EMMIE × i will care of you

10/08/2012

Je fumais une cigarette à l'extérieur de l'hôpital en attendant Jamie. C'était aujourd'hui qu'il sortait, enfin! C'était tellement long. Moi je n'y étais resté que quelques jours et mon pauvre Jamie en avait subi plus que moi. On était ensemble maintenant, je pense bien, tout avait été dit l'autre jour dans le couloir des visites. J'avais peur de merder à nouveau et de nous faire souffrir tous les deux. Est-ce que cette deuxième chance allait aboutir à quelque chose de bien? La jalousie que j'avais n'allait pas partir si rapidement. J'avais de la chance d'être la première à le voir depuis sa sortie. Juste moi. J'écrasai ma cigarette à terre et Jamie arriva juste à ce moment là. Je souris en m'avançant vers lui pour le prendre dans les bras. « Enfin, tu es là.» dis-je en le regardant. Mes mains touchaient son visage pour voir si je ne rêvais pas. Il n'avait pas récupéré sa mine radieuse était donné qu'il était toujours un peu malade, mais je le trouvais beau quand même. Je l'emmenai dans ma petite voiture après avoir mis ses affaires dans le coffre. J'étais un danger publique quand je conduisais, mais pour l'instant je n'avais jamais eu d'accident donc bon. Je roulais toujours avec la musique à fond, mais comme Jamie était assis à côté de moi, je ne voulais pas lui donner la migraine, déjà qu'il était souffrant. « C'est quoi la première chose que tu feras quand tu seras chez toi? J'imagine que ton lit te manque, ta cuisine, ton confort, moi c'est ce qui me manquait le plus. Surtout les cigarettes et... » Je gardais une main sur le volant et l'autre se baladait dans la boîte à gant pour prendre quelque chose. A votre avis? C'était un petit joint, oui je disais petit car j'en fumais des plus beaux. Il devait traîner là depuis un petit temps. « la fumette évidemment. » je ris en remettant mes deux mains pour conduire. Ce qui m'avait aussi manqué c'était lui, et pas qu'un peu. J'avais pas osé l'embrasser, de peur de rechoper quelque chose, mais pourtant j'en avais vraiment envie.

(Ottis Heimann)

✧. ❛ love on top. i know nothing's perfect but it's worth it after fighting through my tears and finally you put me first. it's you.

J'arrive au bout. Après de longues semaines, j'entends les médecins et infirmières parler des patients qui sortent. Alors j'attends, très impatiemment, mon tour. J'étais au plus mal il y a une semaine, dans un état semi-comateux. Mais depuis l'arrivée du traitement, je me remets assez rapidement. Même quand ça ne va pas, je fais bonne figure devant le personnel soignant pour pouvoir sortir. Je fais des tours dans les couloirs, me montre hyper charmant, je crois que je n'ai jamais été aussi aimable de ma vie! Et il faut croire que ça marche -ou que les résultats de mes analyses sont simplement bons, car ce matin, alors que mes affaires sont déjà emballées depuis deux jours, la bonne nouvelle tombe : je peux rentrer. Sans attendre, j'ai prévenu Emma parce que bien sûr, pendant quelques jours je dois continuer à me reposer et à prendre mes médicaments, incompatibles avec la conduite.
Signant les derniers papiers à la hâte, je sors sans plus attendre. Même si je suis frappé par le froid hivernal, je m'arrête quelques secondes après avoir passé les portes pour respirer l'air frais et profiter de quelques rayons de soleil. Après trois semaines, je peux facilement dire que ça m'avait manqué. Et puis je vois Emma, à quelques pas de moi. Un large sourire éclaire aussitôt mon visage alors je marche rapidement dans sa direction. J'ai tellemeeeeent attendu ce moment. J'allais l'embrasser mais elle se penche pour me prendre dans ses bras. Je suis un peu surpris mais amusé en même temps. On est bien ensemble non ? Je la suis dans la voiture, fronçant légèrement les sourcils mais ne commentant pas. « La première chose que je ferai ? J'en sais rien, bizarrement, j'y ai pas trop réfléchi. » Je l'écoute et la regarde sortir un joint de la boîte à gant. Ca ne me surprend pas à vrai dire, mais personnellement, j'en ai pas très envie là tout de suite, je suis loin d'être addict. Heureusement, la route jusqu'à mon appartement est très courte -j'aurais presque pu rentrer à pieds, et on arrive. Elle n'a même pas tiré le frein à main que je suis déjà hors de la voiture, et deux secondes plus tard, derrière sa portière alors que la mather sort à son tour. Je lui attrape la main et l'attire contre moi. Je ne suis toujours pas sûr de ce que je vais dire quand j'ouvre la bouche. « T'as changé d'avis depuis la dernière fois ? » C'est sorti plus directement que ce que j'aurais voulu, un peu plus subtil, ça aurait été mieux mais bon, ça sert à rien de tourner autour du pot. C'est con, mais je ne vois pas d'autre explication au fait qu'elle ait gardé un peu de distance en me serrant juste dans ses bras et en parlant de tout et de rien.

