It's not your time yet PV Lily

Les rares choses qui m'importaient en ce monde se résumaient la mode, et mes amies. On m'a déjà enlever la première chose par le passé lorsque mon père a mis fin à ma ligne de vêtements et cette fois-ci, une force supérieure était décidée à me priver également de mes amies. Il y a à peu près une semaine maintenant, Oxanna avait été touchée par cette épidémie, je ne pouvais plus serrer dans mes bras celle que je considérais comme une jumelle et maintenant voilà qu'on me prévient que Lily est elle aussi coincée à l'hôpital comme des dizaines d'autres personnes. Le pire dans tout ça c'est que même l'un des rares garçons à qui je parle est lui aussi en quarantaine, à croire que ma vie est maudite jusqu'au bout. Averti par l'hôpital sur le fait que Lily était recluse à l'étage quatre, je n'avais pas hésité à m'y rendre aussitôt afin de voir de mes propres yeux que les médecins ne s'étaient pas trompés. Je me doutais que ça n'allait pas être très jolie à voir mais je ne pouvais la laisser seule, enfin je ne savais pas si elle avait des personnes avec qui elles s'entendaient bien dans sa "cellule" mais j'espérais surtout qu'elle n'était pas avec Duncan, cet idiot qui allait certainement briser sa vie en continuer à tourner autour d'elle. Arrivée dans le couloir, je m'annonçai aux infirmiers présents et me planter face à la vitre qui me permettait encore de voir mon amie que le personnel médical avait prévenu de mon arrivée." Lily, comment tu te sens ? " demandai-je lorsqu'elle se posta enfin face à moi.

Le gros bordel. J'ai horreur d'être malade et d'être enfermée comme un animal. Seulement j'ai pas vraiment le choix. J'ai la crève phénoménale et je n'arrête pas de renifler, de tousser et de dormir. Mes journées se résument à rien et je commence à péter un plomb. Heureusement, je m'attendais à voir Zita très vite et ça me faisait tenir le coup. Heureusement j'ai Olivia avec moi dans la quarantaine, mais elle est ko elle aussi et entre malades c'est pas franchement la joie. Je fus enfin prévenue que mon amie allait passé et j'en fus ravie. J'étais restée sur mon lit, à l'affût de son arrivée. J'avais rejoint la vitre des visites une fois que j'aperçus le visage de mon amie et alla à sa rencontre. J'affichais un sourire, faible mais sincère à son intention et lui répondais J'ai eu de meilleurs jours je dois bien avouer ! Disais-je dans un petit rire crispé. Mais je suis sûre que je guérirais mieux si seulement j'étais pas enfermée dans cette cage H24 ...
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La seule chose qui pouvait vraiment m'atteindre en ce monde est de voir les rares personnes à qui je tiens, blessée au plus profond de leur être. J'avoue même que je peux devenir méchante dans ce cas pour défendre bec et ongles mes proches. Il faut pas croire que se cache un être fragile derrière mon visage d'ange au contraire le démon n'est jamais très loin à sortir les griffes pour garder ce qu'il a de plus précieux, un vrai dragon, mais jamais je ne montre cette facette du moment que tout marche en mon sens et là ce n'était pas le cas. Je voyais peu à peu tout s'envoler depuis que cette épidémie avait fait son apparition. Je me sentais même terriblement seule depuis que je n'avais plus aucunes personnes à mes côtés dans le vrai monde et non dans cet hôpital. La liste s'agrandissait et cette fois-ci il s'agissait de Lily que je voyais un piteux état. Elle si rayonnante d'ordinaire était devenu fantôme. J'esquissais un léger sourire pour tenter de le rassurer mais je sais pertinemment que ce n'est jamais facile de faire bonne figure face à un malade étant donné que moi même je me retrouve souvent dans cette posture. " J'avoue que ce n'est pas judicieux que de tous vous faire mariner dans cette immense pièce, impossible qu'au moins l'un d'entre vous ne se sente mieux. " Je ne pouvais imaginer la peur que mon amie devait ressentir en ce moment. " Je t'aurais bien fait sortir d'ici mais je crois qu'une liasse de billets ne suffira pas pour les persuader. " Pour une fois que j'aurais pu utiliser mon argent pour une bonne cause.

