Keep careful watch of my brothers' souls (Pv Emrys)

Un nouveau sms du Doyen… Mon sang se glaça. L’histoire allait-elle se répéter encore ? Comme si cela ne suffisait pas, j’étais déjà inquiet pour May. J’avais découvert que Zoïa était contaminée aussi et à présent on m’apprenait que mon frère, la seule famille qui me restait, était également atteint par ce satané virus. J’eus un moment de panique en découvrant la nouvelle. Ma main se mit à trembler, ma gorge se serra, le souffle me manqua. Crise de panique en vue. Parce que soudain tout me revenait en pleine face. Cela faisait même pas un mois, depuis mon voyage à Athènes, que je commençais à aller mieux, à aller de l’avant, mais ce seul message avait fait tout renaitre en moi. Je soufflais et essayais de me résonner. Je ne pouvais pas me précipiter dans le service où Emrys était hospitalisé dans cet état, sinon j’allais le faire flipper. J’essayais de ralentir ma respiration, d’inspirer et d’expirer calmement pour retrouver une fréquence respiratoire plus régulière tout en me répétant que cette situation n’avait rien à voir avec la précédente : Arté avait été emporté par une septicémie foudroyante après la surinfection d’une de ses blessures et probablement à cause du manque de soin qu’il avait reçu dans cet hôpital du tiers monde où il avait été hospitalisé. Emrys, lui, était entre les mains des meilleurs médecins de Cambridge, sur le sol américain, dans un service où les règles d’hygiène et d’asepsie étaient plus que rigoureuses. Et c’est bien plus calme que j’empruntais le chemin familier du centre hospitalier. « Emrys Zacharias. » annonçai-je à l’hôtesse de l’accueil qui m’indiqua alors le couloir des visites au deuxième étage. Gravant les marches quatre à quatre, c’est le ventre noué que j’avançai dans le fameux couloir cherchant à repérer mon frère derrière la vitre de protection qui séparait visiteurs et patients.

La toux, les yeux rouges ; ce n'était rien mais le manque des gens qu'on aime et les étourdissements ou les oublis ; ça c'était quelque chose. Je ne savais pas comment faire pour tenir sans eux, sans leur sourire, sans tout en général. Je manquais d'air et il ne serait pas illogique que ce soit le manque de mes proches qui me fassent cet effet là. Je me posais pleins de questions à présent, enfermé, ici.   Après nous avoir laissé croupir de longues heures ici sans nous parler, on nous avait enfin demandé des renseignements et surtout qui on voulait prévenir et j'avais choisi mon frère évidemment ; ma seule famille. J'aimais énormément Charlie plus que ce que j'avais voulu l'avouer ces derniers temps ou encore mes meilleurs amis mais Priape, c'était mon frère et je refusais de le laisser s'inquiéter. Je m'imaginais pourtant déjà son inquiétude et ses pensées ; nous avions perdus un frère, une sœur et l'autre avait disparu ; et si la malédiction Zacharias me touchait ? Je suis sur qu'il y pensait et ça me rendait fou d'avance. Pour ma part, j'étais heureux de penser que lui n'était pas malade et je palis en imaginant que peut-être, je n'étais pas au courant et qu'il l'était aussi car on m'avait conté que d'autres se trouvait dans l'étage inférieur. Souvent, depuis les deux derniers jours, ds l'annonce de la personne à prévenir, je m'étais assis comme un clochard dans le couloir des visites, me faisant souvent réprimander par les autres, imaginant qu'il recevrait tout de suite le message mais rien. Aujourd'hui encore, j'allais me poser seul dans ce couloir ; dans la matinée quelques visites eurent lieu puis ce que je supposais etre la fin de matinée ou début d'après midi, une silhouette familière approchait au loin et je commençais directement à me lever. Certes, ce fut avec difficulté mais sans manque d'envie et je me collais à la vitre, sautillant presque. Je lui souriais tristement malgré tout puis confirmant que c'était bien mon frère, je lui dis : Mon dieu que je suis heureux que tu sois venu ! Je plaquais la main contre la vitre comme pour y trouver la sienne. Je décriptais dans l'expression de son visage toute la tristesse et la peur alors je lui disais d'une voix qui se voulait rassurante bien que j'étais anxieux : Priape, tout va bien aller, ne t'en fais pas ... n'aie pas peur, j'suis là, j'suis vivant !

