DUNRA ► pour l'amour du risque.

Depuis notre dernière discussion dans la chambre de quarantaine, Duncan avait laissé un goût amère sur ma langue. Certes, je réagissais comme une "amie" même si je n'avais toujours pas eu la certitude du lien qu'il voulait que nous entretenions. Je l'avais pourtant demandé d'être honnête, de me dire clairement qu'il ne ressentait absolument rien pour moi, de me certifier que voir d'autres garçons ne le dérangera pas le moindre du monde et pourtant il n'avait guerre réussi à me dire tout ça, pourquoi ? Je n'étais pourtant ni la première et ni la dernière qui aurait eu le cœur brisé, tout ce que je voulais, c'était avoir des réponses une bonne fois pour toute. Aujourd'hui nous aurions dû nous voir cet aprèm, mais je voulais lui donner en quelque sorte une bonne leçon, peut-être voir à quel point j'étais importante à ses yeux, voir si me perdre lui fera réagir ou non. Alors, je lui avais emmené un message d'urgence, comme quoi, on devait se voir plutôt vers onze heures, car il y avait un imprévu. Vêtu d'une camisole bleu et un jean slim moulant, un fin maquillage pour accompagner ma nouvelle couleur de cheveux, oui c'était un nouveau départ, alors une nouvelle couleur de cheveux s'imposait, car maintenant j'étais devenue rousse quelque peu marron foncé. Des ballerines aux pieds, je me précipitais le cœur affolé, courant avec un gros sac sur l'épaule afin de me rendre crédible sur ce que je m'apprêtais à faire. Une fois à destination, continuant ma course, je chercherais du regard le mather que je vis assit au pied d'un arbre à l'ombre, bien couvert comme je lui avais demandé. Une fois à sa hauteur, je laissais mon sac tombé, me laissant tomber par la même occasion, essayant de reprendre difficilement mon souffle. « Salut... » Disais-je entre quelques souffles, avant de faire mine de regarder ma montre. « Si je t'ai fait venir plus tôt, c'est parce qu'il y a eu un gros changement, d'ici une heure nous prenons l'avion, alors je n'ai pas beaucoup de temps pour faire mes au-revoirs... Je n'ai pas réussi à convaincre mon père et en plus de ça, nous partons aujourd'hui à cause de l'un de ses frères qui a fait un accident, il n'a absolument rien de grave, mais mon père a prétexté sur lui pour qu'on décolle le plus tôt possible... » Et pour rajouter une seconde couche, même si je m'étonnais moi-même à jouer cette comédie... « Et il parait que ma famille là-bas voudraient me faire rencontrer un garçon, d'après eux, il est tout ce que j'aime et apparemment je le suis aussi, car ils lui ont montré une photo de moi... Ça va être encore un prince charmant, tout ce que je n'aime pas en fait... » Disais-je en faisant mine de rigoler. Oui il y avait eu un imprévu et mon père avait décidé de partir aujourd'hui, mais non, je ne partais pas avec lui, car j'avais réussi à le convaincre, je dormirais donc pendant un moment chez ma meilleure amie... « Voilà, tu vas enfin pouvoir te trouver quelqu'un d'autre à faire chier... » Et là je souriais, comme si ce n'était pas plus important que ça ce voyage, enfin ce faux voyage pour ma part, mais ça, je ne voulais pas lui dire toute suite.

