Je ne mettais plus les pieds en cours depuis la reprise. D'une, parce que la plupart d'entre nous ne le pouvaient pas étant donné notre enfermement dans cet hôpital mais également parce que j'avais fait une fausse couche. Et même si je ne voulais pas spécialement de cet enfant, je n'arrivais toujours pas à m'y faire. Je ne parlais plus du tout depuis cet incident, enfin ça, c'était jusqu'à ce que je croise Konrad sur le campus et que je déverse toute ma colère sur lui. A présent ça va un peu mieux... j'arrive à parler à un être humain sans me mettre en colère ou fondre en larme, du moins, j'essaie. Mais le plus dur dans tout ça, c'était de croiser Ricardo dans les couloirs de l'université et de se dire qu'il m'a quitté en apprenant que j'étais enceinte de Konrad. Il ne me regardait pas, ne me parlait pas. Il m'ignorait totalement. Ca, plus la fausse couche, c'était invivable. Je ne savais plus où me mettre, quoi faire. Bon, je savais déjà que je n'allai plus vivre sur le campus histoire de m'éloigner un peu plus de toute ces personnes qui m'étouffent. J'avais la sale impression de ne plus pouvoir respirer, j'étais comme oppresser. Qui aurait cru qu'une putain de fausse couche, qu'une pseudo peste et que ma rupture avec le Brésilien me mettrait dans cet état ? Pas moi en tout cas et malheureusement, je devais à présent faire face à tout ça, seule. Aucune épaule sur laquelle pleurer, aucuns bras pour m'accueillir et me laisser aller à la tristesse ou à la colère dedans. En parlant de Ricardo, je le croisait de nouveau. Je sortais du grand Hall, voulant retrouver un air pur dehors et lui entrait au même moment. Je ne tentais même plus de communiquer avec lui visuellement, c'était plus la peine. Il était apparemment bien décidé à tourner la page. Du moins, c'était ce que je me disais intérieurement alors je tentais de me faire à cette idée, même si j'en avais pas du tout envie. Même si ça me faisait plus de mal qu'autre chose.
Quelle perte de temps ce séjour à l'hôpital. Il avait loupé les entrainements de son équipe et allait avoir du retard à rattraper. Ca plus les cours qu'il devait également prendre à quelqu'un, m'enfin au pire ça il ferait sans. Ce qui le rassurait, c'était de savoir qu'il était loin d'être le seul dans cette situation. Enfin, je ne sais pas si on peut dire que c'est rassurant, surtout que beaucoup sont encore coincés à l'hôpital. Mais c'était tout de même assez réconfortant de savoir que l'on était pas seul à vivre cela. Le pire, c'est que c'était vraiment la merde dans la vie de Ric en ce moment. Le séjour à l'hôpital lui avait au moins permis de réfléchir à plein de choses. Il n'avait pas parlé à grand monde, préférant rester dans son coin. C'était pour ne pas tomber encore plus malade mais surtout pour se retrouver un peu lui-même. Il avait hésité avant de retourner à l'université cette semaine, mais bon il avait déjà trop manqué. Le brésilien se dirigea donc vers son premier cours, même si l'envie n'était pas au rendez-vous. Il entra dans le grand hall lorsqu'il croisa de regard de Liyah. Le jeune homme détourna les yeux avant de continuer son chemin. Quelques secondes après seulement, et alors qu'il ne prit pas une seconde de plus pour réfléchir, Ric se retrouva une nouvelle fois dehors à marcher derrière elle en pressant le pas pour la rattraper. "Liyah.." lui dit-il lorsqu'elle fut à porter de voix pour qu'elle se retourne
J'avais préféré continuer tout droit, sans regarder le monde autour de moi. J'avais fait l'erreur une fois et mon regard avait croisé brièvement celui de Ricardo, ce qui m'avait mise bien plus mal que je ne l'étais déjà. Je m'apprêtais à rejoindre la résidence des Cabot car je n'avais pas envie d'aller en cours. Je savais parfaitement que je n'allai absolument rien suivre. J'allai soit m'endormir, soit regarder les mouches voler alors autant rester dans mon lit, au moins c'était plus confortable que la table en bois des amphi du campus. Puis j'entendis une voix masculine m'appeler. Une voix que