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L’odeur de cannelle se fit ressentir et la chaleur de ce foyer était bel et bien présente, en ce jour tellement important pour notre famille, je vis le sourire présent sur ma mère s’intensifier. Son ventre rond des derniers mois avait laissé placé à ce petit poupon emmitouflé dans ces langes. Je n’étais ni un adulte, ni un adolescent, juste un enfant de sept ans émerveillé par ce petit bout. J’ai toujours été considéré comme l’enfant unique, le petit cadeau du ciel comme ma mère aime si souvent l’appeler. Mon père, quant à lui, était encore en déplacement et ne pourrait voir sa fille que dans quelques jours. Le sourire de ma mère était indescriptible, si je devais vous parler d’elle j’en aurais certainement pour de longues heures car elle est un véritable modèle à mes yeux. Elle a su concilier sa vie de femme et celle de médecin à la fois. Depuis qu’elle a eu son sésame pour la médecine, elle a décidé de prendre sa vie en main et de se construire une famille à présent. Cependant mon père n’était pas du même avis, cet avocat n’a jamais été à la maison, rares sont les fois où nous pouvions passer des semaines complètes en sa compagnie, je n’ai pas le souvenir d’en avoir eu. Après, cela n’empêche pas le fait qu’il puisse nous aimer, mais à sa façon. Pour revenir à ce jour-là, le visage de ma mère resplendissait, je me suis alors penché vers ce paquet de lange, les yeux émerveillé avant de déposer un baiser sur le front de ce bébé.
« Je peux la prendre... » Elle me tendit alors la petite avant que je puisse la prendre délicatement dans mes bras et voir arborer ce si beau sourire, un sourire d’enfant protecteur. Elle n’avait que quelques jours, mais j’aimais déjà tellement ma petite soeur. Beaucoup sont les personnes qui considèrent les relations entre frères et soeurs désastreuses, cependant j’étais certain qu’entre Cathye et moi, tout serait différent. M’asseyant dans le canapé tout en conservant la petite dans mes bras, sous le regard admiratif de notre mère, je vins me pencher vers elle en lui disant doucement.
« Ne t’en fais pas petite soeur, je te promets de veiller sur moi, tu verras tu auras un grand frère d’amour. » Un rire se mit alors à transcender la pièce, j’étais seul et la naïveté de l’enfance était présente. Quelques minutes auprès de moi et je pouvais prétendre à un sourire de sa part.
(...) Je courus les escaliers afin de me diriger dans la chambre de Cat, j’étais assez remonté contre elle. Frappant trois coups brefs à la porte de sa chambre celle-ci vint m’ouvrir et je la vis me regarder avec ces yeux de chiens battus.
« Ah non cette fois-ci, ça ne marchera pas, je t’avais dis que je passais de chercher après l’école, j’ai attendu plus d’une demi-heure, mais y’avait personne. » Lorsque j’étais énervée, j’avais cette veine qui ressortait, il était hors de question que je laisse passer ça, je ne suis pas le genre de personnes à apprécier ce genre de choses. Je suis d’accord sur le fait que je peux me montrer un peu trop entreprenant lorsque l’envie me prenait, mais je tenais trop à Cathye pour prendre le risque de pouvoir la perdre un peu. Sans me laisser le temps d’en dire plus, elle se rapprocha de moi afin de passer ses bras autour de moi et me prendre dans ses bras.
« Je suis vraiment désolée Nate, je n’aime pas quand tu me disputes comme ça, je m’en veux de t’avoir fait patienter là-bas, mais j’avais une copine qui voulait que l’on rentre toutes les deux. » Elle venait de relever son regard afin de poser la prunelle de ses yeux dans les miennes, je ne pouvais pas lui vouloir lorsqu’elle faisait ça, je me détestais de ne pas avoir de force ou de volonté lorsque cela concernant la petite brunette. Cependant et malheureusement pour eux, si quelqu’un venait à toucher à un cheveux ou briser le coeur de ma petite soeur, il risquerait d’entendre parler de Nathaniel McConnan un bon moment.
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J’ai eu une enfance tout à fait normale et une adolescence un peu trop mouvementée, je me souvins que les lycéennes me surnommait le badboy, cela me fera toujours sourire. Adepte du football américain, j’étais en passe d’obtenir une place de capitaine dans l’équipe de l’université, cette université d'Harvard. Le terrain n’avait plus aucun secret pour moi et à chaque fois que je me trouvais sur celui-ci, je pouvais passer des heures complètes à m’entraîner. L’entraîneur était vraiment une personne admirable avec laquelle on ressentait vraiment l’impression de pouvoir faire de grandes choses. Ce soir-là, un match important se jouait pour moi, le plus grand match de la saison, lorsque je regarder dans les gradins, je vis le sourire de mes deux brunettes se tournaient vers moi, je leur fis un signe de la main avant de m’approcher d’elles.