(Invité)

10/08/2012

Je revoyais enfin mon Jamie et tout allait mieux. Je ne ressentais que de la joie et du bonheur. Plus aucune douleur, plus aucune jalousie ni prise de tête. C'était un nouveau départ pour tous les deux et le fait qu'il soit enfermé en quarantaine nous a permis à tous les deux de réfléchir. Je voulais Jamie, j'en étais sure. Je me casais rarement avec un mec car ça ne durait jamais longtemps. Mais avec lui, c'était différent. Je crois que j'étais amoureuse. Je voulais que ça marche entre nous. Si seulement personne ne s'amusait à se mettre dans notre couple comme par exemple Aidan ou Cory. La vie n'était jamais simple. Je garais la voiture devant chez Jamie. La dernière fois que j'y avais été c'était lorsque nous nous étions encore disputé. Le jeune m'attrapa avant même que je puisse faire un seul pas. Il me demanda si j'avais changé d'avis. Je lui souris en passant mes mains derrière sa nuque. « Non, je n'ai pas changé d'avis. Je suis désolée pour tout ce que j'ai fais, il y a des choses que je dois changer pour que nous deux ça fonctionne comme n'importe quel couple. » je venais de dire couple? Ca sonnait bizarre venait de moi. Je me mis sur la pointe des pieds pour venir embrasser tendrement ses lèvres. Je le regardais ensuite, mes yeux plantés dans ses iris. Il n'était pas encore tout à fait rétabli, mais qu'est-ce qu'il était beau. « Allez, rentre tu vas attraper froid, je m'occupe de tes affaires. » je le relâchai et pris son sac qui était dans le coffre pour le monter jusque chez lui. Heureusement qu'il y avait un ascenseur, il foutait les boules, mais il fonctionnait. Arrivés chez Jamie, je déposai le sac sur le canapé et je veillais à ce que le jeune homme ne soit pas trop essoufflé de marcher.

(Ottis Heimann)

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Je suis soulagé d'entendre la réponse d'Emma. Même si je ne suis pas le plus démonstratif, ce n'est plus un secret pour personne qu'elle compte pour moi et j'aurais clairement eu les boules qu'elle ait si vite changé d'avis ou qu'elle ait dit ce qu'elle a dit à l'hôpital juste parce qu'elle croyait que j'allais mourir et que ça l'emmerdait bien maintenant. Mais ça n'a pas l'air d'être le cas et ça vaut bien un sourire. Et un baiser. Bien trop court à mon goût mais elle a l'air de s'inquiéter que je retombe malade et je n'ai pas envie qu'elle s'inquiète pour moi alors j'obéis. " D'accord. " Elle s'occupe même de mon sac ! C'est pas que ça m'embête qu'elle s'occupe de moi mais c'est bizarre, j'ai l'impression d'être en position de faiblesse et ça ne me plait pas franchement. Mais j'évite tout commentaire et la suit dans l'ascenseur puis dans l'appart. A peine ai-je passé la porte que je m'arrête et regarde autour de moi. C'est con, mais j'ai l'impression d'être parti depuis une éternité alors je m'attendais à trouver les choses changées. Mais non, rien n'a bougé. La seule chose différente, c'est la présence d'Emma au milieu du salon, pas pour une énième prise de tête non. Elle est là parce qu'on est ensemble, et c'est fou ce que ça fait du bien de le réaliser. De réaliser que parfois les choses changent, mais en bien. " Allez viens, t'en as assez fait. " Je lui souris et l'entraine vers le canapé où je m'affale en la gardant près de moi. " Tu sais, j'ai pas envie qu'on fonctionne "comme n'importe quel autre couple". C'est parce que t'es différente que je t'aime. " Alors là, c'est rarement sorti aussi naturellement. Mais après notre séparation, l'hôpital, la maladie, j'ai presque cru que je n'aurais plus l'occasion de le lui dire. Alors pour une fois, je ne vois pas pourquoi je me priverais. Je ne pensais pas que c'était possible, mais des fois, ça fait juste du bien de pouvoir dire à une personne qu'on l'aime, sans craindre sa réaction, parce qu'on sait qu'elle nous aime aussi.

