“Quand j'étais petite, je n'étais pas grande! Je montrais mon ... bip! Ah ben non c'est pas ça! Désolée je m'égare un peu, mais vous me demandez de parler de mon enfance là. C'est pas que je ne veux pas en parler, mais c'est tout comme. Faut avouer que cette petite période de ma vie ne fut pas vraiment une partie de plaisir pour moi. Ca aurait pu, mais ça ne l'a pas été. Oh toute gamine, je n'aurais pu prévoir que ma vie tournerai ainsi, mais on est insouciant à cet âge-là, on ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Allez gamine, je vais pas vous dire que j'ai pas bien vécu du moins une partie de ma vie. Sauf que mes parents se disputaient tous le temps. En fait, je ne me rappelle pas d'un seul moment heureux partagé en famille et pourtant, j'avais un père en or. Un homme comme on en fait plus sur cette bon dieu de terre! Non content d'être gentil, c'est lui qui cuisinait pour nous, lui qui s'occupait de la maison, des bricolages et rafistolages divers quand la plomberie décidait de nous jouer de mauvais tours. Bref, vous n'imaginez pas tout ce que j'ai pu apprendre de lui. Je sais refaire la peinture d'un appartement dans son intégralité, bricoler la plomberie et même toucher au moteur d'une voiture. Et pourtant, j'étais qu'une gamine. J'avais quoi treize piges quand il est mort? Mais bon dieu, il m'a apprit ce que c'était de faire quelque chose de ses dix doigts. Pas comme ma conne de mère, qui se pavanait à longueur de journée dans son maudit fauteuil devant des sitcoms débiles. Pourquoi j'en parle aussi durement d'elle, parce que je ne me souviens pas d'un seul geste tendre qu'elle ai eu à mon égard. Non pas un seul. Mon père tenez vous bien était géologue de terrain et ouais rien que ça. Non content de bosser comme un fou, il tentait d'être le plus présent possible pour moi. Il a disparu, lors de recherches sur le terrain dans un pays lointain du mien. Je lui ai toujours envié ces divers voyages fabuleux, mais moi il fallait que je reste avec ma génitrice, oui désolée, mais même rien que l'appeler maman me donne la nausée!
Une fois partit au ciel "comme les grands disent aux enfants pour atténuer le principe de la mort", ça n'a fait que s'empirer pour moi. Je crois que ma mère devait être folle, ou alors ce sont tous ces médocs avec lesquels elle se bourrait complètement, qui lui on fait perdre la raison. Parce que pour qu'une mère persécute à ce point son propre enfant, avouez faut être tarée non? Franchement, j'espère ne jamais reproduire son schéma plus tard. Parce que ma vie, elle en a fait un enfer. Trois ans à peine après ce drame, j'étais devenue la petite souillon de la maison. Quand je rentrais du collège, il fallait que je nettoie tout du sol au plafond et ça tous les jours. Autant vous dire qu'on pouvait manger par terre sans aucun soucis. Seulement, elle ne me laissait pas étudier, je n'avais pas le temps de tout gérer... Et pourtant, j'étais une fille brillante, mais mes notes baissèrent vertigineusement d'un pic flagrant. Quand je me rebiffais pour prétendre à une vie plus "normale", je me prenais des coups et pire parfois je pensais qu'elle voulait vraiment me tuer. Les coups de couteaux dans la porte de ma chambre où je m'enfermais à doubles tours pour ne pas subir ses foudres, je ne les invente pas. Bref, je n'en pouvais plus de ces incessantes crises, disputes, bagarres. Je sentais ma vie me filer peu à peu entre les doigts. C'est après un épisode tortueux et l'incendie partiel de notre maison qui fut la prise de conscience, mon élément déclencheur. Si je voulais être heureuse, c'était pas chez moi que je le serais. C'est moi qui ai alerté les services sociaux pour demander qu'on me fasse sortir de là à n'importe quel prix. Tans pis si pour cela, il fallait que je sois dans un genre de pensionnat, une maison de jeunes, que m'importe tant que je pouvais me reconstruire moi. J'avais à peine 16 ans à l'époque. Que 16 ans. Ce ne fut pas chouette tous les jours là-bas mais au moins je remontais doucement la pente. Aussi bien émotionnellement qu'au niveau de mes études. Je me jetais à corps perdu dans le sport et j'étais douée. Enfin j'étais douée pour quelque chose... Dommage, sacrément dommage que mon père ne soit plus là pour voir que moi aussi j'étais une battante. Une battante qui continuerait sans cesse de se battre malgré les coups du sort, malgré que la vie ne soit pas un long fleuve tranquille. Une fille qui, quoiqu'il arrive, ne baisserait jamais les bras parce que la vie avait décidé de ne pas se la faire tendre avec elle. Je fus d'abord envoyée dans une famille d'accueil, un gentil petit couple tranquille dont le mari était pasteur. Ils me firent même participer à la chorale de l'église. J'étais sacrément douée pour chanter le gospel et jouer du piano, mais je ne me sentais pas chez moi. Je n'ai jamais pu m'habituer à cette petite vie bien rangée et bien trop "religieuse" à mes yeux. Rien que ma façon parfois excentrique de m'habiller, ne cadrait pas avec leur idée de la jeune fille modèle qu'ils espéraient. J'immigre un an et demi plus tard,aux Etats-Unis. J'avais une tante, du côté de mon paternel qui vivait là-bas depuis quelques années. L'Australie, bien qu'étant un pays exceptionnel, ne m'avait laissé que de mauvais souvenirs que je préférais enterrer pour recommencer une nouvelle histoire.
