Alexander & Calvin - Attention ce programme contient des scènes violentes.

J'avais rendu Robyn à Milena aujourd'hui, puisqu'elle était sortie de l'hôpital il y a quelques jours et était enfin habilité à s'occuper de sa fille. C'était parfait, ça me laissait quelques jours pour être avec Billie qui devait aussi se remettre de cette quarantaine de quelques jours. Le virus avait été trouvé, les antibiotiques qui le traitent aussi et maintenant, les gens revenaient petit à petit à la normale. Sauf que Robyn voyez-vous, elle continue de grandir et forcément, elle mange. Et elle a des besoins. Et moi, j'ai besoin d'un nouveau paquet de couches pour elle. Certes, elle est avec sa mère mais moi, j'ai plus rien du tout chez moi donc je devais renflouer le stock pour quand je la récupérerai. Alors j'étais parti au supermarché afin de récupérer ce qu'il me fallait pour la petite et je me trouvais au rayon enfants. J'en avais profité pour récupérer des vêtements que je trouvais mignon. Milena n'avait rien à redire, c'était un ensemble déjà tout fait. Mais là, les couches... c'était plus compliqué. A chaque fois, j'oublie la marque qu'il lui faut et je mets dix plombes à choisir. Une fois le paquet trouvé, j'allais m'en aller avec mon panier quand finalement, un intrus se trouvait sur mon passage. "Tiens tiens, c’est ton nouveau travail Strudwick" Je levais les yeux au ciel avant de poser mon regard sur lui, Calvin. Le mec de Milena. "Les couches ? Oui, normal, j'ai une fille à m'occuper. Il me semble que ta copine aussi non ?" avouais-je avec un sourire satisfait sur le visage. Ce mec, il me sortait par les yeux. Depuis le bal, ça n'a fait qu'empirer, et le fait qu'il soit Eliot n'arrangeait en rien les choses.

S'il y avait bien une personne que j'aurais voulu éviter sur toute la ville aujourd'hui, c'était bien bien Calvin. Ce mec se prend pour un dieu, tout ça parce qu'avec son accent, il fait tomber toutes les filles. Pfff, n'importe quoi. Depuis quand le russe c'est sexy ? "Qui l’aurait crus, toi devenant un père." Certainement pas lui visiblement, mais moi je savais que j'allais l'être. J'ai toujours voulu avoir un enfant, qui n'aurait pas à vivre ce que moi j'ai vécu, c'est à dire l'abandon et le manque d'amour substitué par la violence. Après, j'avais pas pensé si tôt, mais ça c'est la vie et j'allais pas refuser d'élever ma petite fille sous prétexte que j'étais pas prêt. Non, si elle était là, j'allais l'accepter, voilà tout. "Cela dit, je dois reconnaître que cela m’étonne… Je veux dire pauvre petite." Je fronçais les sourcils, il voulait dire quoi par là ? "Pauvre petite" ? Je commençais à serrer mon poing, tentant de garder mon sang froid. "Pourquoi ? Parce que tu n'es pas son père ? Franchement, elle aurait eu rien à envier. Un pauvre gars qui ne vit que pour l'apparence qu'il se donne, froid comme son pays d'origine. Pas le top du top." Certes, je n'avais aucune confirmation de tout ça, mais j'étais sûr et certain qu'il y avait une part de vérité dans mes paroles. "Je ne pense pas qu’un camé dans ton genre peut devenir un bon père" Je me mis à tousser, riant légèrement. Il pensait m'atteindre avec ça ? Loupé mec, loupé. Je regardais derrière moi avant de le regarder. "C'est à moi que tu parles ? Non mais parce que désolé, mais j'suis pas camé. Faut te mettre à la page croûton, le monde tourne bien plus vite que tu n'le penses." Je riposte, je riposte. Pour l'instant ce n'est que des paroles, mais ça risque de ne pas tarder à aller plus loin s'il continue de me titiller comme il le fait.