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J'ai bien déconné l'autre jour dans la chambre de quarantaine avec Tamara, moi qui ne voulais pas lui briser le coeur, c'est plus ou moins ce que j'ai fait en lui avouant que j'aimais Lily comme un fou et que je ne pouvais rien faire pour la blesser. Mais au fond je ne voulais pas non plus perdre Tamara et je n'avais pas le droit de l'envoyer balader et surtout de lui conseiller de voir d'autres mecs, pourquoi ? Je ne sais pas. Finalement après quelques échanges de SMS avec elle, on s'était donné rendez-vous et j'espérais sincèrement que son paternel avait changé d'avis ou qu'il lui a permis de rester ici sans lui. Je m'étais installé tranquillement contre un arbre avec une clope au bec jusqu'à ce qu'elle arrive, je lâchais ma cigarette en la voyant arriver vers moi .. Rousse ! Je souriais lorsqu'elle me salua avant d'en faire autant. Salut .. Sympa la couleur. Disais-je en souriant avant de me lever, déposant un baiser sur sa joue en guise de bonjour. Mais rapidement mes yeux devenaient ronds et mes nerfs lâchèrent aussitôt. Donc c'est officiellement la dernière fois que je vois Tamara d'après ses dires. Je restais bouche-bé, ne sachant pas quoi répondre et d'ailleurs je n'en ai pas eu besoin puisque mademoiselle en rajouta une couche. Elle va rencontrer un mec la-bas ? C'est quoi ce délire ? Enfin je veux dire, elle est jeune elle a tout le temps devant elle, pas besoin de se mettre avec un pseudo prince charmant parce que sa famille le trouve parfait. Je passais mes mains dans les cheveux histoire de chercher mes mots et sans plus attendre je repris la parole, totalement sur les nerfs et énervé par cette bombe qu'elle venait de me balancer en plein visage. Tam .. Tu te fous de ma gueule hein ? Tu veux juste te venger de l'autre jour c'est ça ? Non parce que très franchement c'est pas drôle du tout. Non ça ne me faisait pas rire du tout et ça s'entendait au son de ma voix, je marchais un peu n'importe comment, faisant les cent pas tout en accompagnant mes paroles avec des gestes, levant les mains en l'air totalement énervé. Tu vas pas me dire que tu es obligé de suivre ton père au Portugal, c'est juste n'importe quoi. Et surtout l'autre là .. T'es sérieuse ? T'es prête à te mettre avec un guignol parce que ta famille le trouve bien pour toi ? Pourquoi est-ce que ça m'énervait autant ? Aucune idée, mais si c'est son choix, si elle allait partir d'une minute à l'autre, je n'allais pas rester planter devant elle en la regardant partir. Je savais très bien que je ne devais pas m'attacher à elle, que j'aurais dû l'ignorer et continué de jouer au gros con avec elle malgré le fait qu'elle m'ait sauvé la vie car encore une fois je perdais quelqu'un en qui je tenais.. Je commençais alors à marcher dos à elle, hurlant pour qu'elle puise entendre. Je sais même pas pourquoi je cherche à te résonner. Casses-toi tu vas manquer ton vol .. Et surtout pas la peine de m'envoyer une invitation pour ton futur mariage avec ce clown, j'en ai rien à branler. Pas un au-revoir, rien, j'étais bien trop énervé et sur le cul pour cela, et surtout je n'avais pas la force de lui dire au-revoir. Bon vol. Lui lançais-je en me retournant rapidement vers elle, continuant mon chemin, je ne vais tout de même pas lui faire rater son vol .. Même si j'ai aucune envie qu'elle parte.

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« Merci... » Oui j'avais décidé de me faire cette couleur non pas parce que je prenais l'avion pour un nouveau départ au Portugal, mais simplement parce que ce nouveau départ je le prenais ici, car il était temps à présent que je m'occupe de ma vie, je n'aurais plus la présence de mes parents et il fallait donc que je m'occupe de tout moi-même et la première résolution que j'avais prise était de me trouver un travail, car l'argent de mes dépenses que mon père me transfèrera chaque mois ne suffira pas pour payer le loyer de la maison lorsque j'y reviendrais habiter. J'avais cependant lancé mes petites mines de bombes et c'est Duncan qui explosa à ma plus grande surprise. J'étais là, bouche bée, je ne pensais pas que je le mettrais si en colère, on aura dit que d'ici une minute à l'autre il aurait donné un énorme coup de poing à cet arbre en face de nous, j'étais tout de même heureuse de constater qu'il avait bonne mine. Je gardais la tête baissée pour être parfaitement crédible, mais au fond, j'en souriais, c'était pile la réaction que je voulais voir, mais cette réaction me montrait davantage qu'il n'était ni honnête avec moi, ni honnête avec lui-même et c'est ce qui m'énervait au plus haut point. Je le regardais s'éloigner et balancer toutes ces horreurs, mon dieu, c'est si difficile de me demander de ne pas prendre ce pseudo avion, il m'énervait plus que m'enchantait avec sa réaction. Je me levais et re-déposais mon sac sur l'épaule avant de me diriger