l'exception à toutes les déceptions (ft. Anastasia & Dexter)

l’exception à toutes les déceptions

ANASTASIA & DEXTER

fiche par ©century sex  

Elle ne cessait de me compliment sur ma beauté physique alors que je lui affichais bien librement ma gêne, mon incommensurable et handicape gêne qui avait gouverné ma vie jusqu’alors. Je ne pu répondre à sa nouvelle tentative, je baissai les yeux au sol, la visage en feu, pathétique, comme toujours. La conversation dévia étrangement sur nos vies familiales, ou du moins ce qu’il en restait de la mienne.  «Je suis vraiment désolé, je savais pas mais vu ta réaction ils ont pas du être à la hauteur.» Arf, mon but n’avait jamais été de la rendre coupable. Elle ne pouvait pas savoir. Je resserra mon emprise autour de ses doigts tièdes, m’excusant du geste. «Tout ça est histoire du passé maintenant, par un miracle certain j’ai réussi à m’en sortir, à m’en endurcir et aujourd’hui je suis toujours en vie... permanemment endommagé, mais vivant, n’est-ce pas réellement tout ce qui compte?» Je regrettai bien vite d’avoir parler de la vie. Quand je lui demandai de m’informer sur ces parents, elle baissa la tête. Elle ne pu me cacher les larmes qui habitaient maintenant ses joues rosées. Mon estomac se tordit dans tous les sens. Quel idiot j’étais! «Ils sont mort quand j'étais âgée de treize ans, ils revenait de vacances et ils ont eu un accident de voiture, on étaient plutôt une famille unis et j'ai réussi à tenir le coup grâce à mon grand frère mais il est mort aussi tout récemment à cause de la bombe au campus du coup il reste que moi et j'essaye de les rendre fière mais je fais pas toujours les bons choix. » C’était tout simplement affreux. Je ne pouvais même m’imaginer ce que se serait de perdre un être cher. La mort ne m’avait jamais connu de si près. Enfin, mon paternel était mort, mais c’était un point de gagner pour l’humanité. Ce monstre l’avait bien mérité. «Tout ça est tellement subjectif, on essaie, on échoue, mais l’important c’est de toujours recommencer. Avec un peu de chance tu trouveras l’homme idéal et tu auras la chance de former une toute nouvelle famille à ton image, y as-tu déjà pensé?» C’était un sujet trop absurde pour deux inconnus qui apprenaient à peine à se connaître, mais quelque part tout ça venait naturellement. J’essayais de trouver les mots pour ne pas la froisser, mais tant pis si je n’y réussissait pas, je recommencerais, j’en avais envie. Au moment de tragédie suivie la passion. Son parfum me heurtait aux bons endroits, m’enthousiasmait d’une manière plutôt inédite. Je lui demandai d’aider ma curiosité, et elle ne déçue pas.«Coco.. Si tu veut la prochaine fois je t'attendrais pour prendre ma douche, tu pourra même me l'appliquer si tu veut et tu aura l'odeur ancré sur tes doigts.» Noix de coco, enfin! Le nom s’imprégna graduellement à ma mémoire olfactive, oui c’était exactement l’ingrédient qu’il me manquait. Pour sublimer ses paroles d’un envol de papillon, elle posa ses lèvres dans mon cou... hum, mon point faible. Encore une fois elle me rendait muet et coupable d’aimer ses baisers. J’ignorais pourquoi ils me gênaient tant, tout ça était trop nouveau sans doute. Elle essaya d’essuyer ses larmes, mais elle en laissa quelques débris. Je libérai une de mes mains pour la glisser sur sa joue, glissant lentement mon pouce contre sa peau pour capturer ses perles de souvenirs. «Voilà, tout effacé.» Je ne pu m’empêcher de penser au parfum qui ne gisait pas sur mes doigts encore. Cette vilaine, elle me torturait encore, sans le vouloir. Pour répliquer à ce silence qui s’installait trop rapidement, je déposai le baiser que je lui devais sur la joue. «Arrête de m’embrasser, parce que je me vengerai toujours... et pendant que t’y es, arrête aussi de me parler de toi sous la douche, ça serait bien.» Ma langue glissa sur mes lèvres. J’y trouvai un goût salé, un goût de larme, un moment d’intimité qui ne manquerait jamais de me faire sourire à l’avenir.  

