James & Prudence - I was there yet prepared, but see you is so strange.

Les lendemains de soirées était toujours un peu difficile et plus particulièrement quand il en vivait une comme celle qu'il avait vécu hier soir à la résidence des Winthrops. Il avait enchaîné les verres et les jeux d'alcool avec ses nouveaux frères et aujourd'hui il avait un horrible mal de tête depuis ce matin. Il avait pourtant tout fait pour le faire disparaître cependant, celui-ci persistait et plus que jamais en cette soirée. Au début, il c'était d’abord dit qu'il resterait toute la journée dans sa chambre à décuver puis, le processus étant trop lent, il avait décidé de prendre les choses en main et de prendre donc une bonne douche avait d'enfiler un jogging, un t-shirt et des baskets pour aller faire un petit tour et courir. Finalement, il avait passer plus de temps que prévu et sans qu’il ne s'en rende compte, la nuit était déjà tombé. Il avait donc décidé de faire demi tour, sa gueule de bois étant désormais de l'histoire ancienne par contre son mal de tête c'était une autre histoire et au vu de ce qui s'annonçait il ne risquait pas de partir de si tôt. Au loin, près des résidences, il aperçut une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien : Prudence. Il savait qu'elle était sur le campus, si il était venu à Harvard c'était d'ailleurs bien pour elle, mais il ne c'était pas préparé à la voir si tôt. C'était tellement étrange de l'avoir de nouveau en face de lui, sous les yeux, ce moment lui paraissait si étrange, comme un rêve, un mirage, mais la jeune fille était belle et bien là et d'ailleurs celle-ci venait tout juste de se retourner vers lui et au vu des mimiques qu'arborait son visage, après la surprise, elle n'était pas plus enchanté que ça de le voir ici. D'un pas décidé il s'approchait donc elle. « Salut! » Un silence s'installa.

Dimanche soir. Le chauffeur de mon père venait tout juste de me déposer devant la Dunster House, avant de repartir vers son nouveau logement. Mon paternel avait jugé bon de me confier son chauffeur, car il voulait quelqu’un pour me surveiller. Il avait entendu certaines rumeurs disant que l’on m’avait vu à une fausse soirée de charité abordé de riches hommes et qu’ils avaient perdu beaucoup d’argent. Bien évidemment, j’avais nié toute responsabilité dans cette affaire. Même si en réalité, il m’arrivait de m’amuser avec Draco et Mayra à arnaquer les autres. Sans doute cela faisait partie de mes gênes. Un de mes oncles maternels avait été le chef d’une des mafia. Chose que l’on taisait dans ma famille. J’avais donc passé mon week-end au manoir Rothschild et autant vous dire que cela n’avait pas été une partie de plaisir. Mon père n’arrêtait pas de me poser des questions sur ma vie et pour savoir la raison de l’annulation de mes fiançailles. En parlant de fiançailles, je venais d’apercevoir James au loin. Torrey m’avait dit qu’elle avait vu un homme qui ressemblait à la photo que je lui avais montré un jour. J’avais eu du mal à la croire, mais apparemment, elle ne c’était pas trompé. Surprise, je restais figé sur place pendant un instant. Je ne pouvais plus me cacher derrière la voiture de mon chauffeur, car il était partie. De plus, je ne voulais pas me réfugier dans ma résidence. J’avais une fierté tout de même. Affichant un air hautain, j’essayais de dégager une certaine assurance. Même si au fond, j’avais peur. Peur qu’il vienne me faire des menaces, peur qu’il raconte tout. Je savais que ce jours-là, allait arriver, mais je pensais pas qu’il viendrait aussi vite. James venait se planter devant moi, avant de dire : « Salut! » Je me retenais de lui balancer une vanne et me contentais de lui répondre avec contenance. « James. Je vais finir par croire que tu me suis. »