a pas pressés vers le mather. Je lui attrapais le bras, l'arrêtant même s'il était toujours de dos... « Je m'en vais, je pars pour de bon, tu ne me reverras plus Duncan, plus jamais et c'est tout ce que tu trouves à dire !. » Je ne me rendais pas compte à ce moment précis que j'étais dans le feu de l'action, serrant un peu trop fort son poignet de main... J'y croyais moi-même à mon pseudo départ, tellement la situation était tendue... « Qu'est-ce que ça peut te foutre que j'aille voir ce mec hein ? Peut-être qu'il sera plus honnête avec moi et avec lui-même, peut-être qu'il aura le cran de dire qu'il me désire... Peut-être qu'il ne sera pas aussi lâche !... T'as rien à branler après tout, alors t'avise pas de le traiter de guignol alors que tu ne sais absolument rien de lui... » Je lâchais enfin sa main avant de passer devant et de me mettre face à lui, le regard presque sanglant. « Même dans un moment pareil tu demeures éternellement lâche ! Même pas fichu de me demander de ne pas prendre cet avion... et bien tu sais quoi espèce lâche ? ADIEU ! et je te souhaite une belle vie avec ta copine !... » Mes mains se posèrent sur le torse du jeune homme que je poussais violemment prise d'une colère féroce, ce dernier fit quelques pas en arrière et dans un dernier regard amer j'empruntais le chemin de la sortie, pourquoi ce foutu parc était si énorme, j'aurais voulu atteindre immédiatement l'entrée. Et même que là, j'ai une de ces envies de prendre véritablement ce vole, je crois que je n'aurais pas dû rester, partir aurait été la meilleure solution. Il n'était pas trop tard non ?.

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Je sentais sa main attraper mon poignet, sur le coup je grimaçais légèrement car la pression qu'elle entretenait sur mon poignet réveillait la souffrance que je me suis octroyé il y a quelques mois en m'ouvrant les veines à cet endroit même. Elle termina par vider son sac et j'eus un rire nerveux quand elle me fit savoir que j'étais un lâche. Elle est sérieuse ? C'est elle qui prend la fuite et c'est moi le lâche dans l'histoire, c'est du grand n'importe quoi .. Mais la cerise sur le gâteau fut sa petite phrase totalement ironique concernant mon bonheur avec 'ma copine' comme elle sait si bien le dire. Je la rattrapais en marchant derrière elle. Ma copine ? Donc c'est elle ton problème enfaîte ? Si tu prends ce putain d'avion c'est pas pour faire plaisir de ton cher paternel, mais bien parce que ça te rend malade que j'en aime une autre .. Elle contrairement à toi elle ne m'abandonne pas et si tu veux tout savoir c'est elle qui m'a donné une raison de vivre .. Après le décès de ma mère j'ai tenté de me foutre en l'air .. C'est elle qui m'a empêché de me vider de mon sang. Disais-je de plus en plus énervé, j'évitais tout de même de lui dire que cette personne n'est autre que ma sœur, mais peu importe. Elle m'avait blessé, elle n'avait plus qu'à souffrir avec moi en m'écoutant parler de la femme que j'aime, peu importe si j'en prends une dans la gueule .. De toute façon elle va partir .. Je restais toujours derrière elle, la suivant à quelques centimètres jusqu'à la sortie du parc. Le lâche dans l'histoire c'est pas moi, mais toi Tamara. Tu préfères utiliser la facilité, bah je t'en prie fait .. C'est pas moi qui va t'y empêcher. Même si j'ai envie de le faire, de lui dire de rester .. Mais j'y arrive pas, trop d'orgueil, trop lâche, trop moi .. Je soupirais un bon coup, j'ai horreur des adieux mais c'est très clairement ce qui se passe en ce moment-même. Elle va partir et je ne vais jamais la revoir et très franchement, ça me tue de l'intérieur. Mais si la question que tu te poses, c'est est-ce que j'ai envie que tu partes .. La réponse est non. Mais visiblement c'est trop tard, alors va suivre ton père, va rencontrer ton crétin sur pattes et oublie-moi .. Lançais-je toujours autant sur les nerfs, j'avais limite envie de frapper le premier passant pour me défouler, mais je me contenais aussi bien que je le pouvais, autant dire que cette journée était vraiment pourrie, journée de merde .. J'aurais pas dû me lever ce matin. Finalement on était arrivé à la sortie du parc, je m'arrêtais net et je la regardais partir en haussant la voix pour qu'elle puisse m'entendre davantage. Tu te souviens de la dernière fois quand tu es venue me voir à l'hôpital, tu m'as demandé pourquoi je ne m'attachais pas aux gens, je t'ai répondu en te disant qu'à chaque fois on me fout un poignard dans le dos .. Je reculais doucement en laissant mes bras tomber le long de mon corps, totalement blasé et surtout blessé. Et j'avais raison. Un coup de poignard dans le dos, c'est la sensation que j'avais. Trop tard, elle va partir. Je terminais par reculer pour m'asseoir sur le banc le plus près en sortant un joint de mon paquet de clopes, histoire de mes changer les idées le temps qu'elle s'envole pour de bon.