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Nous parlions si légèrement d’une chose si noir. Je ne m’ouvrais que trop rarement sur le compte de mes parents, surtout sur la maltraitance que j’avais subit étant jeune. C’était pénible de me souvenir, mais ce soir je n’avais qu’envie de danser et de découvrir. J’arrivais à sourire malgré tout, grâce à elle. «Si surement mais personne ne devrait vivre ce genre de chose et encore moins toi parce que tu m'a l'air d'être un homme qui ne mérite rien de tout ça.» Elle déduisait beaucoup de peu et ça avait son charme. J’adorais une femme qui savait croire en ses instincts et qui les laissaient guider sa manière d’agir. Je n’avais sans doute rien mériter non. « Dieu sait quel homme je serais si cela ne m’était pas arrivé, en tout cas, je suis simplement heureux de ne pas être devenu mon père.» Cet homme était un amant de la torture, il avait aimé violer, comme violenter, on avait tout survécut avec peine et misère. Puis il était mort, saoul au volant de sa cher voiture. Bon débarras. Je lui parlais de sa famille potentielle comme si tous les êtres en rêvaient comme moi. C’était le seul but que je m’étais fixé, outre terminé mes études, fonder une famille rien qu’à moi. «J'y est pas vraiment pensé non... Le problème c'est qu'avec moi les mecs voit juste un bon moyen de ce vider si tu voit ce que je veux, je croule pas sous les propositions mais je suis sure que toi tu a pas ce problème.» Elle avait une franchise cinglante, sans doute trop directe pour mon habitude. N’empêche que j’aimais son aise, je la jalousais aussi d’en être douée. «Parfois un homme a simplement besoin d’être mis à l’épreuve du temps pour revoir ces priorités. L’attente ouvre les yeux. Quant à moi... je tombe toujours amoureux de la mauvaise femme, peut-être qu’un jour j’apprendrai ma leçon, je ne sais pas.» Il fallait avouer aussi que dans ma condition psychologique, il m’était difficile de me convaincre que je méritais l’amour d’une femme, qu’on me le rende aussi justement que je le donnais. Une larme ou deux coula en nostalgie du bon vieux temps et je m’attelai à les retenir de mon pouce. «T'es juste un mec formidable... Merci.» Bien que la politesse était bien entendu toujours de mise, cela m’attristait tout de même de recevoir ces mots. Comme s’il n’était pas naturel de l’aider en ce cas, comme si elle n’avait jamais eu affaire auparavant à un homme assez soucieux pour l’écouter et la réconforter. Ce n’était pas de la pitié, mais mon envie de la connaître en redoubla davantage. «Et tu es... je ne trouve pas le mot juste, mais que je le devinerai, je te promet de te le dire.» Unique dans sa manière d’exister, je ne savais pas à quoi la comparer. Elle me plaisant c’était certain. Mes lèvres se réjouirent de sa joue, en vengeant son baiser précédant dans mon cou. Sa bouche soudainement trop prêt de la mienne, mon coeur s’emporta dans son excitation. Elle me murmura quelques mots que j’eus du mal à entendre par dessus ma gêne. «Dans ce cas garde ta langue ou elle est parce qu'elle à l'air très appétissante... Si tu te venge par des baisers tu sait que j'arrêterais pas mes baisers et pour ce qui est de la douche c'est la seule chose que j'ai trouvé pour que tu puisse te régaler de cet odeur que tu aime tant, puis a ne peut être que agréable de partager une cabine de douche.» Ces lèvres frôlèrent les miennes en un frisson infini. Je dû lutter pour ne pas m’avancer, pour ne pas me reculer aussi. Son souffle avait déjà tout goûter, tout brûler sur son passage. La peau si sensible de ma bouche avait du mal à se tenir, ainsi tentée. «Tu sais que je n’arrive pas à me concentrer quand tu me parles ainsi? Recules-toi.» Soufflais-je en le lui ordonnant presque. Il fallait qu’elle le fasse sinon...  