Au fur et à mesure que je me rapprochais son visage se dessinait avec un peu plus de précision et je pouvais voir sur celui-ci qu'elle affichait un air hautain, mais ce n'était qu'une façade, je le savais pertinemment. Je ne la connaissais que trop bien. Avant de coucher ensemble, avant de sortir ensemble, avant que l'on ne se fiance, avant que tout parte e cacahuète, nous étions amis, des amis proche. Elle était pour ainsi dire ma meilleure amie, mais maintenant tout ça appartenait au passé et maintenant notre relation était plus que malsaine et cela en grande partie à cause de moi, je le savais pertinemment, mais pour être honnête je n'en avais que faire. Même si notre couple avait toujours été étrange et malsain, savoir qu'elle m'avait trompé m'avait rendu fou de rage et depuis je n'aspirais plus qu'à une seule chose: me venger. Alors, en voyant son pseudo sourire hautain et sa pseudo pique James. Je vais finir par croire que tu me suis. je souriais, d'un sourire presque mauvais et lui répondais. « C'est pas impossible, mais pas ce soir, ce soir c'est juste un hasard. Tout ne tourne pas autour de ton petit nombril Prudence. » J'accentuais bien sur son prénom. Je n'avais pas toujours été le connard que je suis avec elle aujourd'hui. Elle me connaissait mieux que personne et savait que j'étais loin d'être ce genre de personne d’ordinaire, mais depuis quelques années nous en faisons que nous blesser. Je m'asseyais sur le petit muret que se trouvais juste derrière moi et sortais un paquet de cigarette de ma poche et un briquet et m'en grillait une. En tirant sur celle-ci je lui balançais au visage. « Au fait, comment va ton vieux ? J'espère que tu le vois toujours au moins ? »

Lorsqu’il avait découvert ma tromperie, James était entré dans une colère noire. Devant moi, il m’avait montré une autre facette de sa personne. Une facette que j’aurais aimé ne jamais voir. Je n’avais couché qu’une seule fois avec M.S, mais il avait trouvé le moyen de me faire suivre par un détective privé. Je ne sais pas pourquoi il avait fait ça. Peut-être qu’il avait senti que je m’éloignais de lui. Je n’en avais aucune idée. « C'est pas impossible, mais pas ce soir, ce soir c'est juste un hasard. Tout ne tourne pas autour de ton petit nombril Prudence. » C’est tout ce qu’il trouvait à me dire ? « Oh voyons James, tu peux faire mieux » Lui répondais-je avec un sourire narquois. L’homme qui me servait d’ex-fiancé, s’asseyais sur un petit muret avant de m’envoyer la fumée de sa cigarette dans la figure. Il savait que je n’aimais pas cela et il s’en amusait. « Au fait, comment va ton vieux ? J'espère que tu le vois toujours au moins ? » Parlait-il de M.S ? Sans aucun doute. Un éclair de colère passait dans mes yeux. Je me souvenais de ma dernière rencontre avec M.S. Nous nous étions rencontrés par hasard à l’opéra de Boston. Cela datait de plusieurs semaines. En le revoyant, j’avais ressentie ses drôles de sentiments au fond de moi. C’était déjà difficile, mais revoir James, ne faisait qu’empirer les choses. Mon visage devenait glacial, je tentais de cacher tant bien que mal les émotions qui s’emparaient de mon être. « Je ne vois pas de quoi tu parles » Je voulais qu’il se taise. Jusque-là, j’avais réussis à garder le secret et je ne voulais pas qu’il foute tout en l’air. « Tu devrais rentrer chez toi. Je n’ai pas à supporter tes crises. Tu me fatigues James. »

Oh voyons James, tu peux faire mieux. Je la regardais droit dans les yeux. « Désolé, mais c'est la vérité. Contrairement à certaine personne je suis toujours vrai moi. Je ne fais pas dans la tromperie. Je n'ai rien à caché moi. » Je tirais une fois de plus sur ma cigarette, appréciant ce doux poison, pour la recracher par la suite une nouvelle fois au visage de Prudence. Je savais qu'elle détestais ça et j'adorais l'embêter, la rendre folle de rage, la faire sortir de ses gonds. A l'évocation de celui avec qui elle m'avait trompé je vis bien qu'un éclair de colère était passé ans ses yeux et ça me rendait euphorique. Son visage était devenu glaciale et elle essayait de cacher les émotions qui s'emparaient d'elle à l'instant, mas plus elle essayait et moins elle y arrivait et plus elle essayait et plus je souriais, d'un sourire malsain. Je ne vois pas de quoi tu parles. Oh que si, elle voyait très bien de quoi je voulais parler. « Prudence, arrête, pas à moi. Ne me ment pas. » Je la voyais elle bouillonnait de rage. Tu devrais rentrer chez toi. Je n’ai pas à supporter tes crises. Tu me fatigues James. Je me taisais pendant quelques secondes, admirant le ciel dégage et les étoiles puis tournait de nouveau mon attention vers elle. « Tu vois j'ai plus vraiment envie et crois moi toi non plus, tu vas rester et tu vas m'écouter maintenant. Fini de jouer Prudence et tu vas vite comprendre qu'ici c'est moi qui mène la danse. Parce que si tu ne fais pas à présent exactement ce que je te dis de faire il se pourrait bien que je finisse par tout balancer et on sait bien tous les deux que ce n'est pas ce que tu veux, n'est-ce pas ?