je connaissais très bien. Je n'avais vraiment pas envie de me retourner mais je le fis quand même. Je ne le regardais pas, préférant poser mon regard sur ses pieds. Je pensais que tu ne voulais plus jamais me parler ! Je me faisais mal en disant ces mots. Je me souvenais encore de la scène où je lui annonçai pour ma grossesse. Il m'avait demandé de m'en aller et de ne plus jamais l'appeler. Ce que j'avais fait à contre coeur et là il se permettait de m'appeler, comme si notre rupture ne m'avait pas déjà fait assez mal comme ça, il en rajoutait de son côté. J'aurai peut-être mieux fait d'aller en cours finalement. Ce qui est sûre c'est que je ne l'aurai pas croisé. C'était incroyable ça. Depuis ma sortie de l'hôpital, je croisais tout ceux que je tentais d'oublier. D'abord Konrad sur qui j'avais bien hurlé, lui exprimant toute la rage que j'avais envers lui et maintenant Ricardo. Sauf que lui, c'était tout le contraire, je n'arrivais pas à le regarder, à lui parler. Ne serait-ce que croiser son regard. C'était Mission Impossible pour moi. S'il avait quelque chose à me dire, qu'il le fasse rapidement, surtout. Je ne demandais rien de plus que ça.
Croiser Aaliyah ne faisait pas vraiment parti de son programme. Pourtant elle était dans la même université, et donc il devrait faire avec. Il voulait l'oublier, mais c'était compliqué. Après tout, il l'avait quitté parce qu'elle était enceinte. C'était une trop grosse nouvelle pour lui, lui qui n'était pas habitué à se mettre en couple. Alors imaginez avec un enfant directement, qui n'est même pas le sien. Pire que ça, qui est le gosse du pire connard d'Harvard. C'était dur à accepter, et le fait qu'elle ait couché avec Konrad était également dur à encaisser. Il ne comprenait pas pourquoi toutes les filles se faisaient avoir par ce mec. Ca se voyait qu'il puait le mytho, le genre de mec à te sortir des grandes phrases juste pour te mettre dans son pieu. Mais il avait quand même une réputation à Harvard et tout le monde la connaissait. Sérieusement ? Les filles étaient aussi naïves que ça ? Il fallait le croire. Ricardo rattrapa cependant Aaliyah. Il n'arrivait pas à l'oublier, malgré tous ses essais. Pire que ça, il ne voulait pas l'oublier. Elle n'avait pas réfléchit sur le coup, mais à lui, elle ne lui avait rien fait. Il ne pouvait la blâmer de rien, si ce n'est d'avoir attendu avant de lui dire la vérité. Mais elle avait peur de le perdre, il connaissait ce sentiment. "Je pensais que tu ne voulais plus jamais me parler !" Le brésilien hocha la tête tout en la regardant dans les yeux. Il mit sa main sous son menton pour lui lever la tête, et qu'elle ose croiser son regard. "Je le voulais, en effet. Mais je ne peux pas"
Je ne comprenais pas pourquoi il n'avait pas continué de marcher jusqu'à sa fameuse destination. Je ne comprenais rien du tout en fait. Il voulait que je l'oublie, que je ne l'appelle pas. Je pensais que ça marchait dans les deux sens mais apparemment non étant donné qu'il venait de m'appeler et qu'il s'approchait de moi. Sauf que je n'y arrivais pas. J'étais comme bloquée face à lui. Je regardais donc ses pieds. Je m'en voulais vraiment beaucoup pour ce qui s'était passé entre nous mais s'il m'avait appelé, c'est qu'il avait très certainement quelque chose à me dire alors je préférais l'écouter qu'ouvrir ma bouche. Il vint poser sa main sous mon menton, relevant ainsi ma tête. Mais je m'arrêtais à ses lèvres, n'ayant pas encore la force de le regarder dans les yeux, Je le voulais, en effet. Mais je ne peux pas. J'étais surprise. Agréablement surprise même si une fois de plus, j'avais du mal à comprendre. Il ne pouvait pas ? Quand on veut oublier quelqu'un par tous les moyens, on y arrive parfaitement normalement. Pourquoi tu peux pas ? Bien sûr qu'il pouvait m'oublier. C'était l'un des ces plus grands souhaits depuis qu'il savait pour ma fameuse grossesse qui n'était plus d'ailleurs alors je pensais qu'il était déjà passé à autre chose. Qu'il ne voulait plus rien avoir à mon sujet.
Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'ils s'étaient séparés. Et ce serait mentir que de dire que toutes les pensées de Ric n'avait pas été tournées vers elle. Jour et nuit, même lorsqu'il était en train de crever à l'hôpital, il n'avait que son visage en tête. Elle était si belle, si douce, si gentille, si agréable avec lui. Son contact, sa voix, son ordeur.. Tout, absolument tout lui manquait. Elle avait fait parti de son quotidien pendant peu de temps, bien trop peu de temps. Chaque minute loin d'elle avait été une souffrance, et rien que le fait de croiser son regard faisait battre son cœur tellement fort qu'il en avait mal à la poitrine. Il était conscient qu'il lui avait brisé le cœur, mais elle lui avait fait aussi beaucoup de mal. Ce n'était pas volontaire, pour aucun des deux. Cette histoire était trop bête. Le brésilien tenait à elle, avec ou sans bébé, c'est elle qui comptait à ses yeux. Il fallait qu'il ai la force de lui dire tout ça. Pourtant, une fois devant elle, il perdait toutes ses belles paroles. Il était beaucoup trop faible fasse à elle, elle était la seule à avoir fait battre son cœur depuis son ex au Brésil. c'était un sentiment qu'il haïssait et qu'il adorait à la fois. "Pourquoi tu peux pas ?" Le jeune homme la regardait dans les yeux, même si elle évitait son regard. C'était le moment de lui dire tout ce qu'il pensait. Cependant, aucun des mots qu'il voulait ne sortirent de sa bouche. Il en était tout autre. "Parce que je t'aime" dit-il simplement, sans cligner des yeux. Il n'avait jamais dit ses paroles à une autre fille. Pour lui, ces paroles étaient lourdes de sens et il ne les dirait jamais juste en l'air, comme ça.
Parce que je t'aime. J'étais sans voix. Je relevais enfin la tête, osant le regarder dans les yeux cette fois-ci. Javais du mal à croire qu'il venait de prononcer ces quelques mots. Une phrase très courte, très rapide mais lourde de sens. Mon coeur battait tellement vite. Je n'allai pas mettre ça sur le compte de la maladie, se serait bête car certes, je l'étais encore n'ayant pas été prise en charge très rapidement. Si je réagissais comme ça en réalité, c'est parce que j’éprouvais la même chose que lui. Sauf que les mots ne sortaient pas. J'avais mal. Qu'il me jette comme ça, d'avoir perdue l'enfant aussi brutalement. Encore si j'avais avorté d'accord, mais non, je l'avais perdue, suite à la maladie et la douleur avait été atroce et ce qui me faisait bien plus mal, c'est que finalement, il n'était pas là pour me soutenir à ce moment là. Je ne savais plus trop où j'en étais. Si je devais lui sauter dans les bras ou m'en aller et l'ignorer totalement. Les seuls mots qui me venaient à l'esprit, là, tout de suite étaient "Parce que tu me quoi ?" mais c'était si ridicule. Je n'allai pas dire ça après ce qu'il venait de me dire. Je m'approchais lentement de lui, mais très lentement. Comme si j'avais peur de franchir à nouveau cette barrière. D'être à nouveau proche de lui, physiquement comme sentimentalement. Arrivée tout prêt de lui, je lâcha mon sac au sol, posant mes mains de chaque côté de son visage, j'approchai lentement ma tête de la sienne et je vins l'embrasser. Son sentiment était réciproque. Je l'aimais aussi mais j'avais peur. Peur de souffrir à nouveau. De le perdre une nouvelle fois. Mais je ne voulais pas parler de cette crainte. J'avais du mal à parler de tout ça. Je vins rompre le baiser. Je t'aime aussi ! C'était dit. J'arrivais toujours pas à croire que cette phrase venait de moi et pourtant si. Maintenant que j'étais lancée, autant aller jusqu'au bout et lui parler de ce qui nous avait fait rompre. Ou plutôt, de ce qui l'avait poussé à me quitter. Et... je ne suis plus enceinte ! J'ai fait une fausse couche ! Une larme coula le long de ma joue et je reculais, me retournant par la même occasion afin d'être dos à lui. Je ne voulais pas qu'il me voit pleurer. J'avais horreur que l'on me voit dans cet état.
