my life was a suck without you (cody)

Tous les symptômes étaient apparemment là.. je venais pour une espèce de grippe mais je ne ressortirais pas. Je suis malade.. bien malade cette connerie ne semble échapper à personne. Je déteste cet endroit.. je me sens mal.. enfermée et je sais que rien ne se passe comme prévu.. je vais devoir expliquer mon absence à une personne.. au final j'ai beau détesté l'endroit c'est le seul ou je suis en sécurité.. Alors qu'une infirmière s'occupe de moi, elle remet mes perfusions.. je lui demande si je peux aller voir un ami. Je connais l'étage.. je sais où il est et maintenant qu'on est tous les deux atteints on doit pouvoir se voir.. Le miracle que j'attendais. Elle me sourit et me répond qu'elle va m'y accompagner. Je peux encore marcher, je porte déjà une de ses affreuses chemises de nuit.. J'enfile un peignoir tout de même.. Elle m'aide à traverser les couloirs.. masques sur la bouche obligatoire. Elle m'amène jusqu'à Cody et me dit que je n'ai qu'à appuyer sur un bouton rouge pour qu'une autre infirmière me ramène. Pour le moment ce n'est pas ce que je souhaite. Je fais encore quelques pas vers lui.. Je crois qu'il viens de m'apercevoir.. Je tremble un peu. le froid.. la maladie.. Tout ça. Je le regarde en souriant et je m'arrête à coté de son lit. Je m'assoie légèrement. " Apparemment je ne suis pas épargnée.. " Je cherche sa main.. rapidement pour le toucher, et entrelacer mes doigts aux siens.. je tente l'humour, mais je n'arrive pas à sourire, j'ai peur de mourir moi aussi.. mes yeux se noient.. elles coulent trop vite. Je les sèche en inspirant. " Cody, j'ai tellement peur.. " Je tousse d'un coup plutôt fort détournant mon visage de sa direction.. mes poumons me brûlent.. Je serre sa main.. ça finit par passer.

Depuis quelques jours, Cody quittait relativement peu son lit, à part pour satisfaire quelques besoins primaires. Il n'avait pas reçu de nouvelles visites mais il s'en fichait bien ; il avait peur de quitter son lit, peur de quitter ces lieux, peur de tout. Au moins, au fond de ses draps, il parvenait à garder un rythme cardiaque à peu près stable puisque sa maladie semblait intervenir par là. Ses crises de paranoïa ne faisait que décupler sans parler de ses hallucinations. On commençait à lui prescrire des antibiotiques depuis quelques jours et même si les médecins parlaient de nettes améliorations, Cody ne les ressentait guère. Aujourd'hui, la fatigue s'emparait de lui, de tout son organisme. Epuisé, il crut dérailler de nouveau quand Tamara arriva. Mais quand elle prit sa main, là, il sentit que c'est réel, vraiment. Il esquissa un sourire et moqueur, répondit ; « C'est pas gentil de dire que tu as peur en voyant mon visage ... » Ben oui, Cody il avait un petit air de Michael Jackson vu sa blancheur anémique, non ? Ou d'Edward Cullen, à voir. « Tu es malade ? C'est pour ça que tu n'es pas revenu me voir ? » Il appuya sur le bouton de son lit afin d'en lever le dossier.

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Je le vois enfin. Bon sang.. je suis rassurée.. j'avais peur.. tellement peur qu'il soit parti pendant ce temps où je n'ai pas pu aller lui rendre visite.. Mais lorsque je le vois j'ai presque envie de lui courir dans les bras, seulement la fièvre.. bref, je ne peux pas, personne ne pourrait vu dans l'état que je suis, vu dans l'état que tout le monde semble être. J'attrape de suite sa main.. il ne semble pas encore en grande forme mais il est là alors forcément.. je me sens largement mieux. Je souris.. même si je lui dis que j'ai peur. Je ris légèrement à sa petite phrase ironique. Je serre ses doigts dans les miens. " C'est parce que j'ai peur de te perdre.. " Je tousse légèrement.. Il me demande si c'est pour cela que je ne suis pas venue, parce que j'étais malade. " Oui.. sinon je serais venue tous les jours.. " Je m'installe à coté de lui sur le lit en me faisant une petite place, sans lâcher sa main. " Tu m'as manqué.. j'ai eu tellement peur de te perdre dans ce laps de temps.. " Je m'en fiche qu'on soit malade, j'enfouis mon visage dans son cou. " si j'y passe, je ne vais pas pouvoir tenir ma promesse et je suis désolée.. " Je ferme les yeux contre lui, son contact m'avait tant manqué.