Je ne comprenais pas pourquoi il était venu ici. A croire qu’il voulait faire de ma vie, un véritable enfer. Il parlait de M.S d’une façon qui me déplaisait fortement. Le pire dans tout ça, c’est que je ne pouvais même pas lui en vouloir. Entre James et moi, cela avait toujours été compliqué. Ce n’était donc pas une nouvelle. Parfois, je m’étais dit, que nous étions ensemble, uniquement parce qu’on était les seuls à se supporter. Dans un dernier effort, je lui disais de rentrer. Sa présence m’importunait et je n’avais pas la force de me battre verbalement avec lui. Alors qu’un long silence s’installait entre nous, James le brisait d’un seul coup. « Tu vois j'ai plus vraiment envie et crois moi toi non plus, tu vas rester et tu vas m'écouter maintenant. Fini de jouer Prudence et tu vas vite comprendre qu'ici c'est moi qui mène la danse. Parce que si tu ne fais pas à présent exactement ce que je te dis de faire il se pourrait bien que je finisse par tout balancer et on sait bien tous les deux que ce n'est pas ce que tu veux, n'est-ce pas ? Ses mots étaient glacials et chargés de menace. J’avais du mal à croire ce qu’il me disait. Comment pouvait-il me faire ça ? D’un autre côté, je m’étais attendu à des représailles de sa part. Lorsque j’avais compris qu’il ne dirait rien à mon père, je m’étais dit qu’il attendrait surement autre chose. Je restais de marbre pendant plusieurs secondes avant de m’avouer battu. Pour l’instant, je n’avais aucune porte de sortie, mais ce n’était qu’une question de temps avant que je riposte. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Je lui avais répondu sèchement sans détourner le regard un seul instant.

Et cette fois-ci, sans détourner le regard, elle me disait: Qu’est-ce que tu attends de moi ? Oui, qu'est ce que j'attendais d'elle ? Moi même je ne le savais pas vraiment. Je voulais juste la faire payer, lui faire endurer ce qu'elle m'avait fait endurer ça, même si au grand jamais je ne l'avouerais, j'avais plus que souffert. Tout ce que je voulais c'était elle, la posséder, elle était à moi, depuis le jour ou nous nous étions mis ensemble elle était à moi. Je n'avais jamais été quelqu'un de possessif auparavant, mais avec Prudence si, avec elle j'étais différent, j'étais quelqu'un d'autre et je détestais cette personne. Dieu seul savait à quel point j'aurais aimé l'oublié afin que cette obsession pour la jeune fille ne cesse, mais e n'y arrivais pas, pourtant j'aimerais tellement, mais quand elle était là, comme ça, en face de moi je savais qu'il m'y serait impossible. A sa question j'attrapais une mèche de ses cheveux et venais lui murmurer au creux de l'oreille « Oh pas grand chose tu sais. Je vais juste faire de toi ma chose, mon pantin! Tu vois, pas grand chose... » Puis je reculais mon visage pour la regarder.