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Franchement là j'avais les nerfs en feux et je voulais quitter ce parc immédiatement, mais la sortie semblait si loin, dommage que je n'avais pas de super pouvoirs parce que j'aurais rapidement levé le camp d'ici... Alors que je croyais qu'il allait se taire ou au contraire venir m'empêcher de partir, il commença à me parler de sa copine en quelque sorte sa petite justicière, c'était bien beau tout ça sortie d'un film de romance des années je ne sais combien, mais moi je n'avais pas envie d'écouter, alors je posais mes mains sur mes oreilles afin de les empêcher d'en écouter davantage. Oui j'en étais malade de le voir avec une autre et j'avais le droit ayant un coeur moi aussi je n'étais pas faite de pierre. J'écoutais toutes ses paroles plus affreuses les unes aux autres sans lui répondre quoi que ce soit parce que j'en avais plus que marre et je n'avais plus envie de répondre à rien. Tout ça me gonflait, il me gonflait à être aussi lâche. Et alors que j'allais monter dans un taxi, j'écoutais ces derniers propos du poignard dans le dos et là c'était la cerise sur le gâteau. Je refermais la portière violemment m'excusant au passage avant de me diriger vers le mather. «... OUI ça me rend super MALADE de te savoir avec une autre et j'ai bien le droit ! Tu veux savoir à quel point t'es un crétin fini et en plus de ça le seul lâche dans l'histoire ?... » Je laissais tomber mon sac et lorsque je fus face à lui, le regard tellement meurtri et à la fois rouge de colère. « Je ne comptais pas suivre mon père, j'avais réussi à le convaincre de me laisser ici pour toi espèce de lâche, c'était pour toi que je ne voulais pas prendre ce vol parce que j'aurais été plus que malheureuse loin de toi, fou toi ça dans la gueule !. Certes l'avion décolle dans une heure et demie, mais je ne serais pas allée avec eux et ce, même s'ils voulaient me présenter à ce garçon !. Si j'ai joué toute cette comédie, c'était pour voir à quel point tu tenais à moi, à quel point tu serais capable de balancer ton foutu égo par la fenêtre pour me demander de rester, de ne pas prendre cet avion...Seigneur, qu'est-ce que t'es con !. » Je serrais tellement fort mes poignets que j'avais l'impression de m'entailler les paumes de mains avec mes ongles de doigts. « Je suis tellement conne d'avoir décidé de rester pour un lâche comme toi et tu sais quoi ? Je vais le prendre ce vol, je vais aller rencontrer ce crétin sur pattes, lui sauter au bras et lui faire l'amour nuit et jour sans penser une seule seconde à toi ! T'es qu'un égoïste !... » Et ce joint dans sa bouche m'énervait au plus haut point, je le lui arrachais des lèvres et jetais plus loin de nous, car même énervée en mode tigresse ou furie, sa santé comptait plus que tout pour moi... Plus un mot maintenant, je repris mon sac et m'en alla plus loin afin de pouvoir arrêter un taxi. Même si je n'avais que l'intention d'aller serrer mes parents dans les bras une dernière fois avant qu'ils ne prennent l'avion, je pouvais changer d'avis et partir vraiment pour de bon, ou du moins, partir me reposer et revenir que lorsque se sera le cas.