Parmi le traitement qu'on lui prescrit, il y avait des antibiotiques qui avaient un effet semblable à un sédatif, rendant Cody légèrement raplapla. Il reconnut tout de même Tamara et cette fois-ci, n'alla pas l'accuser d'être irréelle ou de n'être que l'objet de son imagination parfois un peu débordante. Il fut toutefois étonné de voir Tamara malade, craignant de lui avoir refilé ce microbe, ce virus ABCD ou HSBC ou … Non, Bleeker n'avait pas retenu le nom. Mais à travers une vitre, c'était quasiment impossible qu'il en soit responsable. Bien qu'installé confortablement dans son lit, il parvint à bouger d'une fesse pour laisser une place à Tamara et passa son bras autour d'elle. Ça faisait un moment qu'il n'avait pas eu présence féminine à ses côtés, en dehors des autres malades quoi mais il avait toujours laissé tout le monde à deux mètres d'écart de lui. Périmètre de sécurité, vous comprenez. « Mais on est là maintenant, ensemble, c'est fini. » Il avait tout de même une vision plus positif de l'avenir, contrairement à l'autre fois où il était à deux doigts d'évoquer ses dernières volontés et de monter un plan pour ses funérailles. Là ça allait beaucoup mieux et il était content de retrouver Tamara. « Ta promesse ? » Il ne s'en souvenait plus. Vous savez, avec lui et surtout quand il est malade, ça rentre par une oreille pour sortir par l'autre.

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C'est surement stupide de se raccrocher à un homme.. Un seul.. pourquoi lui ? Je ne saurais pas vous le dire, moi même je ne comprend pas.. Ce que je sais c'est que je suis heureuse de le retrouver. Il me fait du bien, il me fait espérer, il me fait aller mieux, il me fait prendre conscience d'un tas de choses.. Nous deux c'est fort mais inexplicable.. qui pourrait l'expliquer ? pas même nous. Je suis juste bien. Bien avec lui. Alors je me cal contre lui le plus vite possible, j'enfouis mon visage dans son cou.. ça me fait du bien, l'antibiotique le plus efficace. Je serre ses doigts en les regardant.. Il me rassure.. Parce qu'il a surement compris que j'étais froussarde sur ce qui nous arrive, cette maladie. Mais on va guérir, ils ont le vaccin.. seulement il faut attendre qu'il fasse effet.. c'est long, on était bien touché mine de rien. Mais je pense qu'on s'en sortira, et même lui semble le penser. Je souris. " Tu es mon médicament.. " Je tente l'humour un petit peu. Je ne bouge pas.. mais je lui rappelle que je ne pourrais pas tellement tenir ma promesse.. il me demande laquelle. " Ta fille, tu voulais que j'aille la voir.. On en aura pas besoin.. " Je ferme les yeux ce qu'il ne peut surement pas voir. " Tu me la présenteras un jour ? " Je mêle mes jambes aux siennes. " en sortant d'ici je repars à zéro.. " J'arrête ma vie.. je me reprend en main.. et je lui prouve que je suis une fille fréquentable..

