Nothing is real til it's gone✗ Avery

« J’espère que t'avais un mouchoir quand même. » Haha. Pas qu'un mouchoir même. Plus d'une dizaine, voir ma manche qui était tout aussi pas mal pour pouvoir nettoyer ce qui coulait. Mais plus jamais je ne souhaitais repasser par une phase si épouvantable et me ridiculiser comme je l'avais fait. Quel abruti je faisais ! En même temps, je ne pouvais que m'en prendre à moi. Si bien que je souhaitais amplement à ce qu'Avery n'ait jamais à passer par un tel stade de désespération dans sa vie. « Tu vois, je pense qu'elle préfère qu'aucun mec ne la voit. J'suis ptete un de ses potes, je pense qu'elle ne m'acceptera pas aussi. On connait tous Elia. » Ou pas. J’espérais dans tous les cas qu'il ne la connaissait pas aussi bien que moi je la connaissais et encore. J'avais encore beaucoup à apprendre d'elle. « Qui sait ? Je suis sur qu'elle serait ravie de te voir. Peut-être plus que de me voir moi. » J'haussais les épaules. Elle avait peut-être besoin d'un autre contact que celui de son petit-ami qui faisait des conneries. «  Bon ça te dit qu'on joue les ninjas et qu'on s'barre d'ici ? » Un sourire se peigna sur mon visage. Ah lala, si seulement. Je jetais à mon tour un regard à nos alentours. « Ok...Écoutes, voilà le plan. » Je me baissais dans un direction baisant la voix. « On se lève, l'un de nous deux fait le mort et tombe par terre, l'autre alerte les gorilles qui servent de vigiles et dès qu'ils entrent dans la pièce, on leur saute dessus ? Quelques coups bien placés et on s'casse ! Qu'est-ce t'en dis ? » Je me mis à rire alors que ce plan était naze et n'avait ni queue ni tête. « Puis comme t'es le plus mignon, vaut mieux que ce soit toi qui les appelle. » Fufufu, faire le mort pour moi n'était pas un problème.
 

Qui sait ? Je suis sur qu'elle serait ravie de te voir. Peut-être plus que de me voir moi. J'en suis pas aussi convaincu que lui, mais j'irai peut-être la voir dans les prochains temps. Après tout si la maladie perdure j'aurais le temps de passer d'étages en étages et de taper la conversation avec chaque patients. En espérant juste que j'ai assez de force pour faire les aller retour entre les étages. Ok...Écoutes, voilà le plan. On se lève, l'un de nous deux fait le mort et tombe par terre, l'autre alerte les gorilles qui servent de vigiles et dès qu'ils entrent dans la pièce, on leur saute dessus ? Quelques coups bien placés et on s'casse ! Qu'est-ce t'en dis ? Puis comme t'es le plus mignon, vaut mieux que ce soit toi qui les appelle. J'y ai cru. Oui. J'ai cru que Théo avait une bonne idée .. mais nan. C'est le plan le plus nul. Et puis j'ai pas assez de force pour me battre avec des types qui sont en pleine forme. C'est nul. On va se faire laminer. Tu m'diras y a pas énormément de façon de sortir de cette prison de maladie. Soit on joue avec la force soit avec le charme. J'ai une autre idée. Va faire les beaux yeux à l’infirmière là-haut, je suis sûre qu'elle va pouvoir nous donner deux pass pour sortir d'ici. Je suis très peu convaincu, mais on ne sait jamais.

Avery n'était jamais content. Non, mais c'est vrai, il fallait dire ce qu'il en était. Il m'avait demandé un plan pour pouvoir sortir de ce trou et alors que je lui en fournissait un, qui n'était pas je le reconnais digne d'une de mes plus grandes inventions, il n'était pas content, mais quand même ! La foi et le but y était. « C'est nul. On va se faire laminer. » Qu'il parle pour lui. Sur qu'il devait se battre comme une fillette (a) Normal qu'il songe qu'on ne pouvait que se faire laminer. Je pinçais les lèvres avec un sourire en secouant la tête. Je m'apprêtais à répliquer qu'il n'avait qu'à en trouver un lui de plan et je n'eus pas à le faire car il me donna de lui-même une idée encore plus nulle. «  J'ai une autre idée. Va faire les beaux yeux à l’infirmière là-haut, je suis sûre qu'elle va pouvoir nous donner deux pass pour sortir d'ici. » Quoi ? La bonne blague, je me tournais vers lui avec une expression qui disait « ah ouais ? » avant de nouveau secouer la tête. « C'est tout ce que t'a trouvé Einstein ? Au moins, moi j'avais prit la peine de me creuser la cervelle. » Je posais mon index près de ma tempe et le faisais tourner en rond avant de me mettre à rire. « Puis pourquoi c'est à moi d'aller faire les yeux doux ? C'est toi le plus mignon et le mieux foutu. Allez vas-y, j'te jure que je dirais rien à Holly. » Je le poussais ensuite doucement, alors que c'est à peine si j'arrivais à bouger un bras en l'air.