(Invité)

10/08/2012

Mon Jamie était là, juste pour moi et pour personne d'autre. Je vouais m'occuper de lui, je voulais faire n'importe quoi pour qu'il me pardonne de l'avoir trompé l'été dernier avec Ricardo. Je m'en voulais tellement que je m'en voulais encore, même si cette histoire semblait être enterrée pour lui. Il avait embrassé Cory et cette idée me donnait envie de lui étrangler la gorge mais il suffisait de repenser à ce qu'il m'avait dit dans le couloir de la quarantaine et c'était bon. J'ai plus envie de merder. Les mecs m'ont blindé fait souffrir, j'ai fais une dépression à cause de Konrad et aujourd'hui je me sentais plus forte que jamais, comme si Jamie était incapable de me faire du mal. Mais c'était bien ce qui me faisait peur, j'avais peur de ne plus rien ressentir à force de faire taire mes émotions. J'étais couchée près de lui et je profitais juste de ce petit moment en amoureux pour remplir mon être d'air frais et d'amour. Je posai mon menton sur son torse, ce qui me permettait de toujours avoir un regard sur lui. Mon visage s'appaisa lorsqu'il me dit qu'il m'aimait. « On verra bien ce que ça donnera. » répondis-je tout bêtement en caressant sa petite barbe que je trouvais sexy. Je n'aimais pas me projeter dans le futur, je vivais au jour le jour et je voulais vivre ça avec Jamie. « J'ai eu tellement peur que tu m'aies oubliée en embrassant cette Cory à la noix. Je ne la supporte pas, dès que je la croise j'ai envie de lui sauter dessus. » dis-je avec une certaine agressivité. Je me rendais pas compte qu'en parlant d'elle j'avais griffé Jamie au niveau de la mâchoire. « Oh excuse-moi. » je ris doucement et je déposai un bisou sur la petite blessure de rien du tout, comme si c'était un bisou magique. Au moins, Jamie savait très bien que je ne me laisserais jamais marcher sur les pieds et que je ferais n'importe quoi pour le garder, le protéger des pétasses en chaleur. Je voulais lui montrer qu'il comptait pour moi, voilà tout.

(Ottis Heimann)

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« On verra bien ce que ça donnera. » J'acquiesce. Je crois que sur ce point là, on partage le même point de vue. On a tous les deux eu des histoires assez chaotiques dans le passé -y compris le début de la notre, alors on n'a plus envie de trop s'avancer. Qui vivra verra ! Ca fait bien longtemps que j'ai appris à profiter de l'instant présent et à ne pas trop en attendre de la vie et des autres. Ca a longtemps été un de mes gros défauts : avoir des attentes trop élevées. Mais même si j'ai évolué, on ne change jamais complètement alors au fond, j'ai quand même l'espoir que ça se passe bien. Je me pince les lèvres pour m'empêcher de rigoler quand elle évoque l'histoire avec Cory. C'est encore trop tôt pour en rire non ? Vu l'hostilité d'Emma, je pense que oui, alors je préfère me contenir. Je me contente de resserrer mon étreinte en la tenant un peu plus contre moi. C'était une erreur cette histoire de baiser mais si ça nous a permis de nous remettre ensemble, Emma et moi, alors je suis plutôt content que ce soit arrivé. Mais je préfère ne pas le dire à voix haute, elle risquerait de mal l'interpréter. Surtout que Cory est toujours mon amie. « Même si je pense que ce serait très sexy, j'aimerais autant que tu n'abimes pas ton joli visage. » Je lui caresse doucement le bras de haut en bas, un peu hésitant sur ce que je m'apprête à lui dire. « Et si on mettait tout ça derrière nous ? Définitivement. Plus de Cory, de Ricardo ou même d'Aidan ou je ne sais qui... » Je suis presque surpris de ne pas écorcher le prénom de Ricardo, j'ai peut être vraiment tourné la page. « Je t'ai pardonnée pour ça, et j'aimerais qu'on n'en parle plus. Jamais. » Je nous connais, si on continue à ressasser le passé et à remettre constamment nos mêmes erreurs sur le tapis, on ne s'en sortira pas. Je lui dépose un court baiser sur le front et décide d'aborder un sujet plus léger. « Et sinon madame la vice-présidente, je n'ai même pas eu l'occasion de te demander comment ça se passe ? » Et étant donné que je ne suis plus chez les verts, je ne peux pas le constater par moi-même.