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«Je ne pense pas que ça aurait été dans ta nature et je suis ravie d'avoir rencontré ce soir un homme comme toi.» En plus de son physique, la beauté résidait dans ces mots. Ils se logeaient rapidement dans ma mémoire pour que je ne puisse jamais les oublier. On ne m’avait jamais dis ces choses avec autant de naturel, autant de franchise. Elle semblait vivre pour complimenter, alors que c’était mon propre sport favoris. Je croisais enfin une adversaire de taille, une âme similaire qui n’avait jamais réellement goûter au bonheur franc, mais qui survivait en faisant le bien autour. Elle avait choisie la meilleure manière de vivre. «Tout le plaisir est pour moi, je t’assure.» Elle m’intriguait dans sa différence, je n’avais jusqu’alors jamais rencontré de coeur aussi brisé que le mien, non pas par l’amour, mais par la famille. La cicatrice en était d’autant plus profonde. «Je n'es jamais rencontré un homme intéresser pour être franche et en ce qui te concerne être amoureux est déjà une bonne chose, tu est un homme génial et n'importe qu'elle femme serait heureuse d'être avec toi alors je suis sure qu'elle serait capable de changer rien que pour toi.. En tous cas je l'aurais fait et c'est pas gagner donc j'en suis certaine.» Si seulement elle connaissait toute l’histoire. Je n’étais pas un ange dans cette affaire, loin de là, je devrais m’en sentir coupable, mais je ne pouvais qu’être égoïste en amour. «Même si je suis tombé amoureux de la copine de mon meilleur ami? Et que la vouloir signifie que j’aimerais qu’elle lui soit infidèle, alors que la fidélité est la valeur que j’estime le plus au monde? Non, parfois je me dis qu’il vaudrait mieux l’oublier. Sinon je ne suis toujours pas convaincu, véritablement jamais?» L’intérêt devait brûler en chaque homme qu’elle rencontrait, là n’était pas le problème. C’était une question de circonstance, ce trouver au bon endroit au bon moment, comme ce soir, le destin avait certainement voulu nous réunir. C’était une de mes croyances les plus fermes et sans doute aussi la plus naïve. Elle me complimenta et je voulu renchérir. Elle m’avait simplement devancé quant à moi. «Peu importe ce que tu dira c'est ta compagnie qui me rend comme ça.» J’arquai un sourcils, n’en croyant rien. Pour ça il faudrait croire en la magie, celle que je n’avais jamais possédée.«Loin de moi l’idée de te faire croire que c’est un compliment, mais tu me fais penser à la meilleure version de moi-même.» Je me trouvais étrange de simplement le dire, mais c’était réellement le fond de mes pensées. Loin du genre, de la grandeur, des apparences, il ne restait que des âmes et la sienne plaisait à la mienne, s’y rattachait familièrement. Un baiser et puis un autre, elle me provoqua en refusant de se reculer. «C'est bon à savoir... Non, j'en est pas envie.» Elle nia mon ordre pour faire complètement le contraire de ma demande. Elle s’avança vers l’antre de mon souffle, capturant mon attention et mes sens en portant sa main à ma joue. Elle m’embrassait enfin. Un éventail d’émotions m’assaillirent, c’était une soif qu’on étanchait, mais aussi un ingrédient pour nourrir mon imagination. En fermant les yeux, ce n’était plus nous, mais bien moi et la femme que j’aimais… Non, il ne fallait pas. Je repris possession de mes lèvres, tout en la gardant au creux de mes bras. Je ne voulais pas qu’elle parte, je voulais simplement... «Je ne veux pas te manquer de respect en imaginant que tes lèvres sont celles d’une autre.» Et c’était ce qui était arrivé, un bref instant. «Et toi, tu pensais à qui?» Peut-être que ma question l’aiderait à illuminer ce qu’elle cachait réellement au fond de son coeur.