Son visage apparut enfin dans mon champ de vision. Je fus d’abord envahi par un grand soulagement : il se tenait là devant moi, debout, sain et sauf. Le nœud qui me tiraillait le ventre se desserra un peu… Mais ce fut de courte durée car bien vite, en observant attentivement ses traits, je ne pus ignorer son visage émacié, son teint grisâtre et l’éclat terne de ses yeux… « Emrys… » fis-je avec une voix soucieuse, les sourcils froncés mais pourtant profondément soulagé de pouvoir le rencontrer ici. Il posa sa main sur la vitre qui nous séparait et je posais la mienne en face… Fichue vitre ! Si la frustration de ne pas pouvoir serrer May dans mes bras ou celle de ne pas pouvoir être au côté de Zoïa avait été immense lors de ma visite à l’étage inférieur, celle de ne pas pouvoir franchir cette séparation pour soutenir mon frère était intenable. Je frappai ma paume contre le plexiglass avec agacement en grognant : « Ils nous laissent pas rentrer… » Bien sur, j’étais étudiant en médecine, je n’ignorais rien des règles de sécurité sanitaire dans ce genre de situation exceptionnelle, je savais que c'était pour nous protéger, pour essayer d'empêcher la propagation du virus… Ca n’en restait pas moins insupportable. « J’aurais voulu être avec toi… » avouai-je à mon frère. Mon inquiétude devait se voir car aussitôt mon aîné s’empressa de me rassurer, il était vivant, c’était vrai et j’étais plus que soulagé de le constater, quand à son autre affirmation selon laquelle il allait bien, tout dans son apparence semblait dire le contraire. Je le regardais avec un petit sourire, essayant de ne pas paraître trop inquiet : « Tu te sens comment ? Franchement ? » J’avais trouvé utile d’ajouter le franchement parce que je voulais qu’Emrys me parle honnêtement de ses symptômes et qu’il ne me cache rien de la vérité sur son état de santé.

Je voulais que mon frère aille bien et se rassure malgré tous les malheurs qui ne cessaient jamais de nous tomber sur le coin de la gueule. C'était malheureux mais on devait faire avec. Je le regardais avec émotion, ravi de le voir ici face à moi. Sa voix lorsqu'il prononça mon nom me faisait mal, je sentais son désespoir et je haïssais ne pas pouvoir le consoler, le toucher. Il posa sa main contre la mienne mais cette vitre devenait bien trop frustrante puis une fois après avoir écouté mes paroles, il me dit en grognant, décidément perturbé : « Ils nous laissent pas rentrer… » Nerveusement, à la suite de l'écoute d'une voix plus que brisée qu'était celle de mon frère, je frappais du point contre la vitre pour faire fuir l'infirmier qui nous regardait presque en riant et lui fit un doigt d'honneur alors qu'il fuyait déjà. « J’aurais voulu être avec toi… » Je serrais les dents décidément tout aussi émotionné que lui. Je ne supportais pas de voir l'inquiétude si forte dans les yeux de mon frère et m'en tirais presque littéralement les cheveux. Lui, tentait de se reprendre, je le sentais. Il faisait genre qu'il n'était pas inquiet et meme si je trouvais ça adorable et que ça me faisait meme sourire, je n'étais pas content de le rendre ainsi ; pourquoi je fais toujours du mal aux gens que j'aime ? Je me lamentais intérieurement mais mon visage cerné par la fatigue laissé quand meme ma tristesse et mon dégout de moi-même apparaitre et lorsqu'il me demanda comment je me sentais, je répondais : Je me sens juste étourdie, pommé, déjà que je l'étais moralement mais là ma tete semble plus sur mes épaules et j'ai jamais été aussi fatigué mais je tiens debout t'en fais pas ... Dis-je sincèrement en grimaçant. Je lui souriais, remettant ma main sur la glace comme pour chercher le contact entre nos mains, virtuellement et je fermais ainsi les yeux, rêveur, de nos retrouvailles. J'suis désolé frère de toujours te foutre dans l'inquiètude ... Je souriais avec difficulté puis je pensais à ce que j'avais caché, à ce que j'avais envie et à des choses qui le rassurerait alors d'un coup, je lui dis : Au fait, tu pourrais me rendre un service ? Je grinçais limite des dents, appeuré, de lui avouer ma demande, la personne qu'il devrait aller voir et ce qu'elle était pour moi comme pour lui.

