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Partir et me laisser tranquille ? Ce n'était pas lui qui disait il y avait à peu près dix minutes que faire comme-ci ce baiser et mes sentiments n'avaient jamais existé n'arrangerai pas les choses ? Partir ne signifiait-il pas la même chose ?. Et où irait-il ?. À l'autre bout du monde ?, car dans cette ville, on finira surement par se recroiser, le monde était petit alors partir ne servirait pas à grand-chose. En guise de réponse, je m'étais contentée de rouler des yeux, comme blasé à mon tour de cette stupide réponse. À vrai dire, je ne pensais pas qu'il devinerait mon petit secret, de ce fait, je regardais ailleurs pour ne pas croiser son regard, gêné tout de même. Enfin, si un jour on m'avait dit que mon ventre me ridiculiserait de cette manière devant un garçon tel que lui, je crois que je ne serais jamais resté sans manger durant trois jours. C'est pourquoi, pour passer tout cela, j'avais immédiatement décidé de céder à son opération "piquer de la bouffe" à la Duncan&Tam, un peu comme Bonnie&Clyde. J'avais immédiatement mis mon plan à exécution tandis que Duncan termina le reste avant de me donner le feu vert pour arrêter ma comédie. J'avoue, j'étais mauvaise comédienne, mais ce n'était pas ma faute, car moi c'était le dessin que j'avais pour don. Après avoir été relâchée par les infirmiers, je me rendis immédiatement dans le coin discret où m'attendait le mather. « C'est largement mieux ! Je suis une fan de chocolat, principalement le nutella et j'avoue, je suis mauvaise comédienne !. » Il me tendit un pain, mais j'hochais négativement de la tête. « Je préfère commencer avec le plus goûteux... » Disais-je avant de sourire et d'attraper un éclaire au chocolat. Je plongeais tellement rapidement l'éclaire dans ma bouche, que du chocolat m'avait un peu tâché le nez. Coupant un bout, je fermais les yeux pour savourer pleinement cette bouchée d'éclaire, émettent même un bruit qui attira plusieurs regards ne m'en rendant pas compte et ça se voyait d'un, que j'adorais le chocolat, de deux, que je n'avais pas mangé depuis des jours et de trois, que la bouffe de dehors me manquais grave. Soudainement, il m'obligea à ouvrir les yeux suite à sa question. J'avalais difficilement la bouchée, avant de le fixer. Voulait-il vraiment entendre ?. Le silence était revenu dans la pièce, plus épais qu'auparavant, plus lourd que jamais. Et puis... « Tu es prétentieux, arrogant, tu ne réfléchis jamais avant de parler, t'es con et parfois lourd, tu te prends pour le centre du monde et t'aimes te faire désirer, t'es imprévisible et provocateur et surtout beau parleur... c'est tout ça qui m'a fait tomber sous ton charme...je suis apparemment attirée par les mauvais garçons...tout le contraire de ce que je suis... » Et ne dit-on pas que les contraires s'attirent ?. Je stoppais là passant ma main libre d'un geste nerveux dans mes cheveux. Je sentis mon cœur battre jusque sur ma langue, je m'étonnais moi-même à l'aimer pour ses défauts et non pour ses qualités. « Mais tu restes aussi drôle, compréhensible, beau et sexy, oui j'avoue t'as un corps d'Apollon, des yeux aussi bleus que l'océan qui nous oblige à nous noyer et aussi troublant que ceux du dieu des enfers... profite bien, car je ne le dirais plus... » Je roulais à nouveau des yeux, je me sentais bizarrement liée à lui et je crois bien que toute la volonté du monde n'y changera rien. « Donc oui, tu as raison, je suis folle et je l'assume... »
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