Running Wild - Victoria Ambrosio

Je me réveillais sur les coups de six heures du matin, presque comme une fleur. La lumière du jour transparaissait déjà à travers les fins rideaux de ma chambre de bonne. J'étais arrivée depuis quelques jours seulement, logeant dans ce petit espace étudiant, qui collectait déjà tout ce que j'avais été,. Éparpillé ici, et là mes affaires les plus précieuses, mes appareils, mes vieilles caméras, quelques unes de mes oeuvres affichées ici et là. Je me tirais du lit, me frottant le visage avec énergie, j'attrapais un petit pain dans un sachet posé sur la toute petite cuisinière et enfilais en même temps, un jogging et un débardeur. J'avalais ensuite mon café, en mettant mes baskets, il était temps d'aller se dépenser. Mine de rien, cet exercice là était devenu vital, j'adorais faire mon jogging tôt le matin, et je ne fus pas surprise, de tomber nez à nez avec plusieurs joggeurs comme moi. Je ne connais pas très bien la ville, mais rien que pour ça, j'étais heureuse d'aller courir. Quelques étirements précis, avant de m'élancer, mes baskets rebondissant sur le bitume, l'air était juste frais, juste un peu, et c'était parfait. Je bifurquais ici et là, avant d'entrer dans un parc, pourquoi ne pas courir dans un parc aussi! Au bout de quelques kilomètres, je ralentis la cadence, main sur les hanches, reprenant un souffle moins académique. Je marchais sur quelques mètres, direction la petite fontaine d'eau. Coupant la route, d'une joggeuse, je m'arrêtais pour m'excuser platement, je sais que quand on a trouvé son rythme, on apprécie que modérément de le perdre. "Pardon.. Heum... je suis vraiment désolée." Lui dis-je platement.

Running Wild

Il était 6h du matin quand Victoria décida de se lever. Elle s’était réveillée grâce aux rayons du soleil de printemps qui perçaient à travers ses volets. Parce que oui, c’était le printemps et depuis quelques jours le temps était idéal. Ni trop chaud, ni trop froid, juste ce qu’il fallait. Elle s’empressa de prendre une douche avant d’enfiler un pantacourt et une brassière noirs et des baskets blanches. Elle noua ses cheveux en une queue de cheval haute avant d’attacher son ipod à son bras. Elle était fin prête à faire son jogging. Il lui restait plusieurs heures avant le début de ses cours. Elle sortit de sa chambre, emportant avec elle une petite bouteille d’eau ainsi qu’une serviette et ferma la porte à clé. A peine sortie du campus, elle enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et se mit à courir. La course était un sport qu’elle adorait et qu’elle pratiquait depuis toujours. Même après son départ du Brésil, elle avait gardé cette habitude. Et puis en musique, c’était encore mieux. Elle oubliait tout, ne pensant à rien d’autre qu’à sa course.
Elle sillonna les rues, slalomant entre les passants pour finalement arriver au parc Cambridge Common. Elle avait pour habitude de s’y rendre pour courir et elle n’était d’ailleurs pas la seule à le faire. Sur sa route, elle croisa une bonne dizaine de personnes.

Elle s’arrêta net juste après qu’une jolie blonde lui ai coupé la route. Victoria ôta ses écouteurs de ses oreilles et n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que la jeune fille en question s’excusait déjà de l’avoir interrompue dans sa course. La jeune brésilienne sourit, elle n’avait pas pour habitude de s’énerver pour si peu contrairement à certains joggeurs qui faisait une crise sous prétexte qu’on les ait dérangés. « C’est pas grave, je ne t’ai pas foncé dedans c’est le principal. » répondit la jeune fille, essayant de la rassurer. Elle ne connaissait pas cette jeune blonde et pourtant elle venait courir dans ce parc presque tous les jours. Elle devait sûrement être nouvelle dans le quartier. « Je ne t’ai jamais vue dans ce parc, tu viens d’arriver à Cambridge ? » lui demanda-t-elle. Cela pouvait paraitre direct de demander ça immédiatement alors qu’elles ne se connaissaient ni d’Eve ni d’Adam, seulement Victoria est comme ça, très extravertie, très sociable et en plus très curieuse. Trois traits de caractère qui l’avaient incitée à lui poser cette question.

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Elle s'était arrêtée net, et se tournait vers moi, retirant ses écouteurs, elle avait, selon moi, le visage le plus doux qu'il m'est été donné de croiser. Elle n'avait pas l'air de m'en vouloir, et je me sentis un peu plus, rassurée. Ce n'est jamais agréable de se faire jeter par quelqu'un, surtout tôt le matin. Je passais la main le long de ma queue de cheval, tandis qu'elle me demanda, si j'étais nouvelle ici. J'acquiesçais timidement. "Oui, quelques jours tout au plus! ça doit se lire sur mon front! Enfin... Je viens d'être inscrite à Harvard, donc... Fraîchement débarquée!" Lui dis-je en secouant la tête, j'ai souvent peur d'ennuyer les gens avec mes litanies. "Et... " je regardais tout autour de nous. "Premier jogging dans la ville, ça me plait!" Un large sourire sur les lèvres et je reposais mon regard sur elle. "Oh, je m'appelle Savannah et toi?" Je la détaille un peu, elle semble si jeune, sportive c'est certain, mais si... petite et jeune. Je n'arrive pas bien à décrire les gens en mots, ce n'est pas un domaine dans lequel j'excelle. "tu étudies ici?"