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(+Charlie) I gotta talk to you

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Il m’attira vers lui avec un sourire béat. J’avais accepté la course du lendemain, et il avait accepté de se goinfrer de cochonneries avec moi toute la nuit. Il ne m’en fallait pas plus pour me rendre heureuse. En y repensant, je n’en revenais pas. J’étais arrivé dans ce parc dans un état catastrophique, au bord de la crise de nerf, prête à assassiner sauvagement le premier être qui aurait osé m’approcher. J’avais envoyé à Charlie un SOS à faire pâlir les victimes du Titanic. Et il avait fallu qu’il arrive, avec ses bras et sa douceur, pour qu’en cinq minutes chrono, toute ma peine et mon chagrin s’envolent loin, très loin, dans une autre galaxie. J’étais sincèrement bien et joyeuse, comme je ne l’avais jamais été. Ou presque. Pour être tout à fait honnête, j’avais déjà ressentie ce sentiment de joie profonde. Mais avec personne d’autre que Charlie. Il était le seul et l’unique capable d’une telle prouesse, surtout depuis le drame Siméon. Il y avait une part de surréaliste là dedans que je n’arrivais pas à saisir. Mais j’étais trop bien pour me prendre la tête avec ça. Je retombais en enfance à chacune de nos entrevues, à l’époque où nous nous étions connus. Dire qu’un simple flirt d’été pouvait se transformer en une si belle amitié... Je n’y croyais toujours pas. J’avais vraiment une chance incroyable de connaître quelqu’un avec qui j’avais une telle complicité. Ce n’était pas donné à tout le monde, je m’en rendais bien compte. Je le traînais dans le supermarché, tout sourire, prête à faire chauffer la carte bleue pour remplacer la nicotine présente dans mon organisme par une dose inhumaine de sucre. A peine arrivée, je le vit se saisir d’un caddie, et il me proposa de monter dedans. Ce genre de délire n’était vraiment pas dans ma nature, et j’aurais refusé net si n’importe qui me l’avait proposé. Mais voilà, Charlie n’était pas n’importe qui. Sans me poser la moindre question, je sautais dans le bolide, les yeux remplis de cette petite étincelle propre aux enfants devant un jouet exceptionnel.

« A fond les ballons chauffeur ! »

Oui, c’était bien moi qui venait de dire ça. Si j’avais croisé, là tout de suite, des gens de la Lowell House ou encore de ma classe, ils auraient cru à une hallucination. Le rat de bibliothèque, assise dans un caddie, attrapant à la volée tout ce qui pouvait lui tomber sous la main pourvu que ce soit bourré de glucose. Pot de glace, beurre de cacahuète, pâte à tartiner, pâte de chamallow et bonbons en tout genre, tout y passait. Une fois le bolide remplit pour tout un régiment, je me tournais vers mon chauffeur.

« Là, Charlie, je pense que nous avons de quoi nourrir tout un pays ! Il n’y a plus qu’à passer en caisse pour admirer Christian Bale et ses pectoraux à l’œuvre pour sauver Gotham City qui n’attend plus que nous ! »
(Invité)