Emrys, malgré son état, réussit à me faire sourire avec son petit geste à l’attention de l’infirmier qui nous surveillait. Même malade, il restait toujours aussi sanguin et nerveux qu’à son habitude, je le reconnaissais bien là… Tachant de masquer mon inquiétude grandissante, je l’interrogeais sur son ressenti : comment il allait, ses symptômes, son moral… Je voulais qu’il ne me cache rien et qu’il puisse se confier complètement à moi. C’était pour cela que j’étais là : prendre de ses nouvelles et le soutenir dans cette épreuve. Il me décrivit alors ses sensations : étourdissement et fatigue, il ajouta qu’il tenait toujours debout, ce qui me fit doucement sourire à nouveau. « Il existe pas encore le virus qui te couchera… » assurai-je alors, pourtant inquiet pour l’état de santé de mon frère. Je ne pus m’empêcher de lui conseiller : « Repose toi quand même… Les lits dans la chambre de quarantaine ne sont pas trop inconfortables ? » m’inquiétai-je parce que je voyais bien les cernes sous ses yeux. « Non puis si t’arrives pas à dormir, tu le dis aux médecins, ils te fileront ce qu’il faut… » assurai-je. Vu la situation exceptionnelle, les toubibs du secteur n’allaient certainement pas se montrer frileux sur les anxiolytiques et à mon avis Em’ n’était pas le seul patient à souffrir de troubles du sommeil, même si vu les récents évènements dans sa vie personnelle, ses insomnies étaient peut être également dues à autre chose qu’à cette fichue infection. « Tu penses encore à cette histoire de mariage annulé pas vrai ? » demandai-je. « Pense plus à tout ça. Concentre toi sur ta santé. Il faut que tu te rétablisses. » assurai-je. Il s’excusa alors de me causer autant de soucis. Pourtant j’avais essayé de ne rien laisser paraître… « Tu me mets pas dans l’inquiétude… » corrigeai-je avant de finir par avouer : « Enfin si, un peu… Mais y’a pas que toi. C’est un ensemble de choses. D’abord May, Zoïa, et tout ces autres à l’étage numéro un… Et à présent toi… Caly est hospitalisée aussi, j’ai pas encore pu la voir. » racontai-je en regardant un instant les visages des autres patients derrière la vitre pour essayer de voir celui de ma petite amie. « Je me demande quand ça s’arrêtera cette épidémie. » soupirai-je. Lorsqu’il me demanda ensuite si c’était possible que je lui rende un service, je répondis aussitôt, sans aucune hésitation : « Bien sûr, je peux. De quoi il s’agit ? »

Et soudain, je sens plus réellement l'effet de panique intérieur qui peut animer mon frère. Je ne sais comment réagir. Ma tete me fait mal et je le ressens plus encore que je n'entend que la moitié de ce qu'il dit. il parle trop si bien que je me sens pire que mal. Je ne lui en veux pas ; c'est l'inquiétude ! Et il continue parlant de la maladie, de mes soucis, de mes fiançailles rompus, de la maladie, de conseil et je me perd. Ma tête semble trembler au gré de ses paroles et je n'entend plus, je me tiens à la vitre, touche alors ma tempe en posant l'autre main sur la vitre montrant mon malaise tout en essayant d'écouter la suite.« Enfin si, un peu… Mais y’a pas que toi. C’est un ensemble de choses. D’abord May, Zoïa, et tout ces autres à l’étage numéro un… Et à présent toi… Caly est hospitalisée aussi, j’ai pas encore pu la voir. » Trop d'informations, je ne sais pas trop quoi répondre à ça je me contentes de grimacer tandis que je continue de masser ma tempe. J'ai trop mal et je sens comme des radiations dans mon crane. Je continue de m'appuyer et plis lègèrement sur mes jambes tant je suis mal. « Je me demande quand ça s’arrêtera cette épidémie. » Je le regarde un instant et ne peut m’empêcher de répondre : j'espère que ça se fera vite .. ma voix est brisé et très faible. J’écoute mon frère continuait de me parler. Sans aucune hésitation, il répond qu'il veut bien me rendre un service et mal, stressé, je regarde le sol en lui demandant alors : Dis à Charlie que je veux le voir ! j'imagine déjà son regard étrange apparaitre parce qu'il ne sait pas, ne doit pas comprendre alors je respire fort et tente de me relever un peu pour reprendre un plus grand sérieux et lui expliquer : Oui, c'est lui le fameux mec ... désolé de pas te l'avoir dit, je voulais pas que ça change tout pour toi. Je sais que vous etes très amis ...