Je pense que c'est un peu pour toute ces raisons qu'aujourd'hui, j'ai le contact plus facile avec les mecs. Ils s'avèrent pour moi souvent de meilleurs amis que ne le seraient les autres filles. Oh, je ne suis pas vraiment du genre garçon manqué, je suis même plutôt mignonne mais j'avoue volontiers que les discussion de fifilles, boutiques, fringues, derniers couturiers à la mode, c'est pas trop mon truc. Je me sens équilibrée et bien dans ma peau, je suis pas casse-tête et ce que j'aime par dessus tout c'est passer du bon temps, m'amuser, vivre tout simplement. Mon début de vie merdique, j'en fais ni ma croix ni ma bannière. En général, j'en parle même pas. J'ai pas eu la vie rose oui et alors, ça se lit pas du tout sur ma tête surtout pas au sourire qu'on voit constamment collé à mes lèvres. Je pense pas qu'on puisse se douter d'un seul regard de tout ce que j'ai pu vivre jusqu'ici. Et tant mieux, je veux pas de pitié, ce que je veux c'est des relations saines et sincères basées sur ce que je suis et non sur ce que j'ai pu vivre. Je suis pas du genre à me plaindre, la compassion je m'en fou royalement. Je veux juste être heureuse, rire, me laisser porter. On ne vit qu'une fois, ça je le sais peut-être mieux que tout autre chose. J'ai pas le temps de m'éparpiller en soucis de tout genre. Oh mais je les fuis pas non plus. S'il le faut j'affronte de plein fouet, c'est pas un soucis. C'est pour cette raison aussi qu'on ne compte à mon actif que peu de petits copains. Ouais le dernier en date et pas le meilleur, était trop possessif, trop jaloux. Et moi bien trop rebelle pour me laisser ainsi dominer. Un jour il me soufflait du chaud et l'autre du froid. En apparence nous formions un couple parfait et solide mais nous étions fragiles, c'était voué à l'échec dès le début. Je l'ai aimé oui et même plus que de raison. Un jour sa jalousie maladive l'a poussé à tenter de lever la main sur moi. Ce fut la raison de ma rupture, personne n'avait le droit de lever la main sur moi et surtout pas lui. C'était devenu trop malsain et souffrir ce n'était pas pour moi. J'ai mis énormément de temps avant de trouver ma voie, professionnellement parlant. J'avais pas la moindre idée de ce que je voulais faire dans mes études. J'ai tenté d'abord le chant au lycée de Providence, la musique chose que je faisais à merveille. Pas assez motivée, j'ai très vite pensé que ça ne me mènerait à rien. C'est là que cette chance formidable c'est offerte à moi. Je faisais partie de l'équipe de natation et j'étais une nageuse hors pair que Harvard à très vite remarquée. Ils m'ont offert une bourse d'études. Bourse qui vint à point nommé justement. J'intégrais alors l'université en Sciences géologiques. Je voulais suivre la trace de mon défunt père, cet homme qui avait tant de valeur à mes yeux.
Choses à savoir sur moi:
◘ J'ai choisis mon domaine d'étude parce que j'ai un côté assez aventureux mais aussi j'aime comprendre le fonctionnement des forces de la nature. Puis je dois avouer que le film Twister ou encore le Pic de Dante, ou même Armageddon sont des sommités pour moi. J'ai toujours aimé le genre des films catastrophes, on rêve tous de quelque chose en étant petit non? Surtout quand votre paternel est votre modèle.
◘ Je ne suis pas une geek à proprement parler mais j'avoue avoir jouer des heures durant à des jeux vidéos de toutes sortes quand j'étais un peu plus jeune. J'en connais un petit rayon en informatique aussi parce que je suis un peu une touche à tout et j'aime surtout comprendre ce que je fais. C'est pour moi une évidence de vouloir en savoir toujours plus sur ce qu'on aime faire...
◘ Je pratique beaucoup les sports à sensations, j'ai fais de l'escalade, du saut en parachute, du saut à l'élastique, de la spéléologie. Je sais naviguer en mer, j'ai obtenu le permis bateau il y a trois ans déjà. Cette passion pour la navigation en voilier me vient de mon paternel. Je fais aussi de la plongée sous-marine et croyez moi, pour moi le plus beau site reste la barrière de corail. Vous allez peut-être trouver tout cela excessif mais ayant toujours été une enfant turbulente et hyperactive, il fallait que mon père trouve le moyen de me canaliser en m'occupant constamment.
◘ Je ne supporte pas une chose, ce sont les cheerleaders, je trouve ce mouvement tellement pathétique. Les voir s'agiter avec leur petits pompons tendus en l'air, me file littéralement des boutons. C'est pareil pour les footballeurs, l'engouement autour d'eux et les filles tombant en pamoison devant eux m'hallucine complètement. Le monde de la mode, du paraitre ne m'intéresse pas le moins du monde. Je suis plutôt une grande utopiste à la limite de l'écolo prête à se lancer dans les manifestations les plus folles. Un peu peace n' love sur les bords mais pas trop. Un juste dosage.
◘ J'adore les dessins animés, les Tex Avery ou Betty Boop. Oui je l'avoue ça m'arrive encore d'en regarder. J'ai gardé une certaine âme de grande enfant.
◘ Adriana-Jane est mon prénom entier et composé mais je préfère qu'on me surnomme Silver (mon second prénom ou à la limite A.J pour les plus "proches".