d'elle. Enfin, amoureux est un grand mot étant donné que je n'ai jamais vraiment réussis à sortir avec une fille, rien de sérieux. Encore aujourd'hui, quand je la vois, je me sens tout bizarre, car je sais que tout au fond de moi, même si nous avons prit des chemins différents, j'ai toujours un point d'accroche. Lorsque j'arrivai à destination, mains dans les poches de mon jeans, je lui souris tendrement en l'apercevant. Je mordis ma lèvre inférieur en la trouvant toujours aussi mignonne. « Bonjour gente demoiselle! » Je lui fis la révérence, tel un chevalier à sa princesse, avant de me redressai, la main sur le coeur et le regard fixant le ciel. « Qu'elle est la raison pour laquelle je suis ici, en votre honneur? » Bien entendu, je n'avais pas l'intention de changer même si nous nous étions éloignés, je voulais qu'elle sache que malgré le temps, j'étais toujours le même garçon. Complètement fou!

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Là, le voir, j'en oubliais tout. Mes soucis, mes appréhensions, mes peurs. Tout. Alex avait toujours eu ce petit quelque chose qui me donnait le sourire, même quand j'allais au plus mal. Oui, pour moi, il sera toujours Alexeï, même si tout le monde l'appelait Ioann. Et j'étais sans doute la seule à l'appeler ainsi. J'aimais imaginer que ça me rendait spéciale à ses yeux. « Bonjour gente demoiselle! Qu'elle est la raison pour laquelle je suis ici, en votre honneur? » Et comme toujours, il se mettait à faire le pitre. J'en rigolais, comme d'habitude. Sauf que, sur le coup, quand il me demanda pourquoi je l'avais appelé, je déglutis légèrement. Une nouvelle fois, tout courage semblait disparaître en un clin d'oeil. Et merde… Je finis par sourire doucement, hésitante. « Quoi, je n'ai plus le droit de t'appeler sans raison? » Oui, j'essayais de retarder la discussion fatidique du mieux que je pouvais. « Tu m'as manqué, je voulais juste prendre de tes nouvelles. Et te voir. D'où votre présence, mon preux chevalier. » Là, je rajoutais une tinte amusée, un sourire malicieux sur les lèvres. Je savais que cette bonne humeur ne durerait pas longtemps, alors autant en profiter un maximum.

J'esquissai un charmant sourire lorsqu'elle m'expliqua ses raisons. Il était vrai qu'il se faisait bon de se voir. Cela faisait un bon bout de temps. En fait, beaucoup trop longtemps. Je m'approchai doucement d'elle pour lui faire un câlin. J'avais besoin de cette petite douceur auprès d'elle. De sentir son doux parfum en enfouissant mon nez dans sa longue chevelure brune. « Tu m'as manqué aussi Ely. » Je resserrai mon étreinte un peu plus fort avant de m'écarter doucement d'elle, lui faisant signe de me suivre. Tranquillement, nous marchâmes à travers le parc. « Alors, tu t'en sors toujours avec les études? » Je voulais prendre de ses nouvelles et je désirais parler un peu de tout, car en un mois, il pouvait s'en passer des trucs! Surtout à Harvard. Tout est tellement grand qu'on ne finit pas toujours par connaître les meilleurs potins!

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« Tu m'as manqué aussi Ely. » Je m'étais toujours sentie à l'aise dans ses bras, parfois un peu trop même; je m'en étais rendue compte trop tard. Au début, j'imaginais ce qu'aurait pu devenir notre relation si j'étais restée ce matin-là. Plusieurs fois, j'avais eu envie de prendre le premier avion et retourner le voir, pour m'expliquer. Mais finalement, 8 mois ont passé et... Bref, c'était du passé. Doucement, je m'écartais de lui, les yeux baissés avant de le suivre. « Alors, tu t'en sors toujours avec les études? » J'avais l'impression qu'il ne faisait que combler le blanc qui risquait de régner entre nous, mais je lui répondis quand même en acquiescent. « Ça marche bien mais je sens que l'année prochaine, ça va être chaud. Et toi, tout roule? Ah, je ne sais pas si Skylar te l'a dit mais nous nous sommes réconciliées. » Et là, j'affichais un grand sourire. Je veux dire, notre froid a duré pendant quand même plusieurs mois, mais enfin, notre relation est redevenue comme avant, toujours aussi bonne.

J'étais soulagé d'entendre qu'Ely s'en sortait toujours bien avec les études. Étant donné que je profitais constamment de la vie lorsque je faisais partie des Mathers, je voyais beaucoup plus l'importance des études aujourd'hui. Alors ça me rassurait de voir que tout allait bien de son côté. Après tout, je ne voulais que son bien. J'affichai un sourire de satisfaction lorsqu'elle m'annonça qu'elle s'était réconcilier avec Skylar. Cela faisait un poids de moins sur mes épaules. J'ignore pourquoi, mais je suis souvent ami avec des personnes qui n'ont pas un bon terrain d'entente avec le reste de ma famille. Alors un moins ne faisait que me rendre encore plus heureux, surtout pour le cas Elysia. « Non je n'étais pas au courant, mais ça me fait un bien fou de te l'entendre dire... » Je passai un bras autour de ses épaules pour la blottir contre moi avant de continuer ma série de questions. « Mis à part ça, y'a du nouveau? Je te trouve plutôt tranquille, habituellement t'es une vraie pie étant donné que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vue, tu parles sans arrêt et ce soir, je dois te soutirer les informations... Tu fais de la fièvre peut-être? » J'étampai ma main sur son front, m'assurant que tout allait bien, simplement pour la taquiner un peu.