« Bon prêtes à voir un match hors du commun. - Je suis certaine que tu vas leur mettre la pâté ! - Tu as raison Cat, ils ne vont rien voir venir. - Il faut rester fair-play les chéris, quoi qu’il puisse se passer ce soir, tu vas donner le meilleur de toi-même Nate. » Voilà ce que j’aimais chez elle, elle avait cette habitude de nous inculquer ses principes, tels que l’altruisme, le respect, la tolérance, elle avait toujours le mot pour nous redonner le sourire dans n’importe quelles situations, je me contentai de lui sourire tout en ébouriffant les cheveux de ma petite soeur. Reprenant ce ton un peu plus calme, je me questionnai sur une chose, lorsque je regardai autour de moi je voyais beaucoup de mes amis se trouvant fièrement aux côtés de leur deux parents, il m’avait promis de pouvoir venir ce soir. Sur cet air interrogateur, je regarde de nouveau ma mère :
« Au fait tu sais à quelle heure papa arrive, je n’aimerais pas qu’il manque une partie du match. » Je vis le sourire de ma mère s’estomper petit à petit, je compris aussitôt que je ne pouvais pas compter sur lui ce soir, la déception pouvait se lire sur mon visage alors que ma mère me prit la main avant de pouvoir me rassurer à sa façon, Cathye vint alors de nouveau contre moi.
« Il ne pourra pas venir ce soir, il a été retenu à une réunion, mais il a promis de venir voir le prochain. - Çà fait déjà trois fois qu’il me promet quelque chose et qu’il ne respecte pas. - Je sais mon chéri, mais ton père a beaucoup de travail en ce moment. - Ouais, bon allez le match va commence. » Je ne préférais pas m’étendre sur le sujet, j’embrassai le front de ma soeur avant de la lâcher et de repartir sur le terrain en laissant à ma mère un énième sourire. Quelques minutes plus tard, le match a alors commencé et il était temps pour moi de montrer ce dont j’étais capable.
(...) Je venais de fêter vingt ans et c’était ma dernière année de lycée, ce soir j’avais rendez-vous avec la belle Mikaela, une jeune femme de mon âge qui n’avait d’yeux que pour moi. Je précise que je ne suis pas le genre d’hommes à tomber amoureux facilement. Je pars sur un principe qu’il faut profiter de la vie avant de penser à quoi que ce soit, cependant je ne suis pas non plus un goujat, je ne considère pas les filles comme des objets, j’ai toujours été respectable envers elles. Jamais je n’irais mal parlé d’une de mes conquêtes d’un soirée. Je fus la première fois de cette femme, mais elle a été aussi un de mes premiers amours de jeunesse. Ce soir-là, elle était venu me voir à l’hôpital, j’avais été admis quelques minutes plus tôt. alors que je rentrais jusqu’à chez moi, cette voiture à déboulé de nulle part avant que je sente mon corps quitter le sol et partir se poser un peu plus loin. Je ne pouvais pas pleurer, j’étais un homme après tout. Alors que mon visage était concentré sur ce qu’il se passait à l’extérieur de cet hôpital, j’entendis cette petite voix transcender le calme de cette pièce.
« Nathaniel, j’ai appris ce qu’il s’était passé, je suis vraiment désolé. » Je sortis de ma rêverie afin de pouvoir regarder la charmante petite brunette, elle me regardait avec cet air désolé, je lui fis signe de s’avancer afin qu’elle prenne place sur le siège à côté et que je puisse lui tenir la main.
« Je ne pourrais plus jouer au football Mika. » Cet accident de voiture venait de briser tous mes rêves de continuer dans le sport. Ma rotule avait décidé de me lâcher et de nombreuses semaines seraient nécessaires avant de pouvoir m’en servir de nouveau correctement, cela gâcherait complètement la saison ainsi que mes chances. Voir Mikaela à mes côtés me rassurait, bien que nous étions sortis ensembles lorsqu’elle n’avait que seize ans, elle reste un peu comme ma meilleure amie. Cette brunette savait me comprendre sans avoir besoin de parler.
