James & Prudence - I was there yet prepared, but see you is so strange.

Lâche-moi. Elle me demandait de la lâcher. « Et en quel honneur le devrais-je ? Je ne me souviens pas te devoir quoi que ce soit. » Le ton de ma voix se faisait un peu plus dur à chaque mot à chaque syllabes. Chaque sous-entendus à ce fameux évènement me rendait toujours très froid. Elle du s'y prendre à deux reprises avant de réussir à se détacher de mon emprise. Je pouvais enfin voir que mon étreinte avait laissé une belle marque rouge sur son poignet et bien qu'elle ne disait rien, qu'elle ne laissait rien paraître, j'étais sûr que son poignet la faisait souffrir. Quand à moi, je la regardais, le visage fermé légèrement nostalgique. Je me rappelais le temps ou nous étions encore proche, ou elle était ma meilleure amie. Et la voir me regarder de la façon qu'elle le faisait me rendait d'autant plus triste En effet, je pouvais voir que ses yeux commençait à briller de colère. Tu n’es plus le même… Je ne pouvais pas me laisser aller, je ne pouvais pas me laisser attendrir. Il fallait que je me reprenne. Il était hors de question qu'elle se joue une fois de plus de moi. « Tous le monde change Prudence, tous le monde. Et en ce qui me concerne je te dois tout. » Je réfléchissais quelques instants avant de me mettre à rire. « Oui c'est vrai je te dois tout. Je pense que l'on peut même t'applaudir. Tu saurais capable de transformer le meilleur des gars en pire connard de la Terre. Alors je te dit bravo Prue, je te dois bien ça. »

James gardait mon poignée sous son emprise. La vérité, c’est qu’il commençait à me faire mal. Aussi, je lui demandais de me lâcher. Ce à quoi il me répondait : « Et en quel honneur le devrais-je ? Je ne me souviens pas te devoir quoi que ce soit. » Sa voix dure et froide me donnait de désagréable frisson. Je détestais le ton qu’il prenait avec moi. Enfin, je réussissais à me défaire de son emprise. Sans prendre de gant en velours, je lui disais qu’il avait changé et qu’il n’était plus le même. En guise de réponse, il se contentait de rire comme si un démon avait pris possession de son corps. Se jouait-il de moi ? « Tous le monde change Prudence, tout le monde. Et en ce qui me concerne je te dois tout. » Mes yeux lançaient des éclairs de colère, mais à ses mots, j’arquais un sourcil. Pendant une seconde, sa réponse me laissait perplexe. Où voulait-il en venir ? Insinuait-il que ce changement fût la conséquence de ma trahison ? « Oui c'est vrai je te dois tout. Je pense que l'on peut même t'applaudir. Tu saurais capable de transformer le meilleur des gars en pire connard de la Terre. Alors je te dit bravo Prue, je te dois bien ça. » Le plus dure dans tout ça, c’est que je ne pouvais même pas le contredire. Il avait tout à fait raison. Je savais que ce changement ne c’était pas opéré par hasard. Sinon, pourquoi se donnerait-il la peine de me faire subir tout cela ? Néanmoins, s’il c’était transformé aussi rapidement, c’est surement qu’il avait déjà une part d’ombre en lui. « Peut-être que je suis en partie responsable, mais une part de toi était déjà comme ça. Ne rejette pas complètement la faute sur moi. Sinon, pourquoi me faire suivre, alors que je ne t’avais jamais trompé ? Pourquoi ? Tu veux bien me le dire ?! » Je marquais une pause, détournant le regard avant de ricaner. « C’est qu’il y avait déjà quelque chose qui clochait » disais-je en plongeant mes yeux dans les siens. Mon regard était dur et froid, sans aucune tristesse.

Je sentais que je la poussais dans ses retranchements. Elle n'en pouvait plus, elle était à bout, mais ceux à quoi je ne m'étais attendu c'était qu'elle en ferait de même pour moi. Elle me posait la question fatidique, la question à un million de dollars. Pourquoi l'avais-je fait suivre. Alors c'était donc ça ? C'est ce qu'elle voulait savoir ? C'était la question qui lui brulait les lèvres depuis que j'étais de nouveau là, devant elle. C'était donc le visage impénétrable, imperturbable que je lui répondais. « Parce que je le savais c'est tout. Si ce n'était pas toi ça aurait été moi. » Pour n'importe qui cette réponse aurait pu paraître étrange, mais pas pour moi, pas pour nous. Elle savait que j'avais raison. Je n'avais jamais réussi à mettre un nom sur les sentiments que je ressentais pour elle, je ne les avais jamais ressenti auparavant, ils m'étaient totalement étrangés, mais je savais qu'ils étaient fort et cela m'avait fait peur. J'avais alors moi même pensé à la tromper. Et la seule raison à cela était la peur. La peur de quoi ? Je ne savais pas exactement. Peut-être tout simplement la peut de s'attacher à quelqu'un et que cette personne finisse par vous briser le cœur, la peur de ne plus pouvoir vous détacher de cette personne, qu'elle en vienne jusqu'à occuper chacune de vos pensées. Savoir que vous pouvez la perdre à chaque instant... Je la savais comme moi, alors oui j'avais été sur qu'elle aussi avait ressenti la même peur que moi et que la même idée lui était passée par la tête. Alors oui, je l'avais fait suivre, parce que je savais qu'elle me tromperait, parce que si ça n'avait pas été elle, ça aurait été moi. Pourquoi lui en vouloir alors ? Pour toutes ses raisons! Parce que je m'étais attaché à elle et que la savoir avec un autre, dans les bras d'un autre me bouffait de l'intérieur.