Ricardo Rafael amoureux. Dites ça à n'importe qui sur le campus, et il vous riras au nez en affirmant que vous avez un problème d'alcool. Pourtant c'était le cas. Le brunet qui avait enchainé les histoires sans lendemain, mais surtout les amitié améliorées avec pas mal de filles du campus était à présent l'homme d'une seule femme. Il fallait bien grandir un jour, et Aaliyah fut l'élément déclencheur de ce moment. Elle était totalement parfaite. Physiquement, elle lui avait plu dès le premier jour. En même temps, à qui elle ne plairait pas ? Le teint un peu bronzé, les cheveux bruns, les yeux bleus clairs, les lèvres pulpeuses et une silhouette de rêve.. Impossible d'y résister. Mais Ric avait, au delà de cela, apprit à la connaitre et avait vite découvert qu'elle était exceptionnelle. Bref, tout ça pour dire que les malheureux mots que constituait le "je t'aime" étaient tout bien réfléchis. Ric pouvait voir dans son regard le bonheur qu'il venait de lui apporter avec ces simples mots. Elle s'approcha alors de lui en laissant son sac tomber puis prit possession de ses lèvres. Le brésilien prolongea le baiser avec tendresse. Ce contact avec elle lui avait tellement manqué. Le baiser finit par être rompu. "Je t'aime aussi !" Ric eut un petit sourire tout en l'écoutant, ne détachant pas son regard du sien. Seulement ce n'était manifestement pas la seule chose qu'elle avait à lui annoncer. "Et... je ne suis plus enceinte ! J'ai fait une fausse couche !" Ric haussa les sourcils en l'écoutant tandis qu'elle se retourna pour ne pas qu'il l'a voit pleurer. Il s'approcha alors à nouveau d'elle et se plaça devant. Il passa une main sur sa joue pour en essuyer ses larmes puis l'a prit dans ses bras. "Je suis désolé.."
J'avais du mal à croire qu'il venait de me dire qu'il m'aimait. C'était bien la première fois qu'on me le disait et la sensation était étrange mais tellement agréable et bien évidemment, je l'aimais également. Il m'avait énormément manqué. J'avais souffert de son absence et j'étais heureuse de le retrouver, de retrouver ses lèvres et d'être à nouveau dans ses bras. Et en repensant à notre rupture, j'eus cette envie d'être honnête avec lui et dès maintenant. J'avais du mal à le dire mais je finis par lui annoncer ma fausse couche. Je me retournais ensuite, me mettant à pleurer stupidement. Oui, mes larmes étaient stupides car je ne voulais pas de cet enfant et encore moins être liée au père par quoique se soit. Et maintenant que je l'avais perdue, je pleurais, je souffrais, mentalement comme physiquement. Je me trouvais ridicule et bête. Je me retournais, restant dos à Ricardo mais il vint se placer devant moi. Séchant mes larmes avant de me prendre dans ses bras, disant qu'il était désolée pour moi. Difficile d'en dire plus dans une telle situation. Je me blottis contre lui, me laissant aller à ma peine, pleurant à chaudes larmes. Je me calmais ensuite, du moins, j'essayais. Disons que c'est un mal pour un bien ! Je ne voulais pas être mère, surtout pas avec Konrad comme père. Je n'étais pas prête à assumer un enfant et puis, Ricardo était de retour dans ma vie et je savais que tout aurait été différent si j'étais encore enceinte. Il m'aimait certes, mais il aurait certainement eu énormément de mal à me regarder au fil des mois, avec ce ventre qui prendrait d'avantages de place, de taille. J'en voulais pas de toute façon ! En effet, je tentais de me rassurer en disant ça, de me calmer et de positiver. Même si c'était pas évident. Mais je devais tourner la page et j'allai le faire, avec lui maintenant qu'il était de retour.