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Depuis cet accident, ma vie n’a plus jamais été la même, j’ai du abandonner mon rêve de devenir un grand sportif. Pendant de nombreuses semaines, je refusais toute compagnie, je restais des heures complètes dans ma chambre à essayer de donner un sens à ma vie, je me surprenais même à me rendre dans les bars de cette grande ville afin de boire sans fin, comme pour pouvoir oublier la monotonie de ma vie. Depuis quelques mois, j’avais laissé ma vie sociale afin de me lancer dans des études de médecine, je n’avais aucune envie de devenir comme mon père et prit la décision de rendre hommage à ma mère. Au fur et à mesure des jours, j’ai appris à me plaire dans ce métier et a me découvrir une véritable passion pour la santé et la médecine, je me suis même surpris en obtenant ce doctorat en médecine générale. Je n’oublie pas ma première passion, mais celle-ci ne restera qu’un rêve, un programme de lé télévision. J’ai appris à ne plus être dépendant de l’alcool afin de noyer ma tristesse, j’essaie d’utiliser le plus possible mon genoux à présent en me forçant même à aller courir tous les matins comme pour me confirmer que tout allait bien à présent. J’avais passé huit ans sur Harvard à arborer fièrement les blasons d’une grande école américaine. J’avais à présent vingt-huit ans, mon sésame pour soigner entre les mains et l’ambition de devenir, tous les jours, quelqu’un de meilleur.
(...) « Concentres-toi et réfléchis un peu, si je te dis que je suis un homme de soixante-dix ans, je je ressent une sensation de malade et que mon rythme cardiaque s’accélère et que je suis en train de perdre connaissance, à ton avis qu’est-ce que ça peut être. » Je regardais cette étudiante, face à moi, depuis quelques semaines j’avais décidé de venir donner des cours privés à certains étudiants en médecine. Heureusement pour moi, cet interrogatoire ne dura pas longtemps avant que le cours se termine et que cet étudiant reprenne le couloir vers ses autres cours. Prenant une grande inspiration, je secouais la tête désespéré, il correspondait à la nouvelle génération, s’il ne se remettait pas en question, cet étudiant risquerait bien vite de sacrifier ses études. Rangeant mes affaires, je sortis de cette salle de cours, c’est là que je vis débarquer une chère petite tête brune, ce qui me fit sourire automatiquement. Cathye se trouvait non loin de moi, elle s’approcha afin de venir m’enlacer quelques secondes avant de prendre la parole. « Tiens le plus sexy des frères, alors ils n’ont pas été trop durs ce matin. » Déposant un baiser sur son front, je souris malicieusement avant de continuer.
« Je pense que certains étudiants ont vraiment un niveau très bas, mais comme tu sais, je ne renonce jamais ! - C’est pour ça que je t’aime, au fait je ne sais pas si tu as reconnu, mais voici Alicia. » La fameuse Alicia, ma soeur me parlait tellement de fois de cette jeune, je l’avais déjà vu bien plus jeune, mais à présent lorsque je posais mon regard sur elle je remarquais une jeune femme magnifique. Les cheveux blonds tombant le long de son dos, ses fossettes se dessinant sur son visage lorsqu’elle venait à me sourire actuellement, je m’approchais d’elle afin de la saluer comme le ferait un ami.
« La fameuse Alicia, celle dont ma soeur n’arrête pas de me parler, en positif bien entendu.- Je retourne ces paroles ! » C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés de nouveau, j’avais laissé ma soeur repartir en cours avec cette jeune femme, mais je savais que, vu la proximité des deux jeunes femmes, je n’allais pas tarder à la revoir.
(...) Bien que nous ne sommes pas une grande famille, nous partions sur le principe de fêter tout ensemble, Thanksgiving ne dérogeait pas à le règle. Cathye et ma mère s’afférait en cuisine alors que je m’occupais de restaurer la lumière d’une de ces guirlandes électriques lorsque la sonnerie de la porte retentit, je fus surpris, mais pas étonné. Signalant aux filles que j’y allais, j’ouvris cette grande porte en bois afin de tomber nez-à-nez avec cette belle blonde, cela fait quelques jours que j’avais fait connaissance avec elle, la regardant, surprise de sa présence.
« Tiens Alicia, qu’est-ce que tu fais là ? » Pendant mes paroles, je me surpris à la regarder de haut en bas, je n’avais pas le droit de m’octroyer ce genre d’égarement, encore moins avec la meilleure amie de ma petite soeur. La belle n’eut pas le temps de me répondre que ma petite se mit à arriver en sautillant.