Emrys se mit à grimacer. Son visage se tendit, ses traits se raidirent. Il se mit à se masser la tempe et malgré ma volonté de ne pas me montrer trop inquiet, je ne pus m’empêcher de demander : « Qu’est-ce qui se passe Em’ ? Tu te sens pas bien ? Tu devrais peut être retourner te coucher… » Mon regard soucieux le scrutait à travers cette fichue vitre. Je me sentais doublement frustré de ne pas pouvoir être là bas, pour être à ses côtés et pouvoir prendre soin de lui… Puis, il me demanda un service. Si je pouvais faire quoi que ce soit pour lui, n’importe quoi, bien sûr je le ferais. Et il m’avoua alors qu’il voulait que je prévienne Charlie. J’hochais d’abord la tête pour acquiescer tout en affichant une mine surprise. « Charlie ? Mon colloc ? Bien sûr, je vais le prévenir mais… » Et avant que je n’aie pu formuler la question, Emrys anticipa et me répondit : c’était le fameux garçon, celui pour qui mon frère avait développé des sentiments, celui pour qui il avait mis fin à ses fiançailles avec Eliah… « Ouah bah ça, je m’y attendais pas… » fis-je avec étonnement. Depuis les confessions de mon frère, jamais je n’avais imaginé que le gars en question serait l’un de mes amis… Bien sûr, vivant avec Charlie, je n’ignorais pas son orientation sexuelle mais de là à l’imaginer avec mon frère… « T’inquiète il n’y a aucun soucis… » le rassurai-je histoire qu’il n’interprète pas mon étonnement comme étant du mécontentement. « Moi qui croyais que tu aimais trainer à la dunster pour venir voir ton frère chéri… » le taquinai-je un instant avec un petit sourire. « Jasp’ est au courant ? » demandai-je en songeant soudain à notre troisième colloc. Je savais qu’il était le meilleur pote d’Emrys et je voulais m’éviter toute gaffe auprès de ce dernier.

« Qu’est-ce qui se passe Em’ ? Tu te sens pas bien ? Tu devrais peut être retourner te coucher… » Il était vraiment inquiet mais je pouvais tenir peut être que bientôt je ne le verrais plus alors c'était hors de question. D'ailleurs, je m'exclamais avec une force venue de nulle part : Hors de question ! Je tiens debout Priape ! On aurait dit un ronchon là vu comment je l'avais sorti. Il me regarda surpris en tout cas lorsque je repris pour parler de mon service et donc de Charlie. Je fis bien de préciser car je sentis direct à ma première intervention qu'il n'avait pas compris et ça lui fit un choc. Je vis ses yeux s'ouvrir en grand d'étonnement. Je me doutais que ça l'étonnerait et c'est aussi par gene que je n'avais pas osé lui parler de moi et Charlie pourtant nous étions déjà sorti ensemble. Bien sur, il ne le savait pas non plus et je m'en voulais sauf qu'on s'était réconcilié il y a pas encore un an donc forcément, il pouvait pas savoir et j'avais fait exprès à l'époque de jouer les discret. Je pouvais à présent lui dire meme si je pensais qu'il kifferait pas. Il me taquina par rapport à mes visites à la dunster house tandis que moi j'étais rester durant tous ces propos silencieux, écoutant simplement ces réactions sans en rajouter une couche. Le pire c'est que directement il me demanda à la fin de son petit monologue: Jasp’ est au courant ? » Je grimaçais parce qu'il pouvait très bien prendre mal le fait de pas le savoir ou que Jasper ne lui ait pas dit mais c'était de ma faute. je me grattais l'arrière du crane et lui répondait : Oui, il sait tout ... Enfin pas vraiment qu'on va se remettre ensemble mais le reste quoi Je respirais un grand coup ! comment lui dire tous ce que je devais dire ? Je tortillais mes doigts entre eux puis je tentais de croiser les bras pour me donner de la contenance. Je repris alors : Je suis sorti avec Charlie il y a environ 2 ans pendant cinq mois et avant de sortir avec lui, c'était noel, j'allais chez Jasper chaque année comme tu le sais donc je lui parlais de ce gars, de Charlie mais je voulais pas que ça se sache, à cette époque, je venais de me séparer d'Eliah ... enfin bref ! Je respirais, soulagement. C'était dit, tout était dit ! Pourtant, je tirais la gueule parce que ouais, en parlant de ça, je me rendais compte que j'avais déjà fait le coup de Eliah puis Charlie mais que c'était lui déjà qui m'avait sauvé de la déprime à l'époque quand elle m'avait lâché comme un malpropre et j'eus un sourire, murmurant sans vraiment m'en rendre compte : en fait, ça a toujours été lui ... Mon sourire ne se fit que plus grand.

