Joyce Synder Garcia-Alvares. Mon premier prénom c'est Joyce, mais ne me demandez pas pourquoi on m'a toujours appelé Synder. C'est comme ça. Garcia ? Je tiens ce nom de ma mère, Alvares, c'est de mon père. C'est long comme nom, mais il me convient. Je veux dire, ça me plait. Bon c'est nul comme début hein, mais je suis pas très doué pour me présenter, pour parler de moi en général. C'est pas vraiment mon truc d'exposer ma vie comme ça. Mais bon, je vais faire un effort. Mais c'est bien parce que c'est vous. Donc comme je vous l'ai déjà dis, je m'appelle Synder et je suis née à Madrid, le 9 mars 1994 à Madrid, en Espagne. J'ai toujours vécu dans cette ville et ça me convenait. Madrid c'est une vile géniale, on a toujours quelque chose à faire. Je suis née dans une famille normale, j'entends par ici que mes parents ne sont ni pauvres, ni riches. On est des gens normaux quoi. Je n'ai jamais manqué de rien pendant mon enfance pour autant. Mes parents m'ont toujours considérés comme une perle, un miracle. Pourquoi ? Quatre ans avant ma naissance, les médecins ont diagnostiqué ma mère comment étant stérile. Alors le fait que je sois ici, en ce moment, ils le considèrent comme un cadeau de la vie. Je suis fille unique, mais je n'aurais jamais été contre avoir un frère ou une soeur. Ma famille c'est mon point faible, le seul moyen de m'atteindre c'est en me parlant d'eux. Je ferais tout pour mes parents, autant qu'ils ont donné pour moi. J'estime leur devoir tout ce que j'ai, leur être redevable de la vie que je mène aujourd'hui. Après tout, s'ils ne m'avaient pas pardonnés toutes mes erreurs, je ne serais pas celle que je suis à présent. Je vous raconte tout...? On va commencer dès le début. Depuis toute petite, mes parents m'ont inscrite dans une école internationale, pour que je puisse parler l'anglais couramment. Ils savaient que ça me serait utile plus tard. Mes écoles étaient donc internationales, je recevais souvent des correspondants anglais, américains, australiens.. et même français. D'ailleurs, en parlant de français.. A l'âge de 17 ans, j'ai reçu ma première correspondant française. Et là, ça a été le changement. Je traversais pas une période facile, vous savez à 17 ans, c'est l'âge où on se pose des questions sur soi, l'âge où on a nos premières peines de coeur.. bref, je ne vous fais pas un dessin. J'allais mal, j'étais paumée. Et donc, cette correspondante française. Elle était cool, très cool... trop cool. Je lui ai confié avoir besoin de changement, de renouveau. Elle m'a aidé. Elle a fait en sorte que je sois comme elle, que je lui ressemble. Lorsque l'on a fait l'échange, et que je suis allée en France chez elle, elle m'a fais vivre comme elle. Elle m'a traîné dans toutes ses soirées déjantées, avec ses amis complètement tarés. Je réalisais pas que je m'étais retrouvée au milieu de tout les drogués, de tout ces gens défoncés. Non parce que ça m'amusait, je voulais me trouver et j'avais le sentiment que c'était le cas. Rentrée à Madrid, j'avais complètement changée; j'avais changée physiquement, mentalement. Je ne voulais plus fréquenter certaines personnes, mais d'autres moins fréquentables. Je fumais tout et n'importe quoi, je buvais n'importe quand.. j'étais rentrée dans une spirale infernale. Mes parents ne me reconnaissaient plus, ils pensaient avoir fait quelque chose de mal pour que je me retrouve dans un état pareil. Mais ils n'arrivaient pas à me ramener. Synder avait disparu, leur Synder. Et à un certain moment, j'ai atteint ce que les médecins aiment appeler le "breaking point" ou point de non retour. Après une soirée bien trop arrosé, j'ai fais un coma éthylique. Mes parents ont vraiment flippé et cette connerie, c'est bien la chose dont j'ai le plus honte. Heureusement pour moi je m'en suis sorti sans aucunes séquelles, mais mes parents m'ont fait passé mon été entier dans un centre dé désintox. Même si j'ai détesté ça, je remercierais mes parents toute ma vie d'avoir fait ça. Sans ça, je serais sûrement un pauvre droguée dont on se moque à cette heure ci. Après cette honteuse partie de ma vie et après la fin du lycée d'où j'ai quand même réussi à avoir mon diplôme car malgré tout, j'étais restée une très bonne élève, j'ai quitté Madrid. Quoi faire ? J'ai fais le truc qui me faisait rêver depuis toute petite. Je suis partie en voyage humanitaire en Afrique du Sud avec un petit groupe d'un association, nous sommes partis dans un orphelinat.. c'était je crois l'expérience la plus forte de toute ma vie. Je suis rentrée ce voyage complètement différente, encore une fois. Mais cette fois, j'étais fière de qui j'étais, de ce j'avais dans la tête. Mes parents aussi. Et c'est là, à ce moment, que j'ai décidé d'aller faire mes études à Harvard.