« Ne la laisse pas sur le palier voyons, elle vient fêter Thanksgiving avec nous. » Je me contentais de hocher d’un signe de tête tout en souriant aux demoiselles, je tenais la porte et invitait la jeune femme à entrer. Lorsqu’elle passa à mes côtés, je ne pus m’empêcher de remarquer ce doux parfum qu’elle dégageait, un sourire empli de malice envahissait mon visage.
(...) J’aimais cette période de l’année, celle où les familles étaient réunis afin de pouvoir partager un repas, des moments de complicité. J’étais parti me changer afin d’arborer ce costard, chose dont j’avais l’habitude avant de rejoindre les filles dans le salon. J’allais passer la soirée en compagnie de ma petite soeur, d’Alicia et de quelques potes à moi. Ce soir, à partir de minuit, une nouvelle année allait commencer. Nous avions pris la décision de louer une salle afin de pouvoir faire la fête entre nous. Des dizaines de personnes arrivaient, l’alcool coulait à flot, assis autour de cette table, un de mes ami commence à prendre la parole.
« Bon allez les gars, ce soit pour la nouvelle année, chacun de nous doit repartir aux bras d’une charmante jeune femme, il n’y a que l’embarras du choix. » Un sourire apparaissait sur mon visage, il n’avait pas tord, que je regarde à droite ou à gauche, des filles somptueuses étaient présentes ce soir, mais mon regard se laissait distraire par cette blonde dans cette robe noir, un mélange de glamour et de simplicité, je prônais le naturel bien plus que tout. Tenant ma bière, mes yeux ne se détachèrent pas de la jeune femme dansant au milieu de cette scène, je fus soudainement sorti de mes pensées.
« Alors Nate, tu as trouvé ta proie ! - Peut-être !Je reviens. » Un sourire malicieux se fit voir sur mon visage alors que le décompte n’allait pas tarder à se faire entendre, je me levai de ce siège afin de pouvoir me rendre sur la terrasse extérieur lançant un regard insistant à la belle Alicia, comme pour l’inciter à me rejoindre, à l’abri de tout regard. Toujours avec cette bière à la main, sur cette terrasse, je profitais de ce petit air frais et la musique de fond qui se faisait entendre, ce fut quelques secondes plus tard que des talons se firent entendre sur le sol de cette terrasse, je fis donc face à la jeune blonde se trouvant un peu plus loin avant d’arborer de nouveau ce sourire.
« Le grand Nathaniel n’a pas envie de s’amuser et de se trouver une jeune femme avec laquelle passer la nuit ? » Tout en prononçant ses paroles, je voyais bien le regard déviant de la jeune femme qui s’était approchée dangereusement afin de ne laisser que quelques pas entre nous. Un léger rire se fit alors entendre.
« Peut-être l’ai-je déjà trouvé ! - Ah bon c’est qui ? - Si je te le disais, ma soeur serait au courant dès demain je pense. - Sérieux, tu crois vraiment que je suis obligée de tout raconter à Cat'... » Je ne lâchai pas la jeune femme du regard avant de m’avancer un peu plus d’elle afin d’atténuer la distance qui nous séparait. Je lui fis ce sourire face à ses derniers propos avant d’entendre le décompte se faire à l’intérieur.
« Ah je pense que tu devrais rentrer si un prétendant t’attend à l’extérieur. » Son regard toujours plongé dans le mien, elle ne semblait pas vouloir bouger de là, je pouvais sentir sa respiration s'accélérer.
« Si je te disais que mon prétendant n’est pas loin. - Ah bon c’est qui ? » Comme pour jouer dans son jeu aussi. Lorsque le décompte fut terminé, je lançai un simple.
« Bonne année ma belle. » Avant de faire glisser doucement ma main sur son visage afin d’approcher de le mien et pouvoir plaquer mes lèvres contre les siennes, une envie, un désir me parcourait. Depuis plusieurs semaines, j’attendais le moment où nos lèvres pourraient enfin se toucher afin de pouvoir partager ce baiser tendre et langoureux. C’est ainsi que notre relation a débuté….