Cette fois, c'était dit. Ils étaient amoureux. C'était quelque chose de simple à dire, après tout ce n'était que des mots. Pourtant, ce sont des mots très rares. Ricardo ne devait les avoir dit qu'à sa mère. Mais cet amour là, c'était la première fois qu'il le ressentait. Bien sûr, il avait eu beaucoup de sentiments pour Ruby et sa séparation avec elle lui avait brisé le cœur. Mais il ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait. Après elle, il s'était contenté d’enchaîner les coups d'un soir, ou de plusieurs soirs le pus souvent. Il essayait de ne pas trop s'attacher aux filles, du moins pas autrement qu'amicalement. Mais il n'avait pas pu empêcher cet attachement avec Aaliyah. Elle s'était occupé de lui lors de l'un des pires moments de sa vie : celui où il apprit qu'il n'allait peut-être plus jamais pouvoir rejouer au football comme avant. Elle l'avait accompagné dans cette épreuve et avait fait preuve d'une grande patience. Ric avait depuis refoulé les terrains et reprit un très bon niveau. Depuis Ruby, Ric s'était empêcher d'aimer. Mais il était peut-être temps de tourner enfin la page et de tenter l'aventure avec elle. La Cabot lui apprit qu'elle avait perdu l'enfant. C'était horrible, mais d'un côté ça leur permettait de repartir sur une base saine. "Disons que c'est un mal pour un bien ! J'en voulais pas de toute façon !" Ric hocha la tête en l'écoutant. Evidemment qu'elle n'en voulait pas, mais ça devait tout de même lui faire bizarre. Le brésilien lui adressa un petit sourire réconfortant puis vint déposer une nouvelle fois ses lèvres contre les siennes un bref instant.
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Je ne mettais plus les pieds en cours depuis la reprise. D'une, parce que la plupart d'entre nous ne le pouvaient pas étant donné notre enfermement dans cet hôpital mais également parce que j'avais fait une fausse couche. Et même si je ne voulais pas spécialement de cet enfant, je n'arrivais toujours pas à m'y faire. Je ne parlais plus du tout depuis cet incident, enfin ça, c'était jusqu'à ce que je croise Konrad sur le campus et que je déverse toute ma colère sur lui. A présent ça va un peu mieux... j'arrive à parler à un être humain sans me mettre en colère ou fondre en larme, du moins, j'essaie. Mais le plus dur dans tout ça, c'était de croiser Ricardo dans les couloirs de l'université et de se dire qu'il m'a quitté en apprenant que j'étais enceinte de Konrad. Il ne me regardait pas, ne me parlait pas. Il m'ignorait totalement. Ca, plus la fausse couche, c'était invivable. Je ne savais plus où me mettre, quoi faire. Bon, je savais déjà que je n'allai plus vivre sur le campus histoire de m'éloigner un peu plus de toute ces personnes qui m'étouffent. J'avais la sale impression de ne plus pouvoir respirer, j'étais comme oppresser. Qui aurait cru qu'une putain de fausse couche, qu'une pseudo peste et que ma rupture avec le Brésilien me mettrait dans cet état ? Pas moi en tout cas et malheureusement, je devais à présent faire face à tout ça, seule. Aucune épaule sur laquelle pleurer, aucuns bras pour m'accueillir et me laisser aller à la tristesse ou à la colère dedans.