Lukassa - No more tears, my heart is dry.

J'avais fait une grave erreur. J'étais clairement en train de tromper Ambre là, avec toi, que j'étais censé détester au plus profond de mon coeur, au plus profond de mon âme. Mais j'pouvais pas m'empêcher de garder mes lèvres contre les tiennes, caressant ta langue dans un profond baiser. Tu m'attrapais par le cou et ta main sur le bas de mon dos me faisait frissonner. Un truc de dingue. Que j'avais pas ressenti depuis ton départ. L'amour, en gros. Cet amour que j'm'autorisais plus à approuver. J'passais mes mains sur ton torse, nu, il m'avait tellement manqué lui aussi. J'pleurais encore, de joie, de tristesse, j'en savais trop rien. Y'avait bien trop de truc mêlés dans cette histoire. Rien n'était clair. Tu stoppais le baiser un instant pour m'avouer que t'avais encore des sentiments pour moi. Au fond, j'en avais toujours été persuadé. Comme j'suis persuadé qu'il n'y aura jamais que toi que j'aimerai autant. « On s’en sortira pas indemne tous les deux, pas vrai ? » Je retournais le regard, me plongeant contre toi, t'enlaçant, et commençais à te murmurer à l'oreille. « Pourtant, putain qu’est ce que je t’aime. Et à chaque fois que j’suis loin de toi, j’ai l’impression qu’on m’détruit, qu’on m’casse en mille morceaux. T’es mon tout, mon univers. La raison de mes luttes, j’t’aime tellement si tu savais. J’t’aime plus que personne ne t’a jamais aimé. Malgré nos erreur, malgré toute la merde qu’on a pu faire et celle qu’on a pu accumuler. »

J'voulais reculer et tout laisser tomber. Redevenir le Lassa méchant et distant qui te regardait avec une regard différent et désolé. Je voulais pas te sentir contre moi. En fait, si. Je voulais tellement. Mais j'y arrivais pas. Parce que ça m'avait tué d'être loin de toi. Parce que ça m'avait manqué. Parce que t'était mon seul vrai amour de toujours et pour toujours. J'avais cet espoir de te retrouver pour de bon, malgré les papiers de divorce. Dans ma tête, ils étaient toujours là, sur la table de chevet de ma chambre, mais dans mon coeur, je les avais brûlés. Tu les avais brûlés avec moi... Toi sur moi, moi te tenant dans mes bras avec l'une de tes mains sur mon torse, et l'une des miennes dans le creux de ton dos, je ne pouvais qu'être heureux en cet instant même. À tes mots, je ne pus m'empêcher d'avoir un léger sourire. « J'en doute fort... » J'me demandais ce qui se passerait après. Je tentais de m'imaginer les plus beaux scénarios et d'éliminer les pires et suite à ton discours, quelques larmes apparurent à mes yeux. Heureusement, tu ne me voyais plus, car tu te blottissais contre moi, et moi, j'avais remonté ma main vers ta nuque pour caresser tes cheveux doucement. Dans un murmure également, je te répondis tout simplement, le plus naturellement du monde : « Alors... Si tu te sens comme ça, si c'est ce que tu ressens... pourquoi ne me reviens-tu pas? Luke, j'ai besoin de toi. Je t'aime tellement... Tu sais que j'ai besoin de toi. Si tu savais comme... C'est indescriptible. Reviens-moi, mon amour... » J'avais dit cela presque dans un supplice... Une souffrance difficile à exprimer. Tu me manquais. Tout ton toi-même me manquait. De façon naturelle, je passai mes mains sous ton chandail et en te relevant légèrement, je te le retirai avec douceur, lentement en le passant par dessus ta tête pour te le retirer. Qu'est-ce que t'étais beau... Je vins déposer un baiser contre ta nuque et dans le creux de ton cou. Putain, le goût de ta peau...

Pourquoi je ne te revenais ? C'était bien plus compliqué que ça paraissais l'être. Il y avait Ambre, et tout l'amour que je portais pour elle, et puis notre enfant à venir. Je n'avais jamais connu mon père, enfin, mis à part les derniers jours de sa vie, la semaine dernière, quand il avait décidé de se repentir. J'avais pas envie d'être un père fantôme pour mon enfant, j'avais envie d'être présent tous les jours à ses côtés, et aux cotés de sa mère. J'pouvais pas vivre un amour pour toi en même temps, c'était juste impossible. Je ne répondis rien, passant juste un doigt sur tes lèvres pour te faire taire. On parlerait plus tard. La j'voulais profiter de ton corps, de tes baisers, de toi une dernière fois. Comme un adieu. Tu me retirais doucement mon t-shirt pendant que mes doigts glisser le long de ton corps. Je me relevais, et te tendis une main pour que tu fasses pareil. Je connaissais bien ta maison. J'y avais passé de longues heures l'année dernière. Je pris ta main et t'entrainais vers ta chambre, te poussant doucement vers le lit. Je couvris ton torse de baiser descendant petit à petit vers ton bas ventre.