Un peu de douceur après ces longues semaines de souffrance n'était pas de trop. Cody appréciait en ce moment toute la délicatesse et la finesse de la jeune femme, n'éprouvant à cet instant aucune gêne à l'idée d'être si proche d'elle. Il frissonna lorsqu'elle laissa son visage vagabonder dans son cou et poussa un petit soupir. « Non, ton médicament c'est les gélules dégueulasses qu'on nous donne matin et soir. » Bonjour, je m'appelle Cody Bleeker et je ne peux pas m'empêcher de casser le romantisme quand j'en vois un bout. Puis, elle évoqua la promesse que Cody lui avait supplié de tenir dans le cas où il n'irait pas mieux. Forcément, une fois sur la voie de la guérison, elle devenait légèrement inutile mais il l'avait quand même presque oublié. Il resta silencieux quelques secondes, interdit face à la requête de Tamara. Il était presque lucide, du moins suffisamment pour ne pas oublier que sa chair de sa chair ne pouvait pas rencontrer une fille comme Tamara. Même, la mère de sa petite Jess n'accepterait jamais et Cody ne lui mentirait pas. « Je ne peux pas la présenter à une p... » … ute ? Quoi, c'est vrai, non ? Pour le moment, non, il ne le voulait pas. Et puis même s'il le voulait, il ne le pourrait pas puisqu'il n'avait plus de lien avec sa fille depuis que son ex lui a retiré la garde. Il soupira ; « J'suis désolé, c'est mon devoir de père de la protéger et ton milieu n'est pas le plus sûr qu'il soit. » On sait jamais, avec un mac corbeau, un bambin serait une belle monnaie d'échange. Quand il s'agissait de sa fille, Cody avait tendance à voir tout le mal chez les gens autour de lui, lui qui d'habitude à une attitude si positive à l'égard d'autrui.

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J'esquisse un léger sourire.. Oui Cody est maladroit et ne semble rien remarquer.. où alors il n'est juste pas du tout intéressé.. qui serait intéressé par moi ? Une prostituée.. une fille qui passe son temps dans les bras des hommes.. Il doit avoir de la répugnance pour moi.. je n'ose pas penser à ça, je me fais souffrir pour rien. Je soupire légèrement dans mon cou en repensant que je ne pourrais jamais faire ce qu'il m'avait demandé si on y reste.. Je lui dis.. mais une requête stupide me vient.. pourquoi j'ai demandé ça.. Mon coeur se serre à sa réponse.. c'est bien ce que je pensais, on ne présente pas une fille comme moi à ses parents ni à sa fille.. moi je suis une fille que l'on rejette.. qu'on repousse.. on aide parce qu'on a pitié.. Je ne suis rien de plus.. qui voudra de moi ? Je suis condamnée.. Je m'écarte de lui légèrement blessée. " Tu peux le dire, tu me considères comme une vulgaire pute.." C'est tellement insultant.. " Je pensais que je valais un peu plus que ça à tes yeux.. " Je retire ma main.. presque comme s'il m'avait brûlé.. Je ris, c'est nerveux. " Comment j'ai pu imaginer.. je suis vraiment stupide.. au final je devrais arrêter de me battre et crever ici, ça changerait rien.. " Mon coté borderline. Je m'énerve.. je suis impulsive.. Je le sais.. " Tu devrais profiter, je fais des soldes.. vas-y.. c'est gratuit.. " ironique bien sûr.. je sens une larme couler. " c'est horrible ce que tu viens de me dire. "

Parfois, les mots de Cody dépassaient de très loin sa pensée, la maladresse surpassait tout contrôle. Lui qui avait toujours essayé de peser ses mots, le voilà qu'il traitait presque Tamara de pute, ajoutant à cela que c'était une excuse suffisante pour refuser de lui présenter sa fille. Ça oui, c'était vrai. Il cocoonait Jess comme il n'était pas imaginable de cocooner quelqu'un et, de ce fait, il n'avait jamais songé à présenter ces deux personnes même s'il ne cachait pas son attachement à Tamara. La colère de cette dernière était donc parfaitement justifiée. Il n'avait jamais été doué pour consoler qui que ce soit et encore moins avec des calmants dans son organisme. Il se redressa légèrement de son lit pour lui faire face et, la lèvre supérieure tremblante, il bafouilla une excuse du mieux qu'il le pouvait. « Je, arrête … J'ai jamais voulu dire ça. C'est pas … C'était maladroit ... » Parti sur sa lancée, il continua en tentant d'ignorer la larme de Tamara au coin de l'oeil qui risquait de le déstabiliser au plus haut point ; « T'es pas qu'une vulgaire pute, merde. J'ai toujours dit le contraire et tu le sais très bien. J'ai pas réfléchi, j'suis vraiment désolé. » Il passa son pouce sur ses cernes pour effacer les quelques sanglots et ajouta en collant son front au sien ; « C'est les soldes au pays de la connerie aussi. » Il le disait pour lui, évidemment.