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Franchement j'en croyais pas mes oreilles, en plus de jeter mon joint par terre, elle m'avouait sans gêne s'être moqué de moi depuis le commencement. Que tout cela c'était du vent et qu'elle n'allait pas prendre ce vol.. Sauf que voilà madame change d'avis comme de chemise et se dirige de nouveau vers le taxi pour s'en aller. Je restais le cul sur mon banc avant de me lever et de la rejoindre complètement énervé. J'entrais à mon tour dans le taxi alors que ce dernier venait tout juste d'allumer le compteur. Il se tournait bêtement vers moi, me regardant l'air totalement perdu et interrogatif. Vous allez aussi à l'aéroport ? Me demandais-je le chauffeur. Je regardais la banquette sans savoir quoi dire ou quoi faire .. Un simple mot sorti de ma bouche. Oui. Le trajet ne sera pas très long étant donné que l'aéroport se trouve à quelques minutes en voiture d'ici, mais un silence de mort résonnait dans la voiture, elle attendait probablement que je parle le premier, ce qui est totalement normal. Finalement aucun son ne sortait de ma bouche tout le long du trajet, jusqu'à ce qu'on arrive à l'aéroport. Le chauffeur se garait et donna le prix à Tamara, mais je sortais finalement mon porte-feuille pour payer à sa place. Je me tournais enfin vers la petite rousse, brisant le silence de mort qui arpentait ce véhicule depuis de longues minutes. En gros tu t'es bien foutu de ma gueule ? Tu pensais à quoi en voulant me faire croire que tu partais ? Tu pensais sincèrement que j'allais bien le prendre en apprenant que c'était du vent tout ça ? Évidemment que non, ça m'agaçait plus qu'autre chose mais j'essayais de me calmer, car elle n'avait plus qu'à sortir de cette voiture et entrer dans le bâtiment pour s'envoler dans un pays lointain. Je m'installais correctement sur mon siège, collant ma tête contre le dossier et soupirant un bon coup avant de reprendre la parole, plus calmement. Dans ma vie, à l'heure actuelle j'ai que trois personnes qui comptent plus que tout pour moi .. Elle, car elle est tout ce que j'ai, mais je ne vais pas te le répéter. Il y a Maëlys ma meilleure amie .. Et il y a toi. Tu comptes pour moi Tam', vraiment. Si tu penses que je suis un lâche très bien, mais ce n'est pas du tout le cas. Tu veux que je te demande de rester et de ne pas prendre ce vol ? Très bien .. J'ouvrais la portière, passant une première jambe en dehors de la voiture et je tournais légèrement ma tête vers elle. Ne le prends pas, je veux pas que tu partes. Voilà je venais de mettre mon égo de côté pour lui demander de rester. Je sortais pour de bon de la voiture, claquant la porte derrière moi pour partir au loin, sortant du parking pour m'asseoir sur un banc près de l'aéroport. Les minutes passaient, je n'avais aucune idée de ce qu'elle faisait .. Si elle prenait cet avion ou si elle restait. Finalement je voyais un avion s'envoler dans les airs, probablement le sien. Je grimaçais, complètement sur le cul de la voir partir comme ça. Sans plus attendre je me levais de mon banc pour rejoindre le campus, sortant un nouveau joint pour commencer à le fumer, car très franchement .. Là maintenant j'en ai besoin.

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Alors que je montais dans le taxi indiquant au chauffeur ma destination, ce cher O'Callaghan monta de l'autre côté. Le chauffeur lui demanda à son tour s'il allait lui aussi à l'aéroport. Nous avions répondu en même temps « Non ! » pour ma part et Duncan un "oui" deux réponses contradictoires et pourtant la même destination. Je le regardais, mais brièvement tournant ma tête sur le côté posant mon coude sur le bras de la portière tandis que ma paume de main sur ma joue gauche. Mon regard se perdait à travers la vitre, je n'avais ni l'envie de lui parler, ni l'envie de le regarder. J'étais tellement furieuse que je devenais parfois incontrôlable. Mais pour l'heure je n'avais juste pas envie qu'il ouvre sa bouche. Ce silence de mort était bien plus appréciable que sa présence. Une fois à destination voulant payer le taxi, le mather me devança, je soupirais longuement et décidait de ne pas m'attarder sur ça. En voulant ouvrir la portière, il brisa rapidement le silence et je l'écoutais parler sans broncher un mot. Je n'avais toujours pas envie de parler et j'en avais assez de me justifier, s'il ne comprenait rien à rien ou faisait semblant de ne rien comprendre c'était son problème, moi je n'avais plus envie de blablater à ce sujet. "Tu veux que je te demande de rester et de ne pas prendre ce vol ? Très bien...Ne le prends pas, je veux pas que tu partes... " C'était