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Tu allais vraiment péter un plomb ici. Tu avais l'impression que tout le monde dépérissait de jours en jours et toi tu luttais contre ton visage blême, tes vertiges et tes vomissements. Et puis, c'était pas comme si tu n'avais pas assez de médicaments avec ta tumeur, alors il t'en ont rajouter. Tu soupirais doucement lorsque l'on t'appeler. Qui pouvait bien vouloir te voir ? Tu n'avais pas eu une seule visite depuis le début et pas une seule nouvelle de Jeno. Tu n'avais pas envie de voir qui que ce soit, à pars Jeno très certainement. Te traînant donc jusqu'au couloir des visites, tu avais l'impression d'aller dans le couloir de la mort tellement tes pas étaient lourds. Jetant un coup d’œil par la vitre, tu reconnus Jeno. Tu avais envie de sourire, de te jeter dans ses bras mais non. Tu restais froide face à lui, face à son corps, face à sa petite mine tellement craquante. Croisant tes bras sur ta poitrine, tu le regardant les lèvres pincées. « C'est moi qui suis désolée, pour une fois que j'étais plutôt jolie. Tu as tout loupé tant pis pour toi. » Tu haussais doucement les épaules. « C'est bien fait pour toi, maintenant tu me vois dans un sale état. » Tu faisais comme si tu n'avais finalement pas spécialement envie de lui parler mais c'était tout le contraire. Tu étais vraiment heureuse qu'il soit là. Tu n'aurais pas pu imaginer mieux et évidemment ton instant de boudage ne durais pas bien longtemps. Ayant un peu de mal à tenir sur tes jambes, tu t'asseyais en tailleur face à la vitre. Le regardant toujours. « Ramène moi dans ma chambre s'il te plaît. J'en ai marre d'être ici. Je commence vraiment à croire que je ne mérite que de crevé. Deux fois en deux ans. » Tu riais faiblement histoire que Jeno ne prenne pas cela au pied de la lettre, ce n'était vraiment pas le but qu'il s'inquiète pour toi.
Tu n'avais même pas réussi à lui faire la gueule plus de deux minutes, c'était vraiment pitoyable. On aurait du te jeter aux tigre comme l'agneau dans Astérix et Obélix mission Cléôpatre. T'asseyant ensuite sur le sol, tu souriais bien à ce que Jeno venait de te dire. Tu secouais doucement la tête, il était marrant quand même ton amoureux. « Toi Jeno ? Toi qui ose faire le beau parleur ? Qu'est-ce que tu ne ferais pas pour me faire plaisir ? » Tu le regardais avec tendresse. Jeno qui s'asseyait ensuite face à toi, tu posais une main sur la vitre. Le dévisageant, tu le trouvais putain de beau ! Même avec son jogging il était beau. « Eh, eh t'as vu moi aussi j'ai ton joging. » Tu riais doucement, tu avais son pull aussi. Ça t’apaisais et cela te rassurait aussi de savoir que son odeur s'imprégnait sur ton corps. Tu l'écoutais ensuite, te dire que des jolies choses, qui te faisait sourire avec douceur. « Oh tu sais vu le caractère de ta sœur je ne m'inquiète pas mais j'avoue que pour toi je serais inquiète, je sais bien que ta vie sans moi n'aura plus de sens. » Tu riais doucement, en faisant des gestes de congratulation en vers toi. Le regardant ensuite bougeait son sac à dos, tu ne disais rien avant de fronçais doucement les sourcils. « Comment ça tu sais tout ? » Tu ne savais pas très bien ce que toi tu pouvais lui dire ou ce que lui avait entendu. Les langues se délient tellement à Harvard. « Donc, tu sais que mon ex enfin Emrys m'a insulté en place publique. J'ai adoré. » Tu souriais faussement. « Dis-moi, que s'est-il passer ? Rien de grave j'espère... » Tu le regardais, essayant de lui faire comprendre que tu t'étais inquiéter pour lui.
Tu te regardais. Toi rebelle ce n'était vraiment pas ton genre. Approchant tes lèvres de la vitre, pensant qu'en chuchotant comme cela seul Jeno pouvait t'entendre, tu lui fis un petit signe pour qu'il s'approche. Une fois son oreille quasi coller à ce morceau de verre, tu lui confiais. « Les blouses c'est parce que les médecins veulent nous violer, on est nue sous la blouse donc forcément ça excite. Et vu qu'il n'y a pas de beaux médecins, je préfère ne pas la porter. » Tu riais, écartant un peu ton visage de la vitre. Tu venais de confiais cela à Jeno comme si c'était encore ton meilleur ami alors que c'était ton mec. Bon, même s'il savait que tu rigolais, tu te rendis compte après que ce n'était pas très très approprié vu son récent statut dans ta vie. Enfin bref, ce n'était pas non plus la mort. L'ambiance était finalement, plutôt détendu, jusqu'à ce que Jeno te parle du bal et de la drogue que tu avais prise. Eh merde ! Alexys vraiment elle ne pouvait rien lui cacher. En même temps, tu ne pouvais pas lui en vouloir, tu avais fais un bad trip. La pauvre, elle a crut bon de prévenir son frère. Tu soupirais doucement en l'écoutant. « Ce n'est pas de ta faute Jeno. Mais y'avait Emrys qui m'avait casser les couilles comme pas possible. Je m'étais mis dans la tête de passer mon bal dans les bras de mon mec, j'étais tout contente comme une gamine. Et puis, le dernier bal que j'ai fais mon frère était encore de ce monde alors quand l'alcool et redescendu bah je me suis piquée. » Tu n'osais même plus le regardais dans les yeux, car en vérité tu avais honte et affronter son regard était pire que tout. « Mais j'en suis vraiment pas fière, surtout que j'ai fais un vieux bad trip, j'ai cru que j'allais jamais revenir, j'étais véritablement en train de crever. » Pourquoi lui dire tout ça ? Peut-être parce que ça te faisait du bien qu'il sache tout, tu n'avais rien à lui cacher et c'était mieux comme ça. « Promis, je recommencerais plus. J'ai fais la conne voilà. » Tu esquissais un petit sourire pour lui montrer que tout allait bien maintenant même si tu étais enfermée ici.