(Invité)

10/08/2012

J'étais contente et rassurée que tout allait mieux entre Jamie et moi. Je n'aimais pas être en couple, le fait d'appartenir à une seule personne, le fait de rester fidèle quoi qu'il arrive, mais tous ces efforts je voulais bien les faire pour Jamie, car je l'aimais et le faire souffrir me rendait triste et méchante. J'avais pris de la maturité depuis ces deux années à Harvard. Avant, j'étais la pire mather de tous. Je me droguais continuellement, j'enchaînais les garçons comme les filles et depuis que Jamie m'avait retrouvée un soir dans la rue complètement saoule et défoncée, tout à changé. Je ne le savais pas encore à ce moment là mais je venais de réaliser qu'il était la personne qui avait changé toute ma vie. Oui, c'était possible, ça existait et sans lui je ne sais pas ce que je deviendrais. Je me blottissais dans ses bras pour chercher un peu de réconfort. Son parfum m'avait manqué, son souffle contre ma peau, son sourire, tout. J'avais tellement eu peur dans cette quarantaine. Comme quoi, il a fallut qu'il soit enfermé dans cette chambre pendant une éternité pour me rendre compte de mes sentiments et pour me pousser à aller de l'avant. Donc d'un côté, heureusement qu'il est tombé malade. Seulement, l'histoire avec Cory ne me plaisait guère. Je ne sais pas à quoi elle jouait ni ce qu'elle comptait faire mais cela n'allait pas se passer comme ça. Elle avait déjà pourtant fait face à la colère de Müller, mais apparemment cela ne lui suffisait pas. Jamie voulait qu'on mette tout de côté mais je savais bien que je n'allais pas oublier si facilement. Je suis très rancunière en fait. Le fait qu'il ne veuille plus de Aidan m'embarrassait un peu. C'était mon ex d'accord, mon ami et surtout quelqu'un de très important dans ma vie. Mais je le comprenais, parce que j'avais couché avec le président lowell. « Jamie... je m'en fous d'eux, il n'y a que toi. » répondis-je en caressant ses cheveux pour le rassurer. J'étais amoureuse de Jamie et personne n'était plus important que lui à mes yeux. « D'accord, n'en parlons plus. Mais si Cory s'interpose entre nous deux, je ne me gênerai pas pour la réduire en miette. » et le pire, c'était que j'en étais capable. Jamie me déposa un doux baiser sur mon front, ce qui m'arracha un sourire. Il me demanda ensuite comment cela se passait à la Mather House et je soupirais. « Rien d'extraordinaire. On fait toujours la fête, des événements avec les lowells et les quincys. Mais c'est dommage que tu soies partis, car je te vois beaucoup moins. » je fis une petite moue accompagné de mon regard le plus triste.

