oh poor dead, don't leave me alone ~ tamara

Dim 26 Jan 2014 - 14:49

Cela la rassurait déjà à moitié de savoir que les deux filles qui comptaient le plus pour elle soient ensemble. Dans un boîte. Dans une cage. Dans une prison blanche. Malades. Mais ensemble. Et Tamie n'avait vraiment aucun soucis à se faire sur la consommation de produits illicites de sa meilleure amie. La brunette savait parfaitement que ça détruisait les neurones, que ça réduisait les capacités intellectuelles, alors très peu pour elle, merci, bonsoir. Elle accordait énormément d'importance à son cerveau. « Pfu pour voir mes capacités à réfléchir réduites au minimum ? N'importe quoi ! » La jeune femme arrêta de suite ses blagues débiles et ses enfantillages. Avoir le cœur brisé, allô maman bobo, elle connaissait. La brunette ne pensait pas seulement à toutes les histoires avec Cody qui vivait chez son ex, ex qui lui avait raconté qu'ils étaient toujours ensemble, et à cause de qui elle avait quitté le barbu, mais aussi Rhys son premier petit copain qui l'avait lâché pour... pour rien. Frances n'était pas du genre câlins, bisous, t'en fais pas t'es la meilleure, qu'il crève. Ça ne servait à rien, quand ça arrive, il faut juste une personne à côté pour vous aider à vous relever, qui vous pousse, vous secoue, et qui vous donne le courage d'avancer. On pleure, d'accord, mais pas trop longtemps. Sinon on finit par s'embourber dedans et c'est la catastrophe. Peut-être qu'elle analysait trop, mais après deux échecs cuisants, elle était plutôt calculatrice sur ce genre de sujet. « Écoute, c'est pas à toi de t'en vouloir, enfin pas totalement... » Oui bon un peu de compassion ne ferait pas de mal non. « Je veux dire... Même si tu avais voulu éviter de tomber amoureuse de lui, tu aurais été malheureuse. Tu en as parlé avec lui ? C'est pas impossible qu'il ressente quelque chose pour toi aussi. » Enfin... c'était un homme quoi. Restait à savoir s'il pensait plus avec son cœur ou avec son engin.

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Dim 26 Jan 2014 - 15:58

Je savais évidemment que ce ne serait jamais le genre de Joan de s'adonner à des choses aussi dangereuses pour la santé, après tout on était Joan&Tamara, la blonde&la brune, minnie&daisy contre le reste du monde. Vient ensuite le sujet un peu troublant, je n'avais jamais eu le coeur brisé jusqu'à aujourd'hui et je me rendais compte à quel point cela faisait mal. Le temps guérissait certes, je n'en doutais pas, mais le temps que la blessure cicatrise, on agonisait silencieusement attendant cette lumière qui nous montrera de nouveau le chemin. J'écoutais ma meilleure amie, elle avait raison, même si je n'avais pas choisi de l'aimer, j'en serais quand même au même point. Mais il y a une chose dont j'étais certaine, c'est qu'il ne ressentira jamais plus que de l'amitié pour une fille comme moi. Soyons réaliste, je n'avais pas autant de classe et pas une quantité de billets pour mettre mes atouts en valeurs, je ne possédais que ma simplicité et mon sourire, rien de bien époustouflant. « C'est impossible, t'sais, je suis venue le voir ici et j'avais cru que si je ne lui ouvrais pas mon cœur à la minute, je le regretterais, car j'avais eu peur de le perdre à cause de ce foutu virus...mais...je n'ai pas fait que lui avouer, les infirmiers avaient oublié la clé dans la serrure de la porte du couloir des visites, alors je suis entrée et je l'ai...embrassé... » Je jouais avec mes deux index, car je ne savais pas si c'était le baiser qui m'avait emmené ici, ou si j'avais choppé le virus bien avant. « Il ne m'a pas repoussé, mais en même temps il ne me l'a pas rendu et après je me suis rendu compte qu'il y avait peut-être une autre et... oui, il y avait bien une autre, il n'y a aucun moyen qu'il puisse ressentir quelque chose pour moi... » Je soupirais longuement. « S'il ressentait ne serait-ce qu'un petit bout de sentiment pour moi, tu crois que je serais là, à me morfondre sur mon sort ?... Jamais, je me serais battue pour ce que je veux, car t'sais bien qu'aucun obstacle ne me fait peur... » Oui si seulement j'avais ressenti ou qu'il me laissait voir qu'il s'était attaché-à-moi bien plus qu'une simple amitié, alors oui, je me serais battue pour lui, pour avoir son amour, mais là, à quoi bon courir après un amour à sens unique ?. « Comment t'as fait Jo'... pour te soigner de ce genre de blessure ?... » car je savais qu'elle seule pouvait m'aider à me relever.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Joan aurait bien voulu rassurer, jouer à fond son rôle de super amie. Mais elle savait aussi combien ça pouvait faire mal. Une fille amoureuse est esclave du bon vouloir des autres. Ca fait sourire comme ça, mais elle savait que l'humeur et la santé mentale de Tamara dépendait de cet homme qui la faisait souffrir, d'elle qui devait la consoler au mieux qu'elle pouvait, et si les autres lui facilitaient la tâche en évitant de lui en faire voir de toutes les couleurs. Pourtant la brunette ne voulait pas mentir à la jeune femme. Comment on s'en sort ? On s'en sort pas, ça s'atténue peut-être, mais c'est toujours là, bien visible, ça se transpose dans tous nos actes, nos paroles. Ça fait moins mal avec le temps, et pour choisir une jolie image – ou pas – c'était une cicatrice dans laquelle on plantait un couteau de temps en temps histoire de l'amocher un peu plus. Oui c'était magnifique vu comme ça, Frances avait l'art de la métaphore qui fait plaisir. « On s'en remet pas Tam, dans quelques temps tu tomberas amoureuse d'un autre qui te repoussera pas, tu oublieras l'autre, mais tu y penseras toujours. Même dans trente ans quand tu seras mariée avec cinq gosses et un labrador tu te rappelleras du mal qui t'a fait. » Assise par-terre, elle ramena ses genoux contre sa poitrine. « La première chose que j'ai fait en arrivant à Harvard c'est tomber amoureuse alors qu'un connard venait de me briser le cœur, et quand j'ai rompu avec Aidan, j'ai rencontré Cody, puis je l'ai plaqué, puis j'ai couché avec Konrad... » Elle posa son menton sur ses genoux et ricana. « C'est un cercle sans fin, la seule chance que tu peux avoir dans c'est une bouteille de vodka dans le congélateur ou un paquet de gâteaux bien sucrés. » Puis elle s'accrocha à la bordure de la vitre pour se relever et regarder Tamie dans les yeux. « Tu peux pas éviter de souffrir, mais tu peux éviter de sombrer. Occupe-toi, trouve-toi quelque chose qui te fasse du bien, tu penseras moins à lui et tu passeras à autre chose, tu finiras par te faire à l'idée... Ou alors tu es une grande folle et tu tentes le tout pour le tout en allant le revoir. »

