(+ Maëlys) I'll never abandon you...

Thaïs n’avait pas réfléchi. A la réception du message de Wyatt, la jolie blonde avait foncé dans le premier taxi qu’elle avait trouvé direction l’hôpital. Et pour cause ! Sa meilleure amie présentait les fameux symptômes décrit aux informations et placée en quarantaine… « Bonjour, je voudrais voir Maëlys Hellington s’il vous plaît, je suis une amie » dit-elle d’une voix tremblante de stress jusqu’à ce qu’on ne l’amène en face d’une vitre où paraît-il les malades pouvaient entendre et voir leurs éventuels visiteurs. « Maë c’est Tathaïs !! J’ai reçu le message de Wyatt j’ai de suite accouru à l’hosto… qu’est-ce qui se passe exactement parle-moi ! » fit-elle d’un ton grave et limite paniquée. Il n’était pas question qu’on lui arrache sa meilleure amie, Thaïs ne l’acceptait tout bonnement pas.

Thaïs voyait son inquiétude augmenter exponentiellement au fil des jours en ce moment, et apprendre que sa meilleure amie avait été placée en quarantaine, c’était sûrement le pompon ! Mais hors de question que de la laisser là bas toute seule, quitte à devoir camper devant la vitre de la chambre où elle se trouvait, l’irlandaise ne comptait pas bouger d’un millimètre. « Une grippe fois mille ?! Bordel j’espère qu’ils t’ont donné un truc pour calmer un peu les symptômes c’te bande de mécréants ! » s’emporta-t-elle légèrement, ne supportant pas de sentir sa meilleure amie en peine. Rien qu’à sa voix, elle entendait bien sa faiblesse physique s’exprimer. « Ne t’en fais pas, tout va bien pour moi et Caleb a dû partir quelques semaines pour un truc urgent alors… la cérémonie va sûrement être un peu repoussée mais le principal c’est toi ! T’en fais pas, j’te lâche pas, je resterai là le temps qu’il faut quitte à camper ici ! »

Et bien si, justement, Thaïs était au comble de son inquiétude mais fidèle à la promesse faite à Caleb, elle tenta de se calmer en respirant profondément : hors de question que de ne pas être opérationnelle pour soutenir Maëlys dans cette épreuve, pas alors qu’elle semblait réellement avoir besoin d’elle. D’ailleurs, la jolie blonde ne manqua pas de placer ses deux mains contre la vitre, afin de pouvoir la soutenir même de façon infime, avant de reprendre : « Si justement, je n’en fais pour toi ! Ne t’en fais pas pour Caleb, juste que son père voulait lui faire faire un stage avec un autre ambassadeur et soit disant que ça ne pouvait pas attendre… j’crois que je ne comprendrais jamais les politicards ! » avoua-t-elle bien qu’en l’occurrence, il s’agisse d’un énorme mensonge. Caleb avait un problème d’addiction aux médocs et était en cure de désintox à New York, la laissant seule après avoir manqué de la tuer avec une fausse couche. Mais elle ne pouvait pas dire un truc pareil à Maë… d’une parce qu’elle ne voulait pas l’inquiéter et de l’autre parce qu’il n’était pas question de trahir la vie privée de son mari. « Qu’est-ce que je peux faire ma belle, dis-moi… »

Pour un peu, Thaïs fut rassurée que Maëlys n’aille pas chercher plus loin : la jolie blonde n’avait pas davantage l’envie de lui avouer toute la vérité sur l’affaire, ni sur le fait qu’en ce moment elle était toute seule dans un gigantesque appartement ne lui ayant jamais parut si vide. Ni même sur les détails de sa précédente altercation avec Caleb… non, son secret était décidément très bien là où il se trouvait, à savoir dans le plus grand silence. « Mais je prends soin de moi, tu me connais, puis ce n’est pas rester ici à te veiller qui va m’épuiser, hors de question que je te laisse toute seule ici. Tu ferais pareil si nos rôles étaient inversés alors, je reste ! »

L’amitié entre Maëlys et Thaïs était telle que même sans un mot, l’une et l’autre se trouvaient capables de savoir quand il y avait mensonge. La jolie blonde effectua une légère moue, tiraillée entre le désir de vider son sac, chose qui lui ferait somme toute un bien fou, et celui de se taire pour ne surtout pas trahir le secret de Caleb. La donne était difficile, extrêmement difficile… vraiment, son fiancé ne savait pas le poids qu’il avait mis sur ses frêles épaules, surtout que ses hormones de grossesse ne l’aidaient pas à posséder la force qu’elle avait en temps normal. « Tu me connais trop bien ma chérie… disons que Caleb n’est pas parti à cause de ses parents. Tout va bien dans notre couple je te rassure ! Mais je suis toute seule et bah… je le vis pas bien. Et puis j’ai pas envie de te perdre non plus » avoua-t-elle la voix brisée, entre deux sanglots qui s’écoulaient contre ses joues pâles et froides.