(Ottis Heimann)

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Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été amoureux d'Abygaëlle. Depuis mes quinze ans, jusqu'à encore l'année dernière. Certains appellent ça le timing, d'autres la malchance, d'autres le destin ou peut être encore le karma, mais le fait est que déjà avec elle, les choses ne se passaient jamais comme prévu. Soit je merdais, soit elle merdait, soit la vie merdait. La dernière fois qu'on a cru se retrouver, j'ai fini dans le coma pendant quatre mois, c'est pour dire. Et à mon réveil, elle était avec le président Winthrop. Ils devraient fonder le club des présidents qui se tapent les filles que j'aime avec Aidan tiens. C'est d'ailleurs après ça que j'ai quitté cette maison, rejoint les mathers et rencontré Emma, au détour d'une ruelle, au beau milieu de la nuit, alors qu'elle était dans un état assez pitoyable. On a eu une conversation assez profonde -dont elle ne se souvient surement pas, je me souviens lui avoir parlé d'un truc comme quoi il suffisait d'une personne pour tout changer. J'étais loin de me douter que ça allait être elle. Après tout ça, je ne devrais pas être surpris que ce soit autant le bordel entre nous, que ça nous ai pris des mois pour finalement réaliser ce qu'on voulait vraiment et oser le dire à voix haute, quitte à le perdre. Mais je suis content de l'avoir fait. Et si tout ce qu'on a traversé nous a menés ici maintenant sur ce canapé, l'un avec l'autre, alors je ne changerais rien, que ce soit sa tromperie, nos mois séparés, la nuit du nouvel an, la quarantaine. C'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai juste envie de tirer un trait pour profiter de ce qu'on a. Qui sait ce qu'il se passera demain ?
Quand Emma me dit qu'elle s'en fout des autres, qu'il n'y a que moi, je reste impassible mais dans ma tête, c'est plutôt "tiens prenez vous ça tous autant que vous êtes". Pas très mature, ouais je sais. A peine Emma me dit-elle qu'elle est d'accord pour ne plus en parler qu'elle ressort le prénom de Cory et je ne peux m'empêcher de rigoler avant de retrouver rapidement mon sérieux. « Tu crois vraiment que je vais laisser qui que ce soit se mettre entre nous cette fois-ci ? » Et je pèse mes mots, quitte à passer pour un psychopathe. Parce que je suis pas sûr qu'elle se rende compte d'à quel point elle est difficile à amadouer, enfin je ne sais pas si c'est le meilleur terme, disons à obtenir. Des évènements avec les lowells ? Ah ouais, comme dans Aidan le président Lowell ? Je cache mon tout petit mini agacement à l'idée que son poste de vice présidente ne la rapproche de lui -est-ce que cette jalousie s'estompera un jour ? Je souris devant sa moue boudeuse et ne résiste pas à lui déposer un court baiser sur les lèvres. « Disons que j'avais une bonne raison de partir, mais que maintenant j'en ai une encore meilleure de revenir. » Je ne veux pas lui donner de faux espoir si jamais je décide de ne pas y retourner mais au moins, elle sait que j'étudie la question.

(Invité)

10/08/2012

On avait pas besoin de disputes ou d'autres personnes pour se dire je t'aime. Pourtant, c'était arrivé plusieurs fois dans notre situation. C'était genre la chose qu'il fallait dire quand plus rien n'allait et ça fonctionnait à chaque fois. La preuve, nous voilà encore tous les deux, rabibochés après plusieurs semaines d'attente, voir de mois, je ne sais plus. Je savais que Jamie était quelqu'un de bien pour moi, qu'il m'aiderait dans n'importe quelle situation, comme il m'avait aidé le jour de notre rencontre. Mais moi, j'étais quoi pour lui? Je ne lui faisais que du mal, je n'étais sans doute pas la fille qu'il lui fallait, il était amoureux de moi et je l'étais également de lui. En aucun cas je ne voulais recommencer à lui faire du mal, mais c'était plus fort que moi, je n'arrivais pas à contrôler ce mauvais côté de moi. Pourtant je donnerais tout pour changer et ne plus jamais faire de mal à Jamie. Je souris au beau brun. Il parlait avec une petite voix, comme s'il venait de se réveiller alors qu'il sortait tout droit de l'hôpital. « Cette fois-ci, tu parles comme si c'était la bonne. » je souris. « J'espère que c'est la bonne. J'en ai marre de me battre. » Jamie me demanda ensuite ce qu'il s'était passé chez les mathers depuis le temps. Ha oui, j'étais la vice-présidente après avoir offert ma place à Alexander. Je fronçais les sourcils. Et si c'était moi cette raison de partir? J'étais égoïste à ce point? Je me redressais sur mon coude et je regardais Jamie. « Est-ce que c'est moi? La 'raison' de partir? » j'étais sans doute celle de 'rester' mais ça m'intriguait beaucoup trop, je voulais savoir ce qu'il l'avait poussé à abandonner la Mather House, à m'abandonner en partie aussi. C'était si dur de vivre avec moi? Sachant que j'étais vp? Je finis par esquisser un petit sourire à Jamie, sans doute forcé, pour lui montrer que je voulais juste savoir et pas me disputer.