Non mais sérieusement, il pouvait pas me laisser tranquille et vivre sa vie comme tout le monde ? Non, il s'est senti obligé de venir ici, venir me parler et me provoquer en plein milieu du supermarché parce que monsieur a envie de se sentir supérieur. Le mec me sortait par les yeux, sérieusement, et si ça ne tenait qu'à moi, je lui foutrai un pain dans la gueule illico. Mais non, j'étais respectable et je ne voulais pas mal me faire voir par les gérants de cette boutique. Couches en main, je l'écoutais me répondre. "Crouton ? C’est tous ce que tu as dans le ventre ?" Si ça, c'est pas de la provocation, qu'on me coupe un bras. Il me cherchait, sa démarche en s'approchant de moi, sourire narquois sur les lèvres... tout ça le prouvait. Et putain, je me retenais vachement fort de pas lui foutre un poing dans la gueule. Mais c'était le mec de la mère de ma fille. Et ça la faisait mal si je commençais à me battre avec lui. "Mais allez dit le fond de ta pensée." Je restais silencieux. Quoi dire, quoi faire ? J'étais limite dans une impasse. Dans tous les cas, j'en prendrais pour mon grade. "Je savais bien que t’avais pas de couille" Il prenait l'air désolé mais j'en faisais de même. J'avais pas de couilles ? Il devait être bigleux. Si y'a bien une chose que j'ai, c'est ça. "Rappelle moi qui a foutu Milena en cloque et qui est le père de sa fille ? Excuse moi, mais même avec le peu de cours d'anatomie que j'ai suivi, il me semble que là, j'suis le plus apte à prouver que j'ai des couilles, entre toi et moi. Tu devrais lui demander ce dont elle se rappelle de la nuit de la conception d'la petite. J'l'ai faite vibrer encore et encore..." avouais-je un sourire sur les lèvres.

J'avoue que ma dernière réplique à l'encontre du Russe était une provocation pour le pousser à bout. J'avais envie qu'il prenne conscience que j'en avais rien à foutre de lui, qu'il baise Milena si ça lui chante. Ca changera pas le fait que je suis le père de sa fille et que je serai toute ma vie dans la vie de la jeune femme, contrairement à lui si jamais ils venaient à rompre un jour. Là, il s'était approché de moi, le regard menaçant. Il comptait me faire peur comme ça ? Peut-être... En tout cas, ça ne marchait pas. Je crois que j'étais vacciné contre le Calvin et c'est pas plus mal. "Fait attention à toi Strudwick" J'arborais un léger sourire sur les lèvres, n'étant pas du tout effrayé par la manière qu'il avait de me parler et de me fixer avec son regard noir. Bordel, il est proche de moi, à croire qu'il veut sentir mon odeur tellement il est amoureux. #oupas. "C'est une menace ? Non mais parce que tu vois, ça me fait pas peur alors.. épargne ta salive la prochaine fois." Je lui faisais un clin d'oeil avant de me reculer pour me retourner et sortir du rayon.

Evidemment, j'avais cherché la merde puisqu'il m'avait cherché des poux. S'il pensait que j'allais pas me battre en retour verbalement, il s'était mis le doigt dans l'oeil et bien profondément. Du coup, sur ma dernière réplique, je me retournais et je tentais de m'éloigner du rayon vu que j'avais tout ce que je voulais. Mais bon, ça ne tournait pas comme prévu. Le Russe s'était lancé à ma poursuite. "Hé Strudwick" disait-il en posant sa main sur mon épaule. Me retournant même de force, il avait la colère de visible sur son visage et j'comprenais bien assez vite que le poing qui avait pris son élan et que je voyais arriver sur moi au ralenti allait faire mal. Et bim! Dans ta gueule Alex. Calvin avait frappé assez fort que je m'étais retrouvé à trébucher et j'avais fini ma route dans le rayon, tombant et recevant même les paquets de couches sur la gueule. J'avais lâché mon panier alors que je tentais de me relever. "Voilà, là t’es vraiment à ta place" Je lançais un regard noir, me touchant la mâchoire pour vérifier qu'elle n'était pas cassée et puis dans un élan de colère, je le chargeais. J'avais pris sa taille autour de mes bras, mon épaule collée à son ventre et je l'avais envoyé contre l'autre rayon, nous faisant tomber tous les deux. Une fois sur lui, je lui donnais un coup au visage, en réponse à celui qu'il m'avait donné. "Va t'faire foutre... Machinovich."