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Elle avait raison, complètement raison, j'aurais beau faire cette douleur restera à jamais gravé dans mon coeur, j'aurais beau rencontrer d'autres garçons, passer à autre chose, à chaque fois que mon regard croisera le sien, je me souviendrais de cette douleur, ce ressentit. Je ne pouvais pas fuir, ni oublier, je devais juste faire avec. « C'est vrai, j'aurais beau vouloir oublier, passer à autre chose, cet amour sera toujours présent, gravé dans mon cœur... » Je sais que c'est impossible qu'il se tourne vers moi un jour, mais il y a mon cœur qui refuse de lâcher prise, il avait envie de se battre et gagner l'amour du mather, mais ma raison me répétait sans cesse que ce serait peine perdue et douleur à gogo. Moi-même j'étais carrément perdu et tant que je ne sortirais pas d'ici, je ne saurais pas quoi faire. « Ça en fait un joli cercle ça, je devrais peut-être créer mon propre cercle également... » Disais-je avant de rire, je ne sais pas si je pourrais aimer à nouveau, d'ailleurs pourquoi aimer ? Passer du bon temps sans promesse et sans prise de têtes avec des garçons c'était possible aussi non ? Par chance, il y aura bien un qui m'empêchera de penser nuit et jour à Duncan. « Où alors une bonne boite de Nutella !. » car j'adorais ça et c'était le seul truc qui pourrait m'aider à me sentir on ne peut mieux. J'écoutais de nouveau ma meilleure amie et je savais qu'en sortant d'ici, il allait falloir que je me prenne en mains pour arrêter de penser à Duncan. « Pour être folle, je suis folle, t'sais Joan, à chaque fois que je le vois, j'ai cette envie de me battre pour gagner son amour, je m'accroche à un petit espoir t'vois ? Mais j'ai aussi ma raison qui me dit que c'est peine perdue et au final je suis perdue parce que je n'ai plus envie d'écouter mon cœur, car voilà où j'en suis aujourd'hui... Mais tu as raison et en sortant d'ici il va falloir que je me prenne en mains, je ne vais pas rester éternellement dans l'ombre de cet amour à sens unique... » Mes mains posées sur la vitre, je regardais ma meilleure amie avec un fin sourire, ça ira, je tenterais le tout pour le tout pour m'en sortir.

