(+ Eventine) Aime moi au moins une seule fois

Je ne sais pas ce qu’il me prenait. En temps normal, jamais au grand jamais, je me serais conduite de la sorte mais Eventine n’avait pas tort, si je voulais quelque chose, c’était à moi de faire en sorte de l’obtenir et dieu seul savait tout ce que je désirais : une carrière professionnelle florissante, un avenir radieux mais avant toute chose : une personne à aimer et qui m’aimera en retour. Je savais qu’Eventine ne serait jamais cet homme mais je désirais qu’il soit au moins celui qui me prendrait mon innocence, qui m’initierait à l’amour. Je ne désirais pas plus qu’un peu de bonheur entre ses bras même pour quelques heures. Après, et bien après, je saurais vivre de son souvenir. « J’espère ne pas te décevoir alors » répliquais-je avant qu’il ne ravisse mes lèvres dans un baiser passionné qui me retourna le cœur et le corps. Un baiser que je lui rendis de toute ma fébrile passion. Le problème, c’est qu’il demandait toujours plus de culot et je craignais de ne pas être à la hauteur. Je ne savais pas ce qu’il attendait de moi mais peut-être devrais-je arrêter de réfléchir pour simplement me laisser aller. Aussi, sous son regard, je fis glisser mes doigts dans mon dos pour faire baisser la fermeture éclair de ma robe bustier pour mieux la faire tomber à mes pieds, me dévoilant ainsi nue à son regard. Les joues rougies par la gêne mais aussi le désir, je laissais mes doigts venir déboutonner sa propre chemise tandis que mes lèvres se posaient sur la peau tendre de son cou.

Eventine ne s’attendait à rien de précis, gardant en tête que chaque femme est différente et possède sa propre sensualité. Il demeurait ainsi persuadé que Mikhaila pouvait très bien le surprendre au-delà des mots, si toutefois elle laissait de côté son tempérament si timide et réfléchi. En matière d’amour et de passion, il n’y avait pas de neurone ou de réflexion mûre qui tienne : il fallait savoir se laisser aller, s’abandonner à l’autre totalement pour atteindre des monts de plaisir jamais exploré. « Arrête de réfléchir et de douter de toi pour commencer, laisse-toi simplement aller » lui précisa-t-il car il semblerait que la Dunster ait diablement besoin d’en avoir conscience. Jusqu’ici, elle était loin de se révéler manchote, et il ne trouvait pas ses rougissements détestables bien au contraire… Eventine trouvait cela adorable, même diablement attirant. Jusqu’ici, il s’était laissé porter par les évènements, se contentant d’effleurer sa peau extrêmement douce au niveau de son dos du bout de ses doigts, afin de constater si oui ou non cela lui provoquait déjà des frissons. « Je suis tout à toi » annonça-t-il clairement la couleur pour l’encourager, entre deux baisers, sans cesser de lui rendre les siens.