I wanna get better, have fun with me, okay ? Pruron

J'avais besoin de respirer et de me dégourdir les jambes, après avoir passé plus de 10 heures enfermé avec les autres, je voulais me changer les idées, m'éloigner un peu de tout le rafus.

Certes j'étais toujours faible, mais ma volonté primait sur tout, je n'allais pas rester une minute de plus au deuxième étage.

Je me sentais pas très bien en montant les escaliers, c'était des nausées qui se manifestaient à chaque marche que je montais, étais-je sadique ? Etais-je maso ? Pour atteindre non pas un étage, mais deux, en fait c'était l'éloignement qui comptait le plus pour moi.

J'avais besoin de prendre mes ailes et de m'envoler, en même temps j'adorais prendre l'avion c'était comme ma deuxième maison, je voyageais entre les USA, la Namibie et l'Australie.

Oui, la Namibie me manquait. Je ne m'en étais pas encore rendu compte avant, c'est quand nous sommes prêt de la fin que l'on repense à ce que l'on regrettera.

J'avais pu mettre mes vêtements, c'était plaisant, je portais mon col roulé blanc et mon pantalon denim kaki, au moins je me sentais plus confortable et moins exposé avec leur robe ouverte par dessus.

J'arrivais au détour d'un couloir du quatrième étage, j'avais tourné la tête un peu trop vite et mon cerveau s'était remis à me rendre désorienté aussitôt, foutu maladie, j'allais vraiment finir par crever.

J'entendis alors des voix s'élevaient dans un côté de l'étage surement le couloir des visites. Je savais ce que c'était que de voir des gens de l'autre côté de la vitre sans pouvoir rien faire, je me souvenais de Jamie.

Ouais, je regrettais tous les moments que j'avais raté avec eux, mais j'espérais qu'à présent, rien n'allait plus nous séparer Wyatt, Jamie et moi.

Clac...clac...clac...

Des bruits de pas arrivaient vers moi, j'eus à peine le temps de me rendre compte de ça, que je cognais quelqu'un, mon état plutôt faible me fit reculer pas mal, j'eus le temps de voir la personne que je venais de renverser sans faire exprès.

Quelle surprise.

"Prue, qu'est-ce que tu fais là ? " a en juger par son état, elle aussi était malade. "Mauvaise question, plutôt comment tu vas ? Ou plutôt est-ce que tu tiens le coup."

Elle me semblait mal au point, j'entrevis de loin quelqu'un qui s'était retournée et qui venait de partir.

Prue venait-elle de recevoir une mauvaise visite ?

Je fus surpris par la facilité avec laquelle Prue me prit dans ses bras, je restais figé un instant, avant de laisser mes bras se fermer autour d'elle, je posais ma main droite sur son crâne. J'avais envie de me laisser perdre un instant, dans cette environnement le contact humain me manquait et là, j'avais le droit à Prue qui me prenait dans ses bras.

Je caressais affectueusement sa joue.

"Tss encore une morue, jalouse de toi!"

Je lui fis un sourire.

" ça doit être chiant d'être canon" lançais-je.

Prudence, j'adorais dire son prénom je trouvais ça vraiment jolie, c'était une forte tête, avec une volonté bien affirmé. Mais je l'appréciais beaucoup, elle me rappelait un Rox' de par son caractère. Même si elles ne se ressemblaient pas du tout.

Je vis deux sièges plus loin et l'invitai à venir s'asseoir à mes côtés.

"tu t'attires toujours des soucis toi"

Je touchais son nez du bout du doigt.

Adorable, oui, un mot parfait pour elle.

Mon mâle de tête me reprit soudain et je fis une grimace de dégoût. M'enfin, une part de moi était ravi de la voir, une autre part tacher de mettre des limites de précaution, avais-je peur encore de tomber amoureux ? Après Rox' et Mayra mon cerveau était encore perdu, si avec l'une nous avions une relation condamnée, avec l'autre rien n'était fixé et je me perdais.

"depuis quand es-tu à l'hôpital ?" questionnais-je poliment Prue, mettant fin à mes pensées.

Quelques jours ? Je tirais une sale tronche, enfin encore plus horible qu'elle ne devait être. Elle avait fait partie de la quatrième vague, si je me rappelle bien ce que Jamie m'avait dit, nous avions fait parti de la deuxième vague, ça voulait dire que j'étais là, depuis beaucoup plus longtemps que Prue.
Je ne voulais pas l'inquiéter plus, après tout, c'était démoralisant d'être malade.

"Je fais parti de la troisième vague."

Je ne voulais pas la déprimer, déjà qu'une morue était venue l'énerver. Après tout le mensonge est parfois utile, mieux ne vallait-il pas se sentir coupable de rendre service à quelqu'un qu'on apprécie.