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Malgré son envie de mettre en garde Tamara contre les hommes et les beaux sentiments qui font autant de mal que de bien, elle ne voulait pas que la jeune femme ne s'autorise plus aucun sentiment amoureux. « Je pense que si tu vivais un truc avec lui, même rien que si vous mettiez les choses au clair, tu aurais vraiment l'impression de n'avoir plus aucune chance. Tu vois ? Il faudrait que tu aies l'impression que tu as fait ton maximum et que c'est bon. » La jeune femme sourit en entendant sa meilleure amie. S'inventer son propre cercle, elle avait sûrement raison, on ne peut pas dire que Joan était un exemple, la brunette savait donner des conseils, oh ça oui. Il était tellement plus simple de donner des conseils que d'en recevoir et surtout de les suivre. Elle n'était même pas sure que ce qu'elle lui disait soit vraiment bénéfique quand on voyait la façon dont elle gérait sa vie amoureuse. « Es-tu sure que c'est à sens unique ? Et si tu te trompais ? Il te l'a franchement dit ? Tamie tu as le droit à ta part de gâteau du bonheur ! Si tu n'es pas absolument sure, et bien je peux aller le voir si tu veux, mais ne désespère pas de t'en prie ! »

désolée c'est court :(

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Il est vrai que l'amour était un sentiment réellement beau, toute ta vie changeait, tu la voyais d'un plus beau regard, mais je me rendais compte à quel point cela pouvait aussi faire mal et quitte à choisir, je crois que je choisirais de ne plus jamais aimer, pourtant je ne savais pas ce que l'avenir me réservait. « Je pense que c'est cela, que je n'ai pas fait mon maximum, c'est pour cela que tout me rattache encore à lui, mais tu vois j'ai tellement peur de mettre les choses au clair et que ce soit réellement sans espoir pour moi... Je sais, il va bien falloir affronter cela tôt ou tard... » Oui, j'étais consciente que j'allais devoir tout mettre au clair avec Duncan, savoir si j'avais une chance ou non, savoir s'il ressentait ne serait-ce qu'une once de sentiments à mon égard ou pas, mais j'avais tellement peur, d'une part je me plaisais à m'accrocher à cette illusion d'espoir et de l'autre il allait bien falloir m'en sortir. « Non, non, ne va surtout pas le voir, je ne veux pas qu'il pense que je suis une espèce d'aliène collante, merci beaucoup ma Jo'. En fait, il ne me l'a clairement pas dit, mais son regard si désolé pour moi, m'avait prouvé qu'il ne me voyait pas de cette manière... » En même temps, je ne lui avais pas laissé le temps de s'exprimer, l'ayant demandé même sur-le-champ d'oublier ce qui s'était produit. Une chose était certaine, nous aurions une discussion tôt ou tard à ce sujet Duncan et moi... je ne pourrais pas fuir éternellement.

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Spoiler:

Joan fixa Tamara à travers la vitre. Elle poussa un long soupir. « Tu dois aller le voir. Il faut vraiment que tu saches. Ça ne sera pas agréable, t'aura envie de pleurer après, soit tu vas être dégoûtée par lui, soit tu le voudras encore plus, mais tant que tu seras pas fixée, tu pourras pas dormir tranquillement. Fais-le. Pas pour lui ni moi, fais-le pour toi. » La jeune femme avait déjà testé le coup du « je pars sans explications, pas d'affrontements. » Il n'y avait qu'à voir le résultat maintenant. Non il valait mieux savoir, les cris et les pleurs, tragédie grecque dés le début, au moins après même si ça fait mal à vie, on part avec l'impression qu'on a fait de notre mieux, que de toute manière c'était vraiment fini. Impression que Frances n'avait absolument pas eu durant sa dernière relation sur le long terme. Elle n'avait pas affronté son ex le jour même, et maintenant il n'y avait plus qu'à attendre qu'il revienne pour la libérer et qu'elle puisse de nouveau vivre. « Tu n'es pas une alien parce que tu es amoureuse c'est débile ! Les femmes sont programmées pour avoir des amies qui s'occupent de ce genre de truc. Il s'appelle comment d'ailleurs le mystérieux briseur de cœurs ? »

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Écoutant ma meilleure amie, je me rendais compte que c'était une chose que je n'échapperais pas, le fameux tout mettre au clair et c'est qui me faisait peur, mais je me devais d'aller le voir et parler sérieusement de tout ça, car en attendant quelqu'un qui ne viendra jamais vers moi, je passerais à côté de beaucoup de choses. « Tu as raison, je te promets d'en parler avec lui, car il faut que tout soit clair pour que je puisse avancer de mon côté. » Je posais une main sur celle de ma meilleure amie même si cette vitre nous empêchait d'en sentir le contacte. C'est vrai, les vrais amis sont là pour nous dans n'importe quelle situation, mais je ne voulais en aucun cas qu'elle s'attire des problèmes avec Duncan et encore moins qu'il pense que je veuille jouer les victimes alors qu'il n'y était pour rien si j'étais tombé amoureuse de lui. « Il s'appelle Duncan, mais promets-moi que tu n'iras pas le voir, je ne veux pas que vous vous prenez la tête, t'sais au fond il n'y est pour rien si je suis tombé amoureuse de lui... » Je lui faisais les yeux de chat potté, des yeux irrésistibles dont je savais qu'elle ne pourrait résister. Lorsque les infirmiers vint à signaler à Joan que la visite était terminée et que je devais rentrer dans la chambre de quarantaine. Je regardais ma meilleure amie. « Je vais bientôt sortir, je te promets, attends-moi avec tout pleins de chocolat !. » et dans un dernier sourire, j'envoyais un bisou de loin à Joan avant de suivre les infirmiers.

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