trop facile, facile de me faire entendre ça. Je ne voulais pas entendre ce que moi je voulais, mais ce que lui désirait. J'hôchais négativement de la tête. « Il ne s'agit pas de ce que je veux entendre, mais de ce que toi tu veux réellement... C'est bon, ne te fatigue plus Duncan... Si t'as finis j'aimerais m'en aller maintenant... » Apparemment il avait terminé puisqu'il sortait de la voiture en claquant la porte. Je soupirais de nouveau et remercia le taxi avant de sortir à mon tour... « Au-revoir Duncan, rentre bien... » Ni plus ni moins, j'allais rejoindre mes parents. D'ailleurs je les aperçus non loin en train de boire un café avant le décollage. Je m'assis à leurs côtés et à vrai dire mon esprit n'était plus du tout là... « Tu es sûre que tu ne veux pas y aller mon cœur, il n'est pas trop tard !. » Disait ma mère en caressant mes cheveux. Je ne répondis rien, bien trop obnubilé par mes pensées et ce crétin de Duncan. « Han ?! À vrai dire j'ai hésité un instant à changer d'avis, mais je crois que je ne peux définitivement pas quitter cet endroit... Il y a trop de choses qui me retiennent ici... » Où plutôt une personne en particulier, mais aussi tous mes amis, vraiment, ils allaient tous affreusement me manquer. Je leur sourirais et quelques longues minutes plutard après nos au-revoirs et nos câlins d'amour, car bien-sûre de temps à autre j'irais les voir au Portugal, donc il ne servait à rien de chialer comme une madeleine, je regardais l'avion de mes parents s'envoler et pour je ne sais combien de fois, je soupirais avant de sortir de l'aéroport apercevant le mather se lever et à nouveau fumer un joint. Il n'arrêtera donc jamais. Je prenais position, les mains sur chaque côté de mes lèvres, retenant un gros bol de souffle avant de me pencher en criant de toutes mes forces, jusqu'à corruption de mes cordes vocales. « Espèceeeeeeeee de crétinnnnnnnnnn, jette moi ce que tu as dans la boucheeeeeeeeeeeee !... » Plusieurs passants me regardaient, certains étonnés et d'autres en riaient. Et non, je ne n'étais pas partie, je ne pouvais pas partir. Je croisais juste les bras n'ayant pas non plus envie d'aller le rejoindre, qu'il s'en aille s'il le désirait, mais moi je ne voulais plus lui courir après, j'étais fatiguée, épuisée, vidée complètement, à bout de force aussi bien physiquement que moralement.

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Je rêve ou elle vient encore une fois de m'engueuler ? Mais putain je lui fais savoir que je ne veux pas qu'elle parte et mademoiselle n'est toujours pas contente, elle attend quoi au juste ? Que je me couche au sol et que je pleurs toutes les larmes de mon corps pour la supplier de rester ? Ce n'est pas mon genre et elle peut toujours attendre pour que cela arrive. Finalement je sortais du taxi après l'avoir payé, après quelques minutes je voyais un avion décoller, probablement le sien .. Je venais encore de perdre quelqu'un à qui je tenais, je me levais alors pour repartir en prenant la peine de ressortir un nouveau joint et c'est alors qu'une voix bien connue se mit à me gueuler littéralement dessus. J'ouvrais grand les yeux, dans un premier temps complètement énervé pour me retourner vers elle. Mais tu vas pas arrêter de gueuler bordeeeeeeel ! Tu vois pas que tout le monde nous regarde à cause de tes conneries ?! Hurlais-je à mon tour comme un malade. Les gens autour de nous devaient vraiment nous prendre pour deux tarés sortis tout droit de l'asile, mais je m'en foutais. J'étais toujours autant partagé entre la colère et la joie de la voir rester ici. Je tirais une nouvelle latte sur mon joint avant de recracher la fumée dans les airs pour l'énerver encore un peu, car ouais elle le méritait bien, elle m'a donné une peur bleue, c'est à mon tour de me venger. Et non je ne vais pas jeter ce que j'ai dans la bouche, tu m'en a déjà bousiller un tout à l'heure, tu sais combien ça coûte ces conneries ? La peau du cul. Disais-je en restant en retrait, je n'allais certainement pas m'avancer vers elle, hors de question j'ai quand même un égo à entretenir. Donc je restais au loin en train de fumer mon joint en la regardant toujours au loin, non j'étais vraiment content qu'elle reste, qu'elle n'ait pas pris ce foutu avion .. Mais est-ce que je devais lui dire ? Non j'ai bien trop d'orgueil pour ça. Et d'ailleurs qu'est-ce que tu fous ici encore ? T'as pas un avion à prendre ou partir je ne sais où pour t'envoyer en l'air avec je ne sais quel crétin ? C'est dommage, j'allais m'acheter une bouteille de champagne pour fêter ton départ .. Disais-je accompagné d'un sourire moqueur sur les