"Je sais, et si pour passer, tu me disais qu'est-ce qui te manque le plus en étant enfermé ici ?"

Je n'allais pas lui forcer la main, je me raclais la gorge avant de poursuivre.

"Moi, par exemple, ce qui me manque le plus, c'est une bonne pizza de chez Luigi's, avoir du fromage fondant qui coule dans la bouche et des tomates sucrées. C'est mieux que ces médocs au goût amer..."

Rien que le fait de me rappeler le goût me donna envie de gerber, je n'allais pas commencer à montrer encore plus de signe de faiblesse, non, cette maladie ne m'aurait pas, j'allais l'avoir.

Surtout que j'avais Prue à côté de moi et que j'avais envie de passer un peu de temps avec miss Yale, ancienne concurrente, elle était mignonne c'est vrai, surtout ses cheveux châtains et sa peau porcelaine, même la maladie était loin de lui enlever le charme qu'elle dégageait et je comprenais pourquoi les filles la jalousaient.

Prudence était ensorcelante, il n'y avait rien à redire là-dessus.

Je souriais ça me faisait plaisir de voir quelqu'un qui s'inquiétait pour moi, tous mes amis et connaissances étaient malades, et pourtant je me sentais bien avec Prue, c'était bien le genre de fille libre, mais charmante. Je me laissais trop facilement charmer, mais dans ma tête j'avais peut-être l'impression que j'allais mourir, c'était possible, après tout, je venais de découvrir que nous avions une maladie qui pouvait se révéler mortelle.

Mais bon Prue était là et ça me faisait du bien, pourtant ce n'était pas la plus proche de mes amis, et je me sentais vraiment préoccupé par son état.

"Ne t'en fais pas ! Je vais bien ! Japonais, tu veux manger du sushi ? Moi, j'ai enviee de Takoyaki."

Je lui souris de nouveau, j'étais vraiment un prince charmant, condamné à ne pas connaître l'amour.
Après Emily, j'avais dû subir le départ de Rox' l'autre matin, et puis de voir Mayra souffrir, ça m'avait epiné et maintenant Prue.

Je remis une mèche de cheveux de Prue derrière son oreille.

-Je suis content d'être avec toi, enfin...

Je levais la tête et captait son regard.

-Je veux dire, j'aime être en ta compagnie, ça me change vraiment.

Je me mis à jouer avec une autre de ses mèches de cheveux nerveusement, comme captivait par sa crinière brune et bouclée.

Moment de faiblesse de ma maladie ? Et de ma fatigue qui me rendait vraiment faible, j'avais envie de me reposer, je me rapprochais de Prue, la collait un peu plus d'ordinnaire.

Le contact physique me manquait, sa présence à ses côtés me faisaient rayonner, c'était bizarre, je ne comprenais même pas pourquoi.

Un rictus passa sur mes lèvres, Prue avait vraiment le don de me faire rire, c'étaitpresque à se demander, pourquoi nous n'avions jamais passé plus de temps ensemble, surement parce que j'avais disparu pendant cinq mois, et qu'avant j'avais eu pas mal de problème à m'occuper.

Découvrir qu'on a une famille digne d'une tribu à Harvard, ça faisait mal et bizarre, même si je m'entendais bien avec eux, je n'étais pas vraiment proche d'eux, je faisais des efforts avec mon frère, mais ce n'était pas encore ça.

Je sentis l'odeur du désinfectant de l'hôpital me remonter le cerveau.

Je fermais mes yeux, pour empêcher le dégout de m'atteindre et de m'affaiblir.

"En fait, il y a pas mal de monde que je connais à mon étage..."

Je repensais à Mayra, ce foutu rêve, elle et moi ensemble, ça me perturbait tellement.

"J'avais besoin de m'isoler un peu, ça fait bizarre d'être malade avec quasiment tout ton répertoire téléphonique."


Peut-être étions-nous malade mais je sentais que nous résistions mieux à la maladie que les autres. Je n'étais pas tombé inconscient comme Wyat ou Mayra ou vomis devant tout le monde comme Emma.

Je devais me sentir soulager.

Je vis une machine à café dans l'étage.

"Je suppose que Miss Yale aime le café ? Puisqu'il faut tenir des nuits blanches pour réussir ses examens... tu en veux un ? " lui proposais-je gentiment.

Je pouvais sentir son souffle sur mon visage, d'accord, c'était vraiment gênant, mais ses lèvres étaient si captivante en même temps.

Mierda ! Pourquoi étais-je obligé de ressentir une telle attraction pour chaque jolie fille que je rencontrais. Mais il y avait Mayra... rien qu'à la pensée de son nom, je fus pris d'un mal de tête, synonyme que je devais me ressaisir.