Léonor & Wyatt - Speak around a good pizza

Quelques jours après ma sortie d’hôpital, je redécouvrais enfin la joie d’être dehors. Petit à petit, je recommençais à sortir. Justement, ce midi j’avais invité Léonor à venir manger une pizza avec mois. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. On c’était connu en colonie de vacance, alors que je n’avais que quatorze ans et elle dix ans. Durant toute la colonie, j’avais pris soin d’elle et je l’avais défendu lorsque quelqu’un l’embêtait. Je me souvenais encore de la petite fille orpheline qui n’arrivait pas à s’ouvrir aux autres.  J’avais été le seul qu’elle avait accepté et depuis, une forte amitié c’était liée entre nous deux. Je la considérais comme une amie d’enfance. Le genre de personnes en qui on peut avoir confiance et qu’on a vu évoluer aux fils des années. Vêtue d’un jean, un t-shirt et une veste noire, je me dirigeais vers la pizzeria OTTO. Elle devait me rejoindre à l’intérieur. Une fois dedans, je m’asseyais autours d’une table. Quelques minutes plus tard, Léonor faisait son entrée. Je me levais donc pour lui faire la bise. « Salut ma belle, comment tu vas ? » Puis, je me rasseyais tout en attendant sa réponse.

Hey Wyatt, cela va bien merci et toi ? Quoi de neuf depuis ces quelques mois sans s'être vus ? Il est vrai que nous ne nous étions pas vu depuis environ deux mois. Chacun de notre côté, nous étions pris par les tonnes de devoirs que nous donnait les professeurs. Puis, il y avait eu le séjour au Canada, Las Vegas. Sans compter les partiels de fin de semestre. D’ailleurs, je venais tout juste de voir les résultats et je m’en étais très bien sortie. Enfin, il y avait eu cette foutu épidémie qui avait contaminé presque tout le monde à Harvard. Autant dire, que je n’en étais toujours pas remis. Cela se voyait à mon visage. J’étais pâle et mes yeux étaient soulignés par des larmes. « Un peu mieux, mais le traitement met du temps à agir. Je suis interdit de sport et je suis en arrêté pendant encore plusieurs jours. » Je marquais une pause avant de reprendre. « C’est vrai qu’on ne s’est pas vu depuis un bon bout de temps. Je suis désolé, c’est juste que j’étais pris avec le Canada, Las Vegas. D’ailleurs, en parlant de ça, je ne t’ai pas vu là-bas ? Tu as eu des problèmes ? » Je lui disais ses mots tout en prenant la carte des pizzas. J’hésitais entre une pizza fromage ou au saumon. Hm, choix difficile. Cela faisait tellement longtemps que je n’en avais pas mangé. On va dire que ça me changeait de la nourriture de l’hôpital.

Quel voyage au Canada ? Tu viens de m'apprendre un truc là, je n'étais pas au courant de ce voyage et sinon à part mes soucis habituels que tu peux connaitre, je n'en ai pas d'autres. Sinon, je te conseille le fromage et tu as été hospitalisé, je ne savais pas non plus ? Rien de grave j'espère ? Je parlais du voyage qui avait été organisé avant Las Vegas, le voyage d’hiver, mais peut-être qu’elle n’était pas encore bizut Dunster à l’époque. « C’était le voyage d’hiver avant le bal. Etrange que tu ne sois pas au courant, ils avaient placardés toute votre maison. » Enfin, je faisais mon choix. J’allais prendre celle au saumon. « Oui, j’étais mis en quarantaine et cela s’est passé durant la seconde vagues. Je n’ai pu prévenir qu’une personne » Il va de soi que cela aurait été Théo ou Torrey, étant donné qu’Aaron et Emrys étaient coincés avec moi. C’était donc normal que je prévienne ma copine. Je ne voulais pas embêter Léo avec tout ça. Puis, j’étais là maintenant. C’était tout ce qui comptait. Le serveur s’approchait de nous pour prendre nos commandes avant de partir en cuisine. « Et sinon, qu’est-ce qui s’est passé dans ta vie d’Harvardienne ? » disais-je en souriant. Ça faisait longtemps que l’on ne c’était pas vu, alors il fallait que l’on se rattrape.