Fallait bien que tu l'amuse pour détendre l'atmosphère et lui montrer que tu allais bien surtout. Et puis, tu avais envie de t'amuser un peu, parce que là ce n'était vraiment pas la joie avec tous ces abrutis qui gémissaient dans leur lit, comme si allait mourir. Tu étais peut-être celle qui était la plus en forme. Bon ok, tu étais blanche, tu avais perdu quelque kilos à force de vomir, tu avais des vertiges mais comparer à l'année passée avec les pertes de cheveux en plus, les douleurs à la tête qui était invivable et la chimiothérapie qui te rendait faible, tu avais vraiment l'impression d'être en pleine forme là. Souriant doucement à Jeno, tu ne voulais pas que cette bonne ambiance se casse mais évidemment Jeno te parlait du bal, du fait que tu te sois piquer et toi tu lui parlais d'Emrys qui avait tout fait pour te faire craquer ce soir-là. Soupirant doucement, tu secouais négativement la tête. « Non c'est pas ta faute ! Emrys est un con on le sait tous. Le truc qui m'a mise hors de moi c'est qu'il s'en est pris à toi. Il a parlé de toi, comme si tu étais un moins que rien. Il m'a dit que vu ce que j'étais devenue, je ne méritais pas mieux qu'un drogué comme toi et c'est ça qui m'a vraiment énervée. » Tu regardais Jeno avant de baisser doucement les yeux. « Alors, tu vois, tu n'y est pour rien du tout. Le seul truc que j'aurais fait c'est te mettre une gifle parce que tu m'as oublié mais après je t'aurais fait un bisou évidemment. » Tu levais les yeux au ciel avec un petit sourire. Ce mec te rendait vraiment dingue, vraiment accroc c'était un truc de fou. Relevant ton regard vers lui, tu plantais tes prunelles dans les siennes. « Oui c'est fini. Plus jamais. » Tu souriais doucement alors qu'il te demandait tes symptômes. Le regardant, tu t'apprêtais à énumérer une longue liste mais tu préférais lui raconter toute l'histoire. « En fait, un matin, je me suis réveiller, j'ai vomis, j'avais des vertiges et au fil de la semaine je perdais du poids à cause des vomissements. Du coup, je me suis dit la tumeur est de retour surtout tu n'affoles personne et tu vas voir ton neurologue. Ce dernier a fait des examens pour décréter que ce n'était que cette épidémie. Et crois-moi si la tumeur était revenue, tu ne serais pas là en face de toi, car j'aurais refuser de te voir. » Jeno n'allait peut-être pas comprendre mais il était hors de question qu'il voit qu'elle loque humaine tu pouvais être à cause de cette tumeur au cerveau.
Jeno te faisait sur une pseudo morale sur le comportement que tu aurais du avoir en face d'Emrys. Lui, il arrivait à réagir de la sorte a n'en avoir rien à foutre de tout alors que toi tu n'y arrivais pas. Tu ne supportais pas qu'on parle de Jeno de la sorte. Oui il était pas comme tout le monde, oui il était un peu froid comme ça. Mais si on le connaissait un peu mieux c'était un amour. Et puis sans lui ta vie serait vraiment très très maussade. Le regardant tu souriais doucement à l'écoute de ses paroles. « Oui mais j'en ai marre qu'on me fasse la morale et qu'on te traite comme un moins que rien. Je sais ce que tu vaux et si je suis avec toi c'est parce que ça me plaît ce côté pas comme les autres et rien à foutre du regard des autres. Peu importe si tu es un gros camé. » Tu étais tellement niaise putain ! Lui aussi faut dire. Cela ne vous ressemblait tellement pas. C'était pitoyable. Si ce n'était pas vous, tu te serais moquer de ces deux cons assis face à face à se dire ce pourquoi ils s'aiment. Tu acquiesçais lorsqu'il te félicitais d'avoir été voir ton neurologue. C'est vrai que pour le coup tu avais été v'là raisonnable. C'était d'ailleurs bizarre et peu normal. Ton amoureux te faisait même remarquer que tu étais beaucoup trop sage et c'est vrai qu'ici tu ne cherchais pas à emmerder qui que ce soit. Tu avais légèrement pitié de voir tout ces gens souffrir tu n'allais pas non plus en rajouter. Enfin bref, Jeno sortait un feutre indélébile de son sac et dessinais un zizi sur la vitre tu rigolais comme une conne. « T'es bâtard de faire ça ! J'ai pas de feutre moi. » Tu faisais mine de bouder légèrement avant d'afficher un sourire coquin. « J'espère bien le voir moi ton zizi quand je vais sortir parce que là je commence un peu à être en manque. » Tu lui faisais ton regard de biche. Il ne pourrait pas te refuser une partie de jambe en l'air.