Savanah Presley - I'm not a bad Girl, just... I don't know, me!

Je suis née, sans avoir été plannifié. Je mets l'accent sur plannifier, parce que ma mère est une grande fanatique de ce mot et l'applique à tout va. Mon père, et bien souvent je me demande ce qui a poussé mon père a demander ma mère en mariage. Ils s'aiment c'est sur, mais de là, à dire qu'ils vont ensemble... Non, mon père est un artiste, borderline et passionné, brouillon même et ma mère est juste, et bien... Comment la décrire, organisée, autoritaire, elle aurait très bien pu être sergent chef dans l'armée! Elle s'appelle Elizabeth, et mon père Cole. Une fois que ma naissance, eut fait retomber la pression artérielle de ma chère mère, elle se fit poser un sterilet. Donc je suis fille unique! Mes seuls "frères" étaient Polux et Blaise, deux furets particulièrement turbulent, qui avaient le chic pour faire perdre la tête à maman. J'ai grandit dans la banlieue de Chicago, mes parents n'étaient pas ce que l'on pouvait appeler des gens riches, on avait tout le temps à manger, et ça nous arrivait de partir de temps en temps en vacances. Mais je n'ai jamais porté des fringues de marques, ou encore pu m'acheter une voiture en claquant des doigts. En parallèle du collège, je travaillais comme vendeuse dans un magasin de disques. ça me permettait aussi de couper le cordon maternelle. Maman pensait, à tord, que je devais suivre ses pas, qu'il n'y avait que dans ce domaine (médical) que je pourrais trouver un travail stable pour nourir plus tard ma famille. Mais très vite, j'ai été aspiré par les oeuvres à la fois, dérangeantes et mystiques de mon père.
Et l'art m'a ouvert ses portes, j'ai appris à jouer de la guitare, je chante, j'ai appris la peinture très tôt, je ne me séparais jamais de mon polaroid! Si bien que ma chambre entière était tapissée de mes oeuvres, au grand drame de ma mère. Et puis, vint la fin du collège, et je tentais ma chance à Columbia. je pensais vraiment que les arts appliqués feraient résonner en moi, plein de merveilleuses choses, mais... Ne dit on pas, si un être vous manque tout est dépeuplé, sans saveur réelle? Et la beauté était là, tout autour, mais je ne la voyais plus comme je la voyais, lorsqu'il était là. Je pense que tout était lié, pourquoi abandonner les passions qui ont alimenté mon adolescence, au profit du mouvement! Il n'était plus, là, et j'avais l'impression que l'on m'avait enfermé dans une de ces photos sous cadre! Ou que l'on m'avait immortalisé dans les couleurs jaunâtres d'une vieille peinture. Alors j'ai fait cette folie, j'ai stoppé mon année en cours et j'ai envoyé mon dossier dans son école.