lèvres, je me moquais d'elle tout simplement parce que mon estime en avait pris un coup à cause de ses conneries. Je suis rentré dans ce taxi, je lui ai demandé de rester et en plus de ça elle n'était toujours pas contente. Elle voulait quoi au juste ? En tout cas cette fille c'est une sacrée tête de mule, faut dire que dans le genre tête de mule je suis pas mal non plus. D'ailleurs tu dois me rembourser le taxi hein .. J'ai payé pour te voir partir, pas pour t'entendre gueuler comme une vache. Disais-je en fumant de nouveau mon joint pour l'emmerder encore un peu plus. Elle ne voulait pas venir vers moi ? Très bien mais ce n'est pas moi qui le fera. Je remettais ma drogue dans mon bec avant de faire marche arrière et de sortir une bonne fois pour toute de ce lieu, ne me retournant même pas pour voir la rouquine. Mais au bout de quelques courtes secondes un fin sourire fit son apparition sur mes lèvres, car mine de rien j'étais content qu'elle soit restée .. Et puis merde .. Je me retournais doucement pour m'avancer vers elle à un rythme normal, je n'allais pas non plus courir, on est pas dans un film hein. Une fois devant elle, je terminais par jeter mon joint au seul pour la prendre dans mes bras. Je suis content que tu sois restées. Disais-je doucement en collant mon menton contre le haut de son crâne. Ça m'aurait clairement foutu un coup si elle avait réellement décidée de partir. Après quelques secondes d'accolade je terminais par la lâcher, mettant mes mains dans mes poches.

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Et oui ! C'était ainsi que j'étais, plus têtu qu'une mule. Impossible de me faire taire ou de me faire changer d'avis. Si je suis restée c'était certes en grande partie pour lui, pour moi aussi parce que j'étais complètement raide dingue de lui, mais aussi parce qu'il y avait mes amis, eux aussi m'auraient énormément manqué et puis si j'étais partie sans dire au-revoir à Joan, je crois qu'elle aurait pris le premier vol pour aller me passer un énorme savon. En sortant de l'aéroport, je venais d’apercevoir le mather qui s'envenimait de cette merde et sans le moindre hésitation, j'avais hurlé aussi fort que je pouvais. Je l'écoutais ensuite hurler suffisamment fort pour me faire parvenir ses mots. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais une once de jalousie lorsqu'il insultait l'édite crétin dont il ne connaissait même pas, ni de près, ni de loin. C'est d'ailleurs sur ce point assez bizarre qu'un sourire vint loger mon visage. À quel point j'étais furieuse contre lui et autant je ne pouvais pas le rester longtemps. « Moi une vache ?... Tu vas voir !. » Je laissais mon sac tomber avant de prendre position cette fois devant la ruelle, criant sans gêne aux passants. « EHOOO les genssssssss !!! je suis raide dingueeee de ce crétinnnnn lààààà et j'en ai plus que marreee de lui courir aprèsss !! alorsss qui veut s'envoyer en l'airrrrr ? Je vous préviens tout suite, je préfère les hommesss !!!... » Oui, oui, faut toujours préciser. Voilà, maintenant on allait me prendre pour une demeurer et je m'en balançais. Je me retournais vers le mather et lui tirais la langue. Il fit mine de partir, puis retourna vers moi, s'approchant tout en me prenant dans ses bras. J'hésitais vraiment à le serrer contre moi et puis je lâchais prise, trop faible peut-être. Je passais mes bras dans son dos si robuste et mon étreinte fut des plus tendres. « Je ne pouvais pas m'en aller... » Disais-je en reculant doucement, je ne voulais pas être trop proche de lui, car j'avais peur de laisser parler mon cœur de nouveau. J'attrapais mon sac me retournant face au jeune homme et reculant tout en marchant par derrière. « N'empêche que j'aurais bien aimé voir à quoi ressemblait ce garçon que je devais rencontrer...Si ça se trouve, il est charmant, sexy, beau, sauvage, mystérieux, peut-être même qu'il fait l'amour comme un dieu et qu'il m'aurait fait crier de plaisir ou même dépassé le septième ciel ?... Ummmm... » J'avais fait exprès de faire sortir ce petit gémissement espérant l'énerver encore plus. Et puis soudainement un jeune homme de passage me déposa un petit papier dans la main, je le regardais s'éloigner tandis qu'il m'envoya un clin d'oeil. Sur ce papier, était écrit un numéro de téléphone. Je le tendis dans les airs, le montrant à Duncan un large sourire aux lèvres. « Aha !... Mon petit discours de tout à l'heure a fait son effet, voici donc le premier volontaire !. » Je me retournais marchant normalement et jouant avec le petit bout de papier, oui non je me la jouais vraiment heureuse, mais au fond ce mec ne m'intéressait pas.