Qu’attendait-il de moi ? C’était la question que je me posais. Nous nous connaissions depuis très longtemps et malgré cela, je ne savais pas de quoi il était capable. Moi, qui d’ordinaire, arrivais à deviner les attentions des autres. Avec lui, c’était différent. Sans prévenir, il attrapait une mèche de mes cheveux et l’enroulait autours de ses doigts. Ce contact seul, avait suffi à m’électriser complètement. C’était une sensation douloureuse et désagréable. Ma conscience me chuchotais qu’il était pareil, mais qu’il était dangereux. Elle avait tiré la sonnette d’alarme. « Oh pas grand chose tu sais. Je vais juste faire de toi ma chose, mon pantin! Tu vois, pas grand chose... » Il m’avait murmuré ses mots à l’oreille. Des mots qui me clouèrent sur place. Heureusement, il ne pouvait pas voir mon visage, car il aurait pu clairement deviner ce qui se passait dans ma tête : il me faisait peur. J’aurais aimé qu’il reste à Yale, mais cela était trop beau. Il avait bien l’attention de me faire payer ma tromperie. Enfin, il reculait, mettant fin à ce contact. Avait-il remarqué l’expression de son visage ? Avant aujourd’hui, je ne m’étais pas rendu compte à quel point, il pouvait être dangereux. Etait-ce moi qui l’avait transformé ainsi ou était-ce lui qui avait toujours mis un masque ? Je ne savais plus quoi penser. Le visage pale, j’avais l’impression que mon visage c’était vidé de son sang. Je répondais d’une voix faiblarde qui ressemblait plus à un murmure. « Tu devrais vraiment te faire soigner James… » Puis, je tentais de faire demi-tour.  

Dans un sens je devais la remercier car sa tromperie m'avait fait ouvrir les yeux sur la réalité de notre monde et elle n'avait rien de merveilleuse. Avant cela j'étais idéaliste et naïf , aujourd'hui il en était autrement. J'étais toujours profondément idéaliste, mais plus naïf non, car elle m'avait fait voir, elle m'avait fait toucher, ce qu'il pouvait y avoir de plus mauvais chez un homme. Après tout, comment aurait-il pu en être autrement au vu de l'éducation que j'avais reçu de mes parents, du milieu dans lequel j'avais grandi. En un sens elle m'avait fait tout connaître ou du moins beaucoup de choses, le sexe, les soirées... Je l'avais senti se raidir à mon contact, lorsque je m'étais saisi des mèches de ses cheveux. Il y avait toujours cette alchimie entre nous, elle l'avait sûrement ressenti et moi aussi et pour être honnête, au vu de la situation, ce n'était pas quelque chose de très agréable. Tu devrais vraiment te faire soigner James… M’avait-elle comme murmurer. A cette réplique j'avais fermé les yeux, comme pour encaisser. Elle avait raison et je le savais, mais l’entendre dire par une autre personne que soit avait quelque chose de blessant. Je rouvrais les yeux pour la voir faire demi-tour. Je lui empoignais rapidement le poignet afin de la stopper et le serrait fermement. Dos à moi elle ne pouvait voir toute la tristesse que l'on pouvait lire dans mes yeux. J'avais l'impression de revivre le moment ou elle m'avait quitté, ou elle était partie, ou elle m'avait tourné le dos, comme à cet instant. La situation était étrange car après l'avoir menacé je ne savais plus quoi lui dire.

Je ne voulais plus le voir ni l’entendre. Il y avait trop de chose a assimilé en si peu de temps. Il ne m’avait pas suivi pour rien et il allait me faire payer ma traitrise. Alors, que je faisais demi-tour pour rentrer dans la résidence, il me stoppait d’un coup net. Durement, il m’empoignait le bras. Dos à lui, je sentais son corps se contracté. Quant à moi, j’étais figé. Pendant un instant, je n’osais même plus respiré. Les secondes défilèrent et la douleur due à son empoignement, était de plus en plus forte. Je tâchais de résister et d’être plus forte que lui, mais tout cela devenait insoutenable. Au fond de moi, j’étais à deux doigts de craquer. J’espérais qu’il reprenne raison et qu’il fasse demi-tour. Il n’avait pas sa place ici. De plus, je ne savais toujours pas, pourquoi il se comportait ainsi. Ses menaces n’allaient rien résoudre. « Lâche-moi » De toute ma force, je tentais de me dégager. Je dû m’y reprendre à deux reprises pour qu’il desserre sont étreinte. Presque instinctivement, je reculais de plusieurs mètres. Je sentais des picotements à l’endroit où il m’avait maintenu. Pour ne pas paraître faible, j’éviter de passer ma main dessus pour apaiser la brulure. Une lueur de stupeur mêlé à de la colère, brillait dans mes yeux. Le visage de James était fermé, mais je crus voir une pointe de nostalgie ou de tristesse ? Je ne savais pas vraiment. « Tu n’es plus le même… »