Invité
est en ligne
Invité
Mes paupières commençaient à se faire lourde alors que j’étais désormais allongé sur la jolie blondinette qui me servait d’amie. En moins d’une fraction de secondes, j’avais l’impression de voir la scène au ralenti, que mon cerveau était en panne. Mes lèvres frôlèrent les siennes avec envie, une envie véritable en fait. Elle était jolie, j’étais pas trop mal, on était programmé pour faire des trucs ensemble, c’était évident. Je sentais ses mains se serraient sur mon t-shirt mais je ne pouvais dire si c’était un signe positif ou non. Soit elle me montrait qu’elle appréciait et elle me donnait son feu vert, soit elle était à deux doigts de me frapper plus fort que jamais. Ne jamais sous estimer la force d’une crevette, je vous le dis moi. Je continuai de déposer des baises dans son cou, jusqu’à entendre l’intonation de sa voix lorsqu’elle prononça quelques paroles. Sa voix tremblait, même si je voyais bien qu’elle essayait de la contrôler au mieux. Ce n’est qu’à ce moment que je relevai la tête vers elle, plongeant mon regard dans le siens. Est-ce l’alcool et la fatigue qui me font voir ses yeux d’une manière brouillé ou bien pleurait-elle ? Je penchai pour la deuxième solution puisque je vis rapidement des larmes coulants le long de ses joues. Ses larmes étaient tranchantes, elle me découper le cœur en milles morceau; Je ne voulais pas qu’elle soit comme ça. Tu aimes quelqu’un ? Ma voix était légèrement partit dans les aigus, comme si le choc l’avait déformé. Si quelqu’un d’autre avait été présent dans la pièce, il aurait certainement pensé que j’étais amoureux de Chuck alors qu’il n’en était rien. J’avais simplement tenté une approche qui avait échouer.
Et bordel, pourquoi j’avais l’impression que mes yeux se fermaient tout seul ?! Je tâchai de respirer lentement, tentant de garder une connexion fiable avec mon cerveau alors que je le sentais partir lentement. Mais tu peux pas me dire, personne ne peut me dire non… T’as dis que j’étais magnifique ! Et que j’étais parfait, laisse moi te le prouver, je te promet que je ne te ferais pas de mal… Je sentais ses mains sur refermer sur les miennes mais je n’étais déjà plus présent. Mon esprit était à des années lumières de ce moment, déjà accompagné par une dizaine de moutons qui tentaient de l’endormir encore plus rapidement. Ses lèvre se déposèrent sur mes cheveux, me faisant fermer les yeux. Est-ce que l’on a ce même sentiment d’abandon de soi-même lorsqu’on meurt ? C’était vraiment bizarre… Mais j’appréciais. Doucement, ma tête glissa sur sa poitrine, mon souffle se faisant régulier. Je n’avais plus conscience d’être en compagnie de Chuck, je me sentais sombrer dans un trou noir. Tu sais, t’es importante pour mon cœur. Ma phrase était presque incompréhensible, mes lèvres ne voulant pas s’ouvrir et puis, elle ne voulait presque rien dire. Du moins, j’étais sur qu’elle comprendrait le plus important, je ne retenais pas plus longtemps le sommeil qui m’enlaça avec douceur, me faisant oublié l’envie d’alcool.
(Invité)