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Il n'a pas tout à fait tort, après tout, je ne suis qu'une vulgaire prostitué, une fille de la nuit qui vend son corps contrainte.. C'est ça ou je me fais passer un tabac.. où mes parents et mon frère sont au courant de mes activités.. et j'ai trop honte, je ne supporterais pas l'idée qu'ils me prennent pour ce genre de personne.. je le fais par dépit.. je n'ai plus envie.. j'en peux plus.. j'aimerais trouver un boulot qui paye normalement.. je ne sais pas être serveuse dans un bar.. c'est surement mieux non ? Mais j'ai peur de l'affronter, je vais devoir le faire je le sais parfaitement et en plus je ne sais pas certes s'il s'en souvient, mais je lui ai dit que je me battrais pour arrêter.. Forcément je le prend mal.. je suis blessée qu'il me pense comme ça.. et je le lui fais nettement comprendre. Je pensais être différente avec lui, mais je me rend bien compte que je ne suis rien. ça fait mal.. très mal. Pourquoi je m'attache autant à lui ? Pourquoi ? Il se redresse un peu pour me regarder.. Je tente de l'éviter mais pas bien longtemps.. il s'excuse, il a été maladroit et il ne voulait pas insinuer cela, pourtant il l'a bel et bien fait. Il continue.. une larme coule.. elle m'échappe. Il essuie les larmes.. je souris malgré moi parce que je n'arrive même pas à lui en vouloir, je sais qu'il est maladroit.. je le connais assez bien maintenant. Il pose son front contre le mien.. Je soupire.. " Dommage que je n'ai pas mon porte monnaie alors.. " Je tente de lui montrer qu'on passe à autre chose, je suis rancunière pourtant, mais j'y arrive pas avec lui. J'ai trop peur de le perdre. " Je veux arrêter.. j'en peux plus de faire ça.. je veux une vie normale.. mais il me tient.. " Je soupire plus fort, me recalant bien dans ses bras. Je ne sais pas comment m'y prendre. " Je ne veux plus être traitée de pute.. de tout ce genre de registre.. j'en peux plus.. si je survis.. je veux arrêter.. changer. "

Bleeker n'avait pas fait exprès d'être si indélicat dans ses paroles … Si seulement il avait fait plus attention. Il n'y pouvait rien ; quand ça concernait sa fille, soit tout était blanc soit tout était noir. Mais il n'y avait certainement pas cinquante nuances de gris comme le bouquin. Merde, mauvaise référence. Un frisson lui parcourut l'échine rien qu'en y pensant. Il esquissa un sourire quand il constata que, Dieu merci, Tamara passa à autre chose. Tant mieux. C'est ce qu'il leur fallait de toute manière. « En effet. » pouffa-t-il avant de reprendre plus sérieusement quand elle évoqua la fin de sa carrière en tant que prostituée. Il l'encercla de ses bras et l'écouta. Il ignorait comment elle pourrait se défaire de l'emprise de son mac et à ce niveau-là, il ne voyait pas trop comment l'aider. Quoiqu'il fasse, Tamara en subirait les conséquences, c'est-à-dire la divulgation des choses compromettantes qu'il avait à son sujet. « Tu as conscience que tu devras faire face à toutes les conséquences que ça peut avoir de faire un fuck à ce mec ? » ça ne risquait pas d'être tout rose, ça c'est sûr.

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