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Dans ce cas, pourquoi ne me regardait-il pas dans les yeux pour me répondre ?. Tout simplement parce qu'il n'en pensait pas un mot de ce qu'il disait et c'est ce qui me fit sourire bêtement d'ailleurs. « Dans ce cas laisse-moi te dire que tu t'y prends mal, ce n'est pas en faisant ça que tu me feras fuir, au contraire, plus tu le feras, mieux tu m'auras sur ton chemin. » Moi je suivais mes propres conseils, mes propres règles, alors si j'avais envie d'en savoir plus sur lui, ce n'est ni lui, ni quelqu'un d'autre qui pourra m'en empêcher. Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme. « Même pas peur, vas-y fait tout ce que tu désires, je serais encore là et puis, c'est peut-être toi qui t'en mordras les doigts de me supporter, je suis peut-être un ange, mais pas le plus vivable. » Mieux vaut en rire, nous étions partis dans un délire sans fin, il avait beau dire, ses rires me prouvaient que ma compagnie ne lui était pas si défavorable. « Les mecs ne comprennent jamais rien, c'est bien connu non ? Et non, je ne te ferais pas ce cadeau ou seulement si tu restes en vie pour le voir de tes propres yeux. » Ma première phrase laissait en suspend, mais oui j'étais sérieuse, s'il décidait de combattre cette merde alors oui je lui ferais un déhanché rien que pour ses beaux yeux et ouverts de préférence. « Tu veux vraiment finir par m'énerver ? Cette fois ce n'est pas tes lèvres que je boufferais, mais un de tes oreilles !. Avec qui je me disputerais jusqu'à en rire ? Qui viendra me faire chier comme tu sais si bien le faire ? Non je refuse, tu vas sortir d'ici et c'est tout !. » Je n'étais pas encore prête à lui dire pourquoi je m'inquiétais autant pour lui, comment lui dirais-je ? Si dans ma tête tout se bousculait. « Pour une fois t'as raison, ce n'est pas facile de me supporter, je leur tire mon chapeau. » Un petit rire s'évapora dans la pièce, mieux vaut entendre ce rire, que les cris de douleurs des patients, ça au moins ça pouvait remonter le moral, en tout cas moi lorsque je passais mon temps ici, c'était de ces rires dont j'avais besoin. Vient le moment où il répondit à ma question. « Quoi tu te piques ?... T'as pas besoin de ça arrête... Si jamais tu le refais encore, je te ferais détester la piqûre pour le restant de tes jours... Je suis sérieuse !... » Et mon regard le prouvait. Pourquoi avoir besoin de se piquer quand on peut parler, certes ça ne résoudra rien, pareil que ces substances illicites qui ne feront que dégrader la santé, mais parler au moins ne nuira pas. « M'en fou, je ne suis pas de celles qui craignent se casser un ongle, car d'une manière ou d'une autre ils repousseront alors... et même si je voulais m'en prendre à cette vitre, ce n'est pas avec un si fragile corps que je pourrais... » Gosh je n'aurais pas dû me réjouir aussi rapidement, il me bombarda sur la deuxième question et voilà que mon visage se crispa, j'aurais voulu pouvoir y répondre, mais aucun son n'en sorti. Comment allais-je esquiver cette question ?, Je lui avais dit que je n'avais rien à cacher et pourtant avec un visage aussi démonstrative, il verra... il verra que cette question me déstabilisait et comme si cela ne suffisait pas, il avait l'air vraiment sérieux et déterminer à entendre la vraie raison. IDEA ! « Alors écoute !. Si je suis encore là, c'est parce que... tu me plaîs... Je ne s'aurais te l'expliquer, mais t'as complètement volé mes nuits depuis ce fameux soir et je n'arrête plus de penser à toi... et là j'ai qu'une seule envie, c'est franchir ces vitres et t'embrasser... Ça te va comme réponse là ?. » À voir son visage, j'éclatais immédiatement de rire pour sauver ma peau, même si au fond, je n'avais pas envie de rire après une telle déclaration, de plus, j'avais le cœur qui se débattait complètement furax pour sortir de sa cage thoracique, tellement je ne me croyais pas capable de faire sortir ça. Je voulais faire passer ça sur la plaisanterie pour qu'il oublie cette possibilité que je puisse être encore là parce qu'il m'attirait. « Sérieusement, sois sans crainte Duncan, je ne tomberais jamais amoureuse de toi, si je suis là, c'est simplement parce que je commence à t'apprécier, c'est peut-être ça un début d'amitié non ? Au moins, tu ne pourras plus dire qu'il n'y aura personne à ton enterrement, parce que j'y serais si jamais UN JOUR tu te retrouvais sous terre... mais compte pas sur moi pour me déhancher par contre !. » J'avalais difficilement ma salive, je venais de crier haut et fort que je ne tomberais jamais amoureuse de lui, chose que je n'en n'étais même pas certaine. Quoi qu'il en soit, j'avais insisté sur le mot "un jour" pour lui montrer que ce jour-là n'était pas encore arrivé et qu'il devait se battre en attendant. « Je veux que tu me fasses un parcours détaillé de ta vie, depuis ton enfance jusqu'à aujourd'hui et soit honnête, car il ne faut pas être dieu pour voir que tu as beaucoup souffert... » Je ne savais pas si c'était un don ou mon intuition féminine ou pire, mon sixième sens, mais j'étais douée pour lire entre les traits de visages.
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