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Non mais tu sais que t'es complètement cinglée comme nana toi ? Arrête tes conneries un peu. Disais-je alors qu'elle pétait littéralement un câble devant tous les passants qui se marraient. Enfaîte je crois que c'est surtout le fait que quelques abrutis se moquent d'elle qui m'énervait, mais je me calmais en allant la rejoindre pour la prendre dans mes bras. Je m'attendais à ce qu'elle me frappe ou encore quelque chose dans ce style, mais finalement elle passait ses petits bras autour de mon dos pour me serrer à son tour. Elle me fit ensuite savoir qu'elle n'aurait jamais pu partir, je souriais légèrement avant de lui répondre. De toute façon je serais probablement venu te chercher dans une paire de jour par la peau du cul je suppose .. Disais-je en riant, bon je n'aurais peut-être pas fait le voyage jusqu'au Portugal, mais je l'aurais harcelé tous les jours par téléphone pour qu'elle revienne .. Ouais c'est complètement mon genre de jouer au harceleur. On s'était ensuite mis à marcher un peu pour sortir d'ici et un soupire s'échappa de ma bouche lorsqu'elle se mit à me parler de l'autre crétin qui l'attendait au Portugal, mais je souriais bêtement en l'imaginant l'attendre comme un âne à l'aéroport avant de se rendre compte qu'elle était restée ici .. Naann je suis sûr que c'est un gros porc plein de sueur avec des boutons partout sur la gueule, trois poils sur les couilles et qui bande en regardant un clip de Boyz Band .. Ouais je suis sûr que cet abruti est gay enfaîte, il voulait seulement te rencontrer pour que tu deviennes son alibi pour cacher son homosexualité. Moi de mauvaise foi ? Non pas du tout .. Elle pensait peut-être m'énerver en faisant semblant de gémir, mais elle me tendait tout simplement une perche pour que je lui lance une blague made in Duncan. Le pauvre .. Il aurait tiré une sale gueule quand tu te serais mise à crier mon prénom en pensant trop fort à moi .. Disais-je en hochant bêtement les sourcils pour la taquiner légèrement. Puis soudainement un type s'approcha de nous pour tendre un bout de papier à Tamara. Elle affichait un sourire de victoire sur les lèvres, j'hochais les épaules avant de lui arracher le papier des mains alors qu'elle jouait avec certainement pour m'agacer davantage. Montre moi ça .. Pff je suis sûr qu'il se foutait de ta gueule, c'est même pas son vrai numéro. Disais-je en arrachant le bout de papier en mille morceau, pourquoi cela ? Aucune idée, mais je l'avais quand même fait. Petit à petit j'avançais un peu plus rapidement pour passer devant elle, me tournant pour marcher à l'envers avec un sourire moqueur sur les lèvres, ce sourire de petit con qui me colle tellement bien à la peau. Bon maintenant la question est .. Est-ce que je retourne à la Mather House pour me fumer un joint tranquillement en te laissant en plan ici .. Ou est-ce que je passe le restant de ma journée avec Hermione Granger ? Cependant alors que je faisais mon malin en l'embêtant de nouveau je ne voyais pas le cycliste qui roulait à toute vitesse vers moi, me percutant par la même occasion. On se retrouvait tous les deux par terre, il a sûrement eu bien plus mal que moi mais cet enfoiré commençait à me prendre la tête, m'insultant même de tout les noms. Sans plus attendre je me levais d'un seul coup pour le rejoindre, prêt à lui foutre mon poing dans la gueule sans pour autant voir les deux policiers faire leur ronde un peu plus loin.

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