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Je savais que mes tensions avec Skylar avait beaucoup affecté Ioann et Snow. L'un était un de mes plus proches amis et l'autre, ma meilleure amie. Mais maintenant, tout était réglé et ma relation avec les trois Romanov ne pouvait être au mieux. « Non je n'étais pas au courant, mais ça me fait un bien fou de te l'entendre dire... » Ça m'étonnait que sa soeur ne lui ait rien dit, mais encore, c'était récent et puis, j'avais envie d'être la première à le lui dire. Et je pense qu'il valait mieux qu'il entende certaines choses par ma propre bouche. « Mis à part ça, y'a du nouveau? Je te trouve plutôt tranquille, habituellement t'es une vraie pie étant donné que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vue, tu parles sans arrêt et ce soir, je dois te soutirer les informations... Tu fais de la fièvre peut-être? » Là, sur le coup, je pâlis. C'est vrai, d'habitude, j'étais une vraie pipelette, à parler de tout et de rien, à rire et sourire. Là, je faisais semblant pour tout. Et il avait remarqué que quelque chose n'allait pas. Je m'éloignais alors de lui, d'un geste brusque. Je pus apercevoir une lueur d'incompréhension dans ses yeux. Je déglutis alors. Doucement, je baissais les yeux. Et dans un murmure, je lui dévoilais enfin la raison de sa présence. « Max et moi... C'est officiel. On est ensemble. » Je fermais alors les yeux, attendant le cri qui n'allait pas tarder à venir.

Lorsque je posai ma question, Ely s'éloigna de moi brusquement, me laissant dans l'incompréhension total. Je clignai des yeux, fronçant les sourcils, curieux de savoir pourquoi elle était si distante tout d'un coup. Lorsque sa voix retentis, mon coeur se déchira en mille. Max... Il me semble de les avoir déjà vue trainer ensemble. Je ne savais pas comment réagir. Elysia m'avait déjà filer entre les doigts suite à notre merveilleuse nuit. Lorsque nous nous étions revus, je m'étais dis qu'il fallait que je sois patient, que je lui laisse du temps encore pour se refaire à notre amitié. J'ignore pourquoi, mais pendant les 8 mois qu'elle avait disparu, je m'étais accroché à l'idée que peut-être un jour, en la revoyant, nous finirions ensemble. Mais voilà qu'elle me lançait en pleine figure que désormais, il n'y avait absolument aucune chance. J'avalai difficilement ma salive, massant ma nuque en soupirant fortement. « J'imagine que ça fait déjà longtemps? » Je frissonnai à l'idée que les dernières fois que nous nous étions vues, elle était déjà en couple, jouant le jeu pour ne pas me faire de la peine...? Je serrai les poings, fixant le sol avec mépris.

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Le cri n'arriva jamais. Ce ne fut qu'une voix d'un ton calme. « J'imagine que ça fait déjà longtemps? » Je relevais alors mon visage. Un regard déçu. Et c'était sans doute ce que je craignais le pire. J'aurais préféré qu'il me hurle dessus, au lieu de me parler d'une voix trop sombre. Je finis par relever le visage. Longtemps? Est-ce que un mois, ça comptait pour longtemps? Pas à mes yeux. « Ça ne fait qu'un petit mois... » J'avais évité de lui avouer que nous avions déjà couché ensemble le soir de son anniversaire, ou ce qui s'est passé pendant Thanksgiving à New York. Bref, je ne voulais pas qu'il m'en veuille encore plus. Et sur le coup, je me rendis compte que quelque chose se brisait en moi. Si Max n'était pas venu à Harvard, peut-être que ça aurait été nous?

Un petit mois? Elle avait essayai d'alléger sa réponse avec le mot «petit», mais pour moi, cette déclaration était énorme à mes yeux. Je ne m'étais jamais sentie autant trahi. Durant tout ce temps, je ne m'étais pas engagé avec une meuf, pas nécessairement pour Elysia, mais au cas. À chaque fois que je rencontre une fille, il y a toujours le penchant pour Ely qui revient. C'était comme si je n'avais jamais réussis à faire le deuil de notre amitié et des sentiments que j'éprouvais à sn égard. Je ne sais même pas moi-même déchiffrer mes émotions devant elle. Était-ce de l'amour? De l'amitié beaucoup plus forte que je ne le pensais? Dans tous les cas, j'étais pris au dépourvu et je n'aimais aucunement cela. J'enfouis mes mains dans mes poches, incapable de rajouter quoi que ce soit à notre conversation. J'avais simplement envie de me défouler sur un punching bag avec une photo de Max dessus. Il venait de me voler une personne très précieuse à mes yeux et voilà que je lui en voulais à mort. Par contre, j'étais incapable d'en vouloir à Elysia, mais je voulais à tout pris partir d'ici. « Bon et bien... Je crois qu'on a plus rien à se dire. » Je laissai entendre un rire nerveux avant de lui faire un petit signe de tête en guise de salut et de tourner les talons. Je pris une grande inspiration en posant ce geste. Mon but n'étais pas de la blesser, mais d'éviter de me faire du mal... Une fois de plus.

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