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Pendant plus d’un an, la relation que j’entretenais avec Alivia était magnifique, j’aimais pouvoir poser mes yeux sur elle lorsque je me réveillais, ma soeur ne pouvait qu’approuver cette relation en plus. La seule chose qui me chagrinait était le fait qu’elle avait sept ans de moins que moi, cela ne dérangeait personne, mais j’avais bientôt la trentaine alors qu’elle était en pleine fleur de l’âge, je n’avais pas le droit de lui infliger cela. Elle avait le droit de pouvoir profiter des fêtes estudiantines, de pouvoir se faire ses propres expériences sans se soucier d’un homme qui avait déjà sa situation, sa carrière. J'allais devenir professeur à Harvard alors qu’elle n’était qu’une simple étudiante. Le regard de certaines personnes pouvaient être pesant, mais qu’à cela ne tienne, j’aimais mon petit ange, comme je l'appelais si souvent. Je n’avais pas de solution afin de rompre sans qu’elle tente de recoller les morceaux, pour pouvoir continuer elle avait besoin de me haïr, afin qu’elle puisse s’abandonner à sa propre vie. Ce fut avec le plus grand des regrets, plein d’amertume que je venais de passer la nuit en compagnie d’une autre jeune femme en sachant qu’Alicia devait passer ce matin-là. La voir, les yeux emplis de larmes, me torturait le coeur et l’esprit, mais je n’avais pas le droit de le montrer. Je n’avais qu’une seule envie, lui courir après, lui expliquer les raisons de mon acte et pouvoir la serrer contre moi, mais je n’avais pas le droit d’agir ainsi avec elle et lui briser sa vie. Plusieurs mois, plusieurs années sont passées, entre elle et moi rien ne s’est arrangé. Je savais qu’elle me haïrait constamment, je ne pouvais pas la blâmer, les seules fois où l’on se voyait, les remarques piquantes et les reproches étaient présents, je me contentais de rétorquer et de subir cela.
(...) Voici plusieurs semaines que je donnais des cours dans cette université, mais je pratiquais quelques heures à l'hôpital aussi afin de conserver mon sésame en médecine aussi, je courais partout afin de pouvoir être utile à plusieurs endroits. Je passais mon temps entre l'université et l’hôpital. Ce soir-là, j’étais de garde et je venais de perdre un patient à l’hôpital, marchant rapidement vers la salle de repos, la rage et la colère s’accumulaient en moi. Cela restait toujours une épreuve difficile, mais nous n’avions plus toutes les ressources nécessaires pour sauver tout le monde et cela devait arriver. Dans cette salle de repos, je me mis alors à jeter sur le sol tout ce qui se trouvait sur la table avant de placer mes mains derrière ma tête et voir la porte s’ouvrir doucement.
« Nate, calme-toi, je sais que ce n’est pas facile, mais il faut que tu surmontes ça, on a besoin de toi. » Je m’apprêtais à répondre à cette voix lorsque je reconnus la belle brune face à moi, plaçant mes mains sur mon visage, je tentais de me calmer avant de m’adosser face à ce meuble.
« Besoin de moi ? Tu as vu ce qui s’est passé ce soir ! » Depuis quelques mois, j’avais repris contact avec cette magnifique jeune femme et entre elle et moi, une complicité était bel et bien présente. Je la vis alors s’approcher de moi afin de pouvoir m’enlacer et tenter de me rassurer.
« Ce n’est pas de ta faute, c’est à cause de ce dôme s’il te plaît, calme toi, j’ai vraiment besoin de toi aussi. » Tenant la jeune femme contre moi, je posais un baiser sur son front, avant de rester surpris face à ses propos, mais surtout aussi face aux larmes de la jeune femme.
« Qu’est-ce qu’il y a Mika ? Quelqu’un t’a fait du mal ? » La voir pleurer me fit mal au coeur, je ne supportais pas la voir pleurer, je ne supportais pas les larmes d’une femme, l’enlaçant encore plus.
« C'est mon ex Nat’. » Je connaissais l’histoire de la jeune femme, l’histoire de cet ex violent avec elle et qui avait goûté plus d'une fois à mes points, mais il semblait vouloir lui nuire encore. Ma mâchoire se serrait et mes points aussi, je tentais de me calmer, je desserrai mon étreinte quelques instants avant de pouvoir plonger mon regard dans le sien et poser mes mains sur son visage.
« Ne t’en fais pas, je suis là, tu sais que tu peux toujours compter sur moi ! S'il te touche encore une fois, je m'en occuperais et cette fois-ci, ce sera la dernière fois qu'il verra une autre personne ! » Ce que je n’attendais pas était le fait que son visage s’approcha du mien et elle se mit à déposer ses lèvres sur les miennes, cependant je me surpris à prolonger ce baiser. Je suis devenue un homme à femme, mais était-ce aussi grave ?
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bon courage pour ta fiche :batman: 