Oui, je me souviens maintenant. Je n'y ai pas été tout simplement car je ne pouvais pas le financer car avec ma seule bourse, j'aurai du demander à ma tante et je n'aime pas trop, elle a déjà mes deux cousins à charge dont elle doit payer les études aussi. Mais cela m'aurait plu, surtout si tu y étais. De quoi parlait-elle ? Le séjour était gratuit et payé avec l’argent de la maison des Dunster. « Tu as dû mal comprendre, c’était gratuit. Chaque année, on utilise l’argent de la maison pour prévoir deux évènements. » Etrange. Ah d'accord, tu as eu bien fait alors car je déteste les hôpitaux, cela a une ambiance de mort parfois. Mais tout ce qui compte, c'est que tu sois là non ? J’esquissais un sourire avant de répondre. « Oui. Je suis encore malade, mais cela ne peut plus contaminer les autres grâce à mon traitement. En fait, il y a eu une épidémie de peste. C’est étrange comme les choses se répètent. » Le temps n’était qu’un cercle sans fin. Et bien à part mes cours, je ne fais pas grand chose d'autre, je viens de m'inscrire au club de tutorat et sinon j'aime passer du temps avec mes amis. Enfin, rien de bien passionnant. Je fais toujours ses fichus cauchemars et je pense m'inscrire au club de boxe aussi car jai un ami Dunster qui en fait partie et puis cela me permettrait de me défouler après chaque cauchemar. Je sais pas si tu te souviens de ces cauchemars que je faisais déjà à la colonie , Et bien ils continuent encore et toujours les mêmes en rapport avec la mort de mes parents. Je crois que cela va me traumatiser à vie. Mais je ne veux pas t'ennuyer avec cela alors parle moi de ta vie du moment plutôt. Il était connu que Léo faisait des cauchemars. Nous ne partagions pas les mêmes chambres en colonie, car les garçons et les filles devaient être séparées. Néanmoins, elle m’en parlait à chaque fois et j’avais essayé du mieux que je pouvais, de lui changer les idées. « Tu ne m’ennuie pas. Ce sont toujours les mêmes ? Tu n’as jamais pensé à en parler avec quelqu’un qui pourrait t’aider ? » Il n’y avait pas de honte à aller voir un psychologue. J’en avais bien vu un peu de temps après l’attentat à Harvard. « Je veux dire, il n’y a pas de honte… »

Oh que je peux être stupide moi des fois, j'ai cru que c'était payant car tous les voyages que j'ai pu avoir était payant, je pense que cela est pour cela. Mais on se fera un voyage entre amis dès qu'on pourra au pire, qu'en pense tu ? J’esquissais un sourire en la voyant comme ça. Elle ne savait plus où donner de la tête et c’était mignon. « Ça arrive Léo, c’est pas grave. La prochaine fois tu seras. » Je la regardais avec un sourire pour la rassurer. Puis, elle me parlait de ses cauchemars. Léonor avait connu un épisode traumatisant dans sa vie. Je ne pouvais mesurer sa douleur, car voir ses parents se faire tuer, était surement l’une des choses les plus horribles. Elle avait déjà été forte en restant en vie et en essayant de survivre. D’autre aurait pu se donner la mort. Oui, ce sont les mêmes depuis la colonie, du moins le même. Celui où je revois sans cesse le meurtre de mes parents de ma cachette quand j'avais 6 ans, je crois que cela va me poursuivre à vie. Et si tu savais le nombre de psy que ma tante m'a fait aller voir et où cela n'a rien changé car je me suis trop renfermée sur moi même si bien que je n'arrive pas à parler à un psy. J'espère arriver à me confier à un psy un jour et pouvoir vivre normalement car après chaque cauchemar, je n'arrive plus à me rendormir et heureusement que j'arrive à suivre en cours sinon j’aurai de mauvaises notes. Et ne t'en fais pas, je n'ai pas honte d'aller voir un psy, juste que je n'arrive pas à leur parler de mes problèmes. Je comprenais mieux maintenant. « C’est quelque chose qui ta traumatisé et je pense que tant que tu n’es pas en paix, tu continueras de faire ses rêves. » Au moment où je finissais ma phrase, le serveur revenait avec nos pizzas. « Tu vas peut-être ça trouver étrange, mais je n’ai encore jamais mangé dans ce restaurant. »