Je voulais savoir pourquoi il m’avait fait suivre, alors que je n’avais encore rien fait. Pourquoi avait-il agis de la sorte ? Ne se rendait-il pas compte que c’était une intrusion à ma vie privé ? « Parce que je le savais c'est tout. Si ce n'était pas toi ça aurait été moi. » Ses mots tombèrent comme une pierre dans un puits. Ils se répercutaient en moi. James avait parlé avec cette nouvelle froideur. Pourtant, je savais qu’au fond de lui, cela lui faisait mal comme j’avais mal. Pendant un instant, mes yeux se voilèrent d’un voile de nostalgie. Je savais bien qu’en le trompant, je lui avais fait du mal. Seulement, je n’avais pas pu résister à cet autre homme, car pour lui, j’avais ressentie quelque chose de fort. En l’espace d’une nuit, j’avais tout détruit. James n’avait pas tort sur un point. Si je ne l’aurais pas trompé, il l’aurait fait et je n’avais pas voulu me retrouver à sa place. Nous savions tous les deux, qu’aucun de nous n’aurait été fidèle. Il y avait une part de nous qui ne voulait pas s’engager, mais en réalité, je savais que c’était une protection. Le problème était que je ne savais pas si je l’avais vraiment aimé. Il y a quelque temps, j’avais demandé à Théo quel effet ça faisait d’être amoureux. Il disait que c’était une chose merveilleuse. Bien que j’aie eu de bons moments avec James, je n’étais pas en mesure de dire que tout avait été parfait. D’ailleurs, on c’était mis ensemble sans réfléchir. Je ne savais pas si ce que j’avais ressenti était de l’amour ou de l’affection. Je n’en avais absolument aucune idée. « Et le savoir t’aurais avancé à quelque chose … ? » Je n’arrivais pas à le comprendre.

Et le savoir t’aurais avancé à quelque chose … ? Je ne disais rien, je la fixais simplement. Elle voulait savoir ? Et bien ça ne serait pas ce soir en tout cas et après qui avait - t -il à savoir de plus ou à dire ? Rien, car à vrai dire je ne pense pas que je serais répondre à sa question, tout comme je savais qu'elle ne saurait répondre aux miennes car en fin de compte aucun de nous deux n'avaient eu de réel raison. Oui nous n'avions pas eu de réels raisons qui nous avaient poussé à agir comme nous l'avions fait... Mon premier but avait été atteint ce soir: revoir Prudence, lui montrer que j'étais de retour dans sa vie et que cette fois ci tout serait différent, cette fois ci c'est moi qui mènerait la danse. Si la soirée avait du être riche en émotion pour elle, elle l'avait aussi été pour moi et je décidais donc de la quitter, de tout façon je le reverrais d'ici peu de temps, je n'en avais pas encore fini avec elle.  « Bon c'est pas que tu m’ennuie, mais je dois y aller. » Je commençais à partir, puis m'arrêtait pour me retourner et lui lacer froidement.  « Ne crois pas pour autant en avoir fini avec moi. »

« Bon c'est pas que tu m’ennuie, mais je dois y aller. » Il ne répondait pas à ma question. Il fuyait l’affrontement et cela en devenait presque facile. Est-ce qu’il allait me laisser tranquille ? Surement pas. James commençait à partir, me libérant de son emprise. Je crus m’être débarrassé de lui, mais une fois de plus, je me trompais. « Ne crois pas pour autant en avoir fini avec moi. » On était repartie pour des menaces. Entre nous, c’était un cercle vicieux qui n’aurait jamais de fin. Je ne savais même pas quoi lui répondre. En guise de réponse, je me contentais de le regarder dans les yeux sans dire un mot. D’ailleurs, que pourrais-je lui dire ? Lorsqu’il avait une idée en tête, c’était impossible de la lui retirer. Sans un regard de plus, je me détournais de lui et rentrais dans la Dunster house, disparaissant de son champ de vision par la même occasion.