(Ottis Heimann)

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Je sais très bien qu'Emma se sous estime, que si peut être elle croit en nous, elle ne croit pas en elle-même. Et je sais qu'elle croit qu'elle va tout foirer et me faire du mal. Elle me l'a dit. Pour être complètement honnête, je n'ai pas encore complètement confiance en elle après l'histoire de Ricardo. J'aimerais, vraiment, mais malgré tout, une petite partie de moi doute. Je n'y peux rien, j'ai du mal à accorder ma confiance, et une fois qu'on l'a perdue, en général on ne la retrouve jamais. Oui mais voilà, c'et Emma, l'exception qui confirme la règle. J'ai juste choisi d'ignorer cette petite voix et d'y croire. Je souris en réalisant que oui, j'en parle comme si c'était la bonne cette fois. « Surement parce que ça l'est ! » Trop d'enthousiasme, trop d'amour, trop de bonheur, ça me ressemble pas! Mais bon, une fois de temps en temps, ça fait du bien. Et puis on dira que les médicaments qui me shootent un peu y sont aussi pour quelque chose. « Je ne veux plus me battre, en tout cas pas avec toi... » Même si je ne suis pas sur qu'un jour, on arrêtera complètement de se battre. J'ai l'impression que c'est comme ça qu'on fonctionne, et je ne saurais dire si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Au lieu de se battre l'un pour l'autre, on a tendance à se battre l'un contre l'autre. Enfin bon, aujourd'hui je ne suis pas d'humeur à me poser pleins de questions existentielles.
Quand j'évoque mon départ de la mather house, Emma a l'air d'être interpellée par ce que je dis. Je fronce les sourcils, pas sur de savoir quoi répondre. Je n'ai pas envie de faire des histoires pour quelque chose qui est passé. Mais elle me sourit et a l'air de vouloir savoir sans pour autant mal réagir. « A la question "est-ce que je suis parti à cause de toi ?" la réponse est non. Je suis parti à cause de moi. Je ne me sentais plus vraiment à ma place, et c'était compliqué entre nous.. A un moment, j'ai cru que tout était vraiment fini, et je sais pas.. J'ai toujours tendance à foirer ou à fuir. Et là j'ai juste fait les deux. » Je ne sais pas si je me suis bien exprimé. J'ai peur de la blesser, qu'elle croit qu'elle m'a fait encore plus de mal que ce qu'elle pensait. Ce n'est pas le cas, elle n'est pas à blâmer pour tout. « Je ne suis pas parti à cause de toi, je ne reviendrai pas pour toi. Mais je le ferai, quand je le sentirai. » Au moins, c'est clair que son poste à la mather et mon appartenance à cette maison ne sont pas liés -même si au fond, ils le sont forcément quelque part. Mais j'ai juste l'impression que ce n'est pas quelque chose qu'elle peut assumer maintenant, je n'ai pas envie de lui mettre cette "pression". Je n'ai pas plus envie de m'attarder sur le sujet alors je me dégage doucement de son étreinte pour me lever. « Tout à l'heure, tu m'as demandé ce qui m'avait le plus manqué, la première chose que j'allais faire. J'ai dit que je savais pas alors que ça me semble évident maintenant que je suis devant. » D'un signe de tête en direction du piano au milieu du salon, je lui fais comprendre de quoi je parle. « Tu veux que je joue un morceau ? » Jouer est un besoin vital pour moi, comme dormir ou manger. Pour autant, ça reste quelque chose de très personnel. Je joue souvent en public certes, mais quand c'est chez moi, sur mon vieux piano, c'est très privé et il est rare que je laisse quelqu'un y assister. Mais je ne veux pas ennuyer Emma, elle a le droit de ne pas aimer et de refuser.

Spoiler:

(Invité)

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