Bien sûr Emrys protesta et refusa net de retourner se reposer… Au moins, il me prouvait là qu’il lui restait encore de l’énergie. « Calme toi. Je sais que tu peux rester debout… C’est juste que je ne veux pas que tu t’épuises… » fis-je sur un ton doux pour l’apaiser. Passé la surprise de son annonce, je ne pus m’empêcher de demander ce qu’il en était de notre troisième colloc : Jasper. Mon frère me répondit alors que ce dernier était au courant de tout… Bizarrement, cela ne m’étonna pas : il était le meilleur ami de mon aîné et avait donc eut le droit de tout connaître de sa vie sentimentale… « Oh, je vois… » fis-je lorsqu’il m’avoua que Jasp savait quasiment tout. Je ne pus m’empêcher de ressentir un petit pincement de jalousie envers mon colloc, qui avait eu le privilège de se voir raconter la quasi-intégralité de cette histoire avant moi, son propre frère. Cela sembla difficile pour mon frère de trouver ses mots. Je le sentais mal à l’aise. « Tu sais que tu peux tout me dire Emrys… » l’encourageai-je alors qu’il se tortillait les doigts nerveusement.  Bien sûr, à présent, c’était une évidence : il pouvait tout me dire et vice versa. Après ce que nous avions traversé en 2013 on savait que l’on pouvait compter l’un sur l’autre. Mais entre Emrys et moi, ça n’avait pas toujours été si simple… Nous avions eu de gros conflits et j’imagine que c’était en partie pour cela que je n’avais le droit de connaître ces détails que maintenant, puisque sa relation avec Charlie avait débuté deux ans auparavant, à l’époque où mon frère et moi étions encore en froid. Je l’écoutais me raconter leurs débuts avec un petit sourire, sourire qui s’agrandit en voyant le visage de mon grand frère s’illuminer lorsqu’il conclua que Charlie avait été toujours été le bon. « Je suis tellement content pour toi… » J’avais eu peur qu’il se renferme à nouveau après l’annulation de son mariage avec Eliah, j’étais vraiment soulagé de voir qu’il avait trouvé une personne à qui s’accrocher et avec qui il pourrait faire des projets… Bien sûr j’avais toujours vu mon aîné comme étant un mec à filles, alors l’imaginer au bras de mon colloc me faisait une sacré surprise. Mais j’adorais Charlie, c’était vraiment un mec bien…

Il était là pour moi et s'inquiétait pour ça que c'était mignon. Moi je l'étais moins à m'énerver parce que tout ça me prenait grave la tête. Quand je parlais de Jasper, je compris tout de suite que meme si il me tapait pas un scandale parce que c'était pas le genre et que dans le fond, il comprenait... mais il était jaloux, ça se sentait puis je le connaissais comme si je l'avais fait : mouhahah ! Je voyais son état ;il était clairement mal à l'aise, et je le sentais bien trop. Je continuais à masser ma tempe de ma main car elle était bien trop douloureuse. « Tu sais que tu peux tout me dire Emrys… » Je souriais et acquiesçais pour lui dire que je savais sans un mot de plus tandis que lui semblait en pleine réflexion. Quant à moi, j'étais content de voir qu'il allait pas m'en vouloir plus que ça et surtout voir sur son visage, ses sourires comme joyeux de ma relation avec mon cher Charlie surtout que là, ça allait avancer d'où ma demande de le voir. « Je suis tellement content pour toi… » Certes, il m'avait montré qu'il m'en voulait pas et ne jugeait pas du tout quant à mon soucis avec Eliah mais de là à ce qu'il puisse accepter que je sortes avec quelqu'un d'autres, que cette autre personne soit Charlie, je ne pouvais que me voir surpris mais bien sur sourire de joie et de fierté d'avoir un frère si génial. Je suis content que tu le prennes comme ça tu sais ... Je souriais et posais de nouveau une main sur la vitre pour lui donner la sienne, une fausse poignée de main ou un check. Parle moi un peu de toi ... avais-je dit et sachant qu'il serait réticent, je lui dis en faisant le chien battu ; J'en ai besoin s'il te plait !