 

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ANASTASIA & DEXTER

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J’étais littéralement en train de demander des conseils sur ma vie amoureuse à une quasi-étrangère. Déjà que la taciturnité avait gouverné ma vie jusqu’alors, il fallait maintenant que je fasse une exception d’une femme qui avait sans doute autre chose à faire que m’entendre me plaindre. D’autnat plus que j’avais honte de ma situation, de l’état de mon coeur tordu qui semblait toujours se mettre dans des situations impossibles. "Sentimentalement je suis pas très bien placé pour en parler mais apparemment tu l'aime beaucoup, il faut voir si cet amour est partager et surtout si tu supporterait perdre ton meilleur ami... Des filles il y en a partout, des très bons amis c'est rare de nos jours... Non ou alors il ne ce montre pas." Elle n’avait pas du tout tord. Je me penchai sur ces nombreuses questions, me trouvant gêner toujours un peu plus en découvrant que j’étais bien l’homme le plus pathétique au monde. «Ce n’est absolument pas partager non, elle a toujours été exemplaire et fidèle, et non je ne veux pas perdre mon ami… Je suis vraiment ridicule, je sais.» Je baissai la tête, trop gêné pour l’affronter du regard une seconde de plus. «Je n’ai simplement pas la moindre idée de comment il faut s’y prendre pour oublier quelqu’un, comment tu y arrives toi?» Je clamais encore de l’aide quelque part d’inusité, mais j’étais à ce stade du désespoir sans retour. Dans un moment de folie je lui dis qu’elle me ressemblait, c’était difficile à expliquer, mais je le pensais."Ce qui veut dire??" J’aurais dû m’attendre à cette question. Je relevai la tête pour trouver courage en elle. «Je te l’expliquerai si on se revoit un jour Anastasia.» Ce n’était qu’un prétexte pour l’obliger à garder contact. J’en prenderais bien à l’infini des moments comme celui-ci. Si cela me garantissait qu’en étant avec moi, elle n’était pas avec un autre idiot, j’en sortais gagnant de ma jalousie maladive. Un moment plus tard, elle tenta de m’embrasser. Bien que l’envie y était brûlante, je me suis vite sentie la trahir en visualisant une autre femme à sa place. Je me reculai pour ne pas lui manquer de respect, mais j’aurais tout donné pour ne jamais voir cette peine dans ses yeux. "Oh je vois... Désolé. A personne, je suis pas le genre de femme à embrasser un homme et penser à un autre." Oh. Je vois. J’avais la rude impression d’avoir tout gâcher en me privant d’un plaisir, en nous privant d’une histoire à raconter plus tard. «C’est moi qui suis désolé.» Je repris possession de mon corps, coupant court aux pas de danse pour enfouir mes mains dans mon dos, les cachant à sa vue. Ah, quel idiot j’étais. «Tu as sans doute envie de retourner t’amuser avec les autres, j’espère que j’aurais la chance de te recroiser un jour sur mon chemin.» Je lui tournai le dos pour m’enfoncer un peu plus creux dans le décor, mon visage était teinté de rouge à grandeur, j’étais confus et ô combien honteux d’avoir repousser une femme d’une si grande beauté intérieure comme extérieure. Elle voulait sans doute ne pas se retrouver seule ce soir et je n’étais malheureusement pas l’homme qui lui fallait pour l'instantanéité, je prenais toujours mon temps, c’était une damnation chez moi. Je m’adossai à un mur, fixant mon regard au vide en attendant que le temps s’écoule un peu plus rapidement. Quel idiot!