Malade comme un chien, j'étais tout de même heureuse de voir mon amie et surtout de voir qu'elle allait bien elle au moins. Tout le monde n'était pas contaminé finalement et ça c'était le côté positif, ainsi que le seul à cette quarantaine. Au moins il n'y avait plus de chance pour que les autres attrapent le virus. Enfin, pas sûr. C'est ce que je croyais aussi quand j'étais allée voir Duncan et Elia au début de l'épidémie. Mon amie m'avait cependant appuyé quant au fait de nous laissé enfermer ici n'était pas forcément pour nous aider à aller mieux, au contraire. Elle finit tout de même par me rendre un petit rayon de soleil en me faisant rire pour me dire qu'avec même de l'argent elle n'arriverait pas à m'en faire sortir. Je ne crois pas non plus que ça suffirait ! Disais-je toujours en riant. Mais je suis contente que tu ailles bien toi. Et puis tu sais bien qu'il en faut plus pour me tuer ! Rajoutais-je, totalement sûre de moi même si je suis vraiment à l'agonie parfois. Bon tu me racontes quoi de beau ? Il se passe quoi à l'extérieur d'intéressant ? Ça devait être assez mort à l'université avec cette épidémie, mais sait-on jamais.
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C'est le cercle vicieux de la vie que nous faire voyager entre des moments de bonheur et de malheur. Il y a des hauts et des bas et on se serait bien passé de certains comme celui-ci qui nous rappelait que nous étions de simples mortels et que notre vie pouvait basculer à la moindre seconde. Et là dans cet hôpital on aurait cru à un film apocalyptique, la fin de l'espèce humaine. Cela fait froid dans le dos. Enfin je touchais du bois de ne pas être touchée par cette maladie et pourtant avec une santé fragile comme la mienne, j'étais une proie facile. D'ailleurs je sais pas si je m'en sortirai si je tombais malade car à voir ces gens crachaient leurs poumons, j'étais effrayée, les miens n'étaient certainement pas assez résistants pour résister à cela. Ca a peut être du bon d'aller à l'Eglise assez souvent, Dieu m'a peut être préservé de ce mauvais sort mais Lily, elle, a été touchée de plein fouet. Elle gardait pourtant le sourire et sa bonne humeur, certainement pour ne pas m'inquiéter et c'était tout à son honneur. Elle avait raison de garder espoir, on n’abat pas une si belle fille comme ça. Je levais les épaules un peu médusée par la situation extérieur." C'est le désert, ennuyant à souhait. Les gens deviennent fous, ils restent cloîtrés chez eux comme si on avait annoncé la fin du monde. C'est bizarre vraiment. " Ne rien faire me dépitait vraiment." Quasiment tous les gens que je connais sont dans le même cas que toi, je suis plus seule que toi tu ne l'es en ce moment. Il y a des avantages et des inconvénients à tout mais dans ce genre de situation. "

Avec toutes les insomnies que je me tapais, je devais avoir l'air d'un cadavre avec des cernes énormes, mais peu importait, j'étais contente de voir mon amie et même lorsque je toussotte, je gardais ce sourire scotché aux lèvres parce qu'un peu de visite extérieur ne fait vraiment pas de mal, au contraire. Surtout qu'avec tous mes amis malades et coincés ici avec moi ou à d'autres étages, il n'y avait plus que Zita "bloquée" à l'extérieur. Mais c'était déjà ça, au moins j'avais un peu de contact avec l'extérieur. Extérieur qui ne semblait vraiment pas joyeux apparemment, et ça ne m'étonnait pas du tout. Je vois. C'est pas la joie quoi. Mais bon ils ont bien raison de s'enfermer chez eux les gens, c'est sûrement bien mieux que de se retrouver en cage hein ?! Dis-je pour plaisanter un peu, même si j'échangerais bien ma place avec n'importe qui, excepté avec Zita évidemment. Je crois bien que j'irais dévaliser le McDo en sortant d'ici, parce que ce liquide en sucre trop bizarre, c'est pas que c'est pas bon, mais c'est un peu ... dénué de nourriture quoi ! Je délire pas, c'est pas vrai, ou si peu (a).
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Lily comparait sa chambre de quarantaine à un zoo, il est vrai que si on imaginait des barreaux à la place d'une vitre ça y ressemblait tout comme. Et puis cette maladie était presque une attraction quand on voyait la dizaine de journalistes postés devant l'hôpital se délectant de scoops, c'est sur que savoir que des fils de grandes fortunes étaient considérés comme condamnés, cela devait faire les affaires des journaux people. Heureusement que je ne me trouvais pas sur cette liste, je refusais d'être considéré comme une bête de foire. J'admirais les prouesses de mon amie qui faisait preuve de courage et d'humour pour vivre du mieux que possible cette situation. En tant qu'amie j'aurais aimé pouvoir la serrer dans mes bras pour lui donner du courage mais même ça je ne pouvais pas, je me sentais vraiment impuissante comme jamais je ne l'avais été auparavant. En plus ce sont toujours les mauvaises personnes qui font les frais de tragédie." Il n'y a pas de soucis, on ira fêter ta libération au McDo, je te le promet. Ils sont quand même ignoble de ne même pas pouvoir vous fournir un repas digne de ce nom déjà que vous n'avez pas le droit à grand chose. " Penser positif voilà la seule chose qu'on avait le droit de faire qu'on soit malades ou non." Et ton Duncan, lui aussi il est dans le même cas que toi ou non ?" J'espérais vivement qu'elle me dise que oui ça ferait mes affaires et prouver que Dieu n'est peut être pas bête en punissant les bonnes personnes pour une fois.

J'avais beau avoir des bonnes ondes positives, c'était pour éviter de sombrer en pleine déprime, parce que je pourrais très bien me laisser aller tout simplement, et espérer pouvoir rejoindre ma chère mère adorée qui me manquait toujours autant depuis toutes ces années. Mais je restais forte aussi pour elle parce que je sais que quelque part elle veut que je me batte et que je ne baisse pas les bras. C'est tout du moins ce que je me dis pour éviter de ne plus avoir la moindre envie de vivre. Mais le fait que je me sois aussi engueulée avec Duncan avant de me faire enfermer à mon tour n'aidait pas vraiment. Mon amie m'avait promis donc un bon petit McDo en sortant d'ici avant d'enchaîner avec le cas Duncan, à savoir si lui aussi était malade. Je savais qu'elle n'adhérait pas vraiment ma relation avec mon ancien demi-frère, et elle avait été une des premières à être au courant de mes sentiments envers lui. Je n'aurais peut-être pas du mais elle m'aidait tout de même, malgré mon indécision quant à ma relation avec lui. Oui, il a fait partie de la première vague. Je suis allée le voir et y'avait Elia aussi. La catastrophe entre eux je te dis pas, j'ai bien cru que j'allais m'arracher les cheveux, surtout qu'il m'a fait une putain de scène de jalousie parce qu'il a rencontré l'une de mes conquêtes ... Je ne pouvais pas dire qu'il était pas amoureux de moi lui au moins ...
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La foudre s’abat-elle toujours sur nos proches afin que Dieu nous prouve qu'il sera toujours au dessus de nous quoiqu'il arrive. Il y a un an une bombe qui nous tombe dessus et maintenant un virus que personne ne connaît décime la population. C'est limite si maintenant on attend pas notre tour. Espérons que mon habitude de prier tous les jours me préservera de ce malheur, j'aurais vraiment du prier pour mes amis du coup. Je m'en mord bien les doigts de quasiment me retrouver seule dans ce monde vide que je ne reconnais presque plus. Que vaut la vie lorsqu'on a personne à ses côtés, je n'ai pas besoin d'un homme mais de mes amies je ne pourrais pas m'en passer. Je ne m'imagine pas devoir les remplacer, c'est impossible de toute manière, chacune d'entre elles est unique et notamment Lily avec qui je formais un super duo depuis quelques temps déjà. Elle devait se battre, si je pouvais je lui donnerai de la force mais je suis moi même fragile physiquement à la normale que cela n'aurait pas grand effet. En entendant ce que Duncan l'avait fait enduré, je levais les yeux au ciel, quand je dis que c'est un des mecs de la pire espèce." Je t'avais prévenu qu'avec lui, tu perdrais toute liberté. Il t'empêche de vivre ta vie. " S'il pouvait ne pas résister à cette maladie, j'en serais bien heureuse mais je cachais ce demi sourire de victoire face à Lily." Ne penses pas à lui pour l'instant mais à toi d'accord. "

Contrairement à Elia, Zita était contre Duncan et notre "couple" parce qu'elle jugeait qu'il ne faisait pas parti de mon bonheur, et franchement elle avait raison quelque part. Mais je me voyais juste mal vivre sans lui malgré toutes les peines qu'il pouvait me faire. Même en temps de crise je ne peux m'empêcher de penser à lui, de m'inquiéter et de vouloir le voir. Depuis que j'ai découvert mon amour pour lui, faut dire que j'ai un peu arrêter ma guerre contre les mecs et les délires fulgurants avec mon amie. Mais je restais la même féministe qui ne se laisse pas marcher sur les pieds par un homme, que j'en sois amoureuse ou non, voilà pourquoi je m'étais prise la tête avec lui avant de débarquer ici. Je pensais pas qu'il serait autant jaloux, surtout d'un mec que je n'ai pas revu depuis un bon moment. Mais j'ai tellement rien à faire ici que je ne peux m'empêcher de penser à lui, à nous. Je sais toujours pas comment gérer tout ça ... J'avais des avis contraire autour de moi et j'avoue que ce n'était pas vraiment pour m'aider, entre Elia qui ne veut que mon bonheur, avec ou sans lui, et Zita qui est totalement contre "nous", je ne sais vraiment